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RÉSULTATS DE LA RECHERCHE
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347 éléments trouvés pour « »
- géologie|glossaire-volcans|basalte|JJ Cheallier
Partager Basalte : [du latin «basaltes», altération de basanites, du grec "basanos", pierre de touche ou d’un mot éthiopien ou égyptien «bekhen» signifiant pierre sombre] roche magmatique effusive de texture microlithique issue du manteau sous forme de lave refroidie rapidement au contact de l’air ou de l’eau. Composée de plagioclases (50 %), de pyroxènes (25 à 40 %), d'olivine (10 à 25 %), et de 2 à 3 % de magnétite, elle forme la majorité de la croûte océanique. On distingue plusieurs types de basaltes en fonction de leur teneur en silice : Les néphélinites et mélilitites : roches holofeldspathoïdiques dans les rifts en fin de vie. La basanite : caractéristique du volcanisme intra plaques ponctuel et de faible volume. Le basalte alcalin à olivine : roche ubiquiste. On le trouve dans le volcanisme intra plaques océanique et continental lorsque celui-ci est de faible volume. Le basalte tholéiitique : [ou olivine tholéiite, ou tholéiite à olivine] constitue les fonds océaniques. Les MORB (MORB = basalte de dorsale, de l'anglais Mid Ocean Ridge Basalt) – K2O inférieur à 0,2 % et TiO2 inférieur à 2,0 % sont les constituants essentiels de la croûte océanique. Il se trouve également dans le volcanisme intra plaques océanique et continental. Il contient un orthopyroxène normatif (non exprimé). La tholéiite à quartz : [ou quartzique] est beaucoup plus rare. Cette dénomination est trompeuse car on ne trouve jamais de quartz dans ces roches. Le quartz n’apparaît seulement et virtuellement dans la normalisation de la composition chimique. Modèle basaltique : plan de saturation de la silice opx : orthopyroxène cpx : clinopyroxène ab : albite Ne : néphéline Qz : quartz ol : olivine Lame mince de basalte en lumière polarisée analysée (LPA) avec pyroxène, feldspath plagioclase, olivine. Source : Banque nationale de photos en SVT : http://www2.ac-lyon.fr/enseigne/biologie/photossql/photos.php Centre de Documentation et de Diffusion sur le Volcanisme CDDV : http://www.cddv.net/ QUELQUES PHOTOS... QUELQUES PHOTOS... Néphélinite Lave néphélinite (grise) contenant une xenolithe de péridotite (jaune), Kaiserstuhl, Allemagne. Par Derhammer - travail personnel Basalte alcalin à olivine C'est une roche très sombre, elle est mélanocrate, elle est insaturée en silice SiO2 et riche au contraire en Mg et Fe. On parle de basalte alcalin. On observe des cristaux énormes d'olivine, légèrement altérés : ils sont serpentinisés. On parle de minéraux altérés en iddingsite. Sa structure montre ses conditions de formation, une remontée assez rapide avec un refroidissement rapide (formation des phénocristaux), puis une vitrification de la lave à la surface provoquant l'apparition de verre (p Détail d'un nodule d'olivine Basanite Petite bombe volcanique (longueur de 4 cm) contenant de la basanite (noire) et des enclaves de cumulat dunitique (vert). Photo Bruno Navez RETOUR SOMMAIRE GLOSSAIRE Source Wikipedia RETOUR SOMMAIRE GLOSSAIRE
- mineralogie.club|classement des minéraux-origine organique|JJ Chevallier
Partager RETOUR SOMMAIRE CLASSEMENT COMPOSÉS ORGANIQUES Ce groupe ne compte que quelques rares minéraux cristallisés. On y trouve aussi les hydrocarbonés, asphaltes, charbon, pétrole, gaz, bitumes etc. dont les compositions chimiques extrêmement complexes font qu'ils sont considérés comme des roches. On n'y mettra jamais fin mais voilà l'anti-mythe... L'ambre classée traditionnellement ici n'est pas un minéral ! En 2016, l'Association internationale de minéralogie (IMA) reconnait : dix minéraux d'hydrocarbures ; dix minéraux organiques divers ; 21 oxalates ; et plus de 24 autres sels d'acides organiques. Cependant, Robert Hazen et ses collègues ayant analysé les espèces connues de minéraux contenant du carbone à l'aide d'une technique statistique appelée modèle du grand nombre d'événements rares (LNRE), prédisent qu'au moins 145 de ces minéraux n'ont pas encore été découverts. De nombreux minéraux organiques non découverts pourraient être liés à des espèces connues par diverses substitutions de cations. Hazen et al. prédisent qu'au moins trois autres cristaux de hydrocarbures aromatiques polycycliques (pyrène , chrysène et tétracène ) devraient avoir une forme minérale. Il existe 72 oxalates synthétiques connus, mais certains pourraient être présents dans la nature, en particulier à proximité d'organismes fossiles. Pour encourager la découverte de plus de minéraux carbonés, le Deep Carbon Observatory a lancé une initiative connue sous le nom de Carbon Mineral Challenge. Hydrocarbures Comme leur nom l'indique, les minéraux d'hydrocarbures sont entièrement composés de carbone et d'hydrogène. Certains ont des formes inorganiques de composés d'hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) comme la carpathite (karpatite ou pendletonite) un minéral rare fait de coronène presque pur. La carpathite se dépose sous forme de flocons jaune pâle dans des fissures entre la diorite (une roche ignée ) et l'argilite (une roche sédimentaire) ; il est prisé pour sa belle fluorescence bleue sous la lumière ultraviolette . Parmi d'autres exemples le composé HAP fluorène a sa forme minéralisée : la kratochvilite ; et le composé anthracène , la ravatite,,. D'autres minéraux sont des mélanges de plusieurs composés HAP : la curtisite contient du dibenzofluor, du picène et du chrysène , tandis que les composants les plus courants de l'idrialite sont les tribenzofluorènes. Une théorie concernant leur formation propose le scénario de l'enfouissement des composés HAP jusqu'à ce qu'ils atteignent une température pyrolytique , suivi d'un transport hydrothermal vers la surface, au cours duquel la composition des minéraux qui précipitent dépend de la température. Une théorie concernant leur formation propose le scénario de l'enfouissement des composés HAP jusqu'à ce qu'ils atteignent une température pyrolytique , suivi d'un transport hydrothermal vers la surface, au cours duquel la composition des minéraux qui précipitent dépend de la température. Source Wikiwand L'OR NOIR Acceuillez les visiteurs du site avec une introduction courte et attrayante. Double-cliquez ici pour ajouter votre texte. Voir la page sur les charbons RETOUR SOMMAIRE CLASSEMENT Voir la page sur le pétrole RETOUR SOMMAIRE CLASSEMENT
- Diorite | mineralogie.club
DIORITE La diorite est une roche magmatique plutonique (intrusive) grenue (texture phanéritique) mésocrate, composée de plagioclase, d'amphibole verte (hornblende) et de mica (y compris parfois de la biotite même si elle est plus rare). Elle se distingue du gabbro par l'absence d'olivine, et du granite par son absence de quartz (diorite stricto sensu) ou en quantité moindre granodiorite (diorite quartzitique) en raison d'une richesse moindre en silice. Diorite orbiculaire. Sainte-Lucie de Tallano en Corse, aussi appelée Corsite. Le nom diorite a été formé par le minéralogiste Alexandre Brongniart à partir du verbe grec ancien διορίζειν, di-orizein qui signifie distinguer. Petit rappel La série de réactions de Bowen. La série de réactions de Norman Levi Bowen, pétrologiste, Traité sur la cristallisation des roches ignées, 1928. Le diagramme explique l'ordre de cristallisation des minéraux durant le refroidissement d'un magma. Le diagramme de Bowen illustre cette succession progressive des minéraux et pourquoi certains minéraux peuvent former ensemble des roches alors que d'autres ne sont quasiment jamais associés. Diagramme de classification pour les roches ignées. Les roches ignées sont classées en fonction des abondances relatives de différents minéraux. Une roche donnée est représentée par une ligne verticale dans le diagramme. Dans le champ ultramafique, les flèches représentent une roche contenant 40% d’olivine et 60% de pyroxène. Le classement d'une roche igné dépend non seulement de la composition, mais aussi de son mode de formation, extrusive ou intrusive. [KP] La fonte partielle de la plaque océanique produit un magma basaltique qui s’élève et empiète sur la roche granitique de la plaque continentale. Là, le magma basaltique se mélange avec des magmas granitiques ou fait fondre la roche granitique à mesure qu’il monte à travers la plaque continentale. Cela produit un magma de composition intermédiaire entre le basalte et le granit. La diorite se forme si ce type de fonte se cristallise intrusivement. Cette roche provient des zones de rifting ou de subduction, donnant par fusion partielle des roches appelées andésites quand elles sont volcaniques et diorites quand elles sont plutoniques1. Diorite et andésite sont des roches similaires. Elles ont la même composition minérale et se produisent dans les mêmes zones géographiques. Les différences sont dans la taille des grains et leur vitesse de refroidissement. La diorite cristallise lentement. Ce refroidissement lent a produit une taille de grain grossier. L’andésite se forme lorsqu’un magma similaire se cristallise rapidement à la surface de la Terre. Ce refroidissement rapide produit une roche à petits cristaux. Diagramme schématique montrant les processus physiques dans le manteau supérieur de la Terre qui conduisent à la génération de magma. A à D représentent différents paramètres de plaque tectonique. Les graphiques montrent le géotherme (courbe de température à l’intérieur de la Terre, en rouge) et le solidus (température où la roche commence à fondre, en vert). Lorsque les deux courbes se croisent, le magma est généré par une fusion partielle. A) les courbes ne se croisent pas - aucun magma n’est généré ; B) la génération de magma se produit à faibles profondeurs en raison des températures élevées et de la faible épaisseur de la lithosphère ; C) la génération de magma se produit à de plus grandes profondeurs en raison de températures encore plus élevées et d’une lithosphère plus épaisse ; D) la génération de magma se produit à de plus grandes profondeurs en raison de l’abaissement de la température de fusion de la roche par les fluides, principalement H2O, libérés de la dalle subductée. Gisements Répandue dans les massifs montagneux dits granitoïdes (granitique est souvent employé), où cette roche se trouve sous forme de plutons, de sills[i] ou encore de dykes[ii] . Quelques gisements en Europe: Forêt-Noire, Odenwald, Vosges, Harz, Alpes centrales, Autriche. La diorite est l'équivalent intrusif de l'andésite qui est extrusive. Souvent associée au gabbro ou à la granodiorite dans les plutons entre lesquels elle représente un intermédiaire en termes de richesse en silice (55 % – 65 %), ainsi qu'au granite dans les sills. Faciès La diorite est généralement une roche claire, parsemée de zones plus sombres, à texture grenue. Elle est constituée de grands cristaux verts très foncés d’amphibole, d’autres blancs laiteux étant du feldspath et d’autres translucides étant du quartz. Cet assemblage minéralogique est lié à un refroidissement lent caractéristique d'un magma chimiquement intermédiaire entre un magma granitique et un magma basaltique2. Sa composition, d'après H. Schumann (1957) est3 : plagioclase : 33 % hornblende : 26 % biotite : 20 % quartz : 16 % feldspath potassique : 4 % apatite, minéraux opaques : 1 % i Un sill ou filon-couche est une couche de roche magmatique souvent horizontale qui s'est infiltrée entre des couches plus anciennes de roche sédimentaire, de roche volcanique ou le long de la foliation d'une roche métamorphique, ce qui le différencie du filon. ii Un dyke, ou dikea, est un filon de roches qui s'est injecté dans une fracturation de l'encaissant. De ce fait, un dyke recoupe les autres roches qu'il traverse (à la différence d'un sill). Le dyke est un phénomène intrusif dans une fissure d'ouverture transversale. Selon les principes de la stratigraphie, son âge est donc toujours plus jeune que celui des roches encaissantes. Bibliographies 1. François Michel, Roches et paysages, Éditions Belin, 2014, p. 67. 2. François Michel, Roches et paysages, Éditions Belin, 2005, p. 67. 3. (en) Walter Schumann, Stones and Minerals, Lutterworth Press, 1974, p. 84. Wikipédia Woudloper Archives personnelles JJ Chevallier Since 01-06-2021
- geologie|tsunami en atlantique|mineralogie.club|NOAA|USGS|JJ Chevallier
Mise au point à propos de la SEXANGULITE ! Afin d'éviter les mises au POING ... Page réalisée en collaboration avec : Yves LULZAC Yves MOËLLO Nicolas STEPHAN Cet article a été publié dans "Le Règne Minéral" - 152 - mars/avril 2020 Aux côtés de la cérusite et de l’anglésite, la pyromorphite constitue un minéral classique d’oxydation de la galène par altération super gène des gisements de plomb. De manière assez rare, les minéralogistes ont observé, dans certains gisements, le processus inverse, c’est-à-dire le remplacement occasionnel de cristaux de pyromorphite par de la galène, pouvant aboutir à la formation de véritables pseudomorphoses qui ont jadis été nommées « sexangulites ». Cela a conduit à un usage abusif aujourd’hui de ce terme pour désigner certains spécimens, et il semble nécessaire de rappeler quelques éléments de base. Pour commencer, il convient de remonter aux premiers travaux des minéralogistes. Dès 1801, René-Just Haüy, dans son Traité de Minéralogie, évoque la « mine de plomb noire, des cristaux de plomb phosphaté qui ont passé en tout ou en partie à l’état de plomb sulfuré... ». Au milieu du 20ème siècle, les minéralogistes allemands Blum (1843), Nöggerath (1846), puis Gergens (1856), ont décrit les pseudomorphoses de pyromorphite en galène dans différents gisements : Dreifaltigkeits et Himmelfirst en Saxe, Wheal-Hope en Cornouailles britanniques, Le Huelgoat en Bretagne, et Kautenbach dans le Palatinat. Des échantillons de Kautenbach, près de Berncastel à 35 km au nord-ouest d’Idar-Oberstein, ont fait l’objet d’un réexamen en 1862 par Johann Breithaupt, professeur à Freiberg, à qui a été dédié la breithauptite (Ni Sb). Celui-ci a cru mettre en évidence un dimorphe de la galène en se basant essentiellement sur sa faible densité et son mode de clivage. C’est pourquoi il lui donna le nom de « sexangulit » en rapport avec son faciès en prismes hexagonaux. Rappelons qu’à cette époque l’étude des minéraux métalliques (ou « minéraux opaques ») était très délicate en l’absence de cristaux bien formés propices à des mesures goniométriques. De nombreuses espèces minérales ont alors été définies pour être discréditées par la suite, grâce notamment à l’avènement des rayons X au début du 20ème siècle. A l’époque, Breithaupt eut en main des échantillons de pyromorphite présentant le même type de transformation mais qui provenaient de la mine bretonne du Huelgoat qui était alors en exploitation sous la direction de mineurs allemands depuis la seconde moitié du 18ème siècle. Contrairement à ce qu’il avait pu observer sur les échantillons de Kautenbach, il constata que ces échantillons bretons étaient bien le résultat d’une transformation, ou pseudomorphose, de pyromorphite en galène certifiée. Et c’est pourquoi il réserva le terme de « sexangulit » aux seuls échantillons de la mine allemande. Peu après, en 1868, ce terme sera repris par le minéralogiste allemand Naumann à l’occasion d’un complément d’étude sur cette particularité minéralogique. Cependant, aucune étude ultérieure ne permit de valider cette « sexangulite ». Dans le Dana’s System of Mineralogy (sixième édition de 1904), le nom de sexangulite n’est déjà plus cité que pour décrire la pseudomorphose de pyromorphite en galène sur des échantillons de Bernkastel étudiés par Breithaupt. Par la suite, le nom de « sexangulite » semble être tombé dans l’oubli, y compris parmi les minéralogistes français ou anglo-saxons, qui se contenteront de désigner ces particularités minéralogiques sous les termes de « mine de plomb noir », « plomb sulfuré épigène » voire, tout simplement, de pseudomorphoses. Tandis que les auteurs allemands les désigneront encore sous les noms de « blaubleierz » ou « minerai de plomb bleu » en rapport avec une teinte bleue parfois visible sur certains échantillons présentant des traces de covellite, à mettre en relation avec une paragenèse cuprifère présente dans certains gîtes. Récemment, le terme de « sexangulite » a été remis à la mode pour désigner les pseudomorphoses bretonnes qui ont toujours été considérées comme des raretés dignes de figurer en bonne place dans les collections minéralogiques privées ou publiques. Cependant, l’examen de tels échantillons, dont des photographies ont été publiées récemment dans la revue « le Règne Minéral » (hors série n°XVIII de 2012 consacré au district du Huelgoat-Poullaouen), peut conduire à remettre en cause la véritable nature de certaines prétendues pseudomorphoses. Mais il convient de préciser le terme de pseudomorphose qui peut parfois paraître quelque peu ambigu. Idéalement, il s’agit d’une transformation complète d’un minéral en cristaux automorphes par un autre, avec conservation des formes extérieures du minéral primitif. Les exemples sont variés : citons les belles pseudomorphoses de magnétite en hématite de Patagonie, et celles de fluorine en calcédoine bleue de Trestia en Roumanie. Ou la pseudomorphose de scheelite en ferbérite, aussi dénommée « reinite », ou encore les « dés du diable » constitués de cubes de pyrite transformés en limonite... La transformation est souvent incomplète : l’intérieur de la pseudomorphose peut montrer des résidus du minéral primitif, ou des cavités plus ou moins développées qui peuvent s’expliquer assez simplement : si, par exemple, le remplacement de la pyromorphite en galène se fait en ne réutilisant que le plomb fourni par la pyromorphite, la galène n’occupera alors que 83% du volume du minéral primaire. Cependant, il convient d’éviter un usage abusif du terme de pseudomorphose. Si l’on admet qu’une certaine partie du minéral primitif a pu échapper à cette transformation, reste alors à en définir les limites. Peut-on, par exemple, parler d’une pseudomorphose lorsqu’un cristal de pyromorphite est simplement recouvert d’une couche à peine millimétrique de galène supposée ? La réponse est définitivement négative car, dans ce cas, on parlerait plutôt d’une épigénie, d’une épimorphose, voire d’une simple altération du cristal. Dans le cas des échantillons du Huelgoat, ce problème est récurrent. En effet, à côté d’un remplacement intégral, ou très prononcé, de la pyromorphite par de la galène, donc d’une véritable pseudomorphose, il existe probablement, à la vue de certaines photographies, de nombreux échantillons montrant des cristaux de pyromorphite simplement recouverts d’une mince pellicule d’un minéral noir censé être de la galène. Évidemment, si ces cristaux de pyromorphite sont cassés, il sera très facile de constater ce fait, le plus souvent à l’œil nu ou à la loupe x10. Cependant, si ces cristaux sont intacts, chose évidemment très désirable pour tout collectionneur averti, on ne pourra pas dire si l’on a affaire à une véritable pseudomorphose. Il faudra alors se résoudre à briser un cristal, sacrifice propre à dénaturer la valeur de l’échantillon. Mais le problème ne sera pas pour autant résolu car, contrairement à la croyance générale, il s’est avéré que cette croûte noire qui recouvre les cristaux de pyromorphite du Huelgoat, n’est pas nécessairement constituée de galène. En effet, des analyses chimiques ont été réalisées à l’aide d’un microscope électronique à balayage (MEB Jeol 3800) sur un petit fragment d’une pellicule noire millimétrique recouvrant un cristal de pyromorphite faisant partie d’un ensemble développé sur de la galène massive. Les résultats obtenus sur la face externe de la pellicule ont montré la présence des éléments Pb, P et O (analyse n°1), et des éléments Pb, Al, P et O (analyse n°2). Ce qui, en première approximation, pourrait correspondre à un mélange de pyromorphite résiduelle et de plumbogummite, minéral dont le gisement du Huelgoat constitue la localité-type. On pourrait éventuellement envisager aussi la présence de traces de plattnérite dont la couleur noire pourrait être responsable de la couleur générale de cette pellicule. Quant à la face interne de la pellicule, elle montre les éléments Pb, P et O correspondant à une pyromorphite non transformée et probablement envahie par des traces de plattnérite. Dans ces trois analyses, on doit souligner l’absence totale de soufre, donc de galène. Bien sûr, ces résultats obtenus sur un même échantillon, ne sauraient être extrapolés à l’ensemble des échantillons de ce type connus sur le gisement du Huelgoat. Dans d’autres cas, il est probable que ces pellicules soient effectivement constituées de galène, associée ou non à d’autres espèces minérales. Pour le savoir, il faudrait multiplier les analyses, lesquelles aideraient peut-être à révéler, grâce à quelques différences d’aspect (couleur, éclat, état de surface, etc.), la présence ou non de galène en remplacement de la pyromorphite, ce qui éviterait de détériorer des échantillons de grande qualité. Et cela mettrait fin à toute contestation et à valoriser les véritables pseudomorphoses qui ne sont peut-être pas aussi fréquentes qu’on le pense dans ce gisement du Huelgoat. Maintenant, il conviendrait d‘aborder la question scientifique sous-jacente à ces pseudomorphoses : quel est le processus géochimique qui a permis d’inverser la réaction, pour transformer un minéral d’oxydation super gène (la pyromorphite) en galène ? Cette question a été abordée récemment par Klein et Makl (2017) qui se sont focalisés sur le gisement de Kautenbach, et ont examiné également des échantillons d’autres gisements. De cette étude très fouillée on retiendra, dans le cadre de cette note, les conclusions suivantes : 1- Dans les échantillons sélectionnés à Kautenbach, de la pyromorphite subsiste à l’intérieur des pseudomorphoses, l’écorce qui la remplace est un mélange intime de galène dominante et de fluorapatite. 2- Ce processus de pseudomorphose résulte ici de l’action tardive de sources thermales issues des gneiss sous-jacents. 3- L’examen d’un échantillon du Huelgoat montre un remplacement par de la galène massive, ce qui suppose un apport de plomb et le mélange de deux fluides. La plumbogummite apparaît en surcroissance par rapport aux faces cristallines primitives de la pyromorphite et sa formation serait donc contemporaine de celle de la pyromorphite et précèderait la pseudomorphose en galène. Ce dernier point s’accorde avec les résultats de l’analyse au MEB, pour indiquer que certaines pellicules noires recouvrant des cristaux de pyromorphite au Huelgoat, seraient pour l’essentiel constituées d’uns surcroissance précoce de plumbogummite. De manière générale, le processus de pseudomorphose agit ainsi de manière très irrégulière à l’échelle d’un gisement, et obéit à des contraintes géochimiques variables d’un gisement à l’autre. L’examen comparatif d’échantillons variés du Huelgoat serait utile pour essayer de cerner les conditions de formation de telles pseudomorphoses dans ce gisement, à l’image de ce qui a été réalisé pour le gisement de Kautenbach par Klein et Markl. En conclusion, pour ce qui concerne ce nom de « sexangulite », il faut considérer qu’il s’agit d’un terme suranné qu’on peut, à la rigueur, garder avec de gros guillemets, sur les étiquettes d’échantillons historiques de pseudomorphoses massives de pyromorphite en galène de la mine de Kautenbach. Son usage, pour désigner des pseudomorphoses provenant d’autres gisements, n’a aucune base scientifique et doit donc être r ejeté . Photographie d'une "sexangulite" de Kautenbach. Photo trouvée sur Google, l'URL de "RB" n'existant plus, j'ai fait une recherche, la même sans fond, non détourée, a été trouvée sur Géoforum, dans un post dont le pseudo est Théophraste. Si Théophraste se reconnait, j'aimerais qu'il me contacte via le lien CONTACT du site, un certain nombre de ses photos de pseudomorphoses m'intéressent pour illustrer une page en cours de construction. Source : Yves LULZAC Yves MOËLLO Nicolas STEPHAN Bibliographie utilisée par les auteurs : Blum, 1843 Nöggerath, 1846 Grengen, 1856 Breithtaupt 1863 Neumann Klein et Mark, 2017
- Mineralogie.club|Formation des évaporites|JJ Chevallier
Partager SOMMAIRE Page 1 : Généralités Page 2 : Origines magmatiques Page 3 : Origines métamorphiques Page 4 : Origines sédimentaires Page 5 : Évaporites Halite bleue et sylvite , mine Kerr McGee, Carlsbad, Nouveau Mexique, Etat-Unis. Le bleu est le résultat de dizaines de millions d'années d'exposition au potassium (40K) dans la sylvite (chlorure de potassium). FORMATION DES MINÉRAUX Page 5 évaporites MODE DE FORMATION . . . Les évaporites, également connues sous le nom de roches évaporitiques, se composent principalement de sels minéraux dissous dans un sous-sol saturé en eau. Ce processus de précipitation, appelé « évaporation », résulte d’une concentration accrue des ions (atomes chargés) dans la solution saline, provoquée soit par une évaporation lente en surface, comme c’est le cas pour l’halite extraite des marais salants, ou dans des régions arides, peu humides et bien ventilées, où l’apport en eau est inférieur à celui de l’évaporation, soit par des facteurs géologiques tels que la pression, la température et la composition chimique. assèchement lors de la diagenèse [* ] pour les solutions en profondeur. Il ne faut pas qu’il y ait un apport d’eau trop important qui dépasse l’assèchement, mais suffisant pour réguler l’apport d’ions. L’évaporation de l'eau ne se limite pas à sa disparition sous forme gazeuse, elle peut également se produire lorsque l'eau s'écoule dans le substrat rocheux environnant. Cela peut entraîner un écoulement progressif ou une absorption sous l’effet d’une pression. * Pour augmenter sa stabilité, un atome peut éventuellement perdre ou gagner des électrons, adoptant ainsi la configuration électronique d'un gaz rare. Il devient ainsi un ion et ce processus se nomme l'ionisation. Un ion est un atome ou un ensemble d'atomes possédant une charge électrique, car il compte un nombre différent d'électrons et de protons. ** La diagenèse représente l'ensemble des transformations physico-chimiques et biochimiques subies par les dépôts de sédiments meubles, les faisant évoluer en roches sédimentaires. Ce processus se produit généralement à des profondeurs relativement faibles, c’est-à-dire sous des niveaux de pression et de température plutôt bas, et où les interactions entre l’eau et les roches dominent les mécanismes de solidification. Ces changements impliquent divers mécanismes, tels que la compression, le dessèchement, la dissolution, la solidification, la modification génétique, la transformation chimique. LES MINERAUX DE FORMATION EVAPORITIQUE . . . Source Wikipédia Minéraux primaires Les « minéraux évaporitiques primaires » désignent des minéraux qui se sont formés initialement par dépôt d'ions provenant de saumures après évaporation, sans subir aucune altération. Ils peuvent se développer dans des milieux marins ou continentaux, et peuvent précipiter à partir d'eaux libres ou par hydrothermalisme. Les types de minéraux qu’on trouve le plus souvent sont : · Le sulfate de calcium : gypse (sulfate de calcium dihydraté)7 · Les composés chlorés : halite (NaCl), sylvinite (une combinaison solide de NaCl et KCl), sylvine (KCl) et carnallite (KCl.MgCl2.6H2O), les trois derniers composants qualifiés de potasse. · Les chromates · Les vanadates Lors de l'évaporation, les matériaux formés se déposent selon l'ordre de précipitation des sels constituant une séquence évaporitique. Les recherches de deux chimistes Italien, Usiglio et Jacobus Henricus Van't Hoff ont abouti à une relation entre l’origine primaire des évaporites marines, résultant de la cristallisation des sels dissous, et la concentration saline. Il s'agit d'un modèle simplifié, mais qui est très utile pour les sauniers, car ils en avaient déjà compris les implications pratiques. L'eau de mer, dont la densité moyenne est de 1,03, reste stable, malgré sa forte teneur en sel. À partir d'une densité supérieure à 1,5, des carbonates de calcium commencent à se déposer. De même, la précipitation de divers oxydes commence. Une saumure à une densité de 1,13 libère du sulfate de calcium hydraté le gypse, tandis que le chlorure de sodium, le sel marin, ne se dépose naturellement qu’à partir d’une densité de 1,22. Au-delà d'une concentration spécifique de 1,25, les solutions salines ont tendance à rejeter des sels hydratés, composés principalement de chlorure de magnésium, de potassium et de sulfate de magnésium,. Minéraux secondaires Les « minéraux évaporitiques secondaires » sont des évaporites qui ont été remaniées par diagenèse, qu’elle soit précoce ou tardive. Les transformations diagénétiques les plus courantes sont : La transformation du gypse en anhydrite, due à l’apport de chaleur, qui entraîne la perte d'eau. Cette transformation se produit à 90 °C. La transformation de l'anhydrite en gypse, qui est la réaction inverse de la première. Elle se produit par hydratation. La transformation des carbonates en sulfates. La transformation des sulfates en carbonates. Transformation de sulfates en silice On observe également des modifications structurales. UN EXEMPLE . . . Dans les zones arides, sous des conditions bien spécifiques, la teneur en sel des lagunes, des mers intérieures et des lacs saumâtres peut augmenter grâce à l’apport de sels lessivés par les précipitations sur les montagnes environnantes et à l’évaporation accrue causée par la chaleur. Lorsque la saturation est atteinte, ces sels cristallisent et se déposent au fond du bassin, parfois jusqu’à évaporation totale de l’eau. Ces minéraux sont des évaporites, telles que l’halite, le gypse, la sylvite ou les borates (plus rares). Pour y mettre fin voilà l'antimythe ! Pour en finir avec le mythe de la rose des sables issue de l’urine de chameaux, dromadaires et autres quadrupèdes ou bipèdes… Une splendide rose de gypse du désert tunisien. Les roses des sables, sont du gypse, CaSO4 ·2H2 O, un sulfate de calcium hydraté qui appartient aux quelques minéraux évaporitiques dont le plus célèbre est la halite, NaCl (la page halite ici ). Les roses des sables sont des minéraux qui se forment par sursaturation, dans des roches tendres, argiles et déformables, sables. Dans les régions désertique et chaudes si l’on a une nappe phréatique riches en sulfates et en calcium, l’eau sous l’effet de la chaleur percole à travers le sable par capillarité, arrivée en subsurface, quelques mètres, l’eau commence à s’évaporer, la concentration ionique de l’eau augmente et très vite elle est sursaturée en sulfate de calcium qui commence à se cristalliser sous cette forme de roses tout en emprisonnant des grains de sable plus ou moins fins. Sources. Planète Terre, Pierre André Bourque : http://www2.ggl.ulaval.ca/personnel/bourque/intro.pt/planete_terre.html Cours de géologie : http://coursgeologie.com/18-la-differenciation-magmatique.html Géowiki : http://www.geowiki.fr/index.php?title=Formation_et_gisement_des_min%C3%A9raux Navigation formation des minéraux Généralités Origine magmatique Origine métamorphique Origine sédimentaire
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Coup d’œil sur les synthèses, imitations et traitements appliqués sur les pierres taillées de joaillerie. AVANT-PROPOS. Combien de fois les membres du Centre de Recherche Gemmologique de Nantes n'ont-ils pas entendu cette angoissante question dans le cadre d'un quelconque salon minéralogique : « la pierre ornant cette bague, est-elle vraie ou fausse ?... » Bien que souvent posée sur le mode badin, pour de nombreuses personnes cette question peut être angoissante car sous-entendant de grosses sommes d'argent éventuellement disponibles en cas d'extrême nécessité. Malheureusement, dans beaucoup trop de cas, la réponse est négative, provoquant chez le propriétaire de la pierre, soit une grande tristesse, soit un doute sur la qualité d'une expertise très souvent sujette à caution à cause de sa gratuité. Expertise que l'on s'empressera donc de vérifier, soit chez le "bijoutier de famille", soit dans un laboratoire d'expertise lequel, bien sûr, fera payer sa prestation à un prix qui pourra dépasser la véritable valeur de la pierre. Il peut paraître étonnant que tant de pierres "anciennes" soient "fausses" alors qu'on à tendance à imaginer les époques passées exemptes de telles marchandises. Pourtant la fabrication, par exemple de verre teinté en imitation de pierres naturelles, ne date pas d'aujourd'hui puisqu'elle se pratiquait depuis la très haute Antiquité. Il est vrai qu'autrefois on accordait plus d'attention à la couleur d'une pierre plutôt qu'à sa nature. Ce qui ne semble pas être toujours le cas à l'heure actuelle. Mais pour autant peut-on reprocher, par exemple, aux souverains d'Angleterre d'arborer un spinelle rouge plutôt qu'un rubis birman sur leur couronne impériale ? A l'heure actuelle, la véritable nature des pierres vendues sur les marchés, les marchés exotiques plus particulièrement, pose de nombreuses interrogations, que ce soit dans le domaine des pierres de synthèse ou dans celui des améliorations ou traitements au point que, dans certains cas, le matériel standard du gemmologue ne suffit plus pour résoudre certains problèmes particuliers. Néanmoins, avec un peu d'expérience et du bon matériel classique de gemmologie, il est possible de se faire une idée précise sur la qualité de la plupart des pierres en circulation de par le monde. On fera donc ici un rapide tour d'horizon sur les diverses manipulations que l'on peut pratiquer à l'heure actuelle sur les pierres de joaillerie. La plupart de ces manipulations ayant été évoquées également dans les ouvrages cités en bibliographie. Seules seront considérées ici les pierres dites « de couleur », c'est-à-dire autres que le diamant bien que ce dernier puisse aussi être coloré. Il s'agira donc de ce que l'on dénomme communément les "fausses pierres" étant entendu que les "vraies pierres" sont des pierres naturelles dont la couleur est d'origine et sur lesquelles les seules interventions humaines ne se limitent qu’à une action de taille et de polissage. 1- Les pierres de synthèse, c'est-à-dire les pierres ayant la même composition chimique que les pierres naturelles mais qui ont été élaborées par l'homme. On connaît les procédés suivants : 1-1- La fusion à haute température pour ce qui concerne les corindons (saphirs de différentes couleurs ou rubis) ou les spinelles, et qui est actuellement le procédé le plus connu et le moins onéreux. Le principe consiste à projeter de la poudre d'alumine dans la flamme d'un chalumeau. L'alumine fond et se dépose sur un germe animé d'un mouvement de rotation. Il se forme un corindon cristallisé mais qui portera l'empreinte de son mode particulier de fabrication. Ces particularités non naturelles pourront se manifester sous forme de "stries de croissance" ou autres anomalies optiques qui aideront à distinguer ces synthèses des pierres naturelles. Ce procédé, appelé synthèse Verneuil du nom de celui qui l'a mis au point dès 1891, est toujours utilisé à grande échelle puisque l'on évalue à environ 200 tonnes la quantité de pierres produites annuellement de par le monde, entre autres dans les Alpes françaises et suisses. Au début du vingtième siècle, on peut penser que la vente de ces pierres réalisée en première main devaient se faire en toute honnêteté et à des tarifs évidemment très inférieurs à ceux des pierres naturelles. Mais on ignore les conditions exactes des ventes en seconde main et il est certain que des négociants peu scrupuleux ne se sont pas privés de commercialiser des pierres de synthèse de peu de valeur au prix des pierres naturelles de qualité supérieure. Il est évident que la qualité exceptionnelle de ces synthèses Verneuil peut paraître suspecte, aussi est-il possible de leur donner un cachet plus naturel en les soumettant à un choc thermique qui provoquera la formation d’imperfections telles que des micro fractures ou des givres. 1-2- La voie hydrothermale qui se rapproche le plus des conditions naturelles de formation mais dont la mise en œuvre est plus délicate. Ce procédé utilise des autoclaves dans lesquels on met en solution aqueuse, à haute température, des éléments de base qui cristalliseront dans certaines conditions de pression et de gradient thermique. Dans ce cas, les pierres, les corindons et les émeraudes en particulier, montreront aussi certaines particularités dont des inclusions spécifiques ou des anomalies optiques. Ce procédé est également très employé pour produire du quartz, coloré ou non, qu'il n'est pas toujours aisé de distinguer des naturels 1-3- La dissolution anhydre qui permet de faire cristalliser des corindons et des émeraudes à haute température dans un milieu dépourvu d'eau. Là aussi, les pierres issues d'un tel traitement montreront des inclusions et des anomalies optiques rarement ou jamais rencontrées dans la nature. Pour ce qui concerne les émeraudes, ce procédé a été largement développé à partir de 1940 (procédé américain Chatham), et ensuite repris en 1964 (procédé français Gilson). 1-4- La sédimentation en phase aqueuse qui permet de réaliser des opales nobles dont la composition chimique, légèrement différente de celle des pierres naturelles, la positionne à la limite des imitations. Ce procédé a été développé en France par Gilson dès 1974. 2- Les pierres traitées. Ce sont des pierres naturelles sur lesquelles on applique des techniques destinées à en améliorer la couleur et la transparence. Et dans ce domaine, l'ingéniosité humaine n'a guère de limites car, périodiquement, le gemmologue se trouve confronté à de nouveaux traitements qui, souvent, lui sont de plus en plus difficile à mettre en évidence. Pour ce qui concerne les traitements destinés à améliorer la couleur des pierres naturelles on connaît les méthodes suivantes : 2-1- Le traitement thermique simple, le plus utilisé à l'heure actuelle, qui consiste à chauffer les pierres à plus ou moins haute température en atmosphère oxydante ou réductrice et dans un milieu neutre ou enrichi en éléments bien précis. C'est le traitement que l'on emploie maintenant, et pour ainsi dire d'une manière systématique, sur les corindons et plus particulièrement sur les saphirs. A partir d'une pierre d'un bleu verdâtre ou jaunasse, on parvient à obtenir un beau bleu du plus bel effet. Rares sont les saphirs présentés en bijouterie qui n'ont pas bénéficié d'une telle amélioration, d'autant plus qu'elle est maintenant officiellement considérée comme étant un "traitement traditionnel" dispensant le vendeur de révéler à son client l'origine exacte de la couleur de sa pierre (décret 2002-65 du 14 janvier 2002). Sachant que ce traitement est irréversible, on peut alors se poser la question de savoir où se situe la limite de l'escroquerie… Souvent ce mode de traitement est relativement facile à mettre en évidence par l'examen, sous fort grossissement, des inclusions naturelles de la pierre dont la forme ou leur proche environnement pourra être modifié. L'ambre peut également subir un léger chauffage de façon à faite apparaître des inclusions de formes esthétiques en « feuilles de nénuphar ». 2-2- Le traitement thermique par diffusion. Si le chauffage d'un saphir bleu très clair ou presque incolore est réalisé dans un milieu enrichi en titane, la pierre prendra une belle couleur bleue grâce à la diffusion, généralement superficielle, de ce métal au sein de la pierre. Des zonages de couleur caractéristiques peuvent alors être mis en évidence dans certaines conditions et servir ainsi de moyen de détection. 2-3- Le traitement au béryllium. Il s'agit d'un traitement thermique à haute température permettant la diffusion, jusqu'au cœur même de la pierre, non plus de titane mais de béryllium. Ceci dans le but de modifier agréablement la couleur bleue d'un saphir mais aussi, et surtout, de conférer à certains corindons sans valeur une superbe teinte rose orangé identique à celle des célèbres saphirs padparadschas. Souvent, la température élevée nécessaire à ce traitement peut laisser des traces caractéristiques sur les inclusions naturelles de la pierre. Sinon, une analyse chimique s'impose, mais à l'aide d'un appareillage lourd. De nombreuses autres pierres sont également sujettes à une amélioration par chauffage. Entre autres on peut citer les aigues-marines afin de renforcer leur couleur bleue; les tourmalines pour éclaircir les tons rouges trop foncé; les zircons pour changer leur couleur brune en bleu ou incolore; les quartz améthystes qui virent au jaune citrin, les tanzanites à nuances brunes ou jaune, qui deviennent d'un beau bleu violet, etc. 2-4- L'irradiation (rayons gamma, neutrons, électrons) qui permet de produire des quartz noirs ou améthystes à partir de pierres incolores ou jaunes; de donner une belle couleur bleue à des topazes incolores; de renforcer la couleur rose des tourmalines; de conférer une couleur brun-rouge à des zircons incolores, etc. Contrairement à ce qui a pu être rarement observé jadis, ces traitements ne provoquent plus actuellement de radioactivité gamma rémanente. 2-5- L'application d'un pigment coloré sous forme liquide ou de vernis, soit sur la surface de la pierre, soit au sein même de celle-ci en profitant de sa porosité ou de la présence de micro-fissures. C'est ainsi que la porosité naturelle des agates se prête très bien à ce genre d'amélioration mise au point depuis fort longtemps. De même, il sera possible de renforcer la couleur des turquoises, lapis-lazuli ou jades grâce à leur porosité ou à la présence de fissures. 2-6- L'amélioration de la transparence des pierres d'aspect pierreux plus ou moins chargées d'inclusions ou de fractures (les givres). Le procédé le plus courant et le plus anciennement connu consiste à faire pénétrer, sous vide ou à pression ordinaire, une huile végétale (huile de cèdre en général) dans les givres des émeraudes. C'est un procédé très ancien et reconnu comme étant "traditionnel", donc sans devoir de divulgation. Il améliore la clarté des pierres mais n'a aucune incidence sur leur couleur ni sur leurs inclusions lesquelles, si elles ne sont pas trop gênantes, pourront même apporter une petite plus-value sous le nom de "jardin de l'émeraude". Ce qui est paradoxal car, normalement, moins il y a d'inclusions, plus grande est la valeur de la pierre. Le remplissage des fractures peut s'effectuer également à l'aide de résines synthétiques incolores ou même colorées si l'on veut, par la même occasion, améliorer la couleur de la pierre. C'est ce qui a été récemment appliqué sur les émeraudes, mais sans suite car la polymérisation des résines s'effectue avec de très légères variations de volume qui induisent des tensions internes pouvant fragiliser les pierres. De plus ces résines ont parfois tendance à jaunir au vieillissement ce qui, bien sûr, contribue à modifier la couleur originelle de la pierre. Néanmoins, ce traitement n'a pas été totalement aboli. Le remplissage, ou imprégnation, des fractures et givres peut être aussi effectué à l'aide de matières vitreuses silicatées et boratées. Ce genre de traitement, connu sous le nom de "glass fill", a été appliqué depuis longtemps sur les saphirs, rubis et diamants. Depuis, la pratique s'est maintenue et même largement développée grâce à la découverte de nouvelles formules de verre dont l'amélioration a porté sur leur fluidité ainsi que sur leur indice de réfraction par l'ajout de sels de plomb. C'est ce qui permet actuellement d'écouler les gros stocks inutilisés de rubis plus ou moins fracturés et d'aspect pierreux de provenances diverses. Ce traitement, appliqué sur des pierres peu givrées, entre dans la catégorie des imprégnations classiques par une matière étrangère, mais qui ne modifie pas la couleur originelle des pierres. En l'occurrence, les rubis actuellement traités de cette manière, arborent souvent une magnifique couleur naturelle. Le fait que ces pierres aient été imprégnées ou "glass filled", contribue évidemment à diminuer leur valeur marchande, mais pas au point de provoquer l'effondrement de leur marché comme on peut le constater à l'heure actuelle. Par contre, l'application de ce procédé sur des pierres extrêmement fracturées voire complètement disloquées est quelque peu abusif car l'on rentre alors dans le domaine des pierres reconstituées. De plus, ce verre de nouvelle génération est sensible à la chaleur ainsi qu'à certains produits ménagers. Ce qui tend, dans certaines circonstances, à déformer ou fracturer les pierres ainsi traitées. A l'heure actuelle, ces rubis « rebouchés au plomb » sont commercialisés dans le monde entier et constituent une grosse part des pierres offertes sur les marchés exotiques. 3- Les imitations 3-1- De pierres naturelles par des pierres naturelles d'une autre espèce et de moindre valeur. Par exemple, les pierres de remplacement sont très souvent des grenats ou du quartz. Détecter la tromperie revient alors à mettre un nom sur la pierre de remplacement, ce qui est du ressort de quiconque possédant les compétences et le matériel de base nécessaire. L'exemple type de cette manipulation est le remplacement d'un rubis par un spinelle ou un grenat. 3-2- De pierres naturelles par des composés artificiels. Le plus commun de ces composés étant un verre plus ou moins chargé en sels de plomb pour en renforcer l'indice de réfraction. La présence de bulles ou d'une texture fluidale observable à l'aide d'une simple loupe permet souvent de détecter la fraude, mais pas toujours. Les résines synthétiques se positionnent également pour une bonne part dans les imitations les plus courantes. Beaucoup de composés artificiels proviennent de certaines industries de pointe réalisant des essais entrant dans le domaine de l'électronique ou autres. Souvent, ces composés sont disponibles en quantités limitées mais si leur apparence, leur couleur ou autres qualités susceptibles de rivaliser avec des composés naturels sont reconnues, ils peuvent faire l'objet de fabrications spécifiques afin d'être commercialisés sur le marché des gemmes. C'est, par exemple, le cas du YAG (yttrium aluminium garnet) issu de l'industrie des lasers et qui a acquis une certaine notoriété dans le domaine des imitations du diamant. Ou encore le cas de l'oxyde de zirconium qui est actuellement la plus courante et convaincante imitation du diamant ou autres pierres de couleur. Et enfin la moissanite, plus connue sous le nom de carborundum utilisé pour ses propriétés abrasives (meules, poudres à polir, etc.). Cette moissanite n’est guère utilisée pour simuler une pierre de couleur mais, lorsqu’elle est incolore, elle constitue un redoutable concurrent du diamant à cause de sa grande dureté et surtout de sa thermo-conductivité identique. Ce dernier point est important car, jadis, il était le principal critère de reconnaissance rapide utilisé par tous les bijoutiers. Heureusement, les moissanites non montées sont très faciles à différencier des diamants (densités différentes). 4- Les pierres reconstituées (ou composites) qui sont le résultat de trois manipulations possibles : 4-1- Le collage d'un élément minéral ou synthétique de peu de valeur en remplacement d'une partie de la pierre naturelle. Vue par transparence, l'amélioration sera du plus bel effet. Dans ce cas, la table de la pierre pourra être naturelle tandis que sa culasse sera d'une nature différente. C'est ce que l'on appelle un "doublet". Dans d'autres cas, un film minéral ou organique coloré est inséré entre la pierre naturelle et l'élément rapporté. C'est ce que l'on nomme un "triplet". Ce type d’amélioration peut être appliqué sur la plupart des pierres dites précieuses, ainsi que sur les opales nobles par le collage d’un fond noir à la base des cabochons. En règle générale ce genre de supercherie est assez facile à mettre en évidence à condition que la pierre ne soit pas montée en serti clos. 4-2- Le collage de deux éléments identiques. Il s'agit d'une pratique peu courante qui consiste à assembler par collage deux pierres de nature et de couleur identique afin d'en augmenter le poids. C'est, par exemple, ce qui a pu être constaté parfois dans le domaine des diamants. 4-3- L’assemblage aléatoire de pierres identiques. Cette pratique n'intéresse en général que les pierres que l'on qualifie souvent d' « ornementales » telles que les turquoises, ou bien les lapis-lazulis et les jades dans une moindre mesure. L'ambre, résine naturelle fossilisée, peut également faire l'objet d'une telle pratique. Le procédé consiste à assembler d'une manière aléatoire des fragments d'une même roche ou d'un même minéral à l'aide d'un ciment à base minérale de couleur plus ou moins identique, ou d'une simple résine artificielle teintée ou non. Le résultat apparaît sous la forme d'une brèche à éléments anguleux positionnés d'une manière quelconque qui imite parfois très bien les structures bréchoïdes naturelles. Seule, la nature du ciment peut parfois donner d'utiles indications. Par contre, un ciment à base de résine synthétique sera aisé à mettre en évidence par son point de fusion peu élevé. Aux fragments d'un même minéral, il est parfois judicieux d'ajouter un autre minéral susceptible d'être rencontré en association dans la nature. Par exemple, des petits cristaux de pyrite associés au lapis-lazuli, ou des fragments charbonneux noirs associés à la turquoise. Par contre, l'ambre reconstitué ne nécessite ni ciment ni résine synthétique puisqu'il se soude à lui-même sous l'effet de températures et de pressions adéquates. Ces qualités étant d’ailleurs mises à profit au cours de cette opération pour y inclure des petits fragments végétaux ou, beaucoup mieux, des petites araignées ou des insectes récoltés quelques jours plus tôt… Manipulation principalement destinée à tromper les amateurs de pierres de collection. En guise de conclusion. Dans le domaine des transactions actuelles. Pour les non-initiés ne possédant aucune notion de base susceptible de les aider, il est évident que l'achat de pierres qualifiées de "précieuses" (couramment rubis, saphirs, émeraudes, diamants) dans beaucoup de pays "exotiques" actuels peut se révéler être une entreprise risquée malgré la délivrance d'un certificat. Il faut bien se persuader que s'il y a une "bonne affaire" en jeu, elle ne se fera jamais au profit de l'acheteur, le vendeur connaissant très bien les caractéristiques et la vraie valeur de sa marchandise. Et, dans ce domaine, il n'y a guère de mystères : une pierre naturelle de très bonne qualité ne sera jamais offerte sur le marché à un prix très inférieur à sa valeur réelle. Ce qui nécessite, pour l'acheteur, d'avoir une idée aussi précise que possible des prix pratiqués sur le marché. D'un autre côté, une pierre de synthèse ou une pierre naturelle traitée, sera en général vendue à un prix supérieur à sa valeur réelle, laquelle sera toujours difficile sinon impossible à chiffrer d'un manière exacte, trop de variables entrant en jeu. Mais si cette pierre plaît et si son prix paraît très abordable, on ne prendra guère de risques en l'achetant même sans marchandage préalable. Elle sera à inclure dans le budget des "achat souvenirs". Dans le domaine des pierres anciennes. Il faut bien admettre que, dans beaucoup de cas, nombre de personnes croyant posséder un bijou ancien de grande valeur sont souvent déçues d'apprendre qu'il n'en est rien lorsqu'elles se décident à le faire expertiser avec certificat à l'appui. Trois raisons principales à cela : - achat ancien d'une pierre sans valeur auprès d'un négociant malhonnête. - achat ancien délibéré d'une pierre sans valeur mais qui, à l'issue de multiples donations ou de successions sans expertises, finira par prendre de la valeur simplement sous la foi de la "tradition familiale" ou du fait qu'étant ancienne, elle ne peut être "fausse". Et il faut bien constater que l'évolution des idées et des croyances dans ce domaine très particulier se fait presque toujours dans le même sens. Pourtant, il arrive parfois, mais rarement, que cette évolution s'opère en sens inverse. Par exemple, une simple verroterie qui de révèle être un beau diamant. Bien sûr, à la grande surprise et satisfaction des heureux possesseurs du bijou ! - achat ancien d'une pierre de valeur mais qui, pour une raison ou une autre, aura été vendue plus tard par un des membres de la famille et remplacée discrètement par une pierre sans valeur à l'insu des autres membres de la famille… Y. Lulzac Je suis un paragraphe. Cliquez ici pour ajouter votre propre texte et me modifier. C'est facile. Je suis un paragraphe. Cliquez ici pour ajouter votre propre texte et me modifier. C'est facile. TRAVAILLER SERIEUSEMENT SANS SE PRENDRE AU SERIEUX jj.chevallier@wanadoo.fr Mentions légales Politique de confidentialité Site créé et administré par Jean-Jacques Chevallier.
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Contact @ Consulter ce que dit la législation française... Une une interview de Monsieur Yves Lulzac, février 2020 par Laurence Jezequel, journaliste indépendante Yves Lulzac est un ancien géologue minier qui a fait toute sa carrière au BRGM, à travers le monde. Il est à l'origine de la découverte de la Lulzacite, un phosphate de strontium, qu'il a découvert à St Aubin des Châteaux, Loire-Atlantique, en 1997. Gemmologue de laboratoire à ses heures, il a rédigé un manuel de gemmologie qui fait autorité dans le monde entier. Breton, il est aussi l'auteur de cinq ouvrages sur les manoirs Bretons. Un orpailleur de la ruée vers l'Or aux État Unis à la fin du XIXème siècle. Laurence Jezequel Ayant appris que la recherche de l’or dans les rivières de France était le passe temps favori d’un nombre de plus en plus important de mes concitoyens, j’ai voulu en savoir un peu plus sur cette activité qui ne m’est guère familière bien que j’en ai déjà entendu parler, ne serait-ce qu’à la suite de mes lectures de jeunesse concernant les anciennes « ruées » sur l’or de Californie ou du Klondike sur le continent nord américain. Pour mener à bien mon enquête, je me suis donc tournée, une fois de plus, vers Jean-Jacques Chevallier pour obtenir de la documentation. Comme il se trouvait aux Etats-Unis il m’a orienté vers Monsieur Lulzac, que j’avais déjà rencontré à propos de l’Arsenic et qui a passé le plus clair de sa vie professionnelle sur le terrain dans le cadre de la division minière du B.R.G.M. (Division Massif Armoricain). Sachant que cet organisme a pratiqué de très nombreuses prospections alluvionnaires orientées sur la recherche de l’or et beaucoup d’autres métaux utiles à nos industries. C’est donc à son domicile nantais qu’il m’a reçu afin qu’il éclaire ma lanterne sur ce point précis de la prospection minière. Pépites d'or; Source : https://pngimage.net ) YL. Je vois que la prospection des minerais vous tient toujours à cœur malgré vos affinités écolos qui devraient plutôt vous inciter à ignorer ce genre d’activité diabolique. Et si j’ai bien compris, vous voudriez savoir comment on peut récupérer des pépites d’or dans les rivières bretonnes ? LJ. Non, je n’ai jamais dit que votre ancien métier avait une connotation diabolique car c’est un point de vue que je ne partage pas obligatoirement avec certains de mes amis écologistes. En fait, j’aimerais savoir si cet orpaillage que l’on pratique en France à l’heure actuelle, est une activité sérieuse ou un simple passe temps à la mode. Et dans ce domaine, je pense que les anciens agents du BRGM sont très qualifiés pour me renseigner car ils auraient pratiqué ce genre d’activité pendant un certain temps. YL. En effet, les prospections de base pratiquées au BRGM dans les années 50 et 60, consistaient à explorer les alluvions du réseau hydrographique armoricain. A cette époque, tous mes collègues, et moi-même, savaient manier la batée (en réalité le pan américain), ainsi que la pelle bêche pour prélever les alluvions au fond des ruisseaux. Mais ce n’était pas pour chercher principalement de l’or, ce métal qui ne nous faisait pas particulièrement rêver. C’était pour faire l’inventaire de tous les minéraux utiles pouvant être valorisés, par exemple la cassitérite, la wolframite, le rutile, le zircon, etc. Quant à l’orpaillage, je dois tout de suite mettre les choses au point : Si l’on peut effectivement récupérer de l’or dans les cours d’eau bretons, ce ne sera jamais en quantité suffisante pour assurer vos fins de mois. Ceci dit, vous aurez quand même la satisfaction de découvrir un peu de ce métal magique, ce qui vous dédommagera de vos courbatures consécutives au maniement de votre batée ! LJ. Mais, sans entrer dans les détails, comment se pratiquait cette prospection alluvionnaire au BRGM ? YL. Avec en main la carte IGN au 1/50.000, nous devions effectuer un prélèvement d’alluvions dans tous les cours d’eau du Massif Armoricain, ces prélèvements étant équidistants d’un kilomètre, ou de 500 mètres dans certains cas. Ils se faisaient toujours dans le lit du ruisseau, ce que l’on nomme le lit vif, et leur volume était de deux fois 5 litres de sable « débourbé » et tamisé à la maille de 5 millimètres. Il s’agissait donc d’une alluvion débarrassée de son argile et de ses gros éléments qui auraient été gênants pour la bonne exécution du bateyage. Bien entendu, seuls les cours d’eau facilement accessibles étaient concernés, ce qui excluait les rivières telles que le Blavet et l’Oust, par exemple. Mais c’était bien suffisant pour avoir une bonne idée des possibilités minéralogiques des bassins versants. LJ. Mais que faisiez-vous de ce sable et de ces gros éléments qui ne passaient pas dans les mailles de vos tamis ? YL. Bien sûr, avant d’être rejetés, les gros éléments étaient rapidement examinés au cas où il y aurait eu un quartz minéralisé ou un gros cristal de cassitérite, ou encore une grosse pépite d’or !... Mais, malheureusement, cela ne s’est jamais produit !... Quant au sable, il était traité sur place au pan américain. Le concentré lourd ainsi obtenu, concentré généralement de couleur noire, était mis en tube plastique, pour être ensuite expédié au laboratoire de traitement des minéraux alluvionnaires. LJ. Votre principal outil de prospection était donc le pan américain et non pas la batée ? YL. Oui, dès le début de nos recherches, nous avions adopté le pan américain plutôt que la batée classique, aussi appelée « chapeau chinois ». En effet, le pan, de par sa forme, permettait d’y faire le débourbage et le tamisage sans l’aide d’un quelconque récipient intermédiaire. De plus, son maniement est simple et peut s’effectuer avec un minimum d’eau. A l’extrême, il nous arrivait même parfois d’effectuer le finissage dans un autre pan. LJ. Mais qui vous avait enseigné l’art du bateyage ? Le Pan américai ou batée plus pratique que le "chapeau chinois." (Photo : Atelier La Trouvaille) YL. Tout simplement mon patron qui l’avait pratiqué à Madagascar. D’autres collègues l’avaient appris à l’occasion de leurs prospections en Afrique ou en Guyane. Ceux ayant travaillé en Guyane pratiquaient le « chapeau chinois », mais une fois intégrés aux équipes armoricaines, ils se sont vite adaptés au pan qu’ils jugeaient plus fiables au moment de la finition. Mais il faut dire que notre bateyage consistait à récupérer l’intégralité des minéraux « lourds » contenus dans les alluvions. Ce qui nous obligeait à être très vigilent pour ne pas perdre les minéraux de densité moyenne, comme les tourmalines par exemple. Donc, rien à voir avec le bateyage rapide des chercheurs d’or dont le seul but est de récupérer ce minéral de très forte densité et qu’on a peu de chance de perdre. Sauf parfois au moment de la finition car l’or peut avoir tendance à « flotter » en fonction de la forme des grains, surtout quand ils sont aplatis (les fameuses « paillettes » d’or ! ...). LJ. Mais si je voulais orpailler, comment ferais-je pour apprendre à me servir d’un pan ? YL. Dans tous les cas, il vaut mieux se faire montrer le mode d’emploi, sur le terrain de préférence, et non pas se fier aux explications livresques plus ou moins compréhensibles malgré la bonne volonté des « spécialistes » en la matière. Il faudrait donc vous mettre en relation avec une personne possédant une bonne expérience dans ce domaine. A l’occasion je pourrais vous montrer les principes de base sans que nous soyons obligés d’aller sur le terrain. Autrement, je connais, non loin de Lorient, un ancien chercheur d’or, compétent et sérieux, ayant prospecté à Madagascar et qui, depuis, accompagne volontiers sur le terrain des personnes désireuses d’apprendre cet art, comme vous dites. Si vous le désirez, je pourrais lui en parler. LJ. Oui, pourquoi pas. Mais si je voulais moi-même tenter l’aventure de l’orpaillage, comment devrais-je m’y prendre, et où aller pour avoir le plus de chances possible de tomber sur le bon coin ? Jacques Le Quéré est chercheur d’or professionnel en Bretagne. (Photo : Thomas Bregardis/Ouest-France) YL. En Bretagne, ou sur l’étendue du Massif Armoricain, rares sont les régions dans lesquelles on ne puisse trouver une petite parcelle d’or. Mais pour savoir dans quelle région se rendre pour avoir des chances de récolter quelques « paillettes », comme l’on dit, le mieux que vous ayez à faire est de consulter l’ouvrage paru aux éditions BRGM en 1969 intitulé « La prospection minière à la batée dans le Massif Armoricain » sous la plume de Jean Guigues et de Pierre Devismes. Y figure une carte où l’on voit les principales zones aurifères susceptibles d’être intéressantes, comme celles de Pontivy ou de Loudéac, par exemple. Ou encore l’atlas photographique des minéraux d’alluvions élaboré par Pierre Devismes en 1978 et paru dans les mêmes éditions BRGM. Vous y verrez de belles photos !... Si toutefois vous arrivez à vous procurer ces ouvrages car, de nos jours, ils sont malheureusement devenus très rares. Je pense également à un ouvrage intitulé « A la recherche de l’or en Bretagne », rédigé en 1978 par deux orpailleurs morbihannais, Gilles Trébern et François Marie Baudic. On peut y trouver quelques informations utiles. En réalité, ce que ne disent pas ces deux orpailleurs (qui, en réalité comptaient un troisième larron du nom d’Alain Segond), c’est qu’ils ne pratiquaient pas vraiment l’orpaillage à la batée, mais plutôt la récupération de l’or dans les quelques sablières en exploitation dans les alluvions du Blavet. Le gros volume de sédiments ainsi traités leur avait permis de récolter annuellement quelques kilogrammes d’or sans trop se fatiguer... LJ. Tout cela est bien beau, mais si je vais, par exemple, dans la région de Pontivy qui est aurifère et où il y a beaucoup de ruisseaux plus ou moins important, à quel endroit dois-je creuser exactement ? YL. Je ne vais pas vous faire ici un cours de géomorphologie. Mais sachez quand même qu’en Bretagne, et sur l’ensemble du Massif Armoricain, le fond des vallées et vallons, est occupé par des dépôts alluvionnaires disposés, schématiquement, en couches horizontales comprenant de bas en haut : - Des éléments plus ou moins grossiers formés de blocs, de gravier plus ou moins hétérogène ou de gravillon, avec une certaine proportion de sable, le tout pouvant être lavé et bien propre ou, le plus souvent, mélangé avec une certaine quantité d’argile. C’est dans ce niveau plus ou moins grossier que l’on a le plus de chances de trouver des concentrations de minéraux lourds, dont l’or. A préciser quand même, que ce niveau repose sur de la roche en place qui peut être dure et saine ou bien plus ou moins décomposée et altérée. C’est au contact de cette roche, que l’on appelle « bed rock » que l’or a tendance à se concentrer. - Une couche plus ou moins épaisse de sable généralement bien lavé ou très peu argileux. Ce sable, qui peut paraître sympathique à première vue, est à éviter car ne contenant que très peu de minéraux lourds. - Une couche d’argile, généralement très peu sableuse, également à éviter. - Et enfin, une couche d’humus, ou de terre végétale, qui n’est pas une alluvion à proprement parlé. Bien sûr, si le fond du vallon est occupé par un cours d’eau, ou ce que l’on appelle aussi un lit vif, celui-ci va entailler la couche d’humus et la couche d’argile, laissant à découvert une partie de la couche de sable et, parfois la couche de graviers sousjacente qui peut également être plus ou moins érodée par le cours d’eau. Ce qui peut signifier que la nature a commencé le travail de bateyage en éliminant l’argile et en amorçant la concentration des minéraux lourds. En fonction des possibilités d’accès, et munie de l’autorisation du ou des propriétaires des parcelles concernées, vous allez donc vous positionner sur le ruisseau à condition que le fond soit accessible avec une paire de bottes ordinaires. Sinon, vous serez bonne pour le bain de pied !... Et, bien sûr, il faudra vous munir d’une pelle, genre pelle bêche, pour pouvoir prélever un peu de ce gravier supposé aurifère et, si possible, au plus près du bed rock comme je vous ai expliqué précédemment. Quant à ce bed rock, il vous faudra apprendre à le reconnaître en fonction de la nature géologique du sous sol. Éventuellement, vous pouvez vous aider d’une carte géologique pour avoir une idée plus précise sur sa nature. LJ. Mais si je ne remarque que ce beau sable bien lavé, cela veut-il dire que ce ruisseau n’est pas intéressant ? YL. Normalement non, car si vous creusez sous ce sable fin, vous finirez par trouver ce niveau de gravillons argileux ainsi que la roche sur laquelle ils reposent. Et c’est là que vous devrez faire votre prélèvement. Rares sont les petits cours d’eau dans notre région, qui ne présentent pas ce même dispositif alluvial. À signaler quand même, qu’au cours des siècles, voire des millénaires, le parcours d’un cours d’eau, grand ou petit, a pu varier sur l’étendue de la plaine alluviale (aussi appelée « flat »). Ce qui veut dire qu’il peut y avoir d’anciens lits vifs (aussi appelés « run ») quelque part sous cette plaine alluviale. Mais, ce que vous devez surtout retenir, c’est que, seule la pratique et l’expérience, vous permettront de bien reconnaître cette stratigraphie alluvionnaire qui, au premier abord, n’est pas toujours facile à interpréter. LJ. D’accord, mais si je comprends bien, je dois m’intéresser aux seuls petits « lits vifs » d’une région, et laisser tomber les dépôts alluvionnaires plus importants ? YL. C’est à vous de juger, mais si vous vous sentez capable, avec un outillage adéquat, de faire des trous de 2 ou 3 mètres de profondeur au minimum, soit dans un lit vif, soit au milieu d’une plaine alluviale en dehors du lit vif, je vous souhaite bon courage. Mais il ne faut pas croire que plus le dépôt alluvial est important et épais, plus la proportion (ou la teneur) d’or récupérable sera obligatoirement plus importante. Elle ne sera peut-être pas identique partout, mais pour le savoir, il vous faudra creuser un grand nombre de petits puits au travers de cette plaine alluviale pour découvrir un éventuel lit vif enrichi mais caché sous les classiques niveaux de sable et d’argile, sans oublier la terre végétale superficielle.... LJ. Mais j’ai lu, dans certaines publications, que l’on pouvait récupérer de l’or dans des failles et des marmites que l’on peut trouver dans la plupart des rivières. YL. En effet, dans le lit de certains ruisseaux ou rivières, il peut exister des pièges dans lesquels les minéraux lourds peuvent se concentrer. Il peut s’agir de fissures (et non pas de failles) ou de cavités plus ou moins circulaires (les « marmites ») que l’on peut découvrir au bed rock des cours d’eau dont le régime est plus ou moins torrentiel. On les rencontre généralement dans les régions à fort relief où ils sont visibles sans être obligé de procéder au décapage du bed rock. Mais, malheureusement, vous n’avez que très peu de chances de découvrir ce genre de pièges dans les cours d’eau bretons... Et ne vous fiez pas trop à tout ce que l’on peut raconter ou lire à ce sujet. La plupart du temps, il s’agit de considérations théoriques, sans doute applicables à certains types de terrains, mais qu’il serait hasardeux d’appliquer à l’ensemble des régions françaises. De même, certains théoriciens de l’orpaillage vous affirmeront qu’il suffit de trouver certains minéraux accompagnateurs (ilménite, certains grenats, zircon, hématite, et j’en passe) dans les alluvions pour être assuré de tomber sur des zones aurifères. Ce qui est inexact car ces minéraux là se rencontrent très fréquemment et ne sont pas génétiquement liés à l’or. LJ. Et qu’en est-il des plages en bordure de mer. Je pense en particulier à la plage de la mine d’or qui se trouve sur la commune de Penestin, pas très loin de chez moi ? YL. La plage de la mine d’or en Penestin, entre nous c’est une belle blague ! S’il y a eu autrefois quelques timides exploitation de cassitérite (le principal minerai d’étain) ou bien de sables abrasifs, il n’y a jamais eu d’exploitation d’or. Seulement quelques dizaines de grammes qui ont été récupérées en sous produits lors de ces essais d’exploitations pour l’étain. Normalement, cette plage aurait dû s’appeler « plage de la mine d’étain » plutôt que plage de « la mine d’or ». Mais, évidemment, cette dernière dénomination est beaucoup plus attrayante... L’or fait toujours rêver ! Maintenant, rien ne vous empêche de traiter au pan le niveau de sable noir qui, parfois, est bien visible sur le cordon sableux de la plage mais qui, le plus souvent, est enfoui à faible profondeur dans le sable. Vous pourrez ainsi, et avec un minimum de bateyage, récolter une grande variété de minéraux, dont des grenats, des saphirs, des zircons, des tourmalines etc., avec en prime quelques grains de cassitérite, mais le tout de taille millimétrique. Et, avec beaucoup de chance, une ou deux « paillettes » d’or. Mais, un bon conseil, faites ces recherches lorsque la plage est déserte, car si vous tombez sur vos amis écolos, vous serez vite accusée de tous les maux possibles et imaginables ! De toutes façons, le mieux à faire est de récolter quelques litres de ce sable noir et de le traiter chez vous avec de l’eau non salée. LJ. En effet, ce doit être intéressant de faire ce que vous me dites. Mais dommage que ces minéraux soient aussi petits !... Paillette d'Or. (Photo : AFP) YL. Bien sûr, mais si vous traitez convenablement votre concentré et si vous vous procurez une bonne loupe binoculaire avec un bon éclairage, vous serez émerveillée de voir tous ces beaux minéraux. D’ailleurs, beaucoup d’amateurs minéralogistes, finalement pas trop intéressés par l’or, se sont reconvertis avec bonheur dans la collection de ces micro minéraux. Et, finalement, tout cela à peu de frais. LJ. Tout à l’heure, vous me disiez que pour repérer d’anciens lits vifs dans les plaines alluviales, il me faudrait creuser des trous en travers de cette plaine. Moi, si je voulais les faire, il me faudrait jouer de la pelle ou de la pioche. N’y a-t-il pas d’autres moyens pour arriver au même résultat sans trop se fatiguer ? YL. Bien sûr qu’il y a d’autres moyens. Mais là, vous entrer dans le domaine de la recherche minière faisant appel à des moyens techniques qui ne sont plus du domaine de l’orpaillage. Aussi, je vous déconseillerais de vous lancer dans une telle entreprise qui, d’autre part, serait lourde financièrement. Et, de plus, vous seriez obligée d’obtenir une autorisation administrative particulière qui, d’ailleurs, vous serait systématiquement refusée. LJ. Mais si je trouve de l’or dans les alluvions d’un petit ruisseau breton, je suppose que cet or vient d’une source ou d’un filon quelconque dans lequel je pense qu’il serait possible de trouver de l’or en plus grandes quantités et peut-être même de grosses pépites. YL. Malheureusement, ce n’est pas toujours le cas. En effet, l’or que l’on trouve dans une alluvion peut très bien provenir d’un gîte aurifère situé en amont et enfoui dans les roches de la région. Mais pour le découvrir il vous faudra mettre en œuvre des méthodes de recherche particulières car dans nos régions les gîtes minéralisés, que ce soit en or ou en tout autre métal, n’affleurent pas d’une manière naturelle. Il faudra franchir des terrains étrangers et stériles pour localiser l’endroit exact où se trouve votre filon aurifère. Il vous faudra échantillonner ces terrains, soit par des prospections minéralogiques, de proche en proche, soit par des analyses chimiques systématiques basées sur la recherche directe de l’or ou, beaucoup mieux, sur la recherche de teneurs anormales en arsenic, cet élément qui est très souvent associé à l’or dans ses gîtes primaires. Vous voyez, ce n’est pas une entreprise simple. De plus, elle ne se soldera pas obligatoirement par un résultat positif’ car l’or a un comportement souvent complexe dans les milieux superficiels. Et, croyez-moi, on en sait quelque chose quand on considère les nombreux échecs enregistrés au cours de nos recherches passées dans le Massif Armoricain ! Donc, encore une fois, et quitte à vous décevoir, je ne vous conseille pas de vous lancer dans une telle entreprise qui réclamerait, en plus d’une certaine compétence, de gros moyens techniques et financiers. LJ. Bon, n’insistez pas, j’ai compris. Il me faudra donc me contenter de ramasser des paillettes dans les ruisseaux du coin et qui sait, si la chance me sourit, une petite pépite. D’ailleurs, pour ce qui est des pépites, j’ai entendu dire que certaines personnes parviennent à en découvrir un peu partout dans la nature à l’aide d’un détecteur de métaux. Qu’en pensez-vous ? YL. Oui, je sais que des échantillons d’or plus ou moins pépitique ont été découverts au moyen de cet instrument. Mais je dois tout de suite vous mettre en garde car, s’il n’est pas interdit de se promener dans la nature avec un détecteur à la main, il n’en est pas de même si vous voulez effectuer une fouille pour récupérer ce que vous avez détecté. Et, bien sûr, sans savoir à l’avance de quoi il s’agit. Vous risquez de vous mettre en infraction pour fouille illégale, que vous soyez sur un terrain privé ou public, avec ou sans l’accord du propriétaire du terrain. Et j’en connais certains qui ont eu droit à de très sérieuses amendes à la suite de telles prospections. Dons, un bon conseil, abstenez-vous, de telle recherches, sauf si vous voulez tenter le diable, comme l’on dit ! Recherche de l'or au détecteur. (Photo : findinnold.org) LJ. D’accord et enregistré. Mais, finalement, je ne me sens pas l’âme d’une chercheuse d’or. Et merci encore pour toutes ces précisions qui vont contribuer à me faire une opinion sur ce sujet particulier. YL. Ce sont plutôt vos amis écolos qui vont vous remercier d’avoir renoncé à martyriser dame nature en essayant de lui voler le peu de métal qu’elle vous offre pourtant d’une manière si généreuse.... La loi La DREAL est l’organisme chargé de contrôler les activités minières en France. La recherche d'or n'existe pas comme un loisir dans la législation Française. Seul le code minier reconnait l'activité de l'orpaillage mais comme un métier à part entière. C'est pourquoi on dit que le code minier ne s'applique qu'aux professionnels. Aucune législation en France ne reconnait l'orpaillage de loisir. L’orpaillage de loisir pratiqué par des non professionnels n’est pas reconnu par la législation française. C’est le code minier qui légifère la profession de chercheur d’or. Un particulier qui désire faire de l’orpaillage doit en faire demande à la préfecture de son département sous forme de courrier. Il devra préciser : avoir pris connaissance des articles ci-dessous et s’engager à respecter : Article L-214-1 du code de l’environnement et ce qui en découle (https://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?idArticle=LEGIARTI000033932869&cidTexte=LEGITEXT000006074220&dateTexte=20170301 ) Article L-121-1 du code minier (https://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?idArticle=LEGIARTI000023504075&cidTexte=LEGITEXT000023501962&dateTexte=20110301 ) le lieu de la recherche, limites amont et aval du cours d’eau ; la période, date de début et de fin de la recherche ; le matériel utilisé, pelle bèche, pan, batée, rampe de lavage (1 mètre maximum), seau, tapis, pompe à main, tamis, en s’engageant à n’utiliser aucun appareillage mécanique. Il s’engage sur l’honneur à respecter l’écosystème, faune et flore et à remettre le cours d’eau en l'état initial. Si la recherche s’effectue sur un lieu privé, il faudra y joindre l’original de l’autorisation écrite du ou des propriétaires. IMPORTANT...! L’orpaillage est interdit toute l’année : - dans le Finistère depuis janvier 2019 ; - dans la Haute-Garonne depuis 2016.
- Lithium | mineralogie.club|JJ Chevallier
Depuis quelques mois, je reçois des messages me demandant de faire un dossier sur... LE LITHIUM " Le lithium est le métal ayant la plus faible masse molaire et la plus faible densité, avec une masse volumique inférieure de moitié à celle de l'eau. " Comme je deviens un peu plus flemmard chaque jour, j'ai fait des recherches et j'ai trouvé que le premier paragraphe de Wikipédia présente bien ce métal qui est un élément que l'on ne trouve pas à l'état natif dans la nature, ce n'est donc pas un minéral. Je vous livre donc un copier/coller de Wikipédia et en prime un condensé d'articles très intéressant trouvé dans la presse scientifique que j'ai scanné et monté en PDF, téléchargeable et imprimable. https://fr.wikipedia.org/wiki/Lithium Document PDF de 53 pages (2Mo) d'articles tirés de la revue Géochroniques n°156 de décembre 2020. Lithium..pdf Since 01-06-2021
- Cristallographie|mineralogie.fr|JJ-Chevallier|France
Partager CRISTALLOGRAPHIE Page I Généralités "La cristallographie démontre les propriétés générales de l'état cristallin." L'abbé René Just Haüy, né le 28 février 1743 à Saint-Just-en-Chaussée dans l'Oise et mort le 3 juin 1822 à Paris, est un minéralogiste français, fondateur, avec Jean-Baptiste Romé de L'Isle, de la cristallographie géométrique. Jean-Baptiste Louis Romé de L'Isle est un physicien et minéralogiste français considéré comme l'un des créateurs de la cristallographie moderne. Il naît à Gray en Franche-Comté, le 26 août 1736 et meurt à Paris le 7 mars 1790. SOMMAIRE DE LA PAGE DÉFINITIONS PRINCIPES NOTATION DE MILLER ÉLÉMENTS DE SYMÉTRIE RÉSEAUX DE BRAVAIS APPROFONDIR, RÉSUMER, CONCLURE GLOSSAIRE DE LA PAGE BIBLIOGRAPH IE VIDEO Cliquez ORIGINE DE LA CRISTALLOGRAPHIE A l’origine la cristallographie était une branche de la minéralogie purement descriptive car on ignorait qu’elle pouvait avoir d’autres domaines d’applications. La cristallographie est la science de l’étude, à l’échelle atomique, des matières cristallines dont les caractères et propriétés physico-chimiques sont liés à la disposition spatiale des atomes, qui les composent. L’unité de base du cristal est la « maille élémentaire » qui est transposées dans les trois dimensions. Cristal est un mot d’origine grecque, « Krustallas », qui signifiait « solidifié par le froid ». A cette époque antique on imaginait que le cristal de roche, le quartz, était la transformation de la glace par le froid. Clin d'œil sur l'évolution des moyens . . . DEFINITIONS On peut considérer deux définition l'une basique de physique classique et une autre adaptée au condition de formation des cristaux dans la nature. Un cristal est un solide formé par la répétition périodique d'un motif. Ce motif peut être constitué d'une ou de plusieurs molécules ou ions et il est organisé à l'intérieur d’une unité de base appelée maille élémentaire. Cette maille est reproduite par translation dans toutes les directions, selon les paramètres du réseau cristallin (aussi appelés paramètres de maille) : 3 paramètres de dimensions (les distances a, b et c) et de 3 paramètres d'angles (α, β, γ). Une matière cristalline est un matériau à l'état solide dont les composants chimiques, atomes et molécules sont disposés selon un schéma ordonné tridimensionnel. En théorie les faces d'un cristal sont des surfaces planes. Dans la nature les minéraux se forment dans des conditions qui ne permettent pas toujours un développement parfait, ils sont souvent gênés dans leur croissance, ils sont xénomorphes. Lorsqu'un solide n'est pas cristallin on dit qu'il est amorphe (sans forme). Dans un matériau amorphe les caractéristiques physiques et chimiques sont identiques dans toutes les directions. Dans un cristal elles varient selon les directions. " Le cristal c'est la nature ordonnée. " Quelques exemple de cristaux découlant du cube. Cube Octaèdre Tétraèdre Dodécaèdre Dodécaèdre rhombique PRINCIPES Principe N°1 Dans une espèce minérale la valeur des angles dièdres est constante même si la forme varie. Le goniomètre est utilisé pour mesurer les angles des cristaux. Troncature Principe N°2 Les cristaux ont une structure "périodique" en réseau. Un rhomboèdre de 5 centimètres est formé de milliers de rhomboèdres identiques. Le plus petit volume formant un cristal est appelé maille élémentaire que l'on peut assimiler à un parallélépipède quelconque que l'on défini par la longueur de trois arêtes adjacentes ou axes cristallographiques. Principe N°3 Les diverses formes cristallines que peut prendre une espèce minérale découlent toutes du parallélépipède homothétique de la maille élémentaire par un phénomène de troncature où une surface va remplacer soit un sommet, soit une arête. Principe NOTATION DE MILLER La notation de Miller permet de nommer les faces d'un cristal, dans un système à trois dimensions. Il y a différentes possibilités pour qu’un plan (qui représente une face d’un cristal) coupe les axes tridimensionnels. Ce plan peut couper 1, 2 ou 3 axes, a, b et c, on note 1 quand l'axe est coupé, on note 0 quand le plan est parallèle a un axe exemple : Sur le schéma 1 il coupe l’axe B tout en étant parallèle aux axes A et C, on le note 010. Sur le schéma 2 il coupe les axes B et C tout en étant parallèle à l’axe A on le note 011. Sur le schéma 3 il coupe les trois axes A, B et C formant un angle équilatéral on le note 111. On peut ainsi voir toutes les combinaisons : Le plan coupe A seul en étant parallèle à B et C on note 100. Le plan coupe B seul en étant parallèle à A et C on note 010. Le plan coupe C seul en étant parallèle à A et B on note 001. Le plan coupe A et B en étant parallèle à C on note 110. Le Plan coupe A et C en étant parallèle à B on note 101. Le plan coupe C et B en étant parallèle à A on note 011. Comme on la vu sur le troisième dessin si le plan coupe les trois axes A, B et C en formant un triangle on note 111. Lorsque les plans sont coupés dans la partie négative d’un axe on note ī (lire moins un) Miller LES ÉLÉMENTS DE SYMÉTRIE Les principaux éléments de symétrie sont : Le centre de symétrie Les plans de symétrie Les axes de symétrie Centre de symétrie : Point imaginaire où se croisent des lignes imaginaires joignant les sommets deux à deux. Ce centre est toujours noté C. Plan de symétrie : un plan de symétrie divise le cristal en deux moitiés qui sont le miroir l'une de l'autre. Axe de symétrie : Un axe de symétrie est un axe autour duquel on fait pivoter un cristal . Lors d'un rotation de 360°, si ce cristal se trouve dans une position qui semble identique à quatre reprise (à chaque quart de tour) l'axe de symétrie est dit d'ordre 4, s'il se retrouve dans une position identique 6 fois (rotations de 60°) on dira qu'il est d'ordre 6 : ordre 2 rotations de 180° ordre 3 rotations de 120° ordre 4 rotations de 90° ordre 6 rotations de 60° Dans le cube sur la figure du haut nous avons représenté 3 axes de symétrie d'ordre 4. Il manque les 6 axes d'ordre 2 et les 4 axes d'ordre 3. Dans le cristal hexagonal, figure du bas, nous avons représenté tous les axes de symétrie, 1 d'ordre 6 et 3 d'ordre 2. Axe inverse : Un axe inverse est un axe autour du quel, lors de la rotation, le cristal se trouve dans une position identique inversée. Symetrie LES 14 RÉSEAUX DE BRAVAIS Un cristal est caractérisé par son groupe d'espace désignant l'ensemble des opérations de symétrie rendue invariante sa structure périodique. L'ensemble des combinaisons de tous les opérateurs de symétrie permet ainsi d'obtenir 230 groupes d'espace, compilés dans les tables internationales de cristallographie. Ces groupes décrits de façon purement mathématique, représentent les 230 façons de distribuer périodiquement des objets dans un espace triplement euclidien. En cristallographie , un réseau de Bravais est une distribution régulière de points – appelés nœuds – dans l’espace qui représente la périodicité de la distribution atomique d’un cristal . Les nœuds peuvent être imaginés comme les sommets des mailles , c'est-à-dire des portions de l'espace dans lesquelles la structure cristalline peut être divisée. La structure est alors reconstruite par simple translation de la maille. La donnée d'un réseau de Bravais n'est pas suffisante pour caractériser un cristal : d'une part le cristal est constitué d'atomes et non de nœuds, et d'autre part la maille peut contenir plusieurs atomes, ce qui fait que certaines symétries du réseau ne sont pas forcément des symétries de la structure cristalline : c'est le cas des cristaux mérièdres. Lorsque la symétrie complète du réseau de Bravais est réalisée aussi dans la structure cristalline on parle de cristaux holoèdres. Formellement, un réseau de Bravais en dimension n est défini comme l'ensemble des vecteurs {m1a1 + m2a2 + ... + mnan}, où m1, ..., mn appartiennent à Z et où les vecteurs de base du réseau a1, ..., an sont n vecteurs linéairement indépendants. Les paramètres du réseau sont constitués des longueurs a1, ..., an et des angles entre les vecteurs de base du réseau. La périodicité engendre un groupe de symétrie constitué des opérations de translation et de rotation laissant le réseau de Bravais invariant. Si le nombre de réseaux est infini, puisqu'à chaque valeur des paramètres il correspond un réseau différent, le nombre de « types » de réseaux (appelés des « modes » de réseau) est fini, le type d'un réseau étant défini par son groupe de symétrie. On dénombre ainsi 5 types de réseau de Bravais dans l'espace bidimensionnel et 14 types dans l'espace tridimensionnel. Lorsqu'il existe dans un cristal une invariance par rotation, on dit qu'il existe un axe de symétrie d'ordre 2, 3, 4 ou 6, selon que la rotation en question correspond respectivement à un angle de ± 180°, ± 120°, ± 90° ou ± 60°. L'étude des réseaux de Bravais à l'aide de la théorie des groupes a montré que dans les espaces bidimensionnel et tridimensionnel il n'existe pas de cristal ayant un axe de symétrie d'ordre 5. Ceci n'est plus vrai si la distribution atomique n'est pas périodique, comme c'est le cas dans un quasi-cristal : la distribution atomique observée peut alors être interprétée mathématiquement comme la projection sur l'espace tridimensionnel d'une coupe irrationnelle d'une structure périodique de dimension supérieure (4, 5 ou 6). Un réseau étant infini, il est décrit par une maille , qui représente l’unité par répétition infinie de laquelle le réseau est obtenu. Le choix de la maille n’est pas unique, chaque réseau pouvant en principe être décrit par une infinité de mailles différentes ; ainsi, l'expression paramètres du réseau indique en réalité les paramètres de maille. Deux types de mailles sont utilisés le plus souvent : la maille primitive (ou élémentaire) et la maille conventionnelle : dans chaque famille cristalline il existe un réseau dont la maille conventionnelle est primitive. Les cristaux dont les mailles conventionnelles sont transformées l'une en l'autre en ajoutant ou supprimant des nœuds soit au centre des faces, soit à l'intérieur du volume de la maille, appartiennent à la même famille cristalline . Les six composants, en bleu et rouge, des paramètres de maille. Valeurs des atomes selon leur place : Au centre 1 Sur une face 1/2 Sur une arête 1/4 Dans un coin 1/8 Les 14 réseaux sont de 4 types P « Primitif » sphères dans les coins I « Centré » une sphère est au centre C « Faces centrées » les sphères sont centrées sur 2 faces opposées F « Bases centrées » les sphères sont centrées sur toutes les faces BRAVAIS Glossaire Glossaire de la page : Homothétique 1 adjectif qualifiant un format proportionnel à un autre, en réduction ou agrandissement. 2 Se dit de formats dont les rapports latéraux sont égaux. Xénomorphe adj. du grec xenos : étranger et morphê : forme (anglais : xénomorphic), s'applique à un minéral qui, bien que cristallisé, présente une forme quelconque, les faces caractéristiques du système cristallin n'ayant pu se développer. Cela est dû généralement au fait que les les cristaux voisins, ou les éléments figurés voisins, déjà formés ont empêché ce développement. Antonyme : automorphe Synonyme allomorphe Bibliographie Bibliographie : La gemmologie, notions, principes, concepts, F. Fayette Encyclopédie des minéraux, O. Johnsen Les minéraux, E. Asselborn, H. Chaumeton, PJ. Chiappero, J. Galvier Dictionnaire de géologie, A. Foucault, J.F. Raoult Vidéo POUR APPROFONDIR, RÉSUMER ET CONCLURE... VOICI UNE EXCELLENTE VIDÉO DE L’UNIVERSITÉ PARIS DIDEROT PARIS 7
- mineralogie.fr|un diamant messager| JJ Chevallier
UN DIAMANT MESSAGER LE DIAMANT MESSAGER 2014 Un diamant rare, piège des indices énigmatiques des profondeurs et les rapporte à la surface. Un diamant brésilien, pesant moins d'un dixième de gramme, formé à des centaines de kilomètres sous la surface de la Terre, agit comme un émissaire des profondeurs de notre planète. Il nous informe qu'il pourrait y avoir d’énormes quantités d'eau cachées profondément, loin sous nos pieds. Ce diamant contient un message des profondeurs de la Terre. (Région de Juína au Brésil. Note du traducteur) Crédit photo: Richard Siemens, Université de l'Alberta Graham Pearson, un géochimiste spécialiste du manteau terrestre à l'Université d’Alberta, a dirigé une équipe de chercheurs qui ont analysé les impuretés piégées dans ce diamant "ultra-profond". Ils voulaient voir quels sont les minéraux qui remplissent la zone de transition entre les couches supérieures et inférieures du manteau terrestre, à quelques 400 à 650 km de profondeur. Typiquement, quand les minéraux remontent vers la surface de la terre, alors que la pression sur le minéral diminue, ils perdent leur structure cristalline d'origine, ils commencent à se réorganiser. Ainsi la « mémoire » de leur milieu de vie est perdue. Mais quand ce diamant a refroidi, il a « verrouillé » la structure des minéraux à l'intérieur. Les diamants sont si forts qu'ils peuvent garder l'impureté sous une pression énorme. Le diamant a ensuite fait son chemin vers surface, emportant sa cargaison avec lui. Ce diamant est un message d'informations encapsulées dans la pierre précieuse. Et il avait beaucoup à dire. A l'intérieur, Pearson et ses collègues ont découvert de la ringwoodite, une forme de haute pression de l'olivine. La ringwoodite avait déjà été trouvée dans des météorites ou créée artificiellement en laboratoire. Contrairement aux formes les mieux étudiées de l'olivine, la ringwoodite peut contenir une quantité importante d'eau. L'échantillon a donc du potentiel pour aider à résoudre une controverse de longue date quant à la quantité d'eau contenue dans la zone de transition. En utilisant la spectroscopie infrarouge, l'équipe de Pearson a constaté que la petite tache de ringwoodite contenait environ 1%, en poids, d'eau. Pearson dit, « cela peut ne pas sembler beaucoup, mais quand vous vous rendez compte de la quantité de ringwoodite, la zone de transition pourrait contenir autant d'eau que tous les océans de la Terre réunis." D'autres scientifiques ont des conclusions plus modérées. Ils disent qu'un seul échantillon de ringwoodite ne peut pas parler pour l'ensemble de l'intérieur de la Terre, et que l'eau serait sous une forme moléculaire différente de celle de l'eau liquide. Néanmoins, la conclusion pose également des questions sur l'origine de cette eau : Si l'eau est là depuis que la Terre s'est formée, son rapport deutérium à l'hydrogène normal pourrait être différent de celui trouvé dans l'eau de mer aujourd'hui, et serait proche de la composition de l'eau primordiale. Si c'est le cas, ce rapport pourrait fournir des indices quant à savoir si l'eau venait des astéroïdes ou des comètes, dit Humberto Campins, un chercheur spécialiste des astéroïdes à l'Université de Floride centrale à Orlando. En d'autres termes, non seulement il pourrait y avoir la valeur d’un océan d'eau là-bas, mais il pourrait y avoir des milliards de litres d’eau qui étaient là quand la Terre était une sphère aqueuse. Pearson hésite à casser le minéral pour en savoir plus, il fait seulement 40 micromètres de diamètre, mais les géologues peuvent tomber sur un autre « courrier » des profondeurs qui contiendrait des indices sur les premiers jours aqueux de notre planète. D’après un article de Richard A. Lovett paru sur le site : http://www.pbs.org/wgbh/nova/next/earth/a-diamonds-journey-from-the-center-of-the-earth-brings-news-of-a-secret-water-reserve/ Traduction JJ Chevallier NOUVELLES DÉCOUVERTES 2019 NOUVELLES DÉCOUVERTES 2019 Nouvelles découvertes 2019 Il existerait, dans les profondeurs de la Terre, un réservoir de roches gardées intactes quasiment depuis la formation de notre planète. Les analyses menées sur des diamants super profonds en apportent aujourd’hui la preuve. La découverte pourrait éclairer l’histoire de la formation de notre planète. Un article de Nathalie Mayer journaliste à Futura Planète Classé sous :géologie , formation de la Terre , manteau terrestre Un vaste réservoir datant de la Terre primitive existe encore sous nos pieds Il existerait, quelque part dans le manteau de la Terre, un réservoir de roches primordiales qui pourrait renseigner les chercheurs sur l'histoire de la formation de notre Planète. Et les analyses de diamants super profonds en apportent aujourd'hui la preuve. Quelque part entre la croûte et le noyau de notre Planète se cache un vaste réservoir de roches datant de la Terre primitive. Les géologues le soupçonnaient depuis longtemps sans avoir pu en trouver de preuve formelle. Mais des analyses menées sur des diamants viennent aujourd'hui enfin confirmer l'existence de ce réservoir, au moins aussi vieux que la Lune et caché à plus de 410 kilomètres sous le niveau de la mer. Rappelons que peu après sa formation, notre Planète a connu une activité géologique violente et un nombre incalculable d'impacts de météorites. De quoi a priori brasser les matériaux en profondeur. Et de la structure originale de notre Terre, il ne devrait donc plus rien rester. Cependant, dans les années 1980, des géochimistes ont mesuré, dans certaines laves basaltiques, des rapports hélium 3 sur hélium 4 (3He/4He) étonnamment élevés. Ce qui les a menés à penser qu'un réservoir de roches, dont la composition n'aurait pas changé au cours de ces 4 derniers milliards d'années, se cachait encore au fond de notre planète. Contrairement à l’hélium 4 (4He), la Terre n’a pas généré d’hélium 3 (3He) depuis sa formation. Ainsi un rapport 3He/4He élevé trahit un matériau extrêmement ancien dans l’histoire de notre planète. Ancien et isolé de la surface notamment, sans quoi, son 3He se serait échappé vers l’espace. Ces rapports 3He/4He si particuliers se retrouvent notamment dans les laves formant des îles telles que les îles d’Hawaï ou l'Islande. « Là, la lave remonte à la surface depuis les profondeurs de la Terre, mais ces basaltes tout de même contaminés ne nous offrent qu'un petit aperçu de l'histoire », explique Suzette Timmerman, chercheure à l'Université nationale australienne. Et c'est pour remédier à ce problème que son équipe a travaillé sur des diamants dits super profonds. Les diamants super profonds étudiés par l’équipe de Suzette Timmerman (Université nationale australienne) proviennent du Brésil, comme ceux que l’on découvre sur cette photo. Leur structure cristalline robuste a permis de protéger les fluides contenus dans quelques inclusions microscopiques. © Graham Pearson, Université d’Alberta Encore beaucoup de points d’interrogation Car il arrive occasionnellement que des diamants créés à plus de 250 kilomètres de profondeur soient ramenés à la surface de la Terre par de violentes explosions volcaniques. Ces diamants-là - dont la géochimie montre qu'ils ont été formés entre 410 et 660 kilomètres sous terre - viennent de révéler une composition isotopique en hélium caractéristique de celle qui est attendue pour le fameux réservoir ancien caché sous terre. Un rapport 3He/4He d'environ 1/14.300, soit quelque 50 fois celui observé dans l'air. Le résultat obtenu est qualifié d'intéressant par d'autres chercheurs qui y voient beaucoup de potentiel pour cartographier les domaines de rapport 3He/4He élevés à l'intérieur de notre Planète. Une étape importante dans la compréhension de ce fameux réservoir. Et si des questions subsistent quant à la forme de ce réservoir ou même quant à savoir s'il s'agit d'un vaste réservoir unique ou de plusieurs plus petits, et concernant la composition chimique complète de ce réservoir - qui est tout de même supposée assez dense -, une chose semble acquise : les chercheurs sont aujourd'hui plus proches que jamais du plus vieux matériau « non perturbé » existant sur Terre... ou dans les profondeurs de la Terre. Bibliographie Graham Pearson, Université d'Alberta Richard A. Lovett Nathalie Meyer Suzette Timermman Université Nationale Australienne Since 01-06-2021
- minéralogie|classe halogénures|JJ Chevallier
Partager HALOGÉNURES RETOUR SOMMAIRE CLASSEMENT Cette classe comprend environ 140 minéraux, les fluorures sont les plus nombreuses alors que les chlorures le sont moins, toutes fois certaines sont abondantes et fortement utiles comme la halite ou "sel gemme", les bromures et iodures beaucoup plus rares. Ces minéraux se caractérisent par une faible dureté, un éclat très souvent vitreux, et sont assez souvent solubles dans l'eau. Autres minéraux : Boléite Carnallite Cérargyrite Cryolite Sylvite Villiaumite Note à propos des photographies ci-dessous : Tous les minéraux ne sont pas représentés, certains existent dans d'autres couleurs et/ou formes. Les minéraux éventuellement associés ne sont pas nommés. Crédit photos : Mindat, Wikipédia et Pinterest... Since 01-06-2021 RETOUR SOMMAIRE CLASSEMENT
- Guide Stratigraphie | mineralogie.club | JJ Chevallier
Guide stratigraphique international Version abrégée A la suite de nombreuses demandes de renseignements sur la Charte Internationale de Chronostratigraphie, j'ai fait un PDF en français du guide. Cette traduction étant trop longue à faire pour moi, j'ai fait appel à une traduction automatique via l'intelligence artificielle. Il se peut qu'il t ai quelques incohérences de langage, n'hésitez pas à me les signaler, je les corrigerai. Strates Guide stratigraphique international - Version abrégée.pdf Guide stratigraphique international Version abrégée Édité par Michael A. Murphy 1 et Amos Salvador (décédé) 2 révisé par Werner E. Piller 3 et Marie-Pierre Aubry 4 Sous-commission internationale de classification stratigraphique de l'IUGS Commission internationale de stratigraphie 1 Département de géologie, Université de Californie, Davis, Californie 95616, États-Unis. 2 Département des sciences géologiques, Université du Texas à Austin, Austin, Texas 78712, États-Unis ; 3 Institut des sciences de la Terre, NAWI Graz Geocenter, Université de Graz, Heinrichstrasse 26, 8010 Graz, Autriche 4 Département des sciences de la Terre et des planètes, Université Rutgers, Piscataway, NJ 08873, États-Unis Contenu Préface Introduction Principes Définitions Stratotypes Unités lithostratigraphiques Unités délimitées par une discordance Unités biostratigraphiques Unités magnétostratigraphiques Unités chronostratigraphiques Relations À propos du guide Une communication scientifique efficace nécessite une terminologie et des procédures exactes et précises, acceptables à l'échelle internationale. La version abrégée du Guide stratigraphique international, comme le Guide lui-même, a été élaborée pour promouvoir un accord international sur les principes de classification stratigraphique et pour élaborer une terminologie stratigraphique et des règles de procédure acceptables à l'échelle internationale dans l'intérêt d'une meilleure précision et exactitude de la communication, de la coordination et de la compréhension internationales. Il ne s'agit pas d'une révision du Guide, mais d'une version abrégée qui omet l'historique, le texte explicatif et l'exemplification, les glossaires et la bibliographie.
- Proustite | Musée Minéralogie Passion| mineralogie.club
PROUSTITE La proustite est un minéral de la famille des sulfosels, sulfate d’Argent (Ag) de couleur rouge Elle a été décrite et nommé par François S. Beudant en 1832. Son nom est un hommage à Joseph-Louis Proust (1754-1826), chimiste et acteur, pour ses travaux sur les minéraux d'argent rouge (série proustite-pyrargyrite ). Il est surtout connu pour avoir découvert la loi de la proportion définie, affirmant que les composés chimiques se combinent toujours dans des proportions constantes. Elle est parfois appelée « argent rubis ». "rubis" pour sa couleur, puisque ces minéraux n’ont rien de commun. Ag3 AsS3 (argent - arsenic et soufre). Elle forme des cristaux scalénoédriques de couleur rouge foncé ainsi que des cristaux prismatiques jusqu'à 8 cm. Comme certains autres minéraux d'argent, la proustite est sensible à la lumière et devient plus métallique lorsqu'elle est exposé au soleil. On la trouve dans des filons hydrothermaux de basse température et par enrichissement secondaire (cémentation) et peut également se produire dans les zones d'oxydation et d'enrichissement en supergène des gisements d'argent. La Proustite est très proche de la Pyrargyrite , et forme avec elle une série . La proustite est le membre riche en arsenic (As) et la pyrargyrite est le membre riche en antimoine (Sb) . Il n'est souvent pas possible de distinguer visuellement ces deux minéraux l'un de l'autre, bien que la Proustite soit généralement de couleur plus claire. Les minéraux associés sont la pyrargyrite, la calcite, la pyrite, la galène et des minéraux argentifères. Ce minerai d’Argent est important mais, la plupart des occurrences sont constituées de matériaux massifs ou de petits cristaux. Les scientifiques ont synthétisé des proustites cristallines pour la recherche sur le mélange optique et les lasers. Ce matériau créé en laboratoire peut apparaître facetté dans des collections de gemmes. rares et inhabituelles. MUSÉE "Minéralogie Passion" "Minéralogie Passion" est une page Facebook rejoignez l a! Gemmologie : Les cristaux de Proustite ont de magnifiques couleurs rouges et une bonne brillance. Bien qu'ils soient facettables, ils sont trop fragiles pour être utilisés en joaillerie mais très recherchés comme gemmes de collection. Les principales régions productrices de spécimens étaient l'Europe centrale et les Andes en Amérique du Sud. Étant donné que ces zones ont été exploitées du XVIIe au XIXe siècle, peu de spécimens ont été conservés et ceux que l’on a collecté se trouvent surtout dans les musées. La plupart des bons matériaux dans les collections d'aujourd'hui proviennent de localités historiques fermées. La proustite dans le monde : Sources : Littérature Minéraux (Julien Lebocey) aux éditions du Piat Internet Mindat Wikipédia Allemagne : Freiberg Saxe, Chili : région d'Atacama, province de Copiapó, Chañarcillo, Région d'Antofagasta, Caracoles .. Des découvertes majeures de proustite ont été faites dans la mine Dolores dans les années 1850 au troisième niveau. Un certain nombre de minéraux d'argent secondaires ont été découverts, notamment de l'acanthite et de la pyrargyrite. Un certain nombre de poches ont été trouvées avec des cristaux de proustite intacts jusqu'à 4x9cm. Maroc : Imiter Les proustites marocaines ont été principalement produites dans la période suivant 2004. Canada : Ontario, district de Timiskaming, région de Cobalt-Gowganda ; L'une des rares mines de la région de Cobalt qui n'avait pas sa zone supergène érodée par les glaciers ( La veine de bois contenait environ 400 pieds de minerai oxydé). République tchèque : Bohême. Les minerais y ont été découverts pour la première fois dans la région en 1516. Des cristaux de proustite jusqu'à 4 cm ont été trouvés. Autres pays : Espagne, États-Unis, Mexique (Chihuahua, Pérou et Chine. Chine... Proustite, mine Dolores Tercera, Chañarcillo, Atacama, Chili..jpg Cristaux de Proustite, Chañarcillo, Province de Copiapó, Atacama, Chili. Proustite, mine d’Imiter, district minier d’Imiter, Cercle de Tinghir, Province de Tinghir, Région du Drâa-Tafilalet, Maroc. Proustite sur cancite, mine de Bouismas, district de Bou Azzer, province de Zagora, région de Drâa-Tafilalet, Maroc. Proustite et Xanthoconite, Keeley Frontier, Cobalt, Ontario, Canada. Proustite sur Arsenic, Bad Schlema, Aue-Bad Schlema, Erzgebirgskreis, Saxe, Allemagne. Proustite et Pyrite, Niederschlema, Bad Schlema, Saxe, Allemagne. Cristaux de Proustite, Schneeberg, Erzgebirge, Saxe, Allemagne. Proustite et Miargyrite, carrière de Sannegrand, St Sylvain de Bellegarde, Creuse, Limousin, France. Mine d’Imiter, district minier d’Imiter, Cercle de Tinghir, Province de Tinghir, Région du Drâa-Tafilalet, Maroc. Proustite et Pyrite, Niederschlema, Bad Schlema, Aue-Bad Schlema, Erzgebirgskreis, Saxe, Allemagne. Proustite avec xanthoconite jaune, Keeley Frontière Mine, Cobalt,Ontario, Canada. Mine d’Imiter, district minier d’Imiter, cercle de Tinghir, Province de Tinghir, Région du Drâa-Tafilalet, Maroc. Mine d’Imiter, district minier d’Imiter, Cercle de Tinghir, Province de Tinghir, Région du Drâa-Tafilalet, Maroc. Macle de Proustite, mine d’Imiter, district minier d’Imiter, cercle de Tinghir, ^province de Tinghir, région du Drâa-Tafilalet, Maroc. Mine d’Imiter, district minier d’Imiter, Cercle de Tinghir, Province de Tinghir, Région du Drâa-Tafilalet, Maroc. Proustite, mine d’Imiter, district minier d’Imiter, Cercle de Tinghir, Province de Tinghir, Région du Drâa-Tafilalet, Maroc. Proustite et Siderite sur Arsenic natif, mine de Třebsko, Příbram, Bohême, République Tchè Cristaux de Proustite de la mine de Bouismas, région du Drâa-Tafilalet, Maroc. Clic pour agrandir...
- mineralogie|caractères des minéraux|JJ Chevallier
LES MINÉRAUX Préambule L' Association internationale de minéralogie (IMA) est le groupe international qui reconnaît de nouveaux minéraux et noms de minéraux. Cependant, les minéraux découverts avant 1959 ne sont pas passés par la procédure de désignation officielle. Certains minéraux publiés ont déjà été confirmée ou discrédité depuis cette date. Cette liste contient un mélange de noms de minéraux qui ont été approuvés depuis 1959 et les noms de minéraux se rapporteraient encore aux espèces minérales valides (celles - ci sont appelées espèces « droits acquis »). À l' heure actuelle, chaque année , environ 50-60 nouvelles espèces minérales sont officiellement approuvées par la Commission des nouveaux minéraux, nomenclature et classification (CNMNC) de l'Association internationale de minéralogie. Partager GÉNÉRALITÉS Il existe plus de 5 000 espèces minérales reconnues et des centaines sont en cours pour être reconnues, seulement une douzaine sont les plus abondantes, parmi eux, les plus connus, le quartz SiO2, la calcite CaCO3 et la halite NaCl (le sel ). La majorité des espèces minérales de la croûte terrestre sont composées avec seulement les huit éléments chimiques suivants : QU'EST CE QU'UN MINÉRAL ? Un minéral est le plus souvent un solide naturel homogène avec une structure atomique ordonnée et une composition chimique définie. Il peut être décrit, dans la très grande majorité des cas, comme une matière cristallisée caractérisée par sa composition chimique et l'agencement de ses atomes selon une périodicité et une symétrie précises qui se reflètent dans le système cristallin et le groupe d'espace du minéral. Par exception historique à l'état solide, le mercure, liquide à température ambiante (il ne forme un cristal qu'en dessous de −39 °C), est aussi considéré comme un minéral de la catégorie des éléments natifs. Quelques solides non cristallisés et amorphes, telles l'opale (minéraloïde composé de différentes phases de silice, assimilable à une roche). La composition chimique peut être parfois légèrement variable, ou couvrir de larges gammes de variations compréhensibles par substitution comme dans le cas des solutions solides. Pour régler les dénominations, administrer les débats et les classifications pratiques plus que dogmatiques, il faut un arbitre scientifique international, la plupart des minéralogistes s'accorde sur l' IMA, Association Internationale de Minéralogie. Les minéraux s'associent pour constituer ou former les roches constituant la croûte et le manteau terrestres et, d'une façon plus générale, les planètes telluriques et les astéroïdes (donc aussi les météorites). CARACTÉRISTIQUES DES MINÉRAUX Une espèce minérale est caractérisée par deux types de propriétés : Physiques Chimiques CAS PARTICULIERS La même composition chimique avec des caractéristiques physiques différentes. Si l’on fait un listing des minéraux avec en regard leur formulation chimique on a la surprise de constater que de nombreux minéraux ont une même formule. La question pourquoi ne portent-ils pas le même nom. C'est en raison des caractères physiques. Ils sont polymorphes en raison des conditions physique de leur formation, température et pression différentes. L'exemple le plus connu et surtout le plus impressionnant c’est le diamant et le graphite, leur composition chimique est le carbone pur et pourtant l’un est transparent, l’autre opaque et noir, l’un est le corps le plus dur connu, dureté 10, l’autre est tellement tendre que lorsqu’on le frotte sur une feuille de papier il laisse une trace, dureté 1, l’un appartient au système cubique, l’autre au système hexagonal, l’un a une densité de 3,5 l’autre de 2,2, l’un a un éclat adamantin, l’autre un éclat métallique. Ce sont leurs conditions de formation température pression qui ont modelé leurs caractéristiques. L’un s’est formé à très grande profondeur entre 120 et 700 km dans le manteau, l’autre près de la surface dans la croûte, l’un à des températures et pression très élevées, l’autre à basses pression et température. Diamant. Chaque atome est fermement lié à 4 voisins proches. L'ensemble ne forme qu'un seul bloc. Graphite. Les atomes de carbone forment des grilles à mailles hexagonales, séparées les unes des autres. De gauche à droite, cristal de diamant octaédrique, graphite amorphe et très rare cristal de graphite d'un millimètre. Diagramme de phase du graphite et du diamant. Plus d'infos sur le graphite et le diamant : http://philippe.boeuf.pagesperso-orange.fr/robert/physique/diams.htm STRUCTURE DES MINÉRAUX C'est l’arrangement des atomes dans la molécule, la maille élémentaire, selon des règles d'espacement et symétrie définis pour le minéral. La structure cristalline définie la forme idéale du cristal. Lors de la cristallisation la forme peut être perturbée par l'environnement, par exemple la présence d'autres cristaux qui créeront une déformation. Les cristaux qui se développent dans leur forme définie sont dit automorphes. Quartz Minéraux automorphes Pyrite Lorsque le développement des cristaux est confiné par un environnement d'autres cristaux déjà en place par exemple à l'intérieur d'une roche plutonique telle que le granite, les cristaux ne peuvent prendre une forme idéale, leur structure est perturbée. On dit qu'il sont xénomorphes. UNE FABULEUSE CAVERNE A CRISTAUX UNE FABULEUSE CAVERNE A CRISTAUX Pour une meilleure lecture n'utilisez pas le mode plein écran Since 01-06-2021
- or|mercure|cyanure|la minéralurgie de l'or|mineralogie.club|Lulzac|Jézéquel
OR - MERCURE - CYANURE. . . Site d'orpaillage clandestin en Guyane. Vous vous souvenez tous, de Laurence Jézéquel (pseudo) cette journaliste, jeune écologiste indépendante, que j'avais rencontrée lors de mes conférences et qui m'avait confié qu'elle avait été censurée par la "presse bien pensante " suite à une interview sur l'uranium en Bretagne avec un spécialiste de la recherche du précieux minerai radioactif. (voir l'interview) Quelques temps après, j'avais demandé à Laurence de questionner Yves Lulzac sur la mine d'Abbaretz à propos de la présence d'arsenic dans l'environnement abbarois. (voir l'interview) Plus tard, elle avait fait appel à moi pour trouver de la documentation sur la recherche de l'or en France et je lui avait fait rencontrer, une seconde fois, Yves Lulzac, ancien géologue minier au BRGM, qui lui avait accordé une interview. (voir l'interview ) Il y a une semaine Laurence m'a appelé suite à la diffusion d'un reportage passé sur le canal 14 à propos de l'or et de son traitement. Elle avait besoin de mon sentiment sur l'usage du mercure et se demandait si elle ne pourrait pas contacter Yves Lulzac à ce propos. Moi je n'avais pas vu ce reportage mais je pensais aussi qu'Yves était certainement l'interlocuteur idéal pour une interview. Je profite aussi de cette introduction pour redire à ceux qui, de temps en temps, me harcèlent au téléphone ou par courriel pour connaître l'identité de Laurence, qu'il est inutile d'insister. Les quelques menaces anonymes reçues à son encontre me renforcent à l'idée que j'ai bien fait de lui coller un pseudo lors de sa première intervention sur le site. Il y a vraiment des intégristes, pour ne pas dire tarés, de l'écologie dans ce pays, de véritables malades bons à enfermer. Entretien enregistré par Laurence Jézéquel, journaliste reporter indépendante. LJ. Monsieur Lulzac, ainsi que je vous en ai parlé rapidement au téléphone, j’ai été très surprise d’apprendre, à l’occasion d’une émission télévisée diffusée, samedi dernier, 10 octobre, sur la chaîne 14 vers 20 heures, des choses nouvelles pour moi concernant l’or et le mercure, choses que vous m’aviez cachées lors d’une précédente interview. YL. Oui, je suis au courant car moi-même, et tout à fait par hasard, je suis tombé sur cette émission qui, à un certain moment, m’a fait bondir... LJ. Oui, je crois deviner ce qui vous a fait bondir. Mais j’aimerais que vous me donniez des explications car, comme je l’imaginais, le traitement du minerai d’or n’est pas si anodin que vous vouliez me faire croire puisqu'il contribue à la dissémination du mercure qui est très toxique, comme vous le savez. YL. Si je me souviens bien, le présentateur de cette émission a évoqué les principales caractéristiques de ce métal, ainsi que ses différents emplois, principalement dans la bijouterie. Ces informations m’ont semblé très correctes mais il a fallu que ce présentateur fasse étalage de sa « science » lorsqu’il s’est aventuré dans le domaine du traitement du minerai d’or. LJ. Oui, et il a bien expliqué de quelle manière on traite le minerai d’or pour en extraire le métal. A l’aide, bien sûr, de beaucoup de mercure. YL. En effet, j’ai eu droit à un cours magistral de minéralurgie, cette science consacrée au traitement des minerais métalliques. Science que tous les exploitants miniers connaissent bien, ainsi d’ailleurs que certains agents du BRGM qui étaient regroupés au sein du département minéralurgie. Bien que le traitement des minerais ne fît pas directement partie de mon parcours professionnel, j’en connais suffisamment bien les bases pour pouvoir vous en parler aujourd’hui. LJ. D’accord, mais j’aimerais savoir de quelle manière vous avez appris ces bases puisqu’elles ne faisaient pas partie de votre activité principale. YL. J’ai appris quelques bases de cette activité à l’école du CIPRA crée par le CEA en 1954, connaissances que j’ai complétées ensuite par la lecture d’ouvrages spécialisés dans ce domaine et aussi en discutant avec des professionnels spécialisés dans cette activité. Ce qui me permet d’en savoir suffisamment pour critiquer utilement les propos émis au cours de cette émission télévisée. Emission qui, probablement, a été vue par plusieurs milliers de téléspectateurs. LJ. D’accord, je vous crois, mais je doute que vous puissiez me convaincre du manque de nocivité de ces opérations minières. YL. Eh bien, je pense quand même pouvoir vous convaincre du contraire, sauf si vos convictions reposent sur des considérations religieuses, à l’image de ce que l’on peut malheureusement constater chez beaucoup de vos petits copains écologistes. Quant à mes propres convictions, ou plutôt mes connaissances, elles sont basées sur des considérations scientifiques bien connues, admises et pratiquées par tous les professionnels impliqués dans ce domaine particulier des sciences de la terre. LJ. Non, l’écologie, pour moi, n’est pas une religion sinon je me garderais bien de discuter avec vous de tous ces problèmes liés à notre environnement. YL. Dans ce cas, je verrais en vous une écologue et non pas une écologiste.... Mais pour en revenir au sujet qui vous préoccupe tant, je dois dire que la partie de cette information concernant le traitement d’un minerai aurifère, relève de la parfaite désinformation. Désinformation très astucieusement dissimulée dans un contexte sérieux que je serais en peine de critiquer. Le fait de résumer le traitement d’un minerai aurifère en le plongeant, à peine concassés, dans une bassine de mercure, relève de la plus parfaite fantaisie. Comme si, par je ne sais quel tour de magie, l’or inclus dans un quartz, même si cet or est sous forme native, puisse être pour ainsi dire « pompé », pour s’allier en totalité au mercure. De toute manière, comme je vous l’ai déjà dit, le procédé d’amalgamation n’est plus guère employé que par des orpailleurs lorsqu’ils sont confrontés à des problèmes de récupération d’or alluvionnaire, si les particules sont fines ou associées à d’autres minéraux dont la forte densité empêche toute séparation parfaite par des méthodes hydrauliques (batées, jigs, sluices ou tables à secousses). En pratique, sur la plupart des mines d’or qui traitent le minerai non alluvionnaire, les méthodes employées font appel, en premier, à des opérations de concassage et de broyages poussé. Si l’or est natif, c'est-à-dire exprimé minéralogiquement, le minerai peut être traité par voie hydraulique, principalement au moyen de tables à secousses. Si les rejets de ces tables sont susceptibles de contenir encore de l’or très finement divisé, on peut, éventuellement, les traiter par amalgamation sur des tables spéciales. Si, dans le minerai, l’or est lié à des sulfures, principalement pyrite et mispickel (ou arsénopyrite), ce minerai doit subir une opération de grillage afin de transformer les sulfures en oxydes, suivie d’une opération de cyanuration, la seule qui soit vraiment pratique et rentable dans la plupart des cas à l’heure actuelle. Très résumé, c’est comme cela que l’on procède dans la plupart des mines qui exploitent de l’or non alluvionnaire (or en roche ou primaire). Vous voyez, ce sont des traitements qui ne sont pas particulièrement complexes, mais qui n’ont rien à voir avec cette méthode simpliste tout juste sortie d’une quelconque bande dessinée, bien que je ne pense pas spécialement à « Tintin et Milou » ! LJ. D’accord, admettons que l’emploi du mercure soir très restreint, mais il s’avère que le cyanure est également très, sinon beaucoup plus toxique que le mercure. On en revient donc au point de départ, à savoir que le traitement du minerai d’or est très polluant et dangereux. YL. Mais qu’allez-vous donc imaginer ? Que la cyanuration se passe à l’air libre sans aucune précaution ? Bien sûr que non car cette opération se passe en « vase clos » entourée de toutes les précautions souhaitables. Vous ne pouvez tout de même pas penser que le personnel qui procède à toutes ces opérations soit constitué de candidats au suicide ! Et encore moins qu’il s’amuse à polluer les terrains et les nappes phréatiques par des épandages de cyanures non neutralisés. Les directeurs d’une telle mine seraient vite rappelés à l’ordre avec obligation de payer les dégâts ! Du moins, c’est ce qui se passerait dans la plupart des pays, dont le nôtre. Mais, pour ce qui concerne les cyanures, il faut préciser que ces composés se neutralisent sans problèmes. De plus, ils sont très instables et se transforment très vite à l’air libre en composés dénués de toxicité. Je vous ferais grâce des équations des réactions chimiques correspondantes... LJ. Mais, si tout ce que vous me dites est vrai, pourquoi faire état de pratiques qui ne correspondent pas à la réalité, dans une émission télévisée susceptible d’être vue par un grand nombre de personnes qui ne demandent qu’à s’instruire ? YL. Votre interrogation me surprend beaucoup. Etes vous donc assez naïve au point de croire tous les bobards que l’on raconte actuellement sur les activités minières. C’est une désinformation systématique destinée à diaboliser une activité pourtant essentielle à notre mode de vie actuelle, et dans tous les domaines. A ma connaissance, c’est la seule activité humaine qui subisse autant de pressions dont le but est de conduire à son anéantissement total. Tout du moins dans notre pays. Et si j’osais, je parlerais volontiers de terrorisme intellectuel car, dans ce reportage, il est flagrant que l’on cherche à manipuler les esprits de façon que le simple citoyen se fonde dans la pensée unique et plus particulièrement dans celle de la plupart des écologistes actuels. Et, bien sûr, ces derniers ont droit à certains égards de la part de nos gouvernants car ils représentent une variable d’ajustement électorale qui, parfois, peut être bien utile.... LJ. Je dois dire que tout ce que vous me déclarez sur ce sujet me laisse perplexe. Je pense vraiment que vous ne me racontez pas des « bobards » comme vous dites, mais comme je suis prudente, l’idéal serait que je me rende compte par moi-même de tout ce qui se passe dans une usine de traitement de minerai aurifère. YL. Je comprends bien et ne peux vous blâmer, mais que puis-je vous conseiller de faire ? Vous payer un voyage à l’étranger, au Canada ou en Australie, par exemple où il y a des mines d’or en activité. En France, il y en a eu mais qui, bien sûr, ont toutes été fermées. Et même, il y en avait une, non loin de notre département, sur la commune de Saint Pierre Montlimart en Anjou. Et là vous y auriez vu de belles cuves de cyanuration ! Et, à ma connaissance, sans morts suspectes à déplorer aux alentours ! Donc, il ne vous reste plus qu’à faire un acte de foi et croire ce qu’un ancien acteur de la mine peut vous raconter sur son ancien métier. D’ailleurs qu’aurais-je à gagner à vous tromper ? Ce serait trahir une activité passionnante que je ne regrette absolument pas d’avoir choisie quand j’étais jeune. LJ. Bon, si je comprends bien, mes prochaines vacances se passeront au Canada.... Mais, en attendant, je dois avouer que, une fois de plus, vous m’incitez à être prudente envers certains de mes confrères qui pourraient être de parfaits hypocrites. Ou alors ce sont de parfaits ignorants qui ne cherchent pas à vérifier les informations qu’on leur délivre. C’est bien dommage car ils finiront par discréditer une profession qui, autrefois, était considérée honorablement... Voir aussi "Après la mine", démantèlement dépollution...
- Komatiite | mineralogie.club
KOMATIITE C’est une roche volcanique ultramafique très rares, très riche en magnésium, essentiellement d'âge archéen (2 Ga pour la plupart), jusqu’au paléozoïque. Après cela, la planète n’était plus assez chaude dans le manteau supérieur pour produire de telles roches. Les komatiites contiennent des olivines spinifex* (minéraux en forme de baguettes), témoins d'une cristallisation extrêmement rapide. Les plus récentes (Phanérozoïque) sont celles de l’île de Gorgona (Colombie). Son nom vient de la rivière Komati, en Afrique du Sud, où elle est particulièrement visible. *Spinifex : structure cristalline qui ressemble à une herbe porc-épic des déserts australiens qui porte ce nom. Petit rappel La série de réactions de Bowen. La série de réactions de Norman Levi Bowen, pétrologiste, Traité sur la cristallisation des roches ignées, 1928. Le diagramme explique l'ordre de cristallisation des minéraux durant le refroidissement d'un magma. Le diagramme de Bowen illustre cette succession progressive des minéraux et pourquoi certains minéraux peuvent former ensemble des roches alors que d'autres ne sont quasiment jamais associés. Diagramme de classification pour les roches ignées. Les roches ignées sont classées en fonction des abondances relatives de différents minéraux. Une roche donnée est représentée par une ligne verticale dans le diagramme. Dans le champ ultramafique, les flèches représentent une roche contenant 40% d’olivine et 60% de pyroxène. Le classement d'une roche igné dépend non seulement de la composition, mais aussi de son mode de formation, extrusive ou intrusive. [KP] Mise en place, minéralogie et géochimie Leur formation implique un taux de fusion partielle pouvant atteindre 50 % avec des températures de fusion de l'ordre de 1 600–1 650 °C (contrairement aux 1 250–1 350 °C des basaltes actuels). Elle est caractérisée par une grande richesse en magnésium MgO (18 à 35 % soit trois à quatre fois plus qu'un basalte classique, qui en contient moins de 10 %), qui est un élément compatible (c'est-à-dire qui se concentre préférentiellement dans une phase solide à la suite d'une fusion partielle) donc signe également un taux de fusion important. Les komatiites contiennent des olivines spinifex (minéraux en forme de baguettes), témoins d'une cristallisation extrêmement rapide. Affleurements et répartitions dans le temps Sur Terre, les komatiites sont très rares et essentiellement limités aux roches d'âge archéen. La plupart sont vieilles de plus de deux milliards d'années et on ne connaît, en raison de leur âge, que des komatiites métamorphisées (en toute rigueur des métakomatiites). Le témoin le plus jeune de komatiite est d'âge phanérozoïque et se trouve sur le plateau océanique des Caraïbes sur l'île Gorgona en Colombie. Sur Mars, le rover Spirit en a découvert de probables dans le cratère Gusev. Les komatiites à l'origine de la sagduction La sagduction définit un phénomène géologique à l'Archéen et l'Hadéen, lié à une instabilité de roches de différentes densités. Cette différence abouti à une enfoncement de l'unité plus dense à état solide (komatiites) dans une unité moins dense, fonctionnement inverse du phénomène de diapirisme. Ce phénomène explique la tectonique verticale au milieu de plaque tectonique à l'Archéen et l'Hadéen ou il n'existe pas d'épaississant crustal comme on peut l'observer aujourd'hui conduisant à une tectonique verticale. Les masses basaltiques ayant une densité trop faible pour initier une sagduction, seule les komatiites, avec une densité de 3,3 permettent d'initier le phénomène1 . Le phénomène de sagduction a disparu avec : l'évolution de la chimie du manteau conduisant à la disparition de mise en place de komatiites vers -2,5 Ga, et l'épaississement des plaques lithosphériques qui a augmenté durant l’Archéen. LA SAGDUCTION ILLUSTREE Source : Hervé Martin SFE Société Française d'Exobiologie http://www.exobiologie.fr/blog/2008/09/24/lenvironnement-de-la-terre-primitive-larcheen-et-lhadeen/ A gauche : Diagramme illustrant trois étapes du développement de la sagduction. 1) la mise en place dans une ceinture de roches vertes, de komatiites de densité élevée (d=3,3) sur les TTG du socle granito gneissique de faible densité (d=2,7) induit un fort gradient inverse de densité ; 2) Il en résulte un mouvement descendant des komatiites (flèche grise) induisant un mouvement relatif ascendant des TTG (flèches noires) ; 3) le mouvement s’accentue créant une dépression au centre de la ceinture de roches vertes où vont se déposer les sédiments. A droite : Vue satellite du craton archéen de Pilbara (Australie) montrant les structures résultant de la sagduction : les ceintures de roches vertes (en vert et gis sombres) sont localisées entre des dômes des TTG (blanc jaunâtre). La largeur de la photo est d’environ 300 km. Magmatisme associé aux komatiites La roche magmatique équivalente à une komatiite est une péridotite, qui peut donner par évolutions des gabbros . L'enfoncement de komatiites par sagduction dans la croute peut conduire à sa fusion et sa contamination par un magma de TTG** ( Tonalite-Trondhjémite-Granodiorite) . Ce magmatisme très spécifique produit des granitoïdes calco-alcalins très riche en magnésium, présentant souvent des phénocristaux de feldspath potassique appelé sanukitoïdes. Ces granites constituent 5 à 10 % des roches de l'Archéen. Les tonalite-trondhjémite-granodiorite, TTG, sont un cortège de roches intrusives de composition granitique (quartz et feldspath) mais ne contenant qu'une petite partie de feldspath potassique. Le cortège est constitué par des tonalites, trondhjémites et granodiorites qui se retrouvent souvent ensemble dans les enregistrements géologiques, indiquant des processus pétrogénétiques similaires. Les TTG sont des roches très fréquente à l'archéen, dont elle constitue l'un des composants majeurs des cratons archéens. Les TTG post- archéennes (après 2,5 Ga) sont présentes dans les batholithes liés à un volcanisme d'arc, ainsi que dans les ophiolites (bien que dans une faible proportion). La tonalite est une roche magmatique, d'origine plutonique, de composition felsique, à texture phanéritique. Elle est composée notamment de feldspath plagioclases (en général oligoclase ou andésine). On y trouve aussi plus de 20 % de quartz. De l'amphibole et des pyroxènes sont aussi souvent présents. Le terme tonalite a parfois été utilisé comme synonyme de granodiorite. La classification IUGS définit désormais la tonalite comme contenant plus de 20 % de quartz et la diorite de 5 à 20 %. Son nom provient du Passo del Tonale, un col des alpes italiennes. La trondhjémite est une roche magmatique intrusive leucocrate (de couleur claire). C'est une varité de tonalite dans laquelle le plagioclase se trouve essentiellement sous la forme d'oligoclase. Les trondhjémites sont quelquefois appelées « plagiogranites ». La trondhjémite est commune dans les terranes de l'Archéen, où on la trouve avec la tonalite et la granodiorite ; c'est la suite orthogneiss TTG (tonalite-trondhjémite-granodiorite). Les dykes de trondhjémite forment habituellement une partie du complexe de filon feuilleté d'une ophiolite. Le nom de cette roche dérive de celui de la ville de Trondheim (anciennement appelée Trondhjem), en Norvège. La granodiorite (de « grain » et de « diorite ») est une roche magmatique plutonique grenue proche du granite. Elle est principalement constituée de quartz (> 10 %) et de feldspaths, mais contrairement au granite, elle contient plus de plagioclases que d'orthose. Les minéraux secondaires sont la biotite, l'amphibole et le pyroxène. Elle peut provenir de la fusion partielle de la péridotite du manteau terrestre au niveau de l'arc magmatique d'une zone de subduction, et de sa différenciation par cristallisation fractionnée lors de sa remontée. On distingue plusieurs types de granodiorites : granodiorite dérivant des granites (ou des monzonites) par augmentation des plagioclases ; dans ce cas, les minéraux noirs1 sont peu abondants ; granodiorite dérivant des diorites ou gabbros, par augmentation de la quantité de quartz ; les minéraux noirs sont présents jusqu'à hauteur de 40 %. Les roches volcaniques correspondantes sont les dacites. Modèle géodynamique simplifié pour la génération de la croûte continentale archéenne (tonalite-trondhjemite-granodiorite, TTG) par la fonte partielle de la croûte inférieure mafic à la base d’un arc océanique (modifié après Davidson et Arculus, 2006). Ali Polat. https://pubs.geoscienceworld.org/gsa/geology/article/40/4/383/130914/Growth-of-Archean-continental-crust-in-oceanic SOURCES Archives personnelles JJ Chevallier Wikipédia K. Penshuk Ali Polat Géosciienceworld Since 01-06-2021
- Météorites lunaires | mineralogie.club | JJ Chevallier
METEORITES LUNAIRES " Je m'aperçois que peu de gens comprennent comment des morceaux de Lune ou Mars, peuvent tomber sur la Terre. " C'est une simple question de champs gravitationnel. Prenons un exemple, notre lune :A l'impact de la météorite qui tombe sur la Lune, l'énergie est très importante*, la Lune n'ayant quasiment pas d'atmosphère il n'y a pas de frottement le cailloux reste à sa la vitesse cosmique, entre 12 et 70 km/s selon la nature de l'impacteur** astéroïde ou comète. Les éjectas de l'astre lunaire sont propulsés dans l'espace à des vitesses bien supérieures à la vitesse de libération*** et seront donc soumis à l'attraction de la Terre ou celle du Soleil. Alors qu'il faut une vitesse de 12,1 km/seconde pour échapper à l'attraction de la Terre (vitesse de libération) elle n'est que de 2,4 km/s sur la surface de la lune. Les météorites lunaires peuvent se mettre en orbite autour du Soleil et rester dans l'espace très longtemps avant d' intercepter l'orbite terrestre. Elles peuvent aussi se mettent en orbite basse autour de la Terre et tomber plus tard sous l'effet du frottement atmosphérique. Une partie des météorites lunaires auraient pour origine des petits cratères d'impact lunaires de quelques kilomètres de diamètre.( James N. Head et Al.) . L'identification exacte du cratère lunaire d'origine des météorites n'a pas encore été possible sauf pour l'une d'entre elles singulièrement anormale trouvée dans la région de Sayh al Uhaymir dans le Sultanat d’Oman en janvier 2002 référencée Sayh al Uhaymir 169, qui proviendrait du cratère d'impact Lalande. voir l'encadré plus bas . * Energie à l’impact, c’est l’énergie cinétique de l’impacteur fonction de : d sa densité (en kg/m3) ; v sa vitesse (en m/s) ; D son diamètre (en m), Elle s’exprime en Joules, selon : ** Impacteur, c’est l’objet céleste qui tombe et frappe violemment sur un objet dont la force de gravité l’a attiré, ils sont de deux sortes : 1. les astéroïdes, composés de roches et de métaux et dont la masse volumique varie entre 2 000 et 8 000 kg/m3. Leur vitesse dans l'espace est comprise entre 11 et 21 km/s ; 2. les comètes, essentiellement composées de glace et dont la masse volumique varie entre 500 et 1 500 kg/m3. Leur vitesse est comprise entre 30 et 72 km/s. *** La vitesse de libération, ou vitesse d'évasion ou encore d'échappement est, en physique, la vitesse minimale que doit atteindre un projectile pour échapper définitivement à l'attraction gravitationnelle d'un astre dépourvu d'atmosphère et s'en éloigner indéfiniment. AHL A81005 HISTORIQUE DE LA PREMIERE DECOUVERTE La première découverte d’une météorite d’origine lunaire remonte au 20 novembre 1979 mais récoltée par des scientifiques japonais en Antarctique, monts Yamato, qui n’ont pas fait d’analyses poussées, elle ne fut reconnue que bien plus tard. C’est le 17 janvier 1982 qu’une expédition du programme US, « Antarctic Search for Meteorites », menée par le géologue explorateur, John Schutt accompagné de Ian M. Whillans, découvrit, dans les champs de glace des collines de Allan, une météorite, achondrite, qui ne correspondait à aucun type déjà connu, que l’on répertoriât Allan Hills A81005. Cette météorite de 31,39 grammes et de dimensions 3x2,5x3cm, avait une croûte de fusion mince et foncée, l’intérieur était composé d’une matrice gris foncé avec des cristaux gris et blancs, anguleux, dont la taille se situait de moins d’un millimètre à 8mm, une apparence typique des brèches. Elle fut expédiée à la Smithsonian Intitution de Washington D.C. où elle a été analysée par le géochimiste Brian H. Masson. L’examen d’une lame mince sous microscope révélait que la majorité des cristaux sont des plagioclase riche en calcium, avec de plus rares pyroxènes et olivines, soit pour les plagioclase, 97% d’anorthite et 3% d’albite, pour les pyroxènes une composition d’enstatite, de ferrosilite et de wollastonite et pour l’olivine un mélange variable de fayalite et forstérite. (« Allan Hills A81005 ». The Meteoritical Society, 2021) John Schutt Ian M. Whillans DETERMINATION DE L'ORIGINE LUNAIRE Robert Clayton et Toshiko Mayeda, chercheurs à l’Université de Chicago («Meteorite came from moon». The Leader-Post. Regina, Saskatchewan. 16 mars 1983. p. A5.) , ont déterminé que l’ALH A81005 était d’origine lunaire à la suite des analyses de Brian Harold Mason, le géochimiste de la Smithsonian Institution, que la météorite était similaire dans la composition chimique et isotopique des roches rapportées par les astronautes du programme Apollo. La preuve que ALHA 81005 est un échantillon lunaire, a été présenté à la réunion du 18 Mars 1983 de l’Institut lunaire et planétaire. Les preuves comprenaient : des données sur les structures ; des données minéralogiques ; des données compositionnelles ; des données sur les isotopes de l’oxygène ; des données sur les gaz nobles ; l’historique de l’exposition aux rayons cosmiques ; les propriétés magnétiques ; les traces de particules nucléaires ; les données sur la thermoluminescence. («Scientists say meteorite is likely piece of the moon». Spokane Chronicle. Spokane, Washington. 16 mars 1983. p. A9. 2021). ALH A81005 est classé comme une « brèche anorthosite lunaire » et appartient au groupe « anorthosite lunaire » (abrégé Lun-A). (« Allan Hills A81005 ». The Meteoritical Society, 2021) Toshiko K. Mayeda Robert N. Clayton Ce n’est qu’après cela que les japonais ont reconnu avoir découvert une météorite d’origine lunaire celle de 1979 que l’on répertoriait alors Yamato 791197. Sayh al Uhaymir 169 Météorite complète de SaU169 montrant la croûte de fusion et aussi un grand clast. Crédit photo JSC NASA. Une tranche de SaU 169, avec un fragment de norite centimètrique. Crédit photo: Natural History Museum Berne/Peter Vollenweider Cette météorite est une brèche de fonte d’impact avec des concentrations excessivement élevées de thorium et d’autres éléments incompatibles ; phosphore, éléments de terres rares, et les trois éléments radioactifs naturels les plus importants, le potassium, le thorium et l’uranium ont été séparés dans la phase liquide lorsque les minéraux lunaires se sont cristallisés. L’impact qui a finalement envoyé cette cette météorite sur la Terre est daté de 3,9 milliards d’années et pourrait être l’impact Imbrium. La météorite est entré en collision avec la Terre il y a moins de 9 700 ans. Elle est complète, arrondie, gris-verdâtre clair, dimensions 70 mm × 43 mm × 40 mm et masse 206 grammes, trouvée le 16 janvier 2002, dans le désert central d’Oman à 20° 34.391' N et 57° 19.400' E. Selon le géologue Edwin Gnos et ses collègues, l’origine de la météorite peut être repérée à proximité du cratère d’impact de Lalande. L’analyse isotopique montre une histoire complexe de quatre impacts lunaires distincts : « La cristallisation de la fonte de l’impact s’est produite il y a 3,909 Ga ± 13 Ma, suivie d’une exhumation par un deuxième impact il y a 2800 Ma, qui a métamorphosé l’échantillon en régolithe à une profondeur non contrainte. Un troisième impact à 200 Ma a rapproché le matériau de la surface lunaire, où il s’est mélangé avec de la régolithe contenant du vent solaire. Il a été éjecté dans l’espace par un quatrième impact il y a 34 000 ans. ( Gnos, Edwin, et al., 2004) Et Mars alors ? On a le même phénomène avec les météorites martiennes à cette différence près que les éjectas peuvent se mettre en orbite autour du Soleil jusqu'à être attirées par le champs gravitationnel de la Terre. Les comparaisons ont été faites avec les analyses de l'atmosphère et du sol martien effectuée par les deux sondes Viking de la NASA à partir de 1975 et des atterrisseurs et orbiteurs suivants à partir de 1996, Pathfinder et Global Surveyor (USA), Nozomi (Japon), etc.. Lorsque j'en aurai le temps je complèterai cette page avec les Martiennes. Rareté et prix des Météorites Lunaires et Martiennes. Combien en a-t-on trouvé ? La Meteoritical Soceity tient à jour un répertoire de toutes les météorites découvertes et enregistrées officiellement. Voici le lien vers le Meteoritical Soceity Bulletin : Meteoritical Bulletin: Search the Database (usra.edu ) ( https://www.lpi.usra.edu/meteor ) La Meteoritical Society est une organisation internationale dédiée à la promotion de la recherche et de l’éducation en sciences planétaires en mettant l’accent sur les études des météorites et d’autres matériaux extraterrestres qui nous permet de mieux comprendre l’origine du système solaire. La Société a été fondée en 1933. Nos membres, de 52 pays, couvrent l’éventail de la science planétaire. Nous sommes des scientifiques, des scientifiques amateurs et des passionnés. La Meteoritical Society : fait la promotion de la recherche et de l’éducation. soutient les jeunes planétologues. publie des revues de premier plan, y compris Meteoritics et Planetary Science. organise des réunions et des ateliers annuels. honore les contributions scientifiques et de service exceptionnelles. approuve tous les nouveaux noms et classifications des météorites et les enregistre dans le Bulletin météorique. Elle est implanté à Chantilly, Virginie, États-Unis Laissons parler les chiffres issus de la très officielle "Meteoritical Society". De la découverte d’Allan Hills A8255 en 1979 à 2018, on a découvert environ 50 000 nouvelles météorites dans le Monde dont seulement 150 sont d’origine lunaire soit 0,003%. Il y a une quinzaine d'année le prix était de 1 000 USD par gramme pour des petits fragments de moins d'un gramme. Actuellement sur le marché l’on trouve des petits fragments au prix de 100 à 200 € le gramme. Pour des gros fragments les prix seront évidemment plus élevés, la taille, la forme, l’état de conservation, l’esthétique et la rareté du type seront des critères à prendre compte. Il est plus que conseillé de s’adresser à un expert professionnel reconnu, pour effectuer ce genre d’achat qui doit systématiquement comprendre un certificat avec photo de l’échantillon. A toute fin utile voici le lien vers deux spécialistes très sérieux et parfaits connaisseurs des météorites, Alain et Louis Carion. https://www.carionmineraux.com/meteorites.htm Sources et Bibliographie Archives JJ Chevallier Wikipédia James N. Head, H. Jay Melosh, and Boris A. Ivanov, « High-speed ejecta from small craters », Science, vol. 298, 2002, p. 1752–1756 (PMID 12424385, DOI 10.1126/science.1077483) Gnos, Edwin, et coll., 2004, Pinpointing the Source of a Lunar Meteorite: Implications for the Evolution of the Moon, Science 30 juillet 2004: Vol. 305 no. 5684 pp. 657-659. doi:10.1126/science.1099397. The Meteoritical Society, 2021 « Allan Hills A81005 ». The Meteoritical Society, 2021 «Meteorite came from moon». The Leader-Post. Regina, Saskatchewan. 16 mars 1983. p. A5. «Scientists say meteorite is likely piece of the moon». Spokane Chronicle. Spokane, Washington. 16 mars 1983. p. A9. 2021 Solar System Data, Georgia State Unversity Since 01-06-2021
- géologie|glossaire-volcans|barrencos|JJ Chevallier
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- météorites|classement des météorites|JJ Chevallier
Partager METEORITES II classement... Définition : Une météorite est un fragment de matière céleste solide tombé sur la Terre, avant sa chute c'est un MÉTÉOROÏDE s'il est petit, moins d'un mètre, ou un ASTÉROÏDE s'il est de taille plus importante, jusqu'à plus de 100 km, pendant sa chute c'est un BOLIDE dont la trainé lumineuse due à la friction avec les molécules de l'air durant la traversée de l'atmosphère est le MÉTÉORE . Pour classer les météorites il convient en premier lieu de savoir faire la différence entre deux états de la matière météoritique. Une météorite est soit non différenciée, soit différenciée. Définition : La différenciation chondritique est l'ensemble des transformations qui aboutissent à la formation de différentes classes de roches à partir des premières roches originaires d'une nébuleuse primitive par un phénomène d'Accrétion, dû à la gravité, la chaleur et l'hydratation. Ce phénomène permet de différencier les différentes couches des planètes telluriques. Les éléments s'ordonnent en couches différenciées selon la densité des éléments chimiques qui entrent dans la composition. LA FORMATION DES CHONDRES Nurserie d'Etoiles Photographie d'une partie de la Nébuleuse M-16, l'Aigle, qui est une nurserie d'étoiles, ce nuage de poussières et de gaz interstellaires donne naissance à des étoiles, en se condensant. Il faut se rappeler que le soleil est une étoile dotée de satellites, les planètes. A droite un nuage dense de chondres et de poussières grossies schématisés. Chondres A droite un amas de chondres qui se contracte sous l'effet de la gravité.. A gauche les grains de poussières et les gaz se condensent sous l'effet de la gravité la chaleur y est très élevée. Accrétion A gauche des amas de chondres sous l'effet de la gravité s'accrétionnent en amas de plus en plus gros qui sous l'effet de la chaleur et de l'hydratation se modifient chimiquement. Ce qui donne naissance à des astéroïdes chondritiques, à droite. Différenciation Si ce phénomène se poursuit certains corps prennent des dimensions importante, planétoïdes, leur masse devient critique. Les éléments radioactifs qu'ils contiennent produisent de la chaleur qui fond la matière, c'est à ce stade qu'à lieu la différenciation, les éléments lourds migrent vers le cœur du planétoïde et les plus légers en surface formeront une croute, en se refroidissant. Notre système solaire est né, selon les théories scientifiques actuelles, suite à l'effondrement sur lui même d'un immense nuage de matière interstellaire, gaz et poussières. Les schémas ci-dessous vous montrent les différentes phases de la transformation. Le schéma ci-dessus résume la distinction entre un corps non différencié qui produira les chondrites et un corps différencié qui produira, les achondrites, les sidérolithes et les sidérites, qui se forment dans des zones bien définies du planétoïde. LE CLASSEMENT DES METEORITES AEROLITHES CHONDRITES ACHONDRITES LES SIDÉRITES MÉTALLIQUES [IR] LES SIDÉROLITHES MÉTALLIQUES - PIERREUSES [SI] Pallasite, Esquel, Chubut, Argentine. DOCUMENTS DE TRAVAIL
- géologie|glossaire-volcans|geyser et sources chaudes|JJ Chevallier
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- mineralogie.club | Geologie | Microscopie polarisante | JJ Chevallier
Suite à différentes demandes d'internautes au sujet de ce type de microscope, voilà ce que j'ai trouvé d'intéressant à vous montrer... Vous trouverez la définition a retenir de certains mots en fin de page. MICROSCOPE POLARISANT Il n'est pas toujours aisé d'étudier à l’œil nu la composition minéralogique et la structure d'une roche. Pour cela, on peut préparer une lame mince de la roche (voir la vidéo en fin de page ) que l'on souhaite étudier et l'observer au microscope optique polarisant. On peut ainsi utiliser les propriétés optiques des minéraux pour les identifier au sein des roches. La lumière est à la fois un phénomène ondulatoire (onde électromagnétique) et corpusculaire (photons) ; on parle en physique de dualité onde-corpuscule. C'est ce phénomène ondulatoire qui nous intéresse ici. La polarisation est une propriété que les ondes vectorielles (ondes qui peuvent osciller selon plus d'une orientation) ont de présenter une répartition privilégiée de l'orientation des vibrations qui les composent. Les ondes électromagnétiques, telles que la lumière ont ainsi des propriétés de polarisation. La lumière traverse de manière rectiligne un milieu transparent homogène. En tant qu'onde électromagnétique, elle vibre dans tous les plans perpendiculaires à sa direction de propagation. Onde électromagnétique. Onde lumineuse polarisée verticalement. En pratique, on obtient de la lumière polarisée au moyen d'un filtre polarisant. On peut, grâce à un filtre optique appelé polariseur, contraindre l'onde lumineuse à ne vibrer que dans un seul plan. La lumière obtenue est alors appelée lumière polarisée non analysée (LPNA). En ajoutant à la suite un second filtre appelé analyseur, sans lame mince entre les deux, on observe que la lumière émise à la source ne nous parvient plus. Cela s'explique par le fait que l'analyseur est placé à 90° du polariseur (les polariseurs sont "croisés"), donc que l'unique plan de vibration de la LPNA n'est pas celui que laisse passer l'analyseur. Microscopie polarisante En plaçant une lame mince (voir en fin de page la fabrication et l'utilisation des lames minces) de roche entre le polariseur et l'analyseur, la lumière nous parvient à nouveau et l'on peut voir des formes colorées apparaître ... ce sont les minéraux ! Cette lumière ayant traversant les 2 filtres, on parle de lumière polarisée analysée (LPA). Les minéraux opaques, comme les oxydes, ne laissent pas passer la lumière, ils agissent comme un filtre absorbant toutes les longueurs d'ondes de la lumière visible ; il est donc normal qu'on ne les distingue pas au microscope, en LPA comme en LPNA. Les minéraux translucides et transparents, qui laissent passer la lumière, un peu ou totalement, agissent comme des systèmes optiques capables de réfracter la lumière, c'est-à-dire de modifier sa trajectoire à l'interface air-minéral. On pourra alors les voir à nouveau au microscope, à condition que la lame soit suffisamment mince pour laisser passer la lumière ! Il y a des translucides réfractaires à la LPA Dans certains minéraux, la lumière se propage à la même vitesse dans toutes les directions ; ces milieux sont dits isotropes ou monoréfringents . Dans ces milieux homogènes, l'indice de réfraction i est le même dans toutes les directions, or l'indice de réfraction d'un milieu et la vitesse de propagation de la lumière au sein de ce milieu sont liés par la relation : n = c / v (où c est la célérité de la lumière dans le vide). L'isotropie concerne tous les minéraux cubiques comme les grenats. Placés entre les 2 filtres, ces minéraux se comportent comme une simple "vitre" et laissent passer la lumière polarisée sans la dévier. Cette lumière sera ensuite filtrée par l'analyseur et on ne verra que des plages sombres à leur emplacement : ils seront toujours éteints en LPA, quelque soit l'angle de la platine du microscope. Les autres Au sein des autres minéraux translucides, un rayon lumineux ne se propage pas de la même manière dans toutes les directions et se divise en deux rayons de vitesses différentes ; ces minéraux sont dits anisotropes . Cette propriété est appelée la biréfringence (double réfraction). Pour certains minéraux, la biréfringence est tellement marquée qu'on peut voir ce phénomène à l’œil nu : c'est le cas de la calcite optique (ou spath d'Islande). Calcite optique, ou spath d'Islande. Les minéraux biréfringents ont un indice de réfraction n différent selon la direction empruntée par la lumière ; or comme nous l'avons vu précédemment, il existe un lien direct entre indice de réfraction et vitesse de propagation d'une onde dans un milieu. Les deux rayons lumineux auront donc une vitesse de propagation différente au sein du minéral. Ainsi, les 2 rayons ne "sortiront" pas du minéral au même moment : l'un aura pris du retard sur l'autre car la durée de son trajet y était plus élevée : le milieu avait dans sa direction un indice de réfraction plus grand. La durée de ce retard est proportionnelle à la biréfringence du minéral : plus un minéral sera biréfringent (c'est-à-dire plus l'écart entre ses 2 indices de réfraction sera élevé), plus l'écart de temps entre la "sortie" des 2 rayons sera grand. Le lien entre biréfringence et retard est donné par la relation R = e x B (où e est l'épaisseur de la lame mince à traverser, et dont la valeur standard est de 30 µm). Les 2 rayons seront ensuite polarisés sur un même plan de propagation par l'analyseur. La biréfringence variant d'un minéral à l'autre, la durée de ce retard variera proportionnellement et à chaque minéral correspondra une gamme de teintes appelées teintes de polarisation. L'échelle des teintes de polarisations de Michel Levy et son assistant Alfred Lacroix, permet d'associer épaisseur de la lame mince, biréfringence et teintes de polarisation d'un minéral. L'échelle de Michel-Lévy et Alfred Lacroix. Vous pouvez télécharger le PDF de cette échelle imprimable au format A3, à la fin de cette page. Définitions DEFINITIONS A RETENIR POLARISATION DE LA LUMIERE La polarisation optique est une propriété qu'ont les ondes vectorielles (ondes qui peuvent osciller selon plus d'une orientation) de présenter une répartition privilégiée de l'orientation des vibrations qui les composent. Les ondes électromagnétiques, telles que la lumière, ont ainsi des propriétés de polarisation. INDICE DE REFRACTION L'indice de réfraction d’un milieu (dont le symbole est n ) se calcule en divisant la vitesse de la lumière dans le vide ( c ) par la vitesse de la lumière dans ce milieu ( v ). Le calcul est donc le suivant : n = c / v. L'indice de réfraction permet de décrire le comportement de la lumière dans un milieu différent du vide. ISOTROPE Un milieu isotrope est un milieu dont les propriétés physiques sont identiques quelle que soit la direction d'observation. ANISOTROPE L'anisotropie est une caractéristique importante de beaucoup de cristaux vis-à-vis de la lumière, en effet, leur structure joue un rôle important dans la façon de dévier cette lumière. De tels cristaux sont caractérisés par deux ou trois indices de réfraction au lieu d'un. Cela implique que tout rayon incident est séparé en deux ou trois rayons. Cela se traduit par l'existence d'un ou deux axes privilégiés dans la structure du cristal. Dans le cas où un matériau présente deux indices de réfraction, un rayon lumineux sera divisé en deux rayons appelés ordinaire et extraordinaire. Ce phénomène est appelé biréfringence et a de nombreuses applications en optique. BIREFRINGENCE La biréfringence est la propriété physique d'un matériau dans lequel la lumière se propage de façon anisotrope. Dans un milieu biréfringent, l' indice de réfraction n'est pas unique, il dépend de la direction de polarisation de l'onde lumineuse. A contrario un milieu monoréfringent l’indice de réfraction est unique. UN PEU D'HISTOIRE D'UNE GRANDE AVANCEE POUR LA RECHERCHE AU XIX è SIECLE La microscopie se dévellope dans le domaine de la polarisation. Texte extrait de : Le microscope polarisant à l’assaut des montagnes. par Jacques TOURET Travaux du Comité français d’Histoire de la Géologie, 2012, 3ème série (tome 26, 4), pp.67-80. ffhal-01065569f Télécharger le document Toute nouvelle technique bouscule les habitudes et, même lorsqu'elle présente un intérêt indéniable, met souvent un certain temps pour s'imposer. Le microscope polarisant, qui a complètement transformé l'étude des roches, ne fait pas exception. La présentation par Henry Clifton Sorby (1826-1908), devant la Geological Society of London, d’une communication maintenant considérée comme marquant le véritable début de la pétrographie microscopique (Sorby, 1858), en dépit d’une conclusion pleine de passion (“there is no connexion between the size of an object and the value of a fact and that, though the objects I - 68 - have described are minute, the conclusions to be described from the facts are great”), déclencha une discussion dont la vigueur a marqué les annales de cette vénérable société. Son ami Leonard Horner, alors président de la Société, dira plus tard qu’il ne se souvenait pas avoir jamais assisté à une autre séance ayant suscité une vague comparable de scepticisme. C’est lors de cette discussion que fut opposée à Sorby la citation de Horace-Bénédict de Saussure, mort un demi-siècle plus tôt, déclarant qu’il était ridicule de vouloir étudier les montagnes avec un microscope (Young, 2003, p. 150). Les plus célèbres pétrographes allemands, Ferdinand Zirkel (1838-1912) et Harry Rosenbusch (1836-1914), qui pourtant seront les grands maîtres de la pétrographie systématique à la fin du XIXe siècle, n’acceptent qu’avec réticence un instrument qui, certes, donne de bien belles images, mais – c'est Ferdinand Zirkel qui l'affirme – « ne permet pas d'identifier les principaux minéraux des roches, quartz ou feldspaths, pyroxène ou amphibole ». La meilleure preuve en est que les milliers de pages de leurs traités, le Lehrbuch der Petrographie pour Zirkel (1866) et le Mikroskopiche Physiographie pour Rosenbuch, dont la première édition pour les minéraux date de 1873, et pour les roches de 1877, ne comportent pas la moindre illustration, aucun dessin quelconque de la texture ou de l’arrangement des minéraux des roches sous le microscope. Il faut dire que le microscope de Sorby n’était pas polarisant, bien que les appareils nécessaires, notamment le prisme de polarisation qui porte son nom, aient déjà été inventés par les minéralogistes d’Edinburgh, David Brewster (1781-1861) et surtout William Nicol (1770-1851) dès les premières décennies du siècle. En 1834, l’Anglais William Henry Fox Talbot (1800-1877) eut bien l’idée de combiner prismes de Nicol et microscope pour observer une lame mince de roche, idée également découverte quelques années plus tôt par William Nicol (Young, 2003). Il découvrit alors de spectaculaires phénomènes colorés (Talbot, 1834) mais, intéressé surtout par le développement de la photographie (dont, avec Louis Daguerre, il est considéré comme l’un des principaux pionniers), il ne poursuivit pas plus avant ses études sur les roches. Il faudra plus d’un demi-siècle pour que, après la guerre franco-prussienne de 1870, le microscope polarisant rentre dans la pratique courante de la pétrographie, après que des progrès très significatifs ont été réalisés dans trois domaines, parfaitement complémentaires : - mise au point d’appareils (microscopes polarisants) véritablement performants, utilisables par tout pétrographe et non par les quelques physiciens capables de les mettre au point ; - généralisation de l’usage des lames minces, utilisables dans tout laboratoire ou centre de recherches ; - compréhension et interprétation des phénomènes optiques complexes intervenant lorsque la lumière polarisée interagit avec la structure cristalline. Largement méconnue (ou au moins sous-estimée) par beaucoup d’historiens, cette lente évolution constitue une avancée majeure de la science au XIXe siècle. J’en ai tracé les grandes lignes dans un article précédent (Touret, 2006) mais, depuis cette date, de nouvelles données sont apparues. On a notamment retrouvé dans les réserves de l’École des mines quelques-uns des instruments originaux qui ont permis de mettre au point à Paris des microscopes polarisants qui, à l’époque, comptaient parmi les meilleurs au monde. Ce sont ces nouveaux éléments qui sont décrits ci-dessous, avec notamment la mise en évidence du rôle majeur joué par l’astronome de la cour de Florence, Giovanni Battista Amici. Les microscopes : le rôle essentiel de Giovanni Battista Amici (1783-1866) Lorsqu’il avait essayé de combiner instruments de polarisation et microscope, William Talbot avait d’abord utilisé des lames de tourmaline, puis les prismes de calcite conçus par William Nicol « supérieurs en clarté et transparence » (Young, 2003, p. 144). Mais, comme l’a aussi remarqué Henry Clifton Sorby, les microscopes de l’époque souffraient du défaut rédhibitoire de comporter des lentilles non achromatiques, produisant lors de l’observation des couleurs se superposant aux teintes de polarisation. L’astronome de la cour de Florence, Giovanni Battista Amici (1783-1866), qui travaillait également sur le problème du chromatisme des télescopes, fit alors une découverte essentielle en réalisant les premiers objectifs véritablement achromatiques (Meschiari, 2003b). Artisan de génie, comme l'étaient Brewster et Nicol, il avait la passion des instruments, construisant dans des ateliers qui, pour l'époque, avaient atteint des dimensions presque industrielles, des appareils de toute sorte, aussi bien télescopes ou autres instruments astronomiques (héliostats) que microscopes. Un peu isolé à la cour de Florence, ne s'exprimant qu'en italien (au moins par écrit), il avait des relations privilégiées avec Paris, d'une part parce qu'il pouvait y rencontrer les meilleurs fabricants d'instruments de l'époque, d'autre part parce que les réunions hebdomadaires de l'Académie des sciences lui ouvraient une audience internationale. Il avait commencé de s’intéresser aux optiques achromatiques dès 1815, pour équiper la lunette de son télescope de Florence, mais reprit ses travaux à partir de 1824, après la lecture d’un rapport de Augustin-Jean Fresnel (1788-1827) sur un objectif conçu par Alexandre-François Gilles, dit Selligue (1784-1845) (Fresnel, 1824). Le problème de l'achromaticité des microscopes était connu depuis le début du siècle, grâce notamment aux travaux des opticiens des Pays-Bas, mais c'était la première fois que l'on pouvait combiner à la fois absence de couleurs (caractéristique des instruments achromatiques) et pouvoir de résolution comparable à celui des microscopes simples. Amici dépassa rapidement les réalisations de Séligue, et, en 1831, il conçut un premier modèle de microscope achromatique polarisant qui permettait de voir les véritables teintes de polarisation, non perturbées par les aberrations. Ce microscope fut présenté devant l’Académie des sciences en 1844, au cours d’un voyage que fit Amici à Paris et à Londres. Également équipé d’une chambre claire, le nouvel appareil suscita un véritable enthousiasme auprès des académiciens, notamment Pierre-Armand Dufrénoy (de son vrai nom Ours-PierreArmand Petit-Dufrénoy (1792-1857), alors directeur de l'École des mines, qui demanda immédiatement à Amici de fabriquer un tel appareil pour le Cabinet de minéralogie de l'École. La commande devait être exécutée pour le début de l'année 1845, ce que ne manqua pas de rappeler Dufrénoy dans une lettre, le 10 janvier 1845 (Meschiari, 2003b): « J'ai l'honneur de Vous rappeler que les expériences que vous avez eu la bonté de répéter devant moi, avec votre microscope ordinaire, aussi qu'avec votre apparat [sic] relatif à la polarisation m'ont tellement intéressé, que je vous ai prié de me faire préparer le microscope analogue pour le Cabinet de Minéralogie de l'Ecole des Mines ». Amici s'excusa auprès de Dufrénoy, (lettre du 14 février), arguant de ce que son atelier a souffert d'une inondation de l'Arno, effectivement restée dans les annales, en date du 14 novembre 1844. Mais, surtout, il s'informe de la législation douanière actuelle en France, demandant expressément – sans doute instruit par l'expérience – que la caisse en provenance de Livourne ne soit pas ouverte à Marseille et, surtout « que la visite douanière soit faite sous les yeux d'une personne intelligente » [che la visita dogana sia fatto sotto gli ochi di persona intelligente]. Le microscope est prêt en mars, ce qui remplit d'aise Dufrénoy qui « espère qu'avec ce précieux instrument, qui joint à une si vive clarté, un champ considérable, [ses] jeunes confrères pourront entreprendre des recherches qu'il nous a été impossible de faire, sur la constitution intime des roches ». Concernant les problèmes douaniers, la réponse de Dufrénoy ne manque pas de sel, écrite par le plus haut représentant du puissant Corps des mines: « J'ai demandé à M. le Directeur Général des Douanes de m'accorder […] que la boîte ne soit ouverte que sous mes yeux à Paris […]. Je vous prie en outre si on vous demandait une déclaration de la valeur d'accuser seulement 200 fr., les droits de douane sur les instruments scientifiques étant fort élevés ». En fait, le prix réel était de 1000 fr, prix standard pour tous les microscopes sortant des ateliers d'Amici, ce qui montre que le « petit microscope » accompagnant le microscope polarisant était un cadeau, somme payée par un « billet à vue » et dûment entérinée dans les comptes du laboratoire d'Amici (Meschiari, 2003a). Le microscope polarisant comportait douze lentilles achromatiques, dont la disposition était indiquée par une notice technique, accompagnant probablement le microscope, dont l'exemplaire original a été conservé dans le livre de laboratoire d'Amici. On y trouve notamment la disposition des différents groupes de lentilles dans les objectifs et oculaires, partiellement interchangeables, avec les distances précises, à 1/10 mm près. Ces instructions sont suffisamment précises pour que les fabricants d'instruments parisiens, participants à part entière des présentations à l'Académie des sciences, puissent éventuellement reproduire ces instruments. Ceci ne semble pas avoir été fait pour ce premier microscope polarisant, qui devait ressembler à d’autres exemplaires produits à la même époque par les ateliers d’Amici (Meschiari, 2003b). Il n’a pas été conservé à l’École des mines, mais peut-être a-t-il été transféré au Muséum, où il a dû servir de modèle ou même être incorporé dans le microscope construit à cette époque par (ou pour) Alfred-Louis-Olivier Legrand Des Cloizeaux (1817- 1897). Le « jeune confrère » de Dufrénoy, en fait son successeur dans la chaire de minéralogie à l'Ecole des mines, Henri Hureau de Sénarmont (1808-1862), ne semble pas avoir beaucoup utilisé ce microscope. En bon ingénieur des mines, de Sénarmont s'intéressait surtout aux minerais métalliques. Il cherchait notamment, comme la plupart des minéralogistes de cette époque, à déterminer les caractères optiques des cristaux bien formés (cristaux automorphes), isolés de leur contexte pétrographique. Le microscope, qui ne peut étudier que des lames minces, n’est pas très adapté à cet usage. Il préférait donc un système de polarisation de Norremberg, comportant une source de polarisation par miroir orientable et lunette de visée avec prisme de Nicol, au-dessus d’une large platine ouverte permettant d’insérer des objets de toutes dimensions (Fig. 1 a et b). Le Norremberg, nommé d’après son inventeur, le physicien allemand Johann Gotlieb Nörremberg (ou Nörrenberg) (1787-1862), grossit moins qu’un microscope, mais il permet d’étudier en trois dimensions des objets beaucoup plus grands, jusqu’à plusieurs centimètres. Une dizaine d’années après Dufrénoy, de Sénarmont passe encore commande à Amici, en lui proposant de tester, pour fabriquer les lentilles, des microsphères de quartz fondu que le laboratoire d'expérimentation de l'École des mines, récemment installé par Gabriel-Auguste Daubrée (1814-1896), était alors le seul à pouvoir produire. Amici estime vite que les sphères de quartz sont beaucoup moins aptes à être polies en lentilles et, tout en disant (18 février 1854) qu'il est content de les avoir expérimentées, il les retournera ensuite à l'École des mines. Il définit les paramètres du nouvel appareil mais, étant dans une situation personnelle difficile (il vient de perdre sa fille unique), il en laissera la construction aux instrumentistes parisiens, notamment le célèbre Jean-Baptiste François Soleil (1798-1878), qui avait assisté à la présentation à l’Académie des sciences en 1844. L’instrument, toujours visible au Musée de minéralogie de l’École des mines (Fig. 1a), porte sur la platine supérieure graduée la mention « Dubosq-Soleil », rue de l’Odéon, ce qui indique qu’il a été construit par le gendre de Jean-Baptiste-François Soleil, Jules Dubosq (1817-1886) vers 1850, au cours des quelques années pendant lesquelles les deux noms ont été accolés (Brenni, 1996). Cette période correspondait à une sorte d’apprentissage de Jules Dubosq, sous la surveillance de son beau-père. Il prendra ensuite son indépendance mais conservera au catalogue de la maison Jules Dubosq, puis Dubosq-Pellin, plusieurs versions simplifiées du Norremberg jusqu’à la fin du XIXe siècle (Fig. 2). Mort prématurément en 1862, de Sénarmont n'a pu que brièvement utiliser son Norremberg. Il s’intéressait du reste moins à l’optique cristalline qu’aux synthèses expérimentales, une direction de recherches alors introduite à l’École des mines par GabrielAuguste Daubrée. Son successeur fut François Ernest Mallard (1833-1894), lequel compta parmi ses élèves Émile Bertrand (1844-1909)1 , jeune fils d'une famille aisée qui, en 1869, était venu suivre des cours qui, à l'époque, étaient en grande partie publics et qui, comme il le dira plus tard (quand il sera nommé président de la Société de minéralogie après avoir été l'un de ses fondateurs), y avait développé « une véritable passion de la minéralogie « (Wilson, 2010). Alors qu'il était encore élève, il conçut un premier microscope dont l'ossature, privée d'objectif et d'oculaire, a récemment été retrouvée dans le bureau du directeur de l'École des mines (Fig. 3). Établi au 32 de la rue Gay-Lussac après la guerre, sans jamais avoir obtenu un quelconque poste officiel, Émile Bertrand eut des activités très variées, marchand de minéraux, auteur d'articles scientifiques ou traducteur d'ouvrages étrangers. Son activité commerciale ne l’empêcha pas d’être un scientifique reconnu, l’un des fondateurs de la Société de Minéralogie, où il publia régulièrement et dont il fut souvent vice-président ou président. Il y figure dans les registres comme ingénieur, établi au 45, rue de Tournon. Le perfectionnement des microscopes polarisants ne fut qu’un aspect des activités multiples d’Émile Bertrand, mais cela ne l’empêcha pas de concevoir un grand microscope de recherche, qui resta toujours l’instrument préféré des cadres de l’École des mines (Fig. 4). Les autres spécialistes parisiens utilisaient plutôt les instruments de l’autre grand constructeur parisien, Camille-Sébastien Nachet (1799-1881), qui avait également assisté à la présentation du microscope de Giovanni-Battista Amici à l’Académie des sciences en 1844. À la différence d'Émile Bertrand, Camille Nachet fonda une société importante, qui tint le haut du pavé pendant tout le XXe siècle, unanimement reconnue pour la qualité de ses optiques. Après une lente et vaine résistance à la concurrence allemande ou japonaise, maintenant chinoise, cette société ne disparut définitivement que le 4 mai 2010 (décision de liquidation judiciaire par - 74 - le tribunal de commerce de Dijon)2 . Émile Bertrand et Camille Nachet étaient du reste beaucoup plus collègues que concurrents, le second fabriquant notamment les optiques utilisées par le premier. Les microscopes Bertrand sont beaucoup plus rares que les Nachet et, à ce titre, particulièrement recherchés par les collectionneurs. Après avoir mis au point ses microscopes, Émile Bertrand ne cessa de les perfectionner, portant notamment une grande attention aux observations en lumière convergente. Il conçut à cet égard un dispositif particulier (Fig. 5a et b), très utilisé par Ernest Mallard pour ses travaux théoriques. L’importance de ces observations, qui permettent de déterminer la position des axes optiques d’un cristal, l’amena à insérer une lentille supplémentaire dans le corps du microscope, toujours appelée « lentille de Bertrand » en France, ou « Bertrand-Amici » à l’étranger. La « démocratisation » des lames minces Les premières lames minces faites par Nicol vers 1830 n’ont guère intéressé minéralogistes et pétrographes. Faites sur des bois fossiles pour un ami botaniste, Henri Witham (1779-1884), leur description n’a pas dû être lue par beaucoup de géologues (Young, 2003, p. 145). Il faudra attendre une vingtaine d’années pour que, après quelques essais isolés qui n’eurent guère de suite, Sorby en Angleterre, puis des micropaléontologues ou minéralogistes autrichiens ou allemands comme Carl Ferdinand Peters (1821-1885) à Graz et surtout Adolph Friedrich Oschatz (1812-1857) à Berlin, ne perfectionnent la technique. Ce dernier fit ses premières observations en 1852, à peu près en même temps que Sorby, mais il se borna surtout à présenter ses lames minces lors de divers congrès en Allemagne, illustrant divers effets de polarisation sur divers minéraux des roches, avant de disparaître prématurément à l’âge de 45 ans (Young, 2003, p. 150). En Angleterre, la technique des lames minces ne progressa que lentement. A la fin de sa vie, Sorby laissait plusieurs centaines de lames minces à Sheffield mais, tenu quelque peu à l’écart par la communauté universitaire britannique, il fera plus d’émules en Allemagne que dans son propre pays. Le premier minéralogiste anglais à véritablement utiliser les lames minces (il laissa à la fin de sa vie une collection de plus de 2000 lames) sera le « controversé » (Young, 2003, p. 161) David - 76 - Forbes (1828-1876), qui, d’abord très isolé et critiqué sur la scène britannique, a commencé par étudier quelques lames d’Adolph Oschatz. En Allemagne, la véritable impulsion est donnée par Ferdinand Zirkel, après une rencontre avec Sorby au cours d’une croisière sur le Rhin en 1862. Zirkel, alors jeune étudiant, servait de guide, et il invita Sorby, qui voyageait en compagnie de sa mère, à passer quelques jours dans son domicile de Bonn, où se trouvait aussi Herman Vogelsang (1838- 1874), qui deviendra bientôt son beau-frère. Sorby avait dans ses bagages quelques lames (!), qui fascinèrent les deux hommes par la finesse des détails et la beauté des couleurs, mais qui mettront du temps à les convaincre, Zirkel surtout, que le microscope polarisant avait d’autres ambitions qu’artistiques. Les deux hommes ne cesseront pourtant pas d’augmenter leurs collections de lames, Vogelsang à Deft où il publia le premier ouvrage mentionnant le nom de microscope dans le titre (Vogelsang, 1867), Zirkel à Vienne, puis Leipzig où, en 1870, il publia un ouvrage sur le basalte dédié à Sorby et basé sur l’étude de plusieurs centaines de lames minces (Zirkel, 1870). En France, les premiers ateliers capables de faire des lames minces à la demande apparaissent après 1860, déchargeant les scientifiques d'un travail qui, à l'évidence, dépassait leurs compétences. Le travail minutieux de fabrication d'une lame mince : dressage, rectifiage, polissage, collage au baume du Canada, ressemble à bien des égards à celui de la confection d'instruments d'optique et, à l'origine, se fait dans les mêmes ateliers. À Paris, le pionnier en la matière est un célèbre fabricant d'instruments d'origine russe Ivan Werlein, fournisseur attitré du professeur Javal au laboratoire d'ophtalmologie de la Sorbonne (Norn et Jensen, 2004). Ivan Werlein confectionne les premières lames entrées à l'École des mines, qui obtiennent des prix (médailles d'or) dans deux des Expositions universelles organisées à Paris (1878 et 1887). Mentionnées sur les lames, ces récompenses permettent d'accéder à une chronologie : avant 1878 (pas de médaille), entre 1878 et 1887 (médaille), post-1887 (Fig. 6, rangée du haut). D'autres fabricants sont présents sur la place parisienne, plus ou moins spécialisés dans la fourniture d'un groupe de recherches : M. L. Porlier au Collège de France et C. Marchand au Muséum (Fig. 6, rangée du bas). Les lames les plus anciennes datent de 1866 (voyage de Ferdinand Fouqué à Santorin), les plus récentes (en gros) du début de la Première Guerre mondiale, date à laquelle les ateliers spécialisés sont remplacés par les services propres des universités. La première application « moderne » : les volcans du Massif central Guerre franco-prussienne puis Commune, l’écroulement du Second Empire aurait pu signifier la fin du grand effort qui avait été poursuivi pendant plusieurs décennies. Mais la France se relève vite. Comme il a été dit précédemment (Touret, 2006), Harry Rosenbusch, qui, après ses travaux sur le métamorphisme au contact du granite d’Andlau, est devenu le chef de file de l’école allemande, invite Ferdinand Fouqué à Heidelberg pour le mettre au courant de ses recherches. Celui-ci reste près d’un an à Heidelberg et, à son retour à Paris, entame avec Auguste Michel-Lévy (1844-1911), fraîchement diplomé de l’École des mines (Touret, 2010), une collaboration qui ne cessera plus. Sur les laves de Santorin et les roches anciennes du Morvan, les travaux des deux hommes seront d’abord descriptifs, dans la lignée de ce qui se pratique en Allemagne (mais en y ajoutant de magnifiques illustrations, superbement dédaignées par Harry Rosenbusch et ses collègues allemands). Le microscope, au fond, permet surtout de grossir, d’exprimer par la polarisation des couleurs qui, certes, sont très esthétiques, mais n’ont pas de rapport direct avec la réalité. Mais, ainsi que le pense Harry Rosenbusch et, avec lui, pratiquement tous ses collègues, ce n’est pas un instrument d’analyse. Les lames minces donnent une vision tronquée de minéraux tri-dimensionnels, qui ne permet pas d’identifier les principaux minéraux des roches – c’est tout au moins ce qu’écrit Ferdinand Zirkel, principal collègue et à certains égards concurrent d’Harry Rosenbusch (Touret, 2006) – et, surtout, de distinguer les principaux termes des minéraux formant des séries continues, comme les feldspaths. Auguste Michel-Lévy qui, outre ses travaux théoriques, a une intense activité cartographique dans le cadre de ses fonctions de directeur adjoint, puis directeur du Service de la Carte géologique de la France, est d’un avis tout différent : le microscope permet d’identifier précisément, non seulement des minéraux « colorés » (micas, amphiboles, pyroxènes), mais aussi les « blancs » (ou leucocrates) (quartz et feldspaths), de loin les minéraux les plus abondants dans les roches cristallines. Dans une période qui, jusqu’à la Première Guerre mondiale, est marquée par un esprit de revanche des déboires de 1870, ces différences de conception l’amèneront à s’opposer à Harry Rosenbusch, non seulement sur les systèmes de classification des roches éruptives, mais aussi sur de nombreuses données touchant à leur mode de mise en place ou influence sur les roches encaissantes. Par exemple, pour Rosenbusch le métamorphisme, d’abord défini au contact du granite d’Andlau, dans les Vosges, est une simple recristallisation, sans apport de la part du granite. Étudiant le granite de Flamanville, Auguste Michel-Lévy voit au contraire une feldspathisation en bordure avec apport de matière, ce que l’on appellera plus tard un métasomatisme. On a là, en germe, la grande dispute entre magmatistes et transformistes, qui culminera un siècle plus tard. En ce qui concerne les classifications, le système proposé par Auguste Michel-Lévy en 1889 s’oppose point par point à celui de Rosenbusch, avec les deux tableaux imprimés sur deux pages se faisant face. Une comparaison détaillée serait hors de propos, d’autant que beaucoup de points sont aujourd’hui dépassés : roches de filons ou paléovolcanisme chez Rosenbusch, roches porphyriques anté-tertiaires ou trachytoïdes tertiaires et post-tertiaires chez Michel-Lévy. Mais une notion essentielle existe déjà clairement chez Michel-Lévy, qu’il réussira à imposer de façon universelle, avec l’aide notamment d’Alfred Lacroix : les plagioclases (« feldspaths alcalinoterreux ») sont distingués en andésitiques, labradoritiques et anorthitiques, alors qu’ils restent groupés chez Rosenbusch. Depuis une bonne vingtaine d’années, Auguste Michel-Lévy affine ses idées sur l’exemple du Morvan, qui restera toujours son territoire de prédilection. Mais l’ensemble est trop complexe pour qu’il puisse y faire une véritable synthèse entre cartographie et pétrographie, travail qui sera réalisé plus tard par son fils, Albert Michel-Lévy. Comme pour le basalte, au temps des disputes entre neptunistes et plutonistes, le volcanisme récent d’Auvergne sera le terrain de prédilection pour tester les possibilités du nouvel instrument, aboutissement d’une évolution technique et théorique qui aura duré plus d’un demi-siècle. En 1891, August Michel-Lévy publie les cartes géologiques du Mont-Dore, de la chaîne des Puys et de la Limagne, premiers travaux dans lesquels la nature pétrographique des laves est exclusivement basée sur les observations microscopiques. Trois années qui montrent que le microscope est devenu l’instrument indispensable du pétrographe et que, pour reprendre l’expression teintée d’amertume de Sorby, il est prêt à partir à l’assaut des montagnes. 1 Et non Emmanuel, comme indiqué par erreur dans Touret (2006) 2 Après la liquidation de la société Nachet, toutes ses archives et appareils historiques ont été dispersés, sans susciter grand intérêt de la part des autorités françaises (en dehors du CNAM, qui n'a préempté qu’un ou deux microscopes). Après un passage par l'Amérique, l'essentiel est aujourd'hui la propriété d'un collectionneur d'Anvers, Jeroen Meeusen, que je remercie vivement pour m'avoir fourni des renseignements très utiles pour la rédaction de cet article et, surtout, pour avoir mis à la disposition de tous l'essentiel de ces archives sur un site remarquable: http://www.meeusen.com/. Références BRENNI, P. (1996). 19th Century French Scientific Instruments Makers-XIII : Soleil, Duboscq and their successors. Bulletin of the Scientific Instrument Society, n° 512, pp. 8-16. FOUQUÉ, F. (1879). Santorin et ses éruptions. G. Masson, Paris, 539 p. FRESNEL, A. (1824). Sur le nouveau microscope de M. Selligue. Extrait du rapport fait à l’Académie des Sciences le 30 août 1824. Bulletin des Sciences mathématiques, physiques et chimiques, 266, p. 240-243. MESCHIARI, A. (2003a). Il libro de’ conti del laboratorio di Giovanni Battista Amici e altri documenti inediti. Tassinari, Firenze. MESCHIARI, A. (2003b). The microscopes of Giovanni Battista Amici. Tassinari, Firenze, cx + 300 p. MICHEL-LÉVY, A. (1889). Structure et classification des roches éruptives. Baudry, Paris, 93 p. MICHEL-LÉVY, A. (1891). Notes sur la chaîne des Puys, le Mont-Dore et les éruptions de la Limagne. Bulletin de la Société géologique de France, (3), XVIII, p. 688-954. NORN, M. et JENSEN, O. A. (2004). Marius Tscherning (1854-1939): his life and work in optical physiology. Acta Ophtalmologica Scandinavica, 82, p. 501-508. 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Elle permet dans un premier temps d'observer la forme et les clivages des sections, le relief, une éventuelle altération et de distinguer les minéraux par leur couleur (minéraux incolores, colorés ou opaques) et leur pléochroïsme (variation de leur couleur) lors de la rotation de la lame. L'étude se poursuit en lumière polarisée analysée (LPA), donc avec les deux filtres croisés. La LPA permet d'observer la teinte de polarisation , les macles éventuelles, et d'estimer l'angle d'extinction d'une section. Comment bien utiliser le microscope polarisant ? Ce qu'il faut faire En LPNA Polariseur en place, analyseur enlevé. Centrer le cristal à observer et faire tourner la platine principalement pour observer le pléochroïsme, En LPA Sans lame mince, polariseur en place. Si l'analyseur est inclus dans l'oculaire, faire tourner celui-ci jusqu'à ce que la lumière disparaisse ; repérer sa position ; on peut le maintenir avec de l'adhésif. Placer la lame mince ; utiliser l'objectif faible (en général) et faire la mise au point. Centrer sur la zone ou le cristal à observer ; faire tourner la platine pour observer la teinte de polarisation caractéristique en position d'éclairement maximum et mesurer éventuellement un angle d'extinction. A défaut de platine tournante, on peut essayer de faire tourner la lame sur elle-même. Mais une dextérité certaine est requise ! Une erreur à ne pas commettre La rotation de l'oculaire souvent pratiquée pour des raisons matérielles compréhensibles ne permet pas une détermination rigoureuse et raisonnée des minéraux et peut même conduire à des identifications erronées. Certes en LPA elle permet d'admirer des couleurs et de les faire changer mais il s'agit d'une curiosité qui n'a rien à voir avec une étude pétrographique : la teinte d'une section est constante, c'est l'intensité de la teinte qui change. De plus la position du minéral à l'extinction ne peut pas être utilisée comme critère de détermination si l'oculaire tourne. En LPNA, le pléochroïsme spectaculaire pour des minéraux comme la biotite ou les amphiboles ne peut pas être observé. Quelques conséquences : Un grenat caractérisé notamment par son extinction permanente en LPA, ne l'est plus si on fait tourner l'analyseur. Comment alors le reconnaître avec certitude ? Des minéraux comme l'olivine, la muscovite perdent leurs teintes vives caractéristiques. Biotite et hornblende ne peuvent pas être distinguées par leur angle d'extinction. Un trou dans une roche deviendra un minéral biréfringent gris beige, pouvant être identifié comme du quartz ou du feldspath. L'andésite de Volvic pourrait ainsi devenir rhyolite, et un calcaire poreux se transformer en calcaire gréseux. Le verre volcanique lui aussi amorphe, toujours éteint apparaît gris, ce qui tendrait à en faire une matière cristallisée. → Au microscope polarisant, c'est la lame mince qui tourne. Polariseur et analyseur sont fixes. Le matériel Pour réunir les conditions optimales d'observation, utiliser un microscope polarisant à platine tournante ou un microscope de biologie équipé d'un dispositif de polarisation et d'une surplatine tournante (voir les catalogues des fournisseurs de matériel). Un plus très confortable, l'analyseur amovible, permet de passer facilement de LPNA à LPA. Voir aussi Dispositif de polarisation simplifié pour microscope téléchargez le PDF ci-dessous. Dispositif simplifié de polarisation pour microscope.pdf L'utilisation du microscope polarisant est une compétence évaluable et l'un des critères d'évaluation est « utilisation du dispositif de polarisation (analyseur, platine tournante) ». Il faut donc s'habituer à une pratique correcte de cet instrument. Il ne s'agit pas de devenir un spécialiste de pétrographie. Par contre sur quelques exemples, on peut montrer que l'identification d'une espèce minérale repose sur un ensemble de critères objectifs et rigoureux. PDF A TELECHARGER Echelle des teintes de polarisation Le PDF à droite est un A3, imprimable de l' échelle des teintes de polarisation de Michel Levy et son assistant Alfred Lacroix, permet d'associer épaisseur de la lame mince, biréfringence et teintes de polarisation d'un minéral. Vidéo VIDEO CONFECTION DE LAMES MINCES
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L'ETAIN ARMORICAIN Par Yves LULZAC, ancien géologue minier du BRGM Article paru dans Mines & Carrières N° 196 - octobre - 2012 (Hors série) avec l'aimable autorisation de l'auteur PROVINCE SUD ARMORICAINE Retour au sommaire DISTRICT DE NOZAY-ABBARETZ Cet important district se situe de part et d’autre du petit massif granitique de Nozay que l’on peut considérer comme une résurgence orientale du massif de Grandchamp-Allaire (District de Questembert). Il s’agit d’un large faisceau filonien, long d’une dizaine de kilomètres, sur lequel de nombreux travaux de recherches et d’exploitations se sont succédés de 1882 à 1973. On peut le diviser en quatre segments principaux : 1. Le segment occidental Situé à l’ouest du bourg de Nozay, se caractérise par une succession de filons et de lentilles quartzeuses qui s’étalent sur un front de 600 à 700 mètres de large et sur une extension longitudinale voisine de 4 km. Ces structures forment un réseau à maille très lâche et se manifestent en surface par une nappe d’éboulis quartzeux peu minéralisés en cassitérite mais pouvant donner lieu à de rares concentrations superficielles et très ponctuelles de minerai détritique. La puissance de ces formations ne semble guère dépasser le décimètre en général sauf, non loin du village de la Bertellerie, où une lentille minéralisée de 4 à 5 mètres de puissance est actuellement visible dans un petit puits de recherche moderne. Cette lentille, qui devait apparaître en saillie sur l’ancienne surface topographique, semble avoir attiré l’attention des anciens prospecteurs car, à peu de distance vers l’est, une zone marécageuse d’une superficie d’environ un demi-hectare pourrait signifier la présence d’une excavation très ancienne. S’il s’agit bien d’une exploitation minière, il est possible que la production de cassitérite ait atteint les 5 à 6 tonnes, en supposant une profondeur d’exploitation de 3 mètres et une teneur récupérée de 500 g/m³. Selon une tradition locale, une ville y aurait été engloutie… A l’ouest de la Bertellerie, dans le vallon du ruisseau de la Roche, un sondage profond réalisé en 1968 a révélé la présence de charbon de bois dans les alluvions situées non loin du village de la Rimbaudais. Cependant, il serait hasardeux d’affirmer être en présence ici d’un ancien atelier de traitement métallurgique en l’absence d’autres témoignages probants. Ailleurs, sur ce vaste secteur, on ne note pas d’autres traces significatives de travaux anciens ou récents, du fait probablement des mauvaises conditions d’affleurement (présence de nombreux placages de sables marins d’âge pliocène) et de la médiocrité générale des minéralisations stannifères observées. 2. Le segment central Situé au sud-est de Nozay non loin du village de la Ville Foucré, correspond à l’affleurement du petit massif granitique de Nozay dont le grand axe est-ouest mesure au moins 1 km pour une largeur de 300 à 500 mètres. Il s’agit d’un granite orienté tourmalinifère très altéré et kaolinisé, accompagné sur sa bordure méridionale par un faisceau de filons quartzeux stannifères qui s’étalent sur un front de 25 à 35 mètres de large. Des tranchées effectuées par le B.R.G.M. en 1972 ont recoupé d’importants travaux anciens d’exploitation puisque leur emprise porte sur la totalité du front minéralisé. Leur profondeur, supérieure à celle des tranchées, n’a pu être mesurée mais elle pourrait atteindre les 5 à 10 mètres si l’on tient compte du niveau hydrostatique et de la mauvaise tenue des terrains encaissants. L’extension longitudinale du site exploité peut être évaluée à environ 1 km et, si l’on admet une teneur en cassitérite de 1 kg/m³, comparable aux chiffres obtenus à l’issue des échantillonnages profonds réalisés sur cette zone, on évalue à environ 225 tonnes la quantité de minerai extrait par les Anciens. Actuellement, ces travaux antiques ne sont guère visibles, les terrains ayant été nivelés pour en faciliter la culture. Des veinules et filons quartzeux peu stannifères ont également été observés au sein du granite kaolinisé de Nozay mais, bien que cette roche soit très facile à abattre et à traiter, elle ne semble pas avoir attiré l’attention des anciens prospecteurs. Par contre la présence de quelques mares pourrait faire penser à de petites exploitations du seul kaolin pour une utilisation céramique ou réfractaire. 3. Le segment oriental De loin le plus important, s’allonge selon un axe est-ouest de plus de 4 km jusqu’aux abords du bourg d’Abbaretz, en passant par les villages de Beaulieu, du Maire et du Bé. Comme dans le cas du segment précédent, le contexte minéralisé consiste en un faisceau de filons ou de trains de lentilles quartzeuses encaissés dans des schistes très altérés et plus ou moins kaolinisés. Il s’étale sur un front d’une trentaine de mètres de puissance en moyenne. La cassitérite, parfois abondante en amas centimétriques ou même décimétriques, se concentre de préférence sur les épontes des lentilles et des filons en association avec du mica blanc. La plus grande partie du minerai (environ 75%) peut donc être séparée sans grande difficulté de sa gangue stérile par simple lavage, sans obligation systématique de concasser et de broyer les blocs de quartz. Ces lentilles dont la puissance varie de 10 à 50 cm en général, mais pouvant atteindre localement les 4 mètres, se manifestaient probablement en surface par des alignements, sur plusieurs centaines de mètres, de blocs épars ou chaotiques qui ne pouvaient passer inaperçus aux yeux des anciens prospecteurs d’étain. D’ailleurs, ces derniers les jugèrent suffisamment profitables pour y entreprendre de très importants travaux d‘exploitation dont les multiples traces ont été découvertes au dix neuvième siècle et confirmées au siècle suivant. En effet, c’est le 17 mars 1882 que Louis Davy, ingénieur civil des Mines, signale pour la première fois la présence d’exploitations d’étain antiques entre Nozay et Abbaretz (L. Davy, 1882). Ce qui était considéré autrefois pour des fortifications ou des retranchements romains ou gaulois (aussi appelés " mardelles ") était en réalité les témoins de ces vieux travaux miniers toujours sous la forme « …d’excavations elliptiques ou circulaires de 4 à 20 mètres de diamètre, disposées en ligne, en ovale ou en cercle, tantôt comme au hasard, sans ordre apparent… » (C. Champaud, 1957). Reportés sur plan, tous ces mouvements de terrain s’alignaient parfaitement selon une ligne est-ouest entre Abbaretz et Nozay. A la même époque, d’autres chercheurs pensèrent avoir affaire à d’anciennes exploitations de fer après avoir constaté, dans le voisinage, la présence de scories et de fragments de minerai. Ils avaient partiellement raison car, à cette époque, le fer était encore exploité non loin du village du Maire. De même, au cours des recherches réalisées par le B.R.G.M. en 1972, un niveau ferrifère superficiel et démantelé (cuirasse latéritique d’âge éocène probable) a souvent été remarqué à proximité immédiate des filons stannifères. Cependant, L. Davy découvrait également des scories qui, à l’analyse, se révélèrent stannifères et confirmèrent donc le véritable objet de la plupart de ces travaux (L. Davy, 1897). De même que dans la région de la Ville Foucré, les terrains ont été ici, soit en grande partie nivelés, soit de nouveau bouleversés par des travaux de recherches et d’exploitations minières récents. C’est grâce à la découverte de quelques rares excavations encore visibles en surface, ainsi qu’aux observations faites dans un certain nombre de tranchées réalisées en 1972, que l’ampleur des travaux antiques a pu être appréciée. Ici également, les exploitations ont porté sur toute la largeur du faisceau minéralisé qui varie en général de 10 à 40 mètres, en incluant donc, le cas échéant, des panneaux intercalaires plus ou moins dépourvus de minerai. Des portions de faisceau larges d’une cinquantaine de mètres ont même été travaillées non loin du village de Beaulieu ainsi qu’au lieu-dit le Bois Vert. C’est d’ailleurs sur ce dernier site que les bouleversements de terrain étaient les plus spectaculaires car, ayant atteint une profondeur maximum de 17 mètres, les anciens mineurs furent obligés de taluter (ou élargir) d’autant plus leur excavation pour éviter l’éboulement des terrains encaissants. Ces travaux étaient visibles sur une extension d’environ 400 mètres. Il est bien sûr très hasardeux de dresser un bilan de la production totale de minerai sur ce segment oriental, car des incertitudes résident dans la profondeur et la longueur réelle des excavations. Cependant, on peut raisonnablement penser que les cavités larges d’une dizaine de mètres en surface et dont on évalue la longueur cumulée à 1 100 mètres, pouvaient atteindre une profondeur de 5 mètres. Les cavités larges de 35 à 45 mètres en surface et que l’on peut suivre sur une extension cumulée d’environ 450 mètres, pouvaient trouver leur plancher d’exploitation à une dizaine de mètres de profondeur. Quant aux cavités ayant une ouverture d’au moins 50 mètres, et qui représentent au total une extension de 600 mètres, on évalue leur profondeur moyenne à 14 mètres. Si l’on admet une teneur moyenne en cassitérite de 2 kg/m³, il est fort probable que le tonnage de minerai extrait de ce segment oriental se situe autour de 1 300 tonnes. Ce qui porterait à 1 530 tonnes le poids total de cassitérite extraite par les Anciens du district de Nozay-Abbaretz. Soit environ 1 100 tonnes d’étain métallique. Outre ces travaux de terrassement, les témoignages les plus significatifs découverts à leur proximité immédiate, sans d’ailleurs préjuger du lien pouvant exister entre certains d’entre eux et l’exploitation elle-même, se résument en un torque en or, de nombreux projectiles de fronde en pierre, cinq monnaies romaines en bronze ou en billon datées du règne d’Auguste (25 BC) pour la plus ancienne, et de l’usurpateur Postumus (263 AD) pour la plus récente, deux monnaies mérovingiennes en or, des coins et des lames de bois travaillé ayant pu servir de houe (trouvés au fond de la grande excavation du Bois Vert), un curieux objet en bois dont la forme suggérerait une grande batée, un culot d’amphore, une demi-douzaine de masses en fer dont une nitrurée (J.R. Maréchal, 1969), un moule destiné à la fabrication de fusaïoles ou de rouelles, une trentaine de kilogrammes de monnaies médiévales en bronze, des fers de chevaux ou de mulets de très petite taille (fers de bœufs ?), un objet en fer ressemblant à une hallebarde, un lingot, une fibule et un poignard brisé en bronze (C. Champaud, 1957, L. Davy, 1912). Ce qui signifierait que le gisement d’Abbaretz fut exploité au moins depuis l’époque gallo-romaine jusqu’au Moyen Age central. Cependant, il est fort probable que le site fut découvert et travaillé dès l’époque du Bronze. Une partie du minerai extrait a probablement fait l’objet d’un traitement sur place comme en témoignent les quelques scories stannifères découvertes autrefois par L. Davy. Par contre on ne fait aucune mention de charbon de bois sur lequel il aurait été possible de réaliser une datation au radiocarbone. Notons qu’une telle datation aurait été également souhaitable sur les fragments de bois recueillis au cours de l’exploitation moderne. Suite à la découverte et aux publications de L. Davy en 1882 et 1897, des travaux de recherches furent inaugurés dès 1910 sur ce segment oriental par la Société Nantaise des Minerais de L’Ouest (S.N.M.O.). Mais ce n’est qu’à partir de 1952 et jusqu’en 1957 que l’aval pendage des travaux antiques du Bois Vert fut exploité à ciel ouvert sur une extension de 700 mètres et une profondeur maximale de 60 mètres. La production totale se chiffre à 3 750 tonnes de minerai marchand, auquel on doit ajouter environ 120 tonnes de cassitérite provenant des travaux de recherche sur les sites du Bé et de Beaulieu. Soit un total voisin de 2 800 tonnes d’étain métallique. Quant aux réserves encore disponibles, sur le site de Beaulieu principalement, on les estime à environ 6 000 tonnes de cassitérite à teneur moyenne de 2 kg/m³. Le tout exploitable en carrière et pouvant se traiter en grande partie à la manière d’une alluvion (Y. Lulzac,1983). 4. Le segment situé à l'est d'Abbaretz Entre les villages de la Ribaudais et de la Villeneuve. Il s’agit d’un faisceau stannifère de même style que celui des segments précédents, dans lequel les filons et les lentilles de quartz se groupent sur un front d’une quarantaine de mètres et sur une extension longitudinale d’au moins 700 mètres. La puissance des lentilles quartzeuses ne dépasse guère le décimètre et il est peu probable qu’elles se soient manifestées d’une manière très évidente sur la surface topographique ancienne. Ce secteur semble donc avoir échappé aux Anciens car, à l’issue des recherches effectuées en 1971 (tranchées, sondages, puits et galeries), aucune trace de travaux antiques n'a été découverte. Ce gîte primaire représente actuellement un potentiel de 1 000 tonnes de cassitérite à teneur d’environ 1 200 g/m³ (A. Allon, 1971). Le réseau hydrographique de ce district ne renferme pas de grosses accumulations de cassitérite détritique, les alluvions très pelliculaires et argileuses ayant révélé des teneurs souvent inférieures à 200 g/m³. Seuls les vallons du Paradel et de la Loirie au nord d’Abbaretz, ainsi que celui de la Chênaie vers le sud, se distinguent par des concentrations significatives pouvant représenter un potentiel cumulé d’environ 600 tonnes de cassitérite. Aucune trace d’exploitation ancienne n’a été décelée à l’issue de ces recherches sur les alluvions sauf, semble-t-il, dans le vallon de la Chênaie où de gros fragments de bois ont été recueillis à plus de 2 mètres de profondeur sous une couche d’alluvions remaniées. Une datation au radiocarbone leur a donné un âge médiéval voisin de 650 AD (analyse Gif 1467 du 31 octobre 1969). Vue aérienne des installations de la mine d'Abbaretz dans les années 52/57. Cliquer pour agrandir. Since 24-09-2021 Retour au sommaire
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QUARTZ FUME Le quartz fumé est une variété de quartz dont la couleur varie du jaune-brun au noir. Cette coloration est due à l’irradiation naturelle de substituts du silicium, par des atomes d’aluminium, tels des éléments radioactifs comme l’uranium et le thorium entrants dans la composition de la roche encaissante ou des minéraux voisins. Les cristaux ne sont pas radioactifs ils sont simplement irradiés (voir la page sur la radioactivité dans les minéraux). Certains cristaux peuvent perdre leur coloration à la lumière du jour. C’est en Suisse que l’on récolte la plus haute qualité de quartz fumés, dans les fentes alpines de l’Aar et du Saint-Gothard. Dans cette région, des cristaux de dimensions métriques ont été trouvés. En Autriche, de très beaux cristaux ont été trouvés dans le massif des Hohe Tauern. Au Brésil, dans le Minas Gerais, ont été récoltés, des quartz morion parfois de taille métrique. Dans l'état du Colorado, aux États-Unis, on trouve de très belles associations de quartz et d'amazonite. En Afrique, dans le massif d’Erongo, en Namibie, on trouve de très beaux spécimens parfois en association avec le schorl où la fluorite verte. Dans la région de Mogok, au Myanmar, des cavités cristallisées contiennent de grandes quantité de quartz fumé pluri-décimétrique, parfois associé à la topaze. En France, c'est dans les pegmatites des monts d'Ambazac de la Haute-Vienne, que l'on a fait des découvertes historiques de cristaux métriques de quartz fumés et morions. Les fentes alpines des Alpes françaises et italiennes livrent de magnifiques gwindels et cristaux de quartz fumé parfois morion, assez souvent associés à des fluorites dont les couleurs varient du rose au rouge. Dans toute la France, les carrières des pegmatites sont susceptibles de livrer des cristaux de quartz fumés ou morions. Pour en savoir plus vous pouvez consulter la page 547 du Guide des passionnés, « Minéraux » de Julien Lebocey aux éditions di Piat. A propos de quartz fumé A LIRE OU RELIRE Merveilleux minéraux des Musées de Chamonix-Mont-Blanc et du Bourg d’Oisans Le Règne Minéral Hors-Série 2008 – Les Minéraux des Pegmatites des Monts d’Ambazac (Haute-Vienne). Ces ouvrages sont disponibles chez l'éditeur aux Editions du Piat. Up Up Up MUSÉE "Minéralogie Passion" "Minéralogie Passion" est une page Facebook rejoignez l a! Quartz fumé avec quartz bleu, Apatite, inclusions de Rutil, inclusions pointues de Manganèse et Riebeckite, Gutalak, province de Kunar, Afghanitan. Collection Noor Ullah. Gutalak, province de Kunar, Afghanitan. Collection Noor Ullah. Cristal flottant biterminé, de quartz fenêtre, légèrement fumé, inclusions argileuses, Val d’Illiez,Valais, Suisse. Cluster de quartz fumé à pointes chloriteuses, Aiguille de l'Eboulement, Leschaux, massif Quartz fumé, massif du Mont-blanc, Haute-Savoie, Alpes, France. 160 kg de quartz fumé, carrière de kaolin de Kergantic, Ploemeur, Morbihan, Bretagne, France. Quartz fumé Ploemeur, Morbihan, Bretagne, France. Spessartine sur morion flottant et opale, Wushan, Tongbei, Yunxiao Co., Zhangzhou Préfecture, Chine. Quartz morion, Vénachat, Compreignac, Bellac, Haute-Vienne, Haute-Vienne, France. Quartz morion, carrière des pegmatites de Santrop, Razès, Haute-Vienne, France. Quartz morion sur lame de baryte, mine de Monlimard, Langeac, Haute Loire, France. Quartz fumé, Living Mountain Mine, Little Fall, Herkimer Co., New York, USA.jpg Quartz fumé, léopard, "appellation non contrôlée" due à l'inclusion d'argiles, Najac, Aveyron, France. Quartz fumé avec liserés et inclusions blancs,Ploemeur, Morbihan, Bretagne, France. Quartz fumé, glacier Talèfre, Chamonix, Chamonix-Mont-Blanc, Bonneville, Haute-Savoie, France. Quartz fumé, carrière de Ploemeur, Morbihan, Bretagne, France. Quartz fumé, glacier du Géant, Massif du Mont-blanc, Haute-Savoie, France. Arfvedsonite et quartz fumé sur orthose, Imilchil, Imilchil Caïdat, Province de Midelt, Drâa-Tafilalet, Maroc. Quartz fumé et microcline, Papachacra pegmatites, Papachacra, Corral Quemado, Département de Belén, Province de Catamarca, Argentine. Quartz fumé du massif du Mont-Blanc, Haute-Savoie, Alpes, France. Quartz fumé zoné, Ace of Diamond mine, Middleville, Herkimer Co., New York, USA. Quartz fumé sur orthose, carrière de Gwernavalou, Trémarga, Cotes d'Armor, France. Quartz fumé recristallisé, au dos, massif de l'Argentière, Mont Blanc, Haute-Savoie, France. Quartz fumé sceptre, carrière de Beauvoir, La Bosse, Echassière, Allier, France. Lame de quartz fumé supportant un octaèdre de Fluorine rose de la Pointe Kurz, massif du Mont-Blanc, Haute-Savoie, Alpes, France. Quartz fumé, massif du Mont-blanc, Haute-Savoie, Alpes, France. Clic pour agrandir... Since 28-02-2022
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Partager RETOUR SOMMAIRE GLOSSAIRE Aa : [mot hawaïen] une coulée de lave basaltique à surface déchiquetée et scoriacée, irrégulière Synonyme Cheire. L'enclos Fouqué est la zone canalisant vers l'Est, la lave du Piton de la Fournaise. Au premier plan la lave "aa" rugueuse. Réunion - avril 2000, Janine et Gérard Thomas. Août 2004 coulée de type "Aa" au Piton de la Fournaise. Août 2004, Jean Perrin. Source : Banque nationale de photos en SVT : http://www2.ac-lyon.fr/enseigne/biologie/photossql/photos.php Centre de Documentation et de Diffusion sur le Volcanisme CDDV : http://www.cddv.net/ RETOUR SOMMAIRE GLOSSAIRE
- Parthenay | mineralogie.club | Y Lulzac - JJ Chevallier
L'ETAIN ARMORICAIN Par Yves LULZAC, ancien géologue minier du BRGM Article paru dans Mines & Carrières N° 196 - octobre - 2012 (Hors série) avec l'aimable autorisation de l'auteur PROVINCE SUD ARMORICAINE Retour au sommaire DISTRICT DE PARTHENAY Il comprend trois zones principales situées aux confins du Massif Armoricain avant sa disparition sous les sédiments tertiaires du Détroit Poitevin. 1. La zone de La Peyratte (département des Deux-Sèvres) Elle est en liaison avec le massif granitique de Bressuire. Des indices de cassitérite alluvionnaire dispersés au sud et à l’est du bourg de La Peyratte proviennent de gîtes primaires constitués de lentilles de pegmatites et de filons quartzeux peu puissants, à épontes souvent greisenisées et parfois très riches en cassitérite avec des teneurs pouvant atteindre les 4 kg/t. Rarement observables sur affleurement naturel, les quelques occurrence cachées, découvertes non loin du village de la Bourbelière, se sont révélées d’intérêt économique médiocre compte tenu de leur trop grande dispersion et de leur faible volume, prises individuellement. C’est pourquoi elles ne semblent jamais avoir été concernées par des exploitations anciennes ou récentes. De même, les alluvions minéralisées qui en dérivent n’ont probablement pas attiré l’attention des anciens prospecteurs bien qu’un dépôt situé non loin du village des Fortunières pourrait représenter actuellement un potentiel de l’ordre d’une trentaine de tonnes de cassitérite (Y. Lulzac, 1975). A noter que des scories provenant du traitement de minerai de fer (limonite d’âge oligocène) se trouvent fréquemment sur toute l’étendue du district. 2. La zone de Pougne-Hérisson Entre Parthenay et Moncoutant dans les Deux-Sèvres, en relation avec le massif granitique de Neuvy-Bouin. Elle se distingue par de nombreux indices alluvionnaires groupés sur une aire d’une trentaine de km² autour des bourgs de Pougne-Hérisson et de Clessé. Les concentrations stannifères y atteignent des niveaux peu élevés en général, excepté au nord du bourg de Clessé où l’on note des teneurs dépassant 1 kg/m³ en "lit vif". Ici non plus, aucune trace d’exploitation ancienne n’a été remarquée. L’origine pegmatitique de cette cassitérite semble très probable mais elle n’a pas été localisée d’une manière précise. 3. La zone de La Baubertière (commune de Vasles) Localisée dans le granite de Bressuire en bordure des sédiments tertiaires du Détroit Poitevin. Il s’agit de l’indice stannifère le plus oriental du Massif Armoricain. Les minéralisations se manifestent par un alignement orienté NNE-SSO d’éboulis quartzeux dont la grosseur n’excède pas une quinzaine de centimètres et dans lesquels la cassitérite apparaît en plages centimétriques accompagnées de sulfures divers. Bien que cette région présente un fort recouvrement végétal, sans aucun affleurement naturel visible, quelques excavations peu profondes, observées sur la nappe d’éboulis, suggérerait l’existence d’une tentative d’exploitation minière. Hypothèse qui demanderait confirmation au moyen de sondages profonds (B. de Solère, 1974). Les alluvions de cette zone ne présentent pas de concentrations stannifères supérieures à 120 g/m³ et ne montrent aucune trace de travaux anciens ou récents. Since 24-09-2021 Retour au sommaire
- Musée de la ferme de l'Orme | mineralogie.club JJ Chevallier
MUSÉE DE LA FERME DE L'ORME La ville de Blain est située entre le Canal de Nantes-Brest et la forêt du Gâvre dans le département de la Loire-Atlantique. Le "Musée de minéralogie de la Ferme de L'Orme" vous y attend. Il possède une collection de minéralogie riche en spécimens français, célèbres ou moins connues du grand public. Depuis 1998, établi grâce à l'initiative privée et aux efforts de trois frères, Laurent, Alain et Gilles Guillet, ce musée qui a été construit comme une galerie de mine de 90 mètres de longueur avec ses boiseries style 19ème siècle, vous invite d'abord à la découverte de l'univers de la mine et des conditions de travail des mineurs. Dès l'entrée de la galerie vous plongerez immédiatement au cœur du règne minéral avec ici et là pas moins de 25 vitrines dont 4 à but pédagogique. Le matériel type utilisé jadis dans les mines est exposé dont des pics, casques, lampes et des minerais fréquemment exploités alors. Le tout est illustré de photographies anciennes en noir et blanc. Le musée fait donc le pari, en 1 heure seulement, de vous permettre de découvrir le monde des minéraux et la minéralogie de la France, avec des exemples concrets et attrayants. UNE COLLECTION DE MINÉRAUX FRANÇAIS Plus de 3000 échantillons issus principalement de gisements français ont été patiemment réunis pendant plus de 30 ans, résultat de nombreuses acquisitions mais aussi d'excursions et de prospections sur le terrain. Chaque vitrine renferme des échantillons rangés dans sa classe minéralogique dont le contenu tend vers l'exhaustivité. Les premières vitrines expliquent les bases de l'étude des minéraux et leur utilisation dans la vie de tous les jours, de quoi s'éveiller à cette science de manière claire et très ludique. Une géode de cristaux a même été reconstituée dans cette optique afin de démystifier leur genèse ! Outre les pièces dites classiques, on y trouve donc quelques espèces minérales peu courantes voire rares, dans les méandres de cette petite "mine" décidément attirante. On trouvera pour chaque échantillon une étiquette donnant le nom du minéral et sa formule chimique ainsi que quelques panneaux expliquant leurs principales caractéristiques. Source : Le Règne Minéral https://www.minerauxetfossiles.com HORAIRES Ouverture de mars à juin et septembre. Mercredi et samedi de 14h à 18h Juillet - août Tous les jours de 14h à 18h Autes jours ou horaires sur rendes-vous Enfants de 3 à 12 ans : 3.00 € Adultes et adolescents : 4.00 € TARIFS
- géologie|glossaire volcan|tunnel de lave|JJ Chevallier
Partager RETOUR SOMMAIRE GLOSSAIRE Tunnel de lave, tube de lave : Relief en creux, voûte dû à la solidification de la lave au pourtour intérieur d'une coulée de basalte. Un tunnel se forme dans des coulées de lave fluide de type pahoehoe , sous la surface qui se refroidit ou par écoulement sous une croûte déjà solidifiée. Tunnel de lave au Piton des neiges, Réunion. RETOUR SOMMAIRE GLOSSAIRE
- mineralogie.club|minéralogie-minéraux-mercure|JJ Chevallier
MERCURE Photo Parent Géry Mercure et cinabre, Almadén Mine, Castile-La Mancha, Ciudad Real, Almadén, Espagne Le mercure est un minéral natif, rare dans la nature naturel où on le trouve en petites quantités, dans les roches, plus rarement en quantité suffisantes à l’exploitation. Le mercure est l'élément chimique numéro atomique 80, son symbole Hg vient du mot grec latinisé « hydrargyrum », argent liquide . Jusqu'au début du XIXème siècle on l’appelait « vif argent ». Le nom Mercure viendrait du dieu « Mercurius »,le dieu Mercure de la mythologie romaine, en comparaison de la mobilité du métal à celle du messager des dieux. Le mercure est généralement extrait d’un minéral, le cinabre, un sulfure de mercure (HgS). La mine d’Almaden en Espagne produisait du mercure mais cette exploitation, la production primaire à partir de minerai, est en voie de disparition, en raison de la baisse de l’utilisation dans la vie courante et du recyclage, la production secondaire à partir de déchets, qui augmente. À l'échelle mondiale, l'exploitation du mercure a diminué, passant de 9 776,964 tonnes extraites en 1970 à 4 025,7 t en 2017. On connait le mercure depuis l’antiquité, il a été utilisé dans des domaines divers, minéralurgie, médecine, chimie et industrie, sa toxicité, aujourd’hui reconnue, est la cause de la diminution de son utilisation. Le mercure est un métal qui présente des caractéristiques rares, elles sont liées à la tendance des seuls électrons 6s à donner des liaisons : métal liquide et peu visqueux à température ambiante (entre -10° et + 40°C). caractérisé par une extrême volatilité dû à une tension de vapeur élevée, il se transforme en gaz inodore et incolore. combinaison très facile avec d'autres molécules, métaux (amalgames), molécules inorganiques (soufre) organiques (carbone). métal '' lourd '' dans la classification de Mendeleïev, masse atomique 200. c’est un bon conducteur de l’électricité mais un faible conducteur de la chaleur. stable dans l'air, l'eau, les acides (excepté l’acide nitrique (HNO3 ) concentré) et des alcalins. Sa toxicité vient de son extrême volatilité, il peut être facilement respirable. Sa relative solubilité dans l'eau et les graisses le rendent facilement transportable dans le corps, et sa prédisposition à se lier avec d'autres molécules, va les transformer et modifier leurs fonctions. L'inhalation de mercure est la provoque une toux et parfois la nausée. L'empoisonnement par ce métal engendre maux de tête, tremblements, perte d'appétit et chute des dents. Sa capacité à s'amalgamer à d'autres métaux a longtemps servie pour l’extraction de l'or. Le mercure a aussi été utilisé pour ses propriétés biologiques, en tannerie et en médecine durant 5 siècles pour le traitement de la syphilis. Dans l’industrie, il est utilisé dans la production de chlore et d’ hydroxyde de sodium (NaOH), dans la production de lampes à vapeur de Hg utilisé pour l’éclairage intensif. ISOTOPES Le mercure a 38 isotopes, dont plusieurs isotopes stables éventuellement utilisables pour des analyses isotopiques ou un traçage isotopique. Il a aussi des isotopes radioactifs instables (31 de ses 38 isotopes, dont seulement 4 ont une période supérieure à la journée). Seul le 203Hg a, selon l'IRSN, des applications pratiques comme traceur isotopique. Histoire du traitement de la syphilis par le Mercure 5 siècles d'incertitudes et de toxicité Gérard TILLES, Daniel WALLACH Paris, FRANCE Pour terminer 2 vidéos un peu loufoques et surtout ne pas reproduisez pas ces expériences ... Références Archives JJ Chevallier MHN Londres Wikipédia Mineraly Since 01-06-2021
- Lois et décrèts | mineralogie.club | JJ Chevallier
LOIS & DECRETS de la République française . . . Cette page a pour but, un rappel aux réglementations qui régissent le commerce des gemmes. Décret 68-1089 du 29 Novembre 1968 RAP modifié par le décret 2002-65 du 14 janvier 2002 Première partie : décret de 1968 Seconde partie : décret modifié en 2002 Les obligations légales pour vendre tes créations de métaux précieux et pierres fines Ancre 1 Décret pris pour l'application de la loi du 1er août 1905 modifiée sur la répression des fraudes et falsifications en ce qui concerne le commerce des pierres précieuses et des perles Entrée en vigueur le 04 Mars 1969 Article 1 Créé par Décret 68-1089 29 Novembre 1968 JORF 4 décembre 1968 en vigueur le 4 mars 1969. Les dispositions du présent décret sont applicables à l'exportation, la détention en vue de la vente, la mise en vente et la vente : 1° Des pierres précieuses, à savoir les diamants, rubis, saphirs et émeraudes naturels ; 2° Des diamants, rubis, saphirs et émeraudes naturels dont la couleur a été modifiée artificiellement ; 3° Les diamants, rubis, saphirs et émeraudes synthétiques ou artificiels ; 4° Des imitations de pierres précieuses ; 5° Des perles fines ; 6° Des perles de culture ; 7° Des imitations de perles fines et de perles de culture, quels que soient l'origine et la provenance desdits objets et l'emploi auquel ils sont destinés. Article 2 Créé par Décret 68-1089 29 Novembre 1968 JORF 4 décembre 1968 en vigueur le 4 mars 1969. La dénomination "diamant" ne peut désigner que le carbone cristallisé dans une structure cubique ou pseudo-cubique présentant, quelle que soit sa couleur, toutes les propriétés physiques et chimiques de l'espèce minérale naturelle "diamant". Les dénominations "rubis" et "saphir" ne peuvent désigner que l'oxyde d'aluminium cristallisé dans la structure cristalline de l'espèce minérale naturelle "corindon" (alpha Al2, O3). La dénomination "rubis" est réservée au corindon rouge ; la dénomination "saphir" sans indication de couleur est réservée au corindon bleu. Les corindons d'une couleur autre que rouge ou bleue peuvent être désignés sous la dénomination "saphir" à la condition que cette dénomination soit immédiatement suivie de l'indication de leur couleur. La dénomination "émeraude" ne peut désigner que le cyclosilicate de béryllium et d'aluminium de couleur verte, cristallisé dans la structure cristalline de l'espèce minérale naturelle "béryl" (Be3, Al2 (Si6 O18) contenant divers ions alcalins dans ses canaux structuraux et dont la coloration verte est due principalement à une faible substitution isomorphique d'ions chrome à des ions d'aluminium dans sa structure cristalline. Article 3 Créé par Décret 68-1089 29 Novembre 1968 JORF 4 décembre 1968 en vigueur le 4 mars 1969. Les termes "diamant", "rubis", "saphir" et "émeraude" employés seuls ou suivis du qualificatif "naturel", "véritable" ou "fin" sont réservés aux diamants, rubis, saphirs et émeraudes formés dans les gîtes naturels d'où ils ont été extraits et qui n'ont subi d'autres interventions de l'homme que la taille et le polissage. Article 4 Créé par Décret 68-1089 29 Novembre 1968 JORF 4 décembre 1968 en vigueur le 4 mars 1969. Il est interdit de qualifier de "naturels", "véritables" ou "fins" les diamants, rubis, saphirs et émeraudes qui ne remplissent pas les conditions visées à l'article 3 par suite de la modification de leur couleur par traitement physique, chimique ou physico-chimique, notamment par exposition à des radiations nucléaires ou par application d'un enduit. Ils peuvent toutefois être désignés sous les dénominations de "diamant", "rubis", "saphir" et "émeraude" à la condition expresse que cette dénomination soit suivie immédiatement de l'indication que la couleur qu'ils présentent provient d'une modification artificielle de leur couleur naturelle. Article 5 Créé par Décret 68-1089 29 Novembre 1968 JORF 4 décembre 1968 en vigueur le 4 mars 1969. Le corps obtenu par l'effet d'une cristallisation ou recristallisation totalement ou partiellement provoquée par l'homme, quelles que soient la matière de base et la méthode utilisées, ne peut prendre la dénomination de la pierre précieuse à laquelle il correspond dans toute sa masse par ses propriétés physiques et chimiques que si cette dénomination est immédiatement suivie du mot "synthétique" ou "artificiel". Si la dénomination donnée au corps obtenu par une telle cristallisation ou recristallisation est différente de celle d'une pierre précieuse, cette dénomination doit être immédiatement suivie de la mention "produit synthétique" ou "produit artificiel". L'emploi d'un autre qualificatif que "synthétique" ou "artificiel" est interdit pour désigner les pierres obtenues par cristallisation ou recristallisation totalement ou partiellement provoquée par l'homme. Article 6 Créé par Décret 68-1089 29 Novembre 1968 JORF 4 décembre 1968 en vigueur le 4 mars 1969. Le mot "imitation" doit accompagner immédiatement le nom de la pierre imitée pour tous les produits n'ayant qu'un rapport d'aspect avec les pierres visées aux articles 3, 4 et 5 du présent décret. Article 7 Créé par Décret 68-1089 29 Novembre 1968 JORF 4 décembre 1968 en vigueur le 4 mars 1969. La dénomination "doublet" est obligatoire pour désigner toute pierre composée de deux ou plusieurs parties distinctes réunies entre elles par tout procédé physique ou chimique ; le terme "doublet" doit être immédiatement suivi du nom des composants de la pierre ainsi obtenue en commençant par l'indication de celui du dessus. Article 8 Créé par Décret 68-1089 29 Novembre 1968 JORF 4 décembre 1968 en vigueur le 4 mars 1969. Les termes "perle" ou "perle fine" sont réservés aux perles formées dans les coquilles perlières, sans intervention quelconque de l'homme, quelles que soient la provenance ou l'origine des perles. Article 9 Créé par Décret 68-1089 29 Novembre 1968 JORF 4 décembre 1968 en vigueur le 4 mars 1969. Toute perle dont la formation dans une coquille perlière est provoquée artificiellement par l'intervention de l'homme, quel que soit le moyen utilisé, ne peut être désignée que par la dénomination "perle de culture". Article 10 Créé par Décret 68-1089 29 Novembre 1968 JORF 4 décembre 1968 en vigueur le 4 mars 1969. Le mot "perle" ne peut être employé pour désigner un objet qui n'est pas le produit d'une coquille perlière et qui est susceptible d'imiter une perle fine ou une perle de culture que s'il est immédiatement accompagné du mot "imitation". Sont prohibées toutes autres expressions contenant le mot "perle". Article 11 Créé par Décret 68-1089 29 Novembre 1968 JORF 4 décembre 1968 en vigueur le 4 mars 1969. Dans chaque local, partie de local ou vitrine où il n'est pas présenté uniquement des pierres précieuses et des perles fines ou des bijoux ne comportant que des pierres précieuses et des perles fines, une pancarte, très visible, doit renseigner immédiatement le public sur la nature des objets proposés. Si des bijoux composés de plusieurs pierres ou perles ne comportent pas uniquement, en plus de leur monture, des pierres précieuses ou des perles fines ou un assemblage de ces objets, une étiquette très visible, attenante à chaque bijou, doit indiquer le détail de sa composition. Tout bijou délivré à l'acheteur doit être accompagné d'un bulletin ou d'une étiquette spécifiant la nature exacte des différentes perles et pierres montées sur ce bijou, à moins que ces précisions ne soient entièrement données par une facture. Article 12 Créé par Décret 68-1089 29 Novembre 1968 JORF 4 décembre 1968 en vigueur le 4 mars 1969. Il est interdit de faire usage d'inscriptions en langue étrangère, sauf si ces inscriptions sont accompagnées de leur traduction et sont conformes aux dispositions du présent décret. Article 13 Créé par Décret 68-1089 29 Novembre 1968 JORF 4 décembre 1968 en vigueur le 4 mars 1969. Sur les documents publicitaires, étiquettes, pancartes, réclames, bulletins, factures et papiers commerciaux concernant les pierres précieuses dont la couleur a été modifiée artificiellement, les diamants, rubis, saphirs et émeraudes synthétiques ou artificiels, les imitations de pierres précieuses, les perles de culture, les imitations de perles fines ou de perles de culture ou les bijoux comportant des pierres ou des perles de ces diverses catégories, il doit être fait inscription en caractères de même dimension et de même couleur des dénominations et mentions prévues au présent décret. Article 14 Créé par Décret 68-1089 29 Novembre 1968 JORF 4 décembre 1968 en vigueur le 4 mars 1969. Sans préjudice de l'application des dispositions des articles 5 et 6 de la loi susvisée du 2 juillet 1963, est interdit l'emploi, sous quelque forme que ce soit, de toute indication, de tout signe, de tout mode de présentation, d'étalage ou d'étiquetage, de tout procédé de publicité, d'exposition ou de vente susceptible de créer dans l'esprit de l'acheteur une confusion sur la nature, le mode de fabrication, la composition, les qualités substantielles ou l'origine des articles visés au présent décret. Article 15 Créé par Décret 68-1089 29 Novembre 1968 JORF 4 décembre 1968 en vigueur le 4 mars 1969. Les dispositions qui précèdent seront applicables trois mois après la publication du présent décret. Version toujours en vigueur depuis le 14 janvier 2002 Le Premier ministre, Sur le rapport du ministre de l'économie, des finances et de l'industrie et de la garde des sceaux, ministre de la justice, Vu la directive 98/34/CE du Parlement européen et du Conseil du 22 juin 1998 prévoyant une procédure d'information dans le domaine des normes et réglementations techniques et des règles relatives aux services de la société de l'information, et notamment la notification n° 99/0233/F du 10 mai 1999 à la Commission des Communautés européennes ; Vu le code de la consommation, notamment ses articles L. 214-1 et L. 214-2 ; Vu le code des douanes, notamment son article 38 ; Le Conseil d'Etat (section des finances) entendu, Article 1 Les dispositions du présent décret s'appliquent aux matières et produits suivants : - pierres gemmes formées dans des gîtes naturels ; - pierres synthétiques, pierres artificielles et imitations de pierres gemmes ; - matières organiques d'origine végétale ou animale, traditionnellement utilisées en joaillerie ; - perles fines ; - perles de culture ; - imitations de perles fines et de perles de culture, quels que soient leur origine, leur provenance et l'emploi auxquels ils sont destinés. Article 2 Est complétée par la mention "traité" ou par l'indication du traitement, sous réserve des exceptions prévues à l'article 3 ci-après, la dénomination des pierres gemmes, matières organiques, perles de culture et perles fines qui ont subi, selon le cas, un traitement par irradiation, par laser, par colorant, par diffusion en surface, par emplissage, éventuellement à titre de résidu d'un traitement thermique, de matières étrangères incolores solidifiées dans les cavités extérieures qui présentent des ruptures de réflexion visibles à la loupe de grossissement 10 fois, ou par toute autre méthode de laboratoire modifiant leur apparence, leur couleur ou leur pureté. Article 3 L'apposition de la mention " traité " ou l'indication du traitement n'est pas obligatoire pour les pierres gemmes, matières organiques, perles fines et perles de culture ayant subi les pratiques lapidaires traditionnelles suivantes : - une imprégnation par une substance incolore fluide ; - un traitement thermique, sous réserve que les éventuels résidus de chauffage en surface ne provoquent pas de rupture de réflexion visible à la loupe de grossissement 10 fois ; - un blanchiment sans adjonction de produits colorants ou de vernis. Article 4 Les qualificatifs suivants complètent respectivement la dénomination des matières et produits mentionnés ci-dessous : - "reconstituée" pour les pierres obtenues par fusion part ielle, par agglomération ou frittage de matières naturelles pour former un tout cohérent ; - "composite" pour les pierres qui sont des corps cristallisés ou amorphes composés de deux ou plusieurs parties assemblées non par la nature mais par collage ou par tout autre procédé. Leurs composants sont soit des pierres naturelles, soit des pierres synthétiques, soit des produits chimiques ; - "synthétique" pour les pierres qui sont des produits cristallisés ou recristallisés dont la fabrication provoquée totalement ou partiellement par l'homme a été obtenue par divers procédés, quels qu'ils soient, et dont les propriétés physiques, chimiques et la structure cristalline correspondent pour l'essentiel à celles des pierres naturelles qu'elles copient ; - "artificiel" pour les produits cristallisés sans équivalent naturel connu ; - "d'imitation" pour les produits artificiels qui imitent l'effet, la couleur et l'apparence des pierres naturelles ou des matières organiques, ou d'autres produits artificiels, sans en posséder les propriétés chimiques ou les propriétés physiques ou la structure cristalline. L'emploi des termes : "élevé", "cultivé", "de culture", "vrai", "précieux", "fin", "véritable", "naturel" est interdit pour désigner les produits énumérés au présent article. Article 5 L'emploi des termes : "semi-précieux" et "semi-fins" est interdit pour désigner toutes les matières et produits mentionnés à l'article 1er. Article 6 Les termes : "perle" ou "perle fine" sont réservés à des concrétions naturelles secrétées accidentellement, sans aucune intervention humaine, à l'intérieur de mollusques sauvages. Article 7 Sont dénommées "perles de culture" les perles dont la formation dans un mollusque vivant est provoquée artificiellement par l'intervention de l'homme, par quelque moyen que ce soit. Ces perles de culture sont dites "perles de culture sciées 3/4 ou sciées 1/2 ", selon leurs formes, lorsqu'elles ont été sciées ou meulées. Elles sont dénommées "perles de culture composées" lorsqu' elles résultent de l'assemblage par l'homme de la partie supérieure d'une perle de culture avec une ou plusieurs parties inférieures de même nature ou de toute autre matière. Article 8 Sont dénommées "perles d'imitation" : - les perles entièrement ou partiellement fabriquées par l'homme, copiant l'apparence, la couleur et l'effet des perles naturelles ou de culture mais ne possédant pas leurs propriétés physiques ou chimiques ou leur structure cristalline, même si des matières naturelles ont été utilisées ; - les perles de culture traitées par dépôt d'un enduit quelconque à la surface, notamment d'un vernis plastique ; - les produits ressemblant à une perle dont les couches extérieures ne sont pas entièrement le résultat d'une sécrétion naturelle intervenue à l'intérieur du mollusque producteur. Article 9 Il est interdit d'importer, de détenir en vue de la vente, de mettre en vente, de vendre ou de distribuer à titre gratuit les matières et produits mentionnés à l'article 1er sous une dénomination autre que celle prévue aux articles 2 à 8 du présent décret. Cette dénomination est indiquée sur les étiquettes accompagnant le produit et sur tout document commercial ou publicitaire s'y référant. Article 10 Pour les produits mentionnés à l'article 2, une fiche d'information décrivant les traitements appliqués, autres que les pratiques mentionnées à l'article 3, leurs effets et les précautions à prendre dans l'entretien de la pierre, de la matière organique ou de la perle est mise à disposition du consommateur préalablement à la vente, puis lui est remise avec la facture. Pour les produits mentionnés à l'article 3, les consommateurs sont informés, par affichage sur les lieux de vente, que certaines pierres gemmes ont pu faire l'objet de pratiques lapidaires traditionnelles, par utilisation de fluides incolores et chauffage, et que les perles ont pu faire l'objet d'un blanchiment. Cet affichage doit être parfaitement lisible de l'endroit où la clientèle est habituellement reçue. Lorsque ces produits sont proposés au consommateur selon une technique de communication à distance, la même information figure sur l'offre de contrat de vente à distance. Article 11 Les dispositions du présent décret ne s'opposent pas à la mise sur le marché en France des produits légalement fabriqués et commercialisés dans un autre Etat membre de l'Union européenne ou de l'Espace économique européen qui assure un degré de protection et d'information du consommateur équivalent à celui du présent décret. Article 12 Le décret n° 68-1089 du 29 novembre 1968 portant règlement d'administration publique pour l'application de la loi du 1er août 1905 modifiée sur la répression des fraudes et des falsifications en ce qui concerne le commerce des pierres précieuses et des perles est abrogé. Article 13 Le présent décret entrera en vigueur le 1er février 2002. Article 14 Le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie, la garde des sceaux, ministre de la justice, la secrétaire d'Etat au budget, le secrétaire d'Etat aux petites et moyennes entreprises, au commerce, à l'artisanat et à la consommation et le secrétaire d'Etat à l'industrie sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent décret, qui sera publié au Journal officiel de la République française. Par le Premier ministre : Lionel Jospin. Le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie, Laurent Fabius. La garde des sceaux, ministre de la justice, Marylise Lebranchu. La secrétaire d'Etat au budget,Florence Parly. Le secrétaire d'Etat aux petites et moyennes entreprises, au commerce, à l'artisanatet à la consommation,François Patriat. Le secrétaire d'Etat à l'industrie, Christian Pierret. Ancre 2 Voici un lien intéressant et bien documenté par "Les pies bavardes" : " Les obligations légales pour vendre tes créations de métaux précieux et pierres fines - Les Pies Bavardes " https://lespiesbavardes.com/les-obligations-legales-pour-vendre-tes-creations-de-metaux-precieux-et-pierres-fines/ Ancre 3 Since 01-06-2021
- TUCSON 2024 | mineralogie.club | Informations | JJ Chevallier
TUCSON TUCSON TUCSON gems, minerals & fossils gems, minerals & fossils gems, minerals & fossils SHOWS SHOWS SHOWS Réponses aux questions fréquemment posées par les visiteurs à propos des shows de Tucson. Shows d'hiver : 27 janvier-11 février 2024 1. Combien de SHOWS composent l'évènement GEMMES, MINÉRAUX et FOSSILES de Tucson ? Le total varie d’une année à l’autre, mais le record était de 52 en 2020 ! 2. Combien de personnes assistent à la manifestation ? Près de 65 000 visiteurs visitent les salons d'hiver pendant les 2 semaines. 3. À quelles heures les shows sont-ils ouverts ? Les shows ouvrent entre 8h et 10h et ferment entre 18h et 20h. Consultez la liste en bas de page pour connaître les horaires exacts. 4. Quels types d'expositions y a-t-il dans les salons et que puis-je acheter ? Vous pouvez trouve rez de tout, des pierres précieu ses et météorites, des diamants rares, en passant par des boîtes en bois pétrifié. Des marchands se spécialisent dans les pierres en vrac, les bijoux, les perles, les pierres polies, les minéraux, les fossiles et les cadeaux. Consultez les listes du Winter Gem Show pour plus d’informations. 5. Comment trouver une chambre d'hôtel pendant l'événement ? Si vous recherchez un hébergement pour moins de 10 nuitées, veuillez appeler les services d'information aux visiteurs, Visit Tucson au 1-800-638-8350. Si vous avez besoin de plus de 10 nuitées, veuillez contacter le 520-770-2139. Voir les chambres d'hôtel Tucson . 6. Puis-je manger quelque chose sur les shows ? Oui. La plupart des shows ont des points de restauration là où ils sont situés, même souvent à proximité des restaurants . 7. Puis-je faire identifier des roches, des pierres précieuses et/ou des minéraux ? Il n’y a pas de stands d’expertise, il donc est préférable de faire quelques recherches avant d'acheter, de payer avec une carte de crédit, d'obtenir le nom/les coordonnées du vendeur et de noter le show où vous avez acheté. Il y aura plusieurs minéralogistes francophones sur leur stand, renseignez-vous. Personnellement je serai présent mais je n'ai pas encore défini les dates, vous me trouverez à l'Amazon Motel sur Miracle Miles, le soir vers 18h30. 8. Je ne veux pas emporter mes trésors dans l'avion du retour. Où puis-je les faire emballer et expédier ? Là aussi je pourrai vous conseiller, ayant expédié des marchandises pendant plus de 25 ans. Certains shows proposent l’emballage et l’expédition sur place. Renseignez-vous. 9. Que puis-je faire d'autre lors des shows ? Le Tucson Gem & Mineral Show® propose des expositions uniques de qualité muséale qui changent chaque année. La plupart des expositions présentent un objet inhabituel ou rare, comme la plus grande météorite du monde ou une géode géante etc. Les salons constituent également un excellent moyen de rencontrer des visiteurs du monde entier. 10. Comment puis-je faire de la publicité dans le Gem Show Guide ? Le guide et la carte officiels du programme Tucson Gem, Mineral & Fossil Showcase sont publiés par Madden Media et Visit Tucson. Les opportunités publicitaires sont limitées, la priorité étant accordée aux annonceurs précédents ainsi qu'aux exposants eux-mêmes. Il existe d'autres guides du Showcase qui peuvent proposer des opportunités publicitaires, notamment Metaphysical Guide Magazine ( metaguide.net ) et Tucson EZ Guide ( xxpopress.com ). 11. Comment puis-je recevoir un guide du Gem Show par courrier ? Pour accueillir tous les salons participants, les guides sont produits juste avant l'ouverture du Showcase et ne sont pas disponibles à l'avance via US Mail. La version imprimée du guide officiel du programme Tucson Gem, Mineral & Fossil Showcase est disponible gratuitement au Southern Arizona Heritage Visitor Center, dans certains bureaux de la ville de Tucson et dans tous les salons de pierres précieuses. 12. Des dates sont-elles fixées pour les futurs événements Tucson Gem, Mineral & Fossil Showcase ? Shows d'hiver : 27 janvier-11 février 2024 1er-16 février 2025 13. Où puis-je trouver des informations pour les exposants et organisateurs ? Accédez à notre page d’informations sur les revendeurs et fournisseurs Gem Show . 14. Comment puis-je me déplacer vers tous les shows ? Tucson Gem, Mineral & Fossil Showcase rassemble plus de 4 000 exposants de 42 États et 44 pays répartis sur plus de 40 sites. Vous devrez vous déplacer en vehicule personnel, navettes ou tramway. Shows 2024 Show - Date - Heures - Localisation Dernière mise à jour : November 7, 2023 Ces informations sont officielles. The Rock Yard January 16 – February 11, 2024 9:00 A.M. – 5:00 P.M. 615 W Lester St Madagascar Minerals Gem Show January 19 – February 11, 2024 9:00 A.M. – 6:00 P.M. 201 & 208 W. Lester St. J.K. Stone Warehouse Show Registration January 20 – February 10, 2024 9:00 A.M. – 5:00 P.M. 490 W. 2nd St. Granada Gallery January 20 – February 11, 2024 10:00 A.M. – 6:00 P.M. 338 N. Granada Ave. Arizona Independent Warehouse Show January 21 – February 10, 2024 9:00 A.M. – 5:30 P.M. 1500 E Apache Park Place JOGS Tucson Gem & Jewelry Show Registration January 24 – February 4, 2024 10:00 A.M. – 6:00 P.M. 3750 E. Irvington Rd. 1820 Oracle Wholesale Show January 24 – February 11, 2024 9:00 A.M. – 6:00 P.M. 1835-1893 N. 11th Ave. Pueblo Gem & Mineral Show January 25 – February 6, 2024 10:00 A.M. – 6:00 P.M. 777 W. Cushing Street Enter the Earth Wholesale Warehouse Show January 25 – February 8, 2024 10:00 A.M. – 6:00 P.M. 4620 South Country Club Road GIGM Globex Gem & Mineral Show January 25 – February 10, 2024 9:30 A.M. – 6:30 P.M. 222 South Freeway GIGM Motel 6 Gem & Mineral Show January 25 – February 10, 2024 9:30 A.M. – 7:00 P.M. 1010 South Freeway GIGM Quality Inn Gem & Mineral Show January 25 – February 10, 2024 9:30 A.M. – 6:00 P.M. 750 West Starr Pass 22nd Street Show January 25 – February 11, 2024 10:00 A.M. – 6:00 P.M. 600 W 22nd Street Kino Gem & Mineral Show January 25 – February 11, 2024 10:00 A.M. – 6:00 P.M. 2500 E. Ajo Way Madagascar Import SEAM Gem Show January 25 – February 11, 2024 10:00 A.M. – 6:30 P.M. 1248 N Main Ave. Whole Bead Show January 26 – January 30, 2024 10:00 A.M. – 6:00 P.M. The Annabelle Studio 630 E Ninth Street Best Bead Show January 26 – January 30, 2024 10:00 A.M. – 6:00 P.M. Kino Event Center 2805 E. Ajo Way Fine Minerals International Show January 26 – February 10, 2024 10:00 A.M. – 6:00 P.M. 450 N. Granada Ave. Mineral City Show January 26 – February 10, 2024 10:00 A.M. – 6:00 P.M. 516 & 532 W Lester Street and 445 & 525 & 531 W Plata Street La Fuente de Piedras Mineral Show January 26 – February 10, 2024 10:00 A.M. – 5:00 P.M. La Fuente de Piedras 1735 N. Oracle Road The Mineral V ault January 26 – F ebruary 10, 2024 10:00 A.M. – 6:00 P.M. 501 W. Lester St. RMGM Mineral & Fossil Show – Oracle Road January 26 – February 10, 2024 10:00 A.M. – 5:00 P.M. 1920 N. Oracle Road Granada Mineral Showcase January 26 – February 10, 2024 10:00 A.M. – 6:00 P.M. 330 N. Granada Ave. The Tucson Fine Mineral Gallery January 26 – February 10, 2024 10:00 A.M. – 6:00 P.M. 465 W St Mary’s Rd American Indian Fine Arts Show January 26 – February 11, 2024 9:00 A.M. – 5:00 P.M. Red Roof Inn Downtown 1300 N. Stone Rapa River Gem & Mineral Show January 26 – February 11, 2024 9:00 A.M. – 6:00 P.M. 292 S. Freeway Ave. Mineral & Fossil Co-op January 26 – February 11, 2024 10:00 A.M. – 6:00 P.M. 1635 N Oracle Rd. Fossil & Mineral Alley January 26 – February 11, 2024 10:00 A.M. – 6:00 P.M. 665 N. Freeway. Miners Co-op Rock Show January 26 – February 11, 2024 9:00 A.M. – 5:00 P.M. Mike Jacob Sports Park 6901 N. Casa Grande Highway JG&M Simpson Street January 26 – February 11, 2024 10:00 A.M. – 6:00 P.M. 601 W Simpson St US Ethical Gem Fair Tucson January 27 – January 30, 2024 9:00 A.M. – 6:00 P.M. Scottish Rite Cathedral 160 S Scott Ave Colors of the Stone, To Bead True Blue Show, and Tucson Artisan Workshops Registration January 27 - February 3, 2024 10:00 A.M. – 6:00 P.M. Casino Del Sol Resort 5655 W. Valencia Rd. G&LW Gem Mall and Holidome Registration January 27 - February 4, 2024 10:00 A.M. – 6:00 P.M. 4475 South Country Club Road Westward Look Mineral Show January 27 – February 6, 2024 10:00 A.M. – 6:00 P.M. Westward Look Resort 245 E. Ina Rd. Mineral & Fossil Marketplace January 27 – February 10, 2024 10:00 A.M. – 6:00 P.M. 1333 North Oracle Road Tucson Showplace January 27 – February 11, 2024 9:00 A.M. – 6:00 P.M. 1530 S. Freeway African Art Village January 27 – February 11, 2024 8:00 A.M. – 6:00 P.M. 221 South Avenida del Convento American Indian Arts Exposition January 28 – February 11, 2024 10:00 A.M. – 6:00 P.M. 2830 S Thrasher Ave. AGTA GemFair Tucson Registration January 30 – February 4, 2024 10:00 A.M. – 6:00 P.M. Tucson Convention Center 260 S. Church GJX Gem & Jewelry Show Registration January 30 – February 4, 2024 10:00 A.M. – 6:00 P.M. GJX Pavilion 198 South Granada Avenue. Tucson Gem & Jam Festival February 2 – February 4, 2024 12:00 P.M. – 4:00 P.M. Pima County Fairgrounds 11300 S Houghton Rd Art Retreat in the Desert February 2 – February 7, 2024 10:00 A.M. – 6:00 P.M. The Westin La Paloma Resort and Spa 3800 E. Sunrise Dr. Tucson Gem & Mineral Show (Main Show) Tickets February 8 - February 11, 2024 10:00 A.M. – 6:00 P.M. Tucson Convention Center 260 S. Church Plans de localisation Tucson Gem Show 2024 Les dates des shows suivants n’ont pas encore été fixées. Pas d’informations officielles. (En date du 2 octobre 2023) Nous n’utilisons pas les informations d’un tiers pour éviter la diffusion d’informations erronées. Attention, il y a beaucoup d’informations inexactes telles que les dates, les heures et le lieu sur Internet. Mineral Habit TBD 10:00 A.M. – 6:00 P.M. 1920 N. Oracle Road 1801 Oracle – Mineral Village Show TBD 9:00 A.M. – 6:00 P.M. 1801 N. Oracle Rd. Kent’s Jewelry, Lapidary, Tool & Supply Show TBD 9:00 A.M. – 6:00 P.M. 2745 North 1st Ave. JG&M Michigan Street TBD 10:00 A.M. – 6:00 P.M. 3300 E Michigan St Just Minerals Event TBD 10:00 A.M. – 5:00 P.M. Elks Lodge 385 1800 N Oracle Road La Encantada Gem Show TBD 10:00 A.M. – 6:00 P.M. La Encantada 2905 E. Skyline Drive . SHOWS SUPPRIMES Arizona Mineral & Fossil Show El Conquistador 10000 N Oracle Rd RMGM Mineral & Fossil Show – La Quinta Inn Reid Park LaQuinta Inn 102 N. Alvernon Way Jewelry Craft & Design Expo Embassy Suites by Hilton Tucson East 6555 E. Speedway Blvd. Grant Gem & Jewelry Show GLH Hotel (formerly Rodeway/Grant Inn) 1365 W. Grant Rd. The Big Gem Show Hotel Tucson City Center 475 N. Granada Ave. Sonoran Glass Art Show Sonoran Glass School 633 West 18th Street. JCK Tucson JW Marriott Starr Pass Resort & Spa 3800 W. Starr Pass Blvd. Tucson Lazy Days KOA Gem & Mineral Show Lazydays KOA 5151 South Country Club Road. Tucson’s Hidden Gem Show 707 N. Main Ave. SRGJ Shows Hotel Stay Tucson Inn and Suites 5251 S Julian Drive.