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- Le Diplôme d'Université de Gemmologie | mineralogie.club
AVIS DES VISITEURS Devenir membre, inscription gratuite VOIR LES DERNIERES PUBLICATIONS Mon compte Diplôme d'Université de Gemmologie Home Depuis plus de 30 ans, le Diplôme d’Université (DU) Gemmologie offre un enseignement hautement spécifique et reconnu à l’international. La formation est proposée depuis 2017 en anglais pour répondre à la demande internationale des spécialistes des pierres précieuses. Objectifs Les méthodes traditionnelles d'investigation gemmologique sont devenues souvent insuffisantes pour caractériser les gemmes synthétiques actuelles, de plus en plus proches des gemmes naturelles. Il en est de même pour l'identification des différents types de traitements dont elles ont pu être l'objet. Une formation aux moyens analytiques, jusque là réservée aux laboratoires est donc proposée en complément de la formation de gemmologie obtenue, par ailleurs, par le candidat (Brevet professionnel de Gemmologie ou équivalent) ou diplôme étranger équivalent. L'acquisition d'une pratique de ces moyens est concrétisée par leur emploi pour le sujet de recherche gemmologique entrepris par le candidat dans le cadre de la soutenance d'un mémoire donnant lieu à délivrance du Diplôme d'Université de Gemmologie. Prérequis Formation(s) requise(s) Une formation à la gemmologie "classique" est requise, ou l'équivalent résultant de l'expérience personnelle ou professionnelle. Le but du DUG n'est pas d'assurer une formation de gemmologie de base, disponible au sein d'autres organismes de formation, mais de développer la gemmologie de laboratoire. Diplômes exigés pour un accès de droit : Diplôme de Gemmologie émanant d'une organisation reconnue (Brevet Professionnel de Gemmologie, FEEG, diplôme étranger équivalent ...) Modalités particulières (possibilités de validation d'acquis...) : pour les candidats ne disposant pas du titre requis : examen de dossier par la commission de validation d'acquis composée de E. Fritsch et C. Latouche. Programme Actualisation et perfectionnement des connaissances gemmologiques Techniques de documentation : création d'un fichier personnel de bibliographie et accès informatisé aux banques de données Techniques analytiques "sophistiquées" de laboratoire : spectrométrie UV-Visible - Proche infrarouge spectrométrie moyen infrarouge spectrométrie et microsonde Raman spectrométrie de fluorescence X Techniques de luminescence Microscope électronique, microanalyse ICPMS Ablatin Laser, spectrométries de masse Mesures de radioactivité microsonde électronique et ionique Sujets généraux Cristallographie, morphologie des cristaux, macles, diffraction des rayons X Géologie et genèse des gemmes Croissance cristalline et synthèse des gemmes Traitements physiques et chimiques des gemmes (chauffage, irradiation, diffusion, imprégnation et remplissage des fractures, etc...) Origine de la couleur et de la luminescence Microphotographie INSCRIPTIONS Modalités inscription Inscription auprès du service FOCAL de l'UFR Sciences et Techniques. RENSEIGNEMENTS - CONTACTS Pour toute information complémentaire, contactez les responsables du DUG : Responsable Pédagogique : Prof. Emmanuel FRITSCH Institut des Matériaux Jean Rouxel (I.M.N.) 2 rue de la Houssinière BP 32229 F 44322 NANTES Cedex 3 FRANCE Tel: +33 2 40 37 64 09 e-mail: emmanuel.fritsch@cnrs-imn.fr Responsable administration & scolarité Service FOCAL : Sabine DRUBAY ou Jocelyne LE MEE Pôle FOCAL 2 rue de la Houssinière 44322 Nantes Cedex 3 Tel : +33 2 51 12 53 92 e-mail : focal@univ-nantes.fr NOTICE D'INFORMATION Français/anglais Planning du DU de GEMMOLOGIE 2022-2023 DU de Gemmologie 2022-2023 Programme de Formations VOIR LE SITE DU CRG Centre de Recherche Gemmologique Centre de Recherche Gemologique Page réalisée par JJ Chevallier s ecrétaire général du Centre de Recherche Gemmologique, Jean-Pierre Chenet, Université de Nantes. Since 01-05-2021 TRAVAILLER SERIEUSEMENT SANS SE PRENDRE AU SERIEUX jj.chevallier@wanadoo.fr Mentions légales Politique de confidentialité Site créé et administré par Jean-Jacques Chevallier.
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HISTOIRE DE LA DECOUVERTE DE L'INDICE DE REFRACTION par JJ Chevallier - 01-2024 AVERTISSEMENT Ce qui suit est un bref résumé des différentes découvertes ayant abouti à la définition et l'utilisation de l'IR. J’invite celles et ceux qui souhaitent approfondir cet historique à lire les nombreux articles publiés sur le sujet. En faisant une recherche minutieuse sur Internet, vous pourrez en trouver des dizaines, particulièrement sur les sites où sont reproduites les publications des différents acteurs de cette longue aventure. Au IIe siècle, le célèbre astronome grec, Claude Ptolémée , a tenté de mettre en évidence une relation entre l’angle d’incidence et l’angle de réfraction de la lumière lorsqu’elle traverse différentes surfaces, telles que l’air, l’eau et le verre. Pour ce faire, il a établi des tableaux comparant ces deux angles. Bien qu’il ait constaté une certaine régularité dans ses résultats, il n’a pas réussi à exprimer cette tendance sous forme d’une équation mathématique précise. De plus, l’exactitude de sa méthode est sujette à caution, car elle repose sur des mesures approximatives. Claude Ptolémée Mathématicien, astronome, philosophe, Grec. 100 - 160 Abū Saʿd al‐ʿAlāʾ ibn Sahl , un savant du Xe siècle, s’est aussi intéressé au lien entre l’angle de réfraction et l’angle d’incidence, contribuant ainsi à l’élaboration de la loi de réfraction. Bien qu’il n’ait peut-être pas pleinement réalisé l’importance de sa découverte, il a utilisé comme caractéristique de l’opacité du milieu un rapport correspondant au rapport des sinus des angles des rayons lumineux, c’est-à-dire à l’indice de réfraction. Abu Ali al-Hasan ibn al-Hasan ibn al-Haytham , son contemporain, établit un lien entre la vitesse de la lumière et la concentration de la matière, sans toutefois proposer une équation ou une analyse détaillée de la réfraction Abū Saʿd al‐ʿAlāʾ ibn Sahl Mathématicien, Perse. 940 - 1000 Abu Ali al-Hasan ibn al-Hasan ibn al-Haytham. Mathématicien, philosophe, Egyptien. 965- 1040 En vérité, lorsque Erazmus Ciolek Witelo a transcrit et examiné les écrits d’Ibn Al-Haytham, il y a intégré un résumé des principes de l’angle de réfraction, de l’angle d’incidence et de l’angle de déviation, tant pour les surfaces verre-eau que pour celles du verre-air. Selon lui, ces données : suggèrent une croissance, avec « i » représentant l’angle d’incidence et « r », celui de réfraction. Bien qu’il y ait eu certaines conclusions, on a découvert que la représentation des tables de réfraction présentait une distorsion, qui contredisait davantage l’expérience que ne le faisaient les anciennes tables de Ptolémée. La première preuve écrite que le mathématicien et physicien polonais Witelo, connu pour son ouvrage « Perspectiva », se trouvait à Viterbe, où résidait temporairement la Cour papale, a été mise au jour. Cette découverte nous offre l’occasion de revoir toutes les interactions de Witelo avec la Curie romaine et d’en établir une chronologie révisée. L’étude prosopographique porte sur tous les érudits ayant étudié l’optique et résidant à la curie papale en 1277. Cette hypothèse récente, suggérant que Viterbe était au cœur de la diffusion des trois principales synthèses scientifiques optiques du 13e siècle, est ainsi corroborée. Erazmus Ciolek Witelo Moine, physicien, philosophe, Polonais. 1230 - 1275 En 1604, Kepler , s’inspirant des travaux d'Erazmus Ciolek Witelo dans son traité intitulé « Des choses oubliées dans Witelo », découvre une loi de réfraction qui, bien qu’elle émane de raisonnements plutôt obscur : s’avère être remarquablement précise. Cette constante, notée « k », dépend uniquement du milieu considéré, ce qui la rend, pour Kepler, une caractéristique intrinsèque des matériaux. Plus tard, on verra que cette constante correspond à l’indice de réfraction, un concept clé en optique. Kepler Astronome, mathématicien, philosophe, Polonais. 1571 - 1650 À propos de Thomas Harriot Avez-vous déjà cartographié des taches solaires ? Traduis une langue jusqu'alors inconnue ? Avez-vous inventé la notation mathématique utilisée par toutes les générations après vous ? Avez-vous anticipé la découverte des orbites elliptiques ? Si c'était le cas, le publieriez-vous ? Thomas Harriot a fait toutes ces choses, mais, curieusement, il les a gardées pour lui. Son entourage lui reprochait sa négligence à publier et l'encourageait à continuer : « une trop grande réserve vous a privé de ces gloires. » Mais eux-mêmes se demandaient quels secrets encore plus puissants pouvaient résider dans son « entrepôt » de connaissances. C’est grâce à l’élaboration et à la diffusion de la loi de la réfraction, une équation complexe, que l’indice de réfraction a finalement émergé comme concept clé dans l’étude de l’optique. Bien que la formule en sinus de la réfraction eût été découverte précocement, vers 1600, par Thomas Harriot, elle resta inconnue du public jusqu’à sa divulgation par Willebrord Snell van Royen, un mathématicien néerlandais, environ deux décennies plus tard. Thomas Harriot Astronome, mathématicien, Anglais. 1560 - 16521 1621, le mathématicien hollandais Willebrord Snell Van Royen redécouvrit la théorie d’Ibn Sahl, oubliée pendant des siècles. . Les controverses à propos de la loi de Snell Il n’est pas certain que Snell ait été le premier à énoncer la loi de la réfraction, car il ne l’a pas explicitement publiée sous ce nom (maintenant connue sous le nom de loi de Snell). Cette attribution s’explique en partie par l’influence de deux compatriotes, Vossius et Huygens qui souhaitaient contester la thèse française selon laquelle Descartes serait l’unique inventeur de cette théorie. On trouve effectivement les traces de l’intérêt de Snell pour l’optique à travers ses nombreuses annotations sur le traité d’optique d’un condisciple, comme lui, élève de Pierre de la Ramée, Friedrich Risner. Ainsi que par les expériences qu’il a mené en 1621, sur les miroirs convexes et cocaves. Un manuscrit la bibliothèque d’Amsterdam, que C. Deward lui attribu, que Snell voulait plublier juste avant sa mort, énonce cette loi sans la démontrer. Vossius et Golius en aillant connaissance c’est ce dernier qui l’a fait connaître à Huyghens. Plus tard, Huygens a mentionné les travaux de Snell ; dans ses propres travaux. De l’autre côté de la Manche on attribut cette loi au mathématicien Thomas Harriot en 1602. Willebrord Snell Van Royen Mathématicien, physicien Néerlandais. 1580 - 1626 En 1637, René Descartes a énoncé sa célèbre loi de la réfraction dans son ouvrage « La Dioptrique ». Descartes avait établi un lien en partant de présuppositions erronées sur la vitesse de la lumière. René Descartes Mathématicien, philosophe, Français. 1596 - 1650 En 1669 Rasmus Bartholin découvre la biréfringence du spath d'Islande en 16691. Ce minéral possède une biréfringence très forte qui permet des observations à l’œil nu, observations qu’il décrit dans son ouvrage Experimenta crystalli Islandici en 1670. Rasmus Bartholin Médecin, physicien, opticien, Danois. 1625 - 1698 En 1672, Isaac Newton émit l’hypothèse révolutionnaire que l’indice de réfraction est propre à chaque longueur d’onde, ce qui entraîne la dispersion des couleurs d’un faisceau de lumière blanche traversant un prisme. Isaac Newton Mathématicien, physicien, philosophe, astronome, Anglais. 1642 - 1727 Schéma de son expérience sur décomposition de la lumière par Isaac Newton. 1666 En 1678, Christiaan Huygens , fut le premier à démontrer la relation sur une base théorique solide ; Grâce aux recherches de Huygens, nous comprenons maintenant comment la calcite présente un phénomène de double réfraction, révélant ainsi sa biréfringence. Démontrant que, lorsqu’un rayon lumineux traverse ce cristal, il est réfracté de manière différente en fonction de sa polarisation. Contrairement aux travaux de Newton, axés principalement sur l’hypothèse corpusculaire (la théorie des particules) de la lumière, qui ne parvenaient pas à expliquer adéquatement pourquoi la vitesse de propagation variait d’une matière à l’autre. Christiaan Huygens Mathématicien, physicien, astronome, Néerlandais. 1629 - 1695 Pour conclure, c’est grâce aux recherches dans le domaine de l'optique médicale et de la lumière ondulatoire de Thomas Young , et dans le domaine de l'astronomie pour Joseph von Fraunhofer que l’on a pu clarifier la notion d’indice de réfraction. Thomas Young, Médecin, physicien, égyptologue, Anglais. 1773 - 1829 Joseph von Fraunhofer, Physicien, opticien, Bavarois. 1787 - 1826 N'oublions pas ceux qui ont démontré que la lumière est une onde électromagnétique... Augustin Fresnel a développé un modèle ondulatoire pour la lumière et James Clerk Maxwell et Hermann von Helmholtz démontrèrent le fait que la lumière est une onde électromagnétique, permettant ainsi de décrire les milieux et relier l'indice de réfraction aux propriétés de ces milieux, notamment grâce à la permittivité diélectrique. La permittivité diélectrique est une propriété physique qui mesure la réaction d’un matériau donné à un champ électrique appliqué. Cette propriété macroscopique joue un rôle crucial en électrostatique et en électrodynamique des milieux continus. Elle est impliquée dans divers domaines, y compris l’étude de la propagation des ondes électromagnétiques, notamment la lumière visible. On la trouve également en optique grâce à l’indice de réfraction. Les lois qui régissent la déviation et la réflexion de la lumière y sont appliquées. Augustin Fresnal, Physicien, Français. 1787 - 1827 James Clerk Maxwell, Physicien, mathématicien, Ecossais. 1831 - 1874 Hermann von Helmholtz, Physicien, Prussien. 1821 - 1894
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Indice de Réfraction Indice de Réfraction Indice de Réfraction RAPPEL de PHYSIQUE La lumière C'est une onde électromagnétique, elle est composée d'un champ magnétique et d'un champ électrique. Cette onde électromagnétique est la propagation d'un mouvement oscillants périodique qui se transmet dans les corps, qu’ils soient gazeux, liquides ou solides. Son vecteur est le photon une particule élémentaire sans masse ni charge électrique. Le phénomène de réfraction Il survient lorsqu'une onde électromagnétique, la lumière, traverse un milieu dont la densité diffère, tel qu’un passage de l'air à un minéral. Lorsqu’une onde pénètre dans un milieu plus dense, comme dans l'exemple de R1 à R2, on appelle cette caractéristique de ce milieu l' indice de réfraction. La longueur d'onde diminue et la célérité de l'onde ralentit, tandis que la fréquence reste constante. L'indice de réfraction d'un matériau correspond au rapport entre la célérité (vitesse) de la lumière dans le vide et sa célérité admissible dans ce matériau. Chaque matériau, gaz, liquide, solide, plasma, etc., possède un indice de réfraction. Même si les matériaux opaques ont un indice de réfraction, celui-ci présente un intérêt négligeable, puisque l'énergie lumineuse transmise dans ces matériaux est très vite absorbée. L’indice de réfraction se définit comme l’expression visible, à grande échelle, de la réaction interne, au niveau moléculaire, des matériaux soumis à une force électromagnétique périodique. En d’autres termes, il découle de la polarisation des atomes sous l’effet de l’onde des champs électromagnétique, la lumière incidente. À leur arrivée à l’interface d’un matériau, donc un nouveau milieu, ces champs vont interagir avec les champs et caractéristiques de ce milieu : forces d’interaction, liaisons chimiques, fréquence de vibration des molécules. L’effet principal exercé par la lumière est celui du champ électrique sur les charges électriques du milieu, qui font ainsi vibrer celles-ci à une fréquence identique à celle de la lumière. Ce qui produit un nouveau champ électromagnétique qui a la même fréquence que l’onde initiale, mais pas la même célérité (vitesse). Les deux ondes (la lumière incidente et le milieu) se combinent pour donner naissance à une nouvelle onde dont la célérité diffère de celle de l’onde de départ. Cette nouvelle onde se propage avec sa propre vitesse, qui dépend du produit de cette vitesse par l’épaisseur du matériau traversé. La vitesse s’est donc modifiée, et elle diffère désormais de celle de la lumière dans l’air. Rayon incident : rayon avant réfraction Rayon réfracté : rayon dévié La déviation s'opère juste en un point que l'on appelle : point d'incidence Ce point appartient à la surface qui sépare les deux milieux. On appelle cette surface « dioptre ». La normale est la droite perpendiculaire au dioptre au point d'incidence. Comme pour la réflexion, on définit des angles : angle d'incidence = angle formé par le rayon incident et la normale Angle de réfraction = angle formé par le rayon réfracté et la normale L'indice de réfraction d'un matériau transparent ou translucide est un élément fondamental de ce matériau et peut être utilisé pour l'identifier . L’instrument qui mesure l’IR, le RÉFRACTOMÈTRE MESURE DE L'INDICE DE RéFRACTION MESURE DE L'INDICE DE RéFRACTION MESURE DE L'INDICE DE RéFRACTION Le texte suivant est la traduction, adaptée et completée, d’un PDF édité par « KRUSS OPTRONIC », fabricant de matériel haut de gamme. Le texte original a été rédigé par le Pr. Jochen Schlüter qui est un minéralogiste qualifié qui a obtenu son diplôme à Hambourg. Après avoir mené des activités de prospection en Allemagne et à l'étranger, il a dirigé le musée minéralogique de Hambourg. DETERMINATION DES CARACTÉRISTIQUES OPTIQUES DES GEMMES Les gemmes se distinguent par leurs propriétés optiques uniques, qui découlent de leur arrangement moléculaire et de leur constitution chimique. Le réfractomètre permet de les analyser. Les réfractomètres sont principalement utilisés sur des pierres taillées, mais ils peuvent également fonctionner avec des pierres brutes si celles-ci possèdent une surface lisse et plate, comme une face cristalline parfaitement polie ou une petite zone ayant subi un polissage. Ces instruments permettent de mesurer précisément l’indice de réfraction d'une pierre taillée, ce qui constitue une caractéristique distinctive. Pour effectuer cette opération, il faut appliquer entre la pierre et la surface de mesure un liquide de contact spécialement conçu. On peut directement lire la valeur spécifique de l’IR ( n ) sur l’échelle affichée dans le réfractomètre. L’expert utilise également l'appareil pour obtenir des informations sur la biréfringence, les axes optiques ou l'orientation optique. FONCTIONNALITÉS Les réfractomètres pour gemmes utilisent la réflexion totale sur la surface des pierres polies pour déterminer leur indice de réfraction - raccourci physique ( n ). MESURE AU RÉFRACTOMÈTRE Pour effectuer l'examen, il suffit de placer la pierre sur la petite surface supérieur en verre du réfractomètre après avoir appliqué le liquide de contact, puis d'éclairer celle-ci par le bas. Le faisceau lumineux réfléchi est projeté sur une échelle visible à travers l'oculaire du réfractomètre. Grâce à une démarcation nette sur l’échelle, l'indice de réfraction peut être lu instantanément. Pour mettre en évidence très nettement la démarcation entre les zones éclairées et sombres de l’échelle, il est crucial d'utiliser un éclairage approprié. De préférence, il ne faut pas utiliser la lumière naturelle du soleil ou une banale ampoule, mais plutôt à une source lumineuse monochromatique. Cette dernière est le plus souvent caractérisée par une teinte jaunâtre similaire à celle produite par un tube fluorescent au sel de sodium, dont la longueur d'onde correspond à la raie D du sodium, qui est égale à 589 nanomètres. L'indice de réfraction du liquide contact doit être supérieur à l'indice de réfraction de la pierre. Pour procéder, posez simplement la gemme sur l’appareil de mesure, puis refermez le capot du réfractomètre. Vous pourrez ensuite consulter la lecture correspondante. Il est très important de noter que, lorsque vous utilisez le produit de contact Anderson, il convient d'éviter tout séchage sur la surface du prisme en verre. Lors du séchage, des cristaux de soufre peuvent se former et rayer le prisme en verre, en particulier s'il n'est pas nettoyé correctement. Pour un nettoyage optimal du prisme en verre, appliquez une petite quantité de liquide Anderson, qui dissoudra les cristaux de soufre déjà formés. Ensuite, tamponnez doucement le prisme avec un chiffon très propre, sans frotter ni exercer de pression. Extrêmement sensible, le prisme peut également être endommagé par les arêtes des pierres. Par conséquent, déposez d'abord la pierre près du bord du prisme, puis faites-la coulisser soigneusement dans le liquide de mesure, centrée dans l’ouverture de mesure. En raison de leurs caractéristiques physiques, les réfractomètres pour gemmes présentent une plage de mesure maximale, qui varie en fonction du liquide de contact, entre n=1,79-1,81. Il est important de souligner que la plupart des gemmes naturelles ne dépassent pas ces limites. MINÉRAUX ISOTROPES ET SUBSTANCES AMORPHES LA RÉFRACTION SIMPLE Isotrope : milieu dont les propriétés macroscopiques, en un point, sont indépendantes de la direction. Une pierre réfringente appartient toujours au système cubique . Les minéraux cubiques sont symétriques ils ont trois axes égaux et perpendiculaires. Pour cette raison, ils réfractent la lumière dans toutes les directions à la même vitesse. Les cristaux gemmes cubiques les plus connus sont le diamant, le grenat, le spinelle, la fluorine, mais quelques autres encore. L’indice de réfraction l’IR, n’a donc qu'une seule limite de démarcation, une bande nette sombre à un indice donné. Cette limite reste constante, quel que soit l'angle d’observation ou la technique de mesure utilisée. MINÉRAUX BIRÉFRINGENTS – ANISOTROPES Les minéraux anisotropes présentent deux limites claires et nettes, puisqu’ils sont biréfringents. Le faisceau lumineux réfléchi sur leur surface est divisé et séparé en deux faisceaux, chacun étant polarisé perpendiculairement à l'autre, ce qui entraîne une réflexion différente. Il y a donc deux IR distinctes. En faisant pivoter la pierre, on peut observer deux valeurs différentes sur l'échelle de mesure. Ces valeurs se situent à peu près au même niveau, et l'écart maximal entre elles mesure le degré de biréfringence de la pierre. En utilisant le filtre polarisant mobile sur l'oculaire, on peut maquer alternativement l’une des lignes d'ombre en faisant pivoter le filtre. Il est crucial de retourner la pierre, car, si celle-ci est placée de façon aléatoire le long d’un axe optique, elle ne montrera qu'une unique valeur, peu importe l’absence ou la présence de biréfringence. Lorsqu’il s’agit de minéraux polies, il est souvent incertain de savoir comment leurs faces ou leurs surfaces polies sont alignées avec la structure cristalline de la pierre. Par conséquent, il est nécessaire d'examiner plusieurs facettes. On commence par retourner la pierre sur la surface de contact du réfractomètre et les valeurs les plus élevées et les plus basses sont alors notées. Les facettes orientées différemment sont ensuite mesurées afin de déterminer les valeurs maximales et minimales réelles résultant de tous les processus de mesure. Des tableaux de réfraction précisant la biréfringence, si elle est présente, sont pratiquement dans tous les manuels de géologie. A cet effet je vous recommande : Le manuel de géologie d’Yves Lulzac , recommandé par les professeurs. MINÉRAUX POLIS A SURFACE COURBE Lorsqu’il s’agit de pierres polies présentant une surface incurvée, comme des cabochons, des pierres taillées ou encore des sculptures en pierre polie, on utilise souvent la technique dite du « visionnement éloigné » (également appelée méthode « spot »). Pour cela, il suffit d’appliquer une toute petite gouttelette de fluide et ensuite déposer la partie bombée de la pierre dessus. Cette méthode consiste à observer non pas directement à travers l’oculaire, mais à environ 20 centimètres de distance entre vos deux yeux. Une minuscule tache apparaît désormais sur l’échelle du dispositif, comme le montre la figure d. On peut voir la goutte de liquide sur la surface incurvée de la pierre. Si l'observateur lève et baisse la position de ses yeux et de sa tête, la goutte se déplace. Si on incline la tête vers le bas, la goutte s’élève sur l’échelle et s’assombrit (figure a), alors qu’en inclinant la tête vers le haut, elle descend l’échelle et s’éclaircit, comme le montre clairement la figure b. De plus, il y a une démarcation nette entre les zones claires et sombres à l’intérieur de la goutte, sous une inclinaison spécifique de la tête. Le spot de la goutte semble être à moitié éclairé, à moitié obscurci. Si la démarcation nette entre l’ombre et la lumière se situe exactement au centre de la goutte, une valeur de réfraction suffisamment précise sera déterminée à partir de l’échelle ci-dessous. Voir figures. MESURE IR DE BRUT IL DOIT ÊTRE POLI OU POSSÉDER UNE SURFACE PLANE POLIE L’échantillon à analyser doit présenter une surface lisse, uniforme, avec une épaisseur minimale de 1 ou 2 millimètres. Pour effectuer la mesure, un liquide de contact spécial (Anderson) doit être appliqué entre la pierre et la surface de mesure pour des raisons physiques. TABLEAUX DES IR DE QUELQUES MINERAUX Il faut noter que pratiquement tous les manuels de gemmologie ont un tableau des IR, vous trouverez ici deux tableaux des principaux minéraux gemmes que l'on est susceptible d'avoir à mesurer. Cette liste n'est exhaustive. Le premier les classe par IR, le second par ordre alphabétique. PDF de cette page Vous pourrez les imprimer au format A4 Ir - Réfractomètre.pdf Tableaux indices
- Argent natif | Musée Minéralogie Passion| mineralogie.club| Nathalie Bertrand - JJ Chevallier
ARGENT Ag "Minéralogie Passion" est une page Facebook rejoignez l a! MUSÉE "Minéralogie Passion" Texte d Nathalie Bertrand et JJ Chevallier L'argent natif est une espèce minérale naturelle, corps simple métallique, dense et rare de formule chimique Ag, correspondant à l'élément chimique argent noté Ag. Ce métal natif est un des premiers métaux connus et utilisés par l'homme. Historique de la description et de l'appellation L'histoire antique apporte la preuve de la connaissance millénaire de l'argent natif. La civilisation gréco-romaine nomme ce métal monétaire, en latin argentum , en grec "αργυροσ" arguros , terme signifiant (éclat) lumineux. La racine commune en sanskrit argunas signifie blanc, brillant et clair, blanc laiteux, ce que signifiait à l'origine l'adjectif argenté en s'appliquant à une couleur métallique. Cette polysémie du terme "argent" se retrouve en français avec la couleur argent et l'argent héraldique s'appliquant à tous les types de blanc brillant, au métal argent et ses alliages, ou le minéral argent étendu de façon abstraite à l'argent au sens populaire de monnaies ou de valeurs monétaires, sans que ces dernières contiennent une once d'argent ou n'aient de rapport avec le métal précieux. Notons que chez un grand nombre de peuples, ce métal et la couleur homonyme sont associés à la lune. L'adjectif argenta appliqué à un corps ou un matériau signifie qu'il contient de l'argent. Ainsi le mercure argenta, l'or argenta... signalent bien des alliages d'argent. Outre le remarquable musée minier de Kongsberg en Norvège, les musées de Londres, de Paris... possèdent de remarquables spécimens, remontant souvent au XVIIIe siècle. Conditions de formation : Il apparaît en tant que minéral primaire dans certains gisements hydrothermaux à nickel, cobalt, bismuth et uranium. Par ailleurs, l'argent en tant qu'élément est souvent contenu dans la galène dans des teneurs plus ou moins importantes ; ce pour quoi ce sulfure a souvent été exploité par le passé pour son contenu en argent et non pour le plomb. L'argent natif en tant que minéral secondaire peut être présent à la base des zones d'oxydation des gisements métallifères. Il est libéré de sulfures comme la galène lors d'un lessivage hydrothermal, et peut alors être exprimé sous la forme de métal natif. Cependant, les cristaux idiomorphes (forme idéale) d'argent sont très rares. Il se présente souvent sous forme d'agrégats dendritiques ou arborescents. La "Kongsbergite" est une variété riche en mercure (Hg). Argent var. Kongsbergite. Une plaque d'argent sculpturale à fines feuilles de Kongsbergite provenant d'un endroit rare pour l'espèce allemande - la carrière de Glasberg, Nieder-Beerbach, Odenwald, Hesse. La Kongsbergite est la variété dite mercurifère (environ 5 %) de l'argent et est rare dans le monde entier. Il se présente le plus communément en masses parfois altérées dans les filons hydrothermaux polymétalliques. Ce minéral de cémentation, c'est-à-dire apparaissant là où la nappe phréatique se stabilise tout en favorisant sa minéralisation, est très rarement d'origine primaire, il apparaît parfois dans les surfaces de fissures des schistes noirs. Il peut se retrouver à l'état de grains ou de pépites dans certains placers fluviaux ou marins, actuels ou fossiles. Il ne forme que rarement des cristaux cubiques ou octaédriques, souvent mal formés, et se présente plus volontiers en spectaculaires groupements parallèles, en arborescences contournées et enchevêtrées, en lamelles, en grains informes anguleux, en fils, en agrégats ramifiés et dendritiques ou en masses spongieuses. L'argent fraîchement extrait montre un fort éclat métallique (il possède le plus fort pouvoir réflecteur de tous les minéraux) et une couleur blanc argent, qui se ternit rapidement par formation d'un film superficiel d'Acanthite. Il s'allie en toutes proportions avec l'or, constituant alors l'électrum. Sauf exception (Imiter au Maroc), l'argent natif est trop peu abondant pour constituer un minerai important de ce métal, et l'essentiel de la production mondiale d'argent provient des sulfures et des sulfosels d'argent (tétraédrite, polybasite, pyrargyrite, etc.). Les cristaux sont recherchés des collectionneurs de minéraux. Cliquez pour agrandir > Minéraux associés Métaux natifs, Arsenic natif, Smaltite, Stéphanite, sulfures (Argentite ou Acanthite, Galène, Malachite, Chalcosite, Chalcopyrite...), Calcite, Fluorite, Barytine, Dioptase, Quartz, Argile ferrugineuse, Cérusite (en zone d'oxydation)... Utilisations L'argent est utilisé dans les bijoux, la vaisselle, les pièces de monnaie, les équipements scientifiques et dans les procédés photographiques. L'argent natif est un excellent conducteur électrique et thermique. L'essor de la demande industrielle est spectaculaire dans les années 1960. Les fils électriques pour circuits électriques et les montages électroniques en expliquent une large part. Il s'agit d'un métal précieux utilisé en joaillerie, soit pur soit en alliage avec l'or, en électricité ou électronique ou encore en argenterie pour les luxueux objets d'ornements, de décoration ou de table, voire pour la frappe de monnaie ou de médailles en alliage avec des métaux qui le durcissent. Comme l'argent est souvent trop tendre, des alliages avec des métaux renforçateurs, comme le cuivre déjà utilisé à hauteur de 7 à 9 % en masse dans les monnaies anciennes, sont employés depuis l'Antiquité. Les bains d'argent fondu permettent de fabriquer des miroirs de haute qualité depuis l'époque moderne. L'usage ancien de l'argent natif en thérapeutique, aujourd'hui admis en homéopathie est fabriqué notamment à partir de dispersions colloïdales et employé par ingestion de granules ou en ampoules buvables. L'argent colloïdal, micro- à nanoparticules facilement dispersables dans l'eau, est considéré comme un antiseptique et un désinfectant. Il est également connu dans la pratique ancienne sous l'appellation de collargol. L'argent pouvait être administré à doses mesurées sous forme de granules ou de fines lamelles de couleur vert foncé à noir bleuté, doté toujours du brillant métallique caractéristique. Il était considéré comme un antibiotique local puissant. Les faux et traitements Il faut signaler une importante fraude d'échantillons, n'importe quel apprenti chimiste sans scrupule pouvant créer des fils artificiels d'argent échevelés et les fixer en artiste sur un morceau de gangue attesté par un papier d'authenticité. Comment le reconnaître L'habitus des cristallisations et la couleur sont souvent caractéristiques. Il peut parfois, être confondu avec le cuivre, voire l'or, mais l'argent se ternit à l'air. CONSEILS L'argent ternit en noir avec une couche superficielle d'Acanthite (sulfure d'argent), surtout lorsqu'il est placé à proximité de composés soufrés. Les spécimens d'argent natifs ne doivent pas être nettoyés à l'eau du robinet mais impérativement avec de l'eau distillée. LOCALISATIONS MAJEURES L'argent natif dans le Monde (liste non exhaustive) Les gisements ayant fourni de bons spécimens sont très nombreux dans le monde. Les plus connus proviennent d'Europe. En Norvège : gisement de Kongsberg dans le sud de la Norvège découvert au XVIIe siècle et a été exploité jusque dans les années 50. On le trouve sous forme de filaments ou de crosses de grandes tailles qui supportent parfois des petits cristaux de Calcite. Des masses de 500 kg y ont été rencontrées en exploitation ainsi que des filaments de plus de 50 cm. Ces gisements ont également développé de très rares cubes maclés jusqu'à 1 cm. De fait, les spécimens de ces gisements, épuisés, sont très recherchés et sont vendus à des prix très élevés sur le marché de la collection. REMARQUE : Les mines d'argent de Kongsberg sont désormais protégées en tant que sites historiques, la collecte à l'intérieur des mines et à l'extérieur sur les décharges est illégale . AUCUNE COLLECTE N'EST AUTORISÉE, ni sur les décharges ni à l'intérieur des mines de la zone protégée. En Allemagne : Parmi les découvertes récentes, de magnifiques et spectaculaires arborescences ont été extraites en 1999 dans la mine de Pôhla – Erzgebirge en Saxe qui est une localité plus connue pour ses Barytine miel. Les arborescences sont contenues dans des masses d'Arsenic natif. Elles mesurent jusqu'à 5 cm et peuvent ressembler à des feuilles de fougères ou à des plumes d'oiseau. La Proustite et l'Acanthite y sont parfois associées. Historiquement, les meilleures pièces ont été extraites du District de Freiberg et des spécimens de classe mondiale de la mine de Himmelsfürst, ainsi que du District de Schneeberg (Saxe); Aux Etats-Unis : la péninsule de Keweenaw dans le nord du Michigan est parcourue par une ceinture cuprifère mise en place dans une série sédimentaire du Précambrien. La particularité de ces gisements de Cuivre est leur intime association avec l'Argent natif, ce dernier étant le plus souvent postérieur au Cuivre dans sa mise en place. Il forme classiquement des dendrites ou des arborescences, très rarement des fils, qui, associées au Cuivre natif, constituent les associations connues sous le nom de "half breed", signifiant littéralement "moitié d'espèce". Au Canada : En traversant le Lac Supérieur on arrive en Ontario, où est situé la petite mine de Silver Isler, connue pour ses argents natifs en fils et en crosses, pluricentimétriques, associés à de la Calcite. Ces spécimens sont devenus très rares sur le marché. Au Mexique : de très beaux filaments provenant de la mine de Valenciana (Guanajuato) ont été découverts dont un superbe exemplaire est conservé au Muséum d'Histoire Naturelle de Paris. Mine New Nevada, Batopilas, District Andres del Rio, Chihuahua. Les mines de Batopilas ont livré des alliages d'Argent et de Cuivre, notamment de halfbreed témoignant de la genèse simultanée de ce deux éléments. Au Chili : Les dendrites d'Argent natif, appréciées des collectionneurs, peuvent provenir des mines de Charñacillo et Copiapó dans l'Atacama. Au Maroc : des Argent en feuilles proviennent des mines d'Imiter. En Australie : on trouve de beaux Argent natifs en crosses et en arborescence dans les zones oxydées du gisement de Broken Hill. A Madagascar : À Rafialotkana, à l'est d'Ankavandra, l'Argent natif sous forme de plaques occupe les fentes des veinules de Smaltite accompagnée de roche diabase, avec parfois des gangues calcaires. Au Congo : des roches des mines de Mindouli démontrent la présence d'Argent natif dans la Calcite et la Dioptase. La mine de Kipushi au Katanga. Etc ... L'argent natif en France : (Liste non exhaustive) Dans le Haut-Rhin : les mines de Ste-Marie-aux-Mines ont fourni des échantillons de très grande qualité. Il est également signalé sur de nombreux autres gisements comme dans le Rhône : Propières et Longefay, Dans le Finistère : Huelgoat, En Haute-Vienne : Vaulry, En Aveyron : Villefranche-de-Rouergue, Dans le Gard : St-Laurent-le-Minier, Dans les Alpes Maritimes : Mines de Roua, Dans la Nièvre : Galène argentifère sur le gisement de la Place, Aligny en Morvan. Etc... La Mine de KONGSBERG Kongsberg est l'une des deux villes norvégiennes établies et conçues pour l'exploitation minière. La ville minière de Røros est l'autre. Historique Exploitées sur plus de 80 sites différents, les mines d'argent de Kongsberg constituaient le plus grand bassin minier de Norvège. C'était le plus grand lieu de travail préindustriel de Norvège, avec plus de 4 000 travailleurs à son apogée dans les années 1770, et il a fourni plus de 10 % du produit national brut de l'union Dano-Norvégienne au cours de ses 335 ans d'histoire : près de 500 000 mineurs et employés ont travaillé à la production entre 1623 et 1958. Les mines d'argent de Kongsberg ont été exploitées de 1623 à 1958. La production totale a dépassé 1,3 million de kg d'argent. L'argent a été découvert pour la première fois entre le 1er et le 5 juillet 1623, selon l'histoire quelque peu romancée où deux jeunes enfants - Helga et Jacob - gardaient leur bétail au sommet de la colline de Gruveåsen. Ils étaient accompagnés d'un bœuf qui broutait sur le flanc de la montagne, raclant le sol avec ses sabots. Ils virent quelque chose qui brillait et scintillait. Ils le ramassèrent et le rapportèrent à leur père. Reconnaissant qu'il s'agissait d'argent et qu'il avait de la valeur, il l'a fait fondre et l'a apporté à la ville de Skien, dans le comté de Telemark, pour le vendre. À Skien, il a été arrêté, la police trouvant suspect que quelqu'un tente de vendre de l'argent à un prix aussi bas. Convaincu qu'il s'agit d'un voleur, il a eu le choix entre dire où il avait trouvé l'argent ou être condamné aux travaux forcés. Il choisit de dire aux autorités qu'il avait trouvé l'argent dans le sud de Sandsvær, l'ancien nom de Kongsberg. Mais l'exploitation des mines d'argent à Gruveåsen avait été établie bien avant, et était désignée sous le nom d'Argenti Fodinæ (latin pour "les mines d'argent") dans une source datant de 1532, le livre de Jacob Ziegler sur la Scandinavie. En 1539, une entreprise d'extraction d'argent proprement dite a été lancée par Christian III avec des mineurs allemands experts importés. À l'époque, la découverte de la nouvelle route maritime vers l'Inde et l'Extrême-Orient avait provoqué une ruée vers l'argent pour financer le commerce, mais les mines de Gruveåsen ont été fermées dans la première moitié des années 1540 lorsque le prix de l'argent a chuté brusquement en raison des grandes quantités d'argent provenant de l'Amérique latine espagnole. Le prix de l'argent s'est finalement redressé dans la seconde moitié du XVIe siècle en raison d'une demande accrue de monnaie pour payer les produits de luxe en provenance de Chine, où les Portugais avaient construit Macao en 1555, et d'Extrême-Orient. Aussi, lorsque l'amiral Ove Gjedde revint d'un long voyage (1618-1622) à Ceylan et en Inde, où il avait établi un comptoir commercial à Trankebar, aujourd'hui Tharangambadi, sur la côte de Coromandel, au sud-est de l'Inde, dans le cadre des plans de Christian IV visant à créer une Compagnie danoise des Indes orientales, Gjedde fut envoyé en Norvège pour y développer l'industrie minière. C'est Gjedde qui a relancé l'exploitation de l'argent dans la région en 1623. L'année suivante, lorsque le roi Christian IV est venu en Norvège, il a fondé la ville de Kongsberg, celle-ci a été officiellement établie sous le nom de Kongsberg Sølvverk par une charte royale. La mine du roi (Kongens gruve) était la plus grande mine de Kongsberg. L'exploitation du complexe mine-fonderie a atteint son apogée dans les années 1770, lorsque plus de 4 000 personnes étaient directement impliquées dans la production. Les années 1750, 1760 et 1770 ont été l'apogée de l'usine d'argent. D'importantes découvertes d’autres minerais ont été faites, en particulier dans les années 1830 et 1860. La mine King's, particulièrement riche, a été exploitée jusqu'à une profondeur de plus de 1 000 mètres. La mine a extrait de l'argent jusqu'à sa fermeture en 1957. A propos des "Ruby Silver" Un groupe de minéraux d'Argent qui sont rouges lorsqu'ils sont frais (en particulier l'analogue arsenic de la pyrargyrite, la proustite - Ag 3 AsS 3 ) mais qui ternissent de manière caractéristique en noir lorsqu'ils sont exposés à une lumière vive. Mindat en parle en faisant référence à 4 minéraux, toutefois en faisant un peu de recherche on s'aperçoit que cette dénomination qui est très ancienne et vient du langage des mineurs du XIXe siècle, fait référence à d'autres espèces , en particulier des sulfosels d'Argent. Pour en savoir plus vous pouvez consulter un PDF : Progrès dans la connaissance des « rubis-argents » : nouvelles données structurales et chimiques de la pyrostilpnite, Ag 3 SbS 3 Publié en ligne par Cambridge University Press (pour une fois google le traduit assez bien) Les 4 minéraux référencés par Mindat comme "Ruby Silver" Clic pour agrandir... Sources : Littérature Minéraux (Julien Lebocey) aux éditions du Piat Internet Mindat Wikipédia Géowiki Cambridge University Press
- La Mine de Bunker Hill, Idaho | mineralogie.club
THE BUNKER HILL MINE Qui deviendra Bunker Hill and Sullivan Ces textes sont tirés de traductions adaptées, complétées et annotées par JJ Chevallier https://www.mininghistoryassociation.org/Journal/MHJ-v7-2000-Wolff.pdf https://www.wikiwand.com/en/Bunker_Hill_Mine_and_Smelting_Complex Remerciements aux archives de l'Université d'Idaho, Moscow, pour les photos et documents transmis. Au plus profond des montagnes de l’enclave de l’Idaho se trouve une vallée que les Blancs ont baptisée Silver. Cette vallée est le cœur de ce qui est devenu le district minier de Cœur d'Alene. Aujourd’hui le complexe minier de Bunker Hill, situé à l'extrémité ouest de la ville de Kellogg et traversant la ville de Smelterville, comprend une mine d'argent, de plomb et de zinc, une fonderie, une usine de zinc et une gare de triage. Située, donc, au nord-est de l’Idaho près des villes de Kellog et Wardner, dans le comté de Shoshone, la mine de Bunker Hill, le nom vient du celui d’une importante bataille de la guerre d’indépendance le 17 juin 1775, à Boston. La mine fait partie du district minier de Cœur d’Alène, du nom de la tribu des Natives-American locaux. Noah S. Kellogg et la légende de l’âne. 1884 - Noah S. Kellogg était charpentier, apprenant la découverte d’Or dans la région de Cœur d’Alène, il décida de devenir prospecteur. Malheureusement il arriva trop tard alors que toutes les bonnes concessions étaient déjà occupées. Il travailla alors comme charpentier à la construction d’un canal, la guigne, le poursuivant, il se retrouva sans travail lors de l’abandon du projet de canal faute de fonds. En 1885, il se résolut à reprendre la prospection, il emprunta de l’argent à des créanciers pour se fournir en matériel. Ce sont le Dr. John T. Cooper et un petit entrepreneur O. O. Peck, qui lui fournirent du matériel et un âne. Car cet âne bruyant, Jackass, dérangeait les habitants de Murray, Noah S. Kellogg à cette époque était appelé « le crétin » par la population de Murray.. Murray, en 1884, la construction du canal qui sera inachevé, et mettra N. S. Kellogg au chômage. Dans la ville de Murray, en 1885, l'âne Jacass, promenait les enfant, c'est lui qui serait à l'origine de la découverte faite par Noah Kellog. Note du traducteur : Ainsi, au fil des années, l'histoire de l'âne qui a découvert Bunker Hill, du "crétin" qui l'utilisait a été racontée. Chaque fois que les mineurs se retrouvaient face au patron, ils disaient « voilà encore ce crétin ». Il y avait une vieille chanson de « dancehall » sur le crétin qui disait : "Quand vous parlez des Cœur d'Alene et de toutes leurs richesses incalculables, ne manquez pas de mentionner l’âne de Kellogg, qui a fait exploser la richesse." Dans la ville de Kellogg, une pancarte a été érigée indiquant : "Kellogg, la ville découverte par l’âne « Jackass » et toujours habitée par ses descendants !" Ce vieil âne occupe une place d'honneur dans ces régions, il y a Jackass Mountain, Jackass Creek, Jackass Flats, Jackass Point et Jackass Ski Bowl. L’Histoire de la découverte de la mine En juillet 1885 c’est le long du ruisseau Milo, affluent de la South Fork Cœur d’Alene river, que son âne se serait échappé et qu’il l’aurait retrouvé plus tard près d’une grosse pierre de couleur gris métallique brillant, une galène. Kellogg était à la recherche d’or et n’avait aucune formation sur ce qu’était cette matière grise, d’où son surnom de crétin, mais ses créanciers eux, le savaient, et en quelques mois, une forêt de jalons de parcelles a poussé sur la rive sud de la rivière Cœur d’Alene. Cet affleurement est devenu la pièce maîtresse du nouveau district, une ville s’est développée à ses pieds à Milo Gulch. Noah Kellogg a jalonné le lieu, qui était devenu une découverte importante et riche. Il y eut tellement de parcelles conflictuelles, que la justice dut s’en mêler pour déterminer les droits de propriété et y mettre de l’ordre. Finalement Noah Kellogg put conserver une bonne part de la mine. Riche alors, il dilapida sa fortune et mourut en 1903, mais son nom reste attaché à la découverte et la ville porte son nom. Le ruisseau Milo , affluent de la South Fork Cœur d’Alene river. Note du traducteur : Le Grubstaking, une pratique selon laquelle une personne disposant d'un peu d'argent supplémentaire investissait dans un prospecteur, était courante au début du district minier de Cœur d'Alene. L'arrangement habituel était que le grubstaker fournirait à un prospecteur un burro et un mois de provisions en échange d'un accord de partage de toute richesse minière découverte. C'est dans ces conditions que les marchands Murray John T. Cooper et Origin O. Peck ont équipé Noah S. Kellogg lorsqu'il partit à la recherche d'or sur la fourche sud de la rivière Cœur d'Alene en août 1885. Une décision du juge Norman Buck a accordé à Origin O. Peck et au Dr John T. Cooper de Murray, Idaho, un quart d'intérêt dans la concession de Bunker Hill, puisque ces deux-là ont fourni l'âne découvreur de minerai et le matériel à Noah Kellogg. Noah Kellogg a ensuite loué la concession à Jim Wardner, qui a ensuite fondé la ville de Wardner, Idaho, le 4 avril 1886. Les premières années de la mine La mine de Bunker Hill est l’une des mines d’argent et de métaux communs, plomb et zinc, les plus célèbres de l’histoire des États-Unis. La découverte et le développement initial de la mine commencent en 1885, et jusqu’à sa fermeture de 1991, la production a totalisé 42,77 millions de tonnes pour une teneur moyenne de 8,43 % de plomb, 3,52 % d’argent par tonne et 4,52 % de zinc. Près de 42 % de la production totale de plomb, 41 % de la production totale de zinc et 15 % de la production totale du district minier de Cœur d’Alène. Au cours de cette longue exploitation, plus de 95 ans, c’est plus de 40 occurrences minérales qui sont entrées en exploitation. La production totale de concentré de minerai étant de 35 000 000 de tonnes et celle d’argent 4 678 tonnes. La mine “Glory Hole” est devenue « Bunker Hill and Sullivan Mining and Concentrating Company” (BHS). Mais il y a eu des problèmes : À cette époque, ce que nous appelons aujourd'hui la Silver Valley ne disposait d'aucune infrastructure permettant de soutenir une exploitation minière de quelque envergure que ce soit ; juste une ou deux pistes - pas de routes, pas de chemin de fer et pas de machines. En raison de cette situation, il est rapidement devenu évident que les perspectives dépassaient le savoir-faire et les ressources de quelques prospecteurs obstinés. Une véritable gestion et un capital-risque sont nécessaires. En 1887, Simeon Reed, un financier de Portland ayant des liens avec la Crocker National Bank de San Francisco, paya 680 000 dollars pour la propriété et engagea les meilleurs ingénieurs disponibles pour transformer la mine en un centre de production : Victor Clement, le premier surintendant de la mine, suivi de Fred W. Bradley, qui a été à son tour remplacé par Frederick Burbidge, un ingénieur minier anglais formé à la Royal School of Mines. Note du traducteur : Bradley s'est associé pour la première fois à l'entreprise en tant que jeune ingénieur en 1890. En 1893, il fut nommé directeur général des opérations et en 1897, il devint le quatrième président de l'entreprise, poste qu'il occupa jusqu'à sa mort en 1933. Il amena à Kellogg un autre jeune Ingénieur californien, Stanley Easton qui devint directeur général en 1903 et succéda à Bradley à la présidence. Sous la direction de ces deux hommes, la Bunker Hill Company est passée d'une petite entreprise minière et de concentration incertaine à une grande entreprise minière et fonderie. Galène, Sphalerite et Pyrite. Echantillon minier de Quill, le gisement le plus impportant de la mine Bunker Hill, Niveau 11, chantier n°23. Kellogg, district de coeur d'Alene, comté de Soshone, Idaho, USA. Développement de la mine Au fil des travaux, de graves contraintes imposées par le terrain montagneux - pas d'espace de stockage pour les déchets ou les résidus de l'usine, et dépendance à l'égard d'un transbordeur aérien Bleichert problématique - ont pesé lourdement sur la viabilité de l'exploitation. Il fallait faire quelque chose. La vie de la mine dépendrait-elle d'un treuil et d'un puits perchés de façon précaire sur la pente latérale de 60 degrés, ou d'un tunnel d'évacuation situé à trois kilomètres de là, au fond de la vallée ? Dans un premier temps, les travaux progressèrent rapidement sur le riche filon, plongeant à un angle de cinquante degrés vers le sud-ouest à partir du "Glory hole", l'affleurement. Les mineurs ont creusé trois niveaux de transport interconnectés dans le flanc de la montagne, chacun séparé par deux cents pieds verticaux. Les étapes de production de quinze à trente pieds de large et de centaines de pieds de long ont produit du minerai de fond titrant plus de trente-cinq pour cent de plomb et jusqu'à cinquante onces d'argent par tonne - des valeurs incroyables selon les normes d'aujourd'hui. Les zones non-exploitées ont été remblayées avec des déblais à haute teneur en zinc, un métal qui n'était pratiquement pas utilisé à l'époque. En septembre 1892, le surintendant Victor Clement, dans le bureau de l’entreprise embryonnaire, rédigea un rapport à la main à l’intention du président de la compagnie de l’époque, John Hays Hammond. Cette lettre est la première mention dans la correspondance qui nous est parvenue, disant que le développement final de la mine dépendait du creusement d’une galerie de niveau inférieur pour intercepter la continuation prévue du minerai à une plus grande profondeur (voir figure 2). Il est tout à fait direct sur ce qui doit être fait : « Mon cher Jack, Nous devrions faire pression pour obtenir le grand tunnel. Je suis en train de recevoir des offres pour un petit compresseur... nous pourrions progresser sur une distance considérable pour un coût de 10 à 12 dollars par pied. 1 » Mais deux ans se sont écoulés sans qu'aucune décision ne soit prise. En mai 1894, la logistique de la manutention des matériaux - l'entrée du matériel de travail et la sortie du minerai vers le transbordeur et vers l'usine - entravait la production pour un certain nombre de raisons : Le minerai provenant de l'exploitation la plus éloignée devait être transporté à la main sur 2 900 pieds puis sur une voie ferrée à écartement réduit grossièrement tracée, jusqu'à ce qu'il atteigne un point de transfert où des chevaux circulant dans les galeries de transport prenaient les wagons. En outre, le transbordeur Bleichert s'est avéré plus problématique que prévu. Parfois, il fonctionne comme prévu, mais souvent il se casse la figure ou déverse prématurément des tonnes de minerai sur les habitants qui vivaient dans un état d'anxiété compréhensible à deux cents pieds sous les câbles caténaires. Accident. Un effondrement survenu le 23 février 1894 à Bunker Hill et à la mine Sullivan a coûté la vie à trois hommes, peu après l'entrée en fonction du premier inspecteur des mines de l'État en 1893. Le retard dans la décision sur le creusement de la galerie s’est poursuivi pendant deux autres années, à cette époque le coût total était passé de 120 000 $ à 200 000 $, soit 4 000 000 de dollar aujourd'hui. Ainsi, le pari d’aller de l’avant avec le projet, ou non, est devenu une décision cruciale pour une jeune entreprise luttant pour sa survie dans une période déprimée du prix des métaux et de pression croissante de la Western Federation of Miners (WFM) pour une augmentation des salaires. Malgré les investisseurs aux poches pleines, tout était à risque : liquidités à la banque, bénéfices, dividendes futurs, capital pour construire une fonderie, développer les marchés. Et si ça ne marchait pas ! Que se passerait-il si le filon s’interrompait avant d’atteindre l’élévation de la galerie ? Construire un tunnel de 10 000 pieds n’est pas une chose facilement négligeable. En substance, la décision revenait à parier la société sur la profondeur à laquelle on est capable de voir dans la terre, soit environ une molécule de profondeur. Rétrospectivement, il est compréhensible que la direction de Bunker Hill ait fait ce que beaucoup d’entreprises (et de gouvernements) font aujourd’hui : embaucher un consultant. Si le projet est couronné de succès, l’entreprise peut s’attribuer le mérite d’avoir fait ce qu’il fallait. Si ce n’est pas le cas, le consultant devient un bouc émissaire commode. L’entreprise a engagé C. R. Corning comme consultant. Ses rapports bien réfléchis et rédigés ont commencé à cristalliser la question pour la direction, à l’appui de la proposition de Clement, en se prononçant fermement en faveur de la galerie par opposition à l’option du puits. En juillet 1896, après la visite de la mine, Corning rédige un long rapport décrivant les avantages et les inconvénients de la décision à prendre. « Dans l’état actuel des choses, j’estime qu’il est hautement souhaitable que l’on se prépare au creusement actif de la galerie de niveau profond si longtemps proposé, à partir de l’usine de broyage de Kellogg. Je suis résolument en faveur de la galerie pour plusieurs raisons. Elle nous permettra d’extraire pratiquement autant de minerai qu’il sera désirable, tandis qu’un puits sera limité dans sa production à ce que le transbordeur actuel pourra transporter. (à peine plus de 600 tonnes par jour). Encore une fois, un puits signifie placer l’entreprise beaucoup plus à la merci d’un syndicat, car les travaux devraient être maintenus au sec. Une telle galerie aurait dix mille pieds de long, pourvu que la veine conserve son pendage actuel. Elle couperait la veine près de la limite nord de la concession de Bunker Hill, probablement entre les veines de minerai de « Last Chance » et de « Stemwinder », dont aucune n’est connue avec certitude pour empiéter sur notre territoire. » 5 Près de la date dans le coin droit de la lettre de Corning (ci-dessus) se trouve la mention : « À bord du navire à vapeur Ionic au large de Gibraltar ». L’un d’eux évoque une photo de Corning sur un pont inondé de soleil, peut-être vêtu d’un canotier de paille, d’un blazer bleu et d’un pantalon de coton blanc, tout en lisant des notes de terrain et en saisissant le rapport sur une machine à écrire portable Underwood. L’option galerie offrait également une excellente voie pour une meilleure ventilation - toujours un souci clé sous terre -, un moyen de réduire les coûts de production en faisant couleur l’eau à la l’extérieur à partir des chantiers aériens plutôt que de la soulever via une combinaison d’engins de pompage sujets aux pannes et de tuyaux en bois de merrain. Les déclarations prémonitoires de Corning étaient justes, compte tenu de ce dont nous savons rétrospectivement que la galerie donnerait vie à la mine de Bunker Hill et Sullivan pendant près d’un siècle. Ce qu’il ne pouvait pas prévoir, c’est à quel point la géologie précambrienne du nord de l’Idaho allait transformer la fi, du percement de la galerie en une période d’inquiétude pour la direction de l’entreprise. Corning savait que la réquisition des biens fonciers nécessaires à l’emprise du tunnel posait un problème épineux. Il a recommandé qu’une longue série de "quartz claims" traverse les terres pour accéder à l’axe de la galerie, "afin de garantir les titres de propriété des terres sur lesquelles la société n’a pas de droits". (Un claim de quartz, dans le jargon de l’époque, était un titre de propriété, une excuse commode pour un claim minier standard de 600 x 1 500 pieds par 1 500 pieds, sans minéraux et peut-être sans quartz). Un autre impératif nécessitait l’achat de deux parcelles de terrain à proximité du portail proposé. Le premier ne posait aucun problème agaçant, car il appartenait à un Noah Kellogg désespéré d’argent, qui avait à ce moment-là donné ou bu la majeure partie de sa part de 150 000 $ dans la découverte. Sur l’autre parcelle, les fondations de deux saloons avaient été posées, et la compagnie craignait qu’une ville ne surgisse sur le site. Un bâtiment qui n’appartient pas à BHS, le Jackass, se trouvait en plein centre de l’emprise proposée. Une remarque faite par les gestionnaires de l’époque est un rappel poignant de la façon dont la communication a radicalement changé dans le monde post-téléphone, post-satellite : le principal propriétaire était un prêtre catholique – « qui est maintenant dans une mission sur le fleuve Yukon, et ne peut être atteint avant (sept mois plus tard) la débâcle du printemps »7. Dans le cadre d’une série de mesures que l’on peut qualifier de « la fin justifie les moyens », l’entreprise a eu suffisamment d’espace pour lancer la campagne. Après le forage et le chargement de la première galerie à la mi-mai 1897, le cri obligatoire de « Fire in the hole ! » (note du traducteur : "feu dans le trou", prévenait de l’imminence d’un tir de mine) résonna à travers Jackass Flats. [Juste pour la petite histoire, le premier tir de la galerie a eu lieu quelques heures après le braquage de la mine de charbon de Castle Gate, à une centaine de kilomètres de là, dans l’Utah, où Butch Cassidy et Sundance Kid avaient volé 8800 $ en or de paie.]8 En tant que surintendant récemment nommé des opérations de Kellogg, Frederick Burbidge (voir figure 3) a assumé la responsabilité du creusement de la galerie ainsi que des opérations d’extraction et de broyage de BHS, ce qui est clairement un travail énorme. La nouvelle de l’avancement de la galerie n’a joué qu’un petit rôle dans ses rapports initiaux au siège social, mais après six mois de travail intense, Burbidge a écrit dans son rapport d’octobre : « Les progrès dans la galerie sont beaucoup plus lents que nous ne l’avions prévu – les rares progrès n’étant que de 5 ou 6 pieds par jour – de 3 quarts de travail de huit heures. Le principal problème est que l’air est vicié, ce qui cause une grande perte de temps et rend les hommes malades. 9 Même si un ventilateur était en place pour aspirer les vapeurs de poudre des tirs de mine, il ne pouvait fonctionner que lorsque le niveau d’eau dans le ruisseau Milo était suffisant pour faire tourner la roue Pelton et la dynamo - seulement au petit matin à la fin de l’automne. L’utilisation de la dynamite en bâton était assez bien avancée à ce moment-là en 1897, en termes d’efficacité et d’efficience pour briser les roches ; mais ce qui semble moins avancé, c’est la technologie et les procédés de fabrication de produits complémentaires tels que les fusibles (note du traducteur : le combustible dans mèche) et les détonateurs. La qualité irrégulière de ces éléments cruciaux de la chaîne donnait un nouveau sens au terme "raté" ou "bootled hole” (note du traducteur : littéralement « trou de bouteille » en fait c’est une expression « peau de balle ; rien » en argot de mineur ; terme utilisé pour l’oubli de mettre en place la charge explosive ou le détonateur dans le trou de forage), car la défaillance d’un seul composant créait un problème extrêmement délicat pour l’équipe de déblaiement après le tir (note du traducteur ; s’agissait-il d’un oubli ou d’un long feu, donc prudence et attente durant un certain temps). Nous avons perdu trois tirs à cause de ratés. Que ceux-ci soient dus à un mauvais fusible, à de mauvais détonateurs ou à une mauvaise poudre, ou aux trois, il est difficile de les déterminer. La mèche s’éteint parfois avant d’atteindre le détonateur, et l’on a entendu des détonateurs exploser sans faire exploser la poudre. Un accident s’est produit la nuit dernière... L’un des hommes avait allumé sa mèche et s’éloignait, il avait fait un petit bout de chemin lorsque la charge explosa. Un gros morceau de rocher est tombé et l’a frappé, lui brisant une ou plusieurs côtes. Certains tests de M. Burch aujourd’hui montrent que la mèche brûle à une vitesse de 3 pieds par minute, alors qu’elle devrait brûler à moins d’un pied par minute. Encore une fois, le fusible (note du traducteur : la matière solide qui se consume dans la mèche) est si fragile qu’une grande partie de celui-ci se fissure au déroulement, même s’il est assez chaud. 10 Il fallait tellement de temps pour déblayer la roche projetée loin de la paroi de la galerie et la faire remonter à la surface que Burbidge en est devenu frustré au point d’essayer toutes les possibilités. Dans une tentative novatrice, de résoudre un problème, un autre est né, en l’occurrence un conflit ethnique. Nous avons perdu beaucoup de temps pendant la semaine... en nous préparant à exécuter le front de taille ... en partie à cause des problèmes avec les déblayeurs. J’ai embauché par contrat quelques Oagoes (note du traducteur : comme latinos, terme d’argot offensant pour des personnes issues d’une ethnie euro-méditerranéenne, Espagnole ou Italienne, appliquée ici aux Mexicains), mais les foreurs et d’autres personnes de la galerie ont jeté tous les obstacles possibles sur leur chemin et les ont maltraités à un tel point qu’ils ont démissionné. Le peu qu’ils ont fait est le meilleur travail et le moins cher que nous ayons fait dans la galerie, et j’essaie de les inciter à retourner au travail avec la garantie qu’ils seront correctement traités. À défaut, je propose de passer un contrat pour 2 000 pieds de tunnel, et de laisser partir toute notre équipe actuelle. 11 Insatisfait de l’exigence du déblaiement à la main, imposé soit par l’homme, soit par la contrainte, Burbidge s’est tourné vers la mécanisation. Une pelle à vapeur souterraine miniaturisée était une idée, un tapis roulant en était une autre. Il a dessiné une excavatrice à roue de tronçonnage surbaissée propulsée par un moteur (voir figure 4) comme une autre possibilité, un précurseur embryonnaire de l’Eimco déblayeur développé dans les années 1930. Les progrès de 1898 et 1899 se sont poursuivis plus ou moins comme prévu - en un bon mois, l’équipe a avancé jusqu’à 354 pieds. Mais en février 1899, seulement 53 pieds. 12 La révolte des mineurs Note du traducteur : Les premiers problèmes de Bunker Hill avec les ouvriers de la mine survinrent au printemps 1887 et, au cours des douze années suivantes, l'entreprise joua un rôle principal en dirigeant la résistance des propriétaires des mines du district aux revendications syndicales. De nombreux événements survenus au cours de cette période - y compris l'organisation de la Fédération Occidentale des Mineurs, les attentats à la bombe dans les usines, les déclarations de la loi martiale, l'utilisation sans précédent des palissades "d'enclos à taureaux" et le système de travail par "permis" - -ont fini par occuper une place importante dans l’histoire du mouvement ouvrier américain. Au printemps de 1899, un événement imprévu, lié aux salaires, arrêta complètement les progrès de la WNNCL. La question était relativement simple par rapport aux normes d’aujourd’hui : les déblayeurs devraient-ils être payés 3,50 $ par jour - la même chose que les machinistes et les boiseurs - ou 3,00 $ par jour comme c’était la pratique ? Le niveau des salaires, lui-même, n’avait pas changé depuis sept ans. La semaine de travail consistait en des quarts de travail de dix heures sur treize jours consécutifs, le dimanche étant un jour de congé une semaine sur deux. Craignant ce que les revendications salariales pourraient signifier pour les bénéfices de l’entreprise et la syndicalisation en général, la direction de BHS s’est opposée à toutes les tentatives de la WFM d’organiser la main-d’œuvre. Les détectives de l’agence Pinkerton, travaillant secrètement comme mineurs, ont infiltré les réunions syndicales, au péril considérable de leur santé et de leur bien-être, un agent a même été élu secrétaire du syndicat à la section locale de Burke. Des rapports quotidiens sur les activités syndicales ont été adressés à l’intention de l’Association des propriétaires de mines (MOA), par exemple ; « Agent 15 » ou « Agent 108 ». L’entreprise utilisait des télégrammes codés pour transmettre des informations sensibles. De mystérieux messages laissés à des « caches spécifiques » par des travailleurs prosyndicaux ont ajouté de l’anxiété à une situation déjà tendue. Sur l’une d’elles, un morceau de papier d’emballage, cloué au canal de l’usine de broyage de BHS, on pouvait lire : « Qui sont ces gars-là ? D’où viennent-ils ? Que veulent-ils ? Le 29 avril 1899, l’enfer se déchaîna. Une foule en colère de 800 mineurs de WFM s’est rassemblée à 10 h du matin près de la mine Gem à Burke, et a pris en otage l’ingénieur du Northern Pacific Railway, Levi Hutton, le menaçant de deux carabines Winchester pointées sur ses tempes. « barrez-vous vite-fait à Wallace », devaient-ils dire. Armés de 60 caisses de dynamite volées à la poudrière de la mine de Frisco, d’armes à feu et d’une réserve généreuse de whisky Periwinkle Rye. Le "Dynamite express", deux wagons de passagers et les huit wagons couverts, grouillent de mineurs en colère, descendaient vers la gare de Wallace, à dix miles de là, un télégraphiste astucieux se rendit compte de ce qui se passait et informa Burbidge du danger par télégraphe. Burbidge fit ce que tout bon directeur aurait fait en apprenant la nouvelle : il a rassemblé sa famille et le reste du personnel, et ils sont parti se réfugier à Spokane. Passant des voies du Northern Pacific à une voie, appartenant à l’Oregon Railway and Navigation Company, qui desservait la toute nouvelle usine de broyage de la BHS, les émeutiers ont placé deux mille livres de dynamite à des endroits stratégiques à l’intérieur de l’usine de broyage et l’ont fait sauter le réduisant en allumettes. L’heure enregistrée est 14 h 26 exactement. Des éclats de bois et de fonte pleuvent sur la ville de Kellogg et ses environs, à un kilomètre de là, ainsi que sur le portail de la galerie et la gare de triage (voir figure 5). Note du traducteur : L’usine de broyage Sud, détruite par une explosion de dynamite lors de la grève et de l'émeute du 29 avril 1899, fut reconstruit en 1900 et en 1909, une nouvelle usine de broyage Ouest commença ses opérations. Le soulèvement a fait la une dans tous les journaux des États-Unis et devint, à juste titre l’objet d’intenses discussions au sein de l’entreprise. Note du traducteur Le gouverneur Steunenberg avait déclaré la loi martiale et fait appel à l'armée, le général Merriam, et 800 soldat de couleur d'un régiment d'infanterie de Fort Sherman, prirent possession du comté de Soshonne. Le général Merriam avait reçu pour instruction de se rendre à Wardner pour réprimer les troubles et maintenir l’ordre, mais selon des déclarations sous serment, ce fut la dernière des tâches qu’il s’imposa. On a juré qu’immédiatement après son arrivée, il commença les arrestations en masse, qui se poursuivirent pendant plusieurs semaines. Tout homme connu pour avoir eu des liens avec un syndicat ouvrier fut arrêté sans qu’aucune accusation ne soit portée, et comme la prison du comté était considérée comme un endroit trop doux, les prisonniers furent placés dans une grande grange appelée « bull pen » et étroitement surveillés. Les arrestations et emprisonnement arbitraires on eu de nombreuses répercutions dans tous les Etats-Unis, le président en personne fut saisi pour remettre de l'ordre. Il est a noter que le comportement du général Merriam et des soldats de couleur et des parasites sans foi ni loi qui avaient juré qu’ils considéraient les syndicats ouvriers comme des organisations criminelles fut abominable vis à vis des familles des prisonniers, viols et brutalités allant jusqu'au meurtre. Les troupes ont également arrêté le conducteur du train détourné, le shérif populiste et deux "commis" (équivalent de préfet) du comté de Shoshone. L'arrestation du shérif et des commis, qui s’étaient engagés à prendre toutes les mesures nécessaires pour empêcher l’émeute, alors qu’ils avaient été informés de son approche , a conduit à leur destitution, ce qui a envoyé un message aux autres populistes pour qu'ils ne soutiennent pas les mineurs. Deux mois plus tard, Burbidge a décrit une image concise des conséquences dans son rapport de fin d’année fiscale, soumis le 20 juillet : « Le 3 mai, le gouverneur de l’Idaho a proclamé la loi martiale dans le comté de Shoshone, et, à sa demande, l’armée a été envoyées pour aider à rétablir l’ordre. Plus de 1 000 hommes ont été arrêtés pour complicité présumée dans les émeutes, et bien qu’un grand nombre d’entre eux aient été relâchés par la suite, environ 200 d’entre eux ont été emprisonnés à cette occasion. » Notes I. Patricia Hart, and lvar Nelson , Mining Town. (Seattle University of Washington Press, 1984), p. 38. 2. Umpleby, j. B., and Jones, E. L., Geology and Ore Detposirs of Shoshone Country, Idaho. U.S. Geological Survey Bulletin 732, 1923, pp. 50-57. 3. Letter, V. M. Clemnt to John H. Hammond, 12 September 1892. Bunker Hill Mining Co. Manuscript Group 367, Special Collections, University of ldaho Library, Moscow, Idaho. (Hereafter cited as Bunker Hill MSS.) 4. Report, C. R. Corning to Bunker Hill and Sullivan Co., President and Board of Directors, 14 May 1894. Bunker Hill MSS. 5. Report, C. R. Corning to General N. H. Harris, 14 July 1896. Bunker Hill MSS. 6. Ibid. 7. Report, Frederick Burbidge to F. W. Bradley, 29 October 1897. Bunker Hill MSS. 8. Kelly, Charles, The Outlaw Trail. (Lincoln: Bison Books Edition , University of Nebraska Press, 1996.) 9. Report, Burbidge m Bradley, Ocmber 1897. Bunker Hill MSS. 10. Report, Burbidge to Bradley, 7 December 1897. Ibid. 11. Report, Burbidge to Bradley, I5 December 1897. Ibid. 12. Manager's fiscal -year-end report, 31 May 1899. Ibid. 13. General Correspondence File, folders 93-99. Ibid. 14. J. Anthony Lukas, Big Trouble: Murder in a Small Western Mining Town sees off a Smuggle for the Soul of America. (New York: Simon and Schuster, 1997), 112. I 5. Cover letter for Manager's fiscal-year-end report, 31 May 1899. Bunker Hill MSS. 16. Report, Burbidge to Bradley, 30 October 1899. Ibid. 17. Fryklund, Verne C., U.S. Geological Survey Professional Paper, 1964, p. 9. 18. Report, Burbidge to Bradley, 16 February 1900. Bunker Hill MSS. 19. Report, Burbidge to Bradley, 25 May 1900. Ibid. 20. Report, Burbidge to Bradley, 22 June 1900. Ibid. 2 !. Manager's fiscal-year-end report, 31 May 1901. Ibid. 22. Stanley A. Easton Taped Interview. Stanley Easton Papers, 21 October 1957, !viS Group 5, Un iversity of Idaho Special Collections, Moscow. "Late in the summer or mid-fall of 1902, I reported to Kellogg to take over. The situation was as follows: the tunnel on the valley floor level started by Clement back in the '90s had been gradually extended until it had cur the structure at which ore could be expected to be found. All of the orebodies in the upper levels indicated strong westerly trend and the tunnel had been projected to cut this point, but unfortunately, when the tunnel reached the indicated area, the rock structure was found but there was no ore." Also, author, personal observation, 1956 23. Report, AI Burch to Bradley, 21 December 190. Bunker Hill MSS. 24. Manager's year-end-report, 31 May 1902. Ibid. 25. Report, Operative 15 to Stanley Easton, 13 January 1906. Folder=I578, Ibid. Ce travail est une traduction complétée de https://www.mininghistoryassociation.org/Journal/MHJ-v7-2000-Wolff.pdf LES GRANDS TRAITS HISTORIQUES du XXe SIÈCLE A NOS JOURS En 1916, en réponse à une augmentation de la demande de plomb en temps de guerre, Bunker Hill a construit une grande fonderie de plomb. Une nouvelle époque commença avec l'ouverture de la fonderie le 5 juillet 1917. Cela réduisit non seulement les coûts de manutention du minerai, mais donna à l'entreprise une deuxième source importante de revenus provenant des frais de manutention du minerai des autres mines de la région. Le 25 mai 1917, Bunker Hill et Sullivan se joignirent à la Hecla Mining Company pour former la Sullivan Mining Company, qui acheta et exploita la mine Star à Mullan. Cette société a existé jusqu'au 1er janvier 1956, date à laquelle elle a été dissoute et la dénomination sociale a été changée en The Bunker Hill Company, le 1er avril. Le minerai de la mine Star avait une teneur en zinc relativement élevée, et comme il n'y avait pas d'usine dans le district pour traiter les concentrés de sulfure de zinc, la société Sullivan a décidé de construire une usine, électrolytique, de zinc. Conçue par Wallace G. Woolf et U. C. Tainton, la construction a commencé en 1926, et l'exploitation en août 1928, ajoutant ainsi une troisième activité majeure à Bunker Hill. L'usine a fonctionné sans interruption jusqu'au 1er mai 1930, date à laquelle la chute du prix des métaux et la diminution de la demande de plaques de zinc ont rendu souhaitable une réduction. En 1936, le prix du métal avait augmenté au point que la pleine capacité était à nouveau atteinte. La production de zinc a atteint des niveaux records pendant la Seconde Guerre mondiale et Bunker Hill a pu compléter ses opérations de raffinage du zinc avec l'ajout d'une usine de cadmium. Le processus technologique conçu pour l'usine de zinc était le premier du genre et a été reconnu comme un nouveau développement important dans le domaine. Les opérations d’extraction et de raffinage de l’argent atteignent une plus grande production que jamais auparavant, elles ont ajouté encore une autre valeur aux activités de Bunker Hill. En avril 1920, Bunker Hill négocie une participation de 50 % dans la Northwest Lead Company, basée à Seattle. Cette entreprise fabriquait des fournitures de quincaillerie en plomb, de la céruse et d'autres produits, et fournissait un débouché pour une partie du plomb produit à la fonderie de Bunker Hill. Northwest Lead Company s'est jointe à Eagle-Picher Lead Company pour former l'Associated Lead & Zinc Company le 27 février 1948. En août 1956, Bunker Hill a acheté le solde des actions de Northwest Lead et celle-ci est devenue la division Ventes et Fabrication ; en décembre 1956, elle achète la participation d'Eagle-Picher qui devient la division des produits chimiques de Bunker Hill. Pendant la dépression des années 30 et pendant la guerre dans les années 40, l'expansion des installations de l'entreprise était quelque peu limitée. En 1939, une usine d'antimoine électrolytique fut construite, mais ne fonctionna que quelques années. Puis, en 1943, une usine de fumigation des scories a été érigée à la fonderie de plomb pour récupérer le zinc présent dans les scories de haut fourneau. Une unité de fabrication d'acide sulfurique pour récupérer le soufre présent dans les gaz de cheminée a été ajoutée aux installations de l'usine de zinc en 1954 et, au début des années 1960, d'autres investissements ont été réalisés dans la construction d'une usine d'engrais. Bunker Hill a obtenu une participation de 50 % de Hecla dans Sullivan Mining Co. en échange de 275 000 actions de BH en octobre 1955, et a également acheté 494 696 actions de Pend Oreille Mines and Metals Co. à Hecla, augmentant ainsi sa participation dans Pend Oreille à 36 %. . En 1960, une usine d'acide phosphorique de 130 tonnes par jour a été construite entre la fonderie et l'usine de zinc. En 1965, cette usine a été placée dans une coentreprise avec la Stauffer Chemical Company et une unité d'engrais sec au phosphate d'ammonium a été ajoutée. En 1963, la sixième unité de l'usine de zinc est entrée en service. Une expansion de 15 millions de dollars à l'usine de zinc électrolytique, qui comprenait une deuxième unité de fabrication d'acide sulfurique, a été commencée en 1966. C'est également l'année où l'entreprise a commencé la construction d'un laboratoire central de recherche et d'analyse d'un million de dollars. Les deux projets ont été achevés en 1967. Les fluctuations des prix du zinc et du plomb ont continué à peser sur l'entreprise et, combinées à l'augmentation des importations étrangères de minerais moins chers et à une baisse de la demande industrielle de plomb, de nombreuses spéculations ont eu lieu sur l'avenir de l'entreprise. Cela a pris fin le 1er juin 1968 lorsque Bunker Hill est devenue une filiale en propriété exclusive de Gulf Resources & Chemical Corp. Certains observateurs ont estimé que Gulf était plus intéressée à dépouiller l'entreprise de ses ressources restantes qu'à investir dans son avenir. En août 1971, le siège social a été transféré de Spokane à Kellogg. En septembre 1968, Bunker Hill a acheté le solde des actions de Zinc-Lock Company ; cette société a été vendue en décembre 1970. Et en mars 1969, la mine Cortez Gold au Nevada, détenue à 22 % par Bunker Hill, a commencé sa production. L'inquiétude croissante du public à l'égard de l'environnement dans les années 1970 a contraint Bunker Hill à dépenser des sommes importantes pour améliorer l'usine afin d'éviter de nouvelles poursuites civiles de la part des résidents de la région et de se conformer aux normes fédérales de contrôle de la pollution de l'air et de l'eau. La nouvelle machine de frittage Lurgi est entrée en service à la fonderie de plomb en septembre 1970 et l'unité d'acide sulfurique a également été achevée, ce qui représente un projet de lutte contre la pollution atmosphérique de 6,5 millions de dollars. Également à l'automne, une nouvelle installation de traitement des effluents d'une valeur de 220 000 $ a démarré à la fonderie de plomb. Une pépinière souterraine à Bunker Hill a commencé ses activités en décembre 1975. Bunker Hill a commencé à commercialiser sa propre production de métaux pour la première fois dans l'histoire de l'entreprise en janvier 1976. En avril, la construction d'une usine de zinc de 610 pieds a commencé et en juin, la construction de la cheminée de fonderie de 715 pieds a commencé. La récession de 1981 et la baisse des prix des métaux ont entraîné un nouveau ralentissement des opérations à la mine et d'importants licenciements ont suivi. L'incertitude persistante concernant les prix des métaux et l'improbabilité d'obtenir des réductions deS salaires ont contribué à la décision de Gulf Resources en août 1981 de fermer ses opérations de Bunker Hill et de mettre l'entreprise en vente. En 1982, la société a été vendue à la Bunker Limited Partnership composée de Harry Magnuson, Duane Hagadone, Jack Kendrick et Simplot Development Company ; la société Simplot s'est retirée du partenariat en 1987. Bien que la nouvelle société ait rouvert la mine, les opérations de plomb et de zinc sont restées fermées. La mine a été exploitée de 1988 à 1990, puis, en 1991, la société a déposé son bilan. Une vente aux enchères de mobilier et d'équipement a eu lieu en août 1991 et, le 23 septembre, un incendie a détruit la maison en pierre et le bâtiment d'entreposage adjacent. Le 1er mai 1992, les droits miniers ont été transférés à Robert Hopper, propriétaire de Placer Mining Co., de Bellevue, Washington. Pintlar, Inc., une filiale de Gulf Resources & Chemical, reste responsable du nettoyage du site de la fonderie par l'EPA Superfund. En commençant par les claims originaux de Bunker Hill et de Sullivan, la mine Bunker Hill a ensuite englobé 620 claims totalisant 62 000 acres. À partir des coupes de découverte à environ 3 600 pieds au-dessus du niveau de la mer, plus de 20 zones minéralisées majeures ont été exploitées jusqu'à près de 1 600 pieds sous le niveau de la mer, soit une distance verticale d'environ un mile. Quatre méthodes minières majeures ont été utilisées à la mine Bunker Hill. La plus ancienne est la méthode de coupe, de remblai et de mise en place. Cette méthode utilise le support de la chambre où la veine est exploitée avec des ensembles de poutres qui sont enterrées dans le remblai de sable apporté depuis la surface à mesure que l'activité minière se déplace vers une altitude plus élevée. Le minerai concassé est gratté dans des goulottes par des broyeurs à air comprimé où il tombe dans des poches de minerai au niveau inférieur. La deuxième méthode est similaire à la précédente, mais aucun support en bois n'est nécessaire. On utilise des broyeurs pneumatiques ou des machines à air comprimé sur pneus en caoutchouc. Une troisième méthode d'exploitation minière importante est connue sous le nom d'exploitation minière par piliers. Dans cette opération, aucun bois n'est nécessaire, mais des piliers de minerai sont laissés en place comme supports jusqu'à ce que la chambre se déplace vers une altitude plus élevée, moment auquel le remblai de sable est apporté pour établir le sol de la prochaine coupe. Au fur et à mesure que le minerai est concassé, des machines de déblaiement à air comprimé et à pneus en caoutchouc le ramassent et le placent dans une benne à l'arrière du chargeur. Il est ensuite transporté vers une goulotte dans la chambre d'où il tombe dans la poche de minerai à un niveau inférieur. La quatrième méthode consiste à creuser des trous de mine sous-niveau. Un équipement à moteur diesel coupe des tranches horizontales tous les quarante pieds dans les zones de minerai. Ensuite, de longs trous sont forés dans les piliers entre les tranches horizontales. Les trous sont dynamités pour permettre au minerai de tomber dans la tranche inférieure. Là, il est récupéré par des chargeurs à moteur diesel et transporté vers les cheminées à minerai. Cette méthode a été utilisée au-dessus du tunnel Kellogg, et le minerai était transporté par gravité jusqu'au tunnel et transporté par train jusqu'à la surface. Des trains de minerai alimentés par des locomotives à batterie transportaient le minerai des poches de minerai situées aux différents niveaux de la mine sous le tunnel Kellogg jusqu'aux poches de minerai situées dans le puits. Dans le puits, de grands seaux en acier, appelés skips, étaient chargés et hissés jusqu'au niveau du tunnel Kellogg où le minerai était déversé dans deux grands bacs en béton. Transporté de ces zones de stockage par gravité, le minerai était ensuite transporté sur deux milles jusqu'à la surface dans des trains de minerai de 22 wagons tirés par des trolleys et des locomotives diesel. À Kellogg, la société exploitait la mine Bunker Hill (plomb-argent-zinc) et la mine Crescent (argent-cuivre), une fonderie et une raffinerie de plomb, une usine de réduction électrolytique du zinc, une usine de cadmium, une usine de traitement des fumées du zinc, une usine d'acide sulfurique et une usine d'acide phosphorique. À Burke, elle détenait une participation de 70 % dans la mine Star (zinc-plomb). À Seattle, la société exploitait une fonderie de plomb secondaire, une usine de fabrication de plomb et une usine de produits chimiques, le tout relevant de la division Pacifique de la Bunker Hill Company. À son apogée, l'entreprise produisait du plomb corrosif, du plomb antimonial, de l'argent, du zinc spécial de haute qualité, des alliages de zinc moulés sous pression, du cadmium, des alliages spéciaux de plomb, des oxydes de zinc au plomb, du métal doré, de l'antimoine de très haute pureté, de l'acide sulfurique et de l'acide phosphorique dans son usine de Kellogg, Idaho. Elle produisait des produits manufacturés en plomb, tels que des feuilles, des tuyaux, des gaines, des pièces moulées, de la soudure, de la grenaille, des oxydes de plomb et des oxydes pour batterie, du plomb rouge, du plomb antimonial et du plomb mou et calfeutrant, dans ses opérations de Seattle, Washington. Les filiales et sociétés affiliées comprenaient Pend Oreille Mines and Metals Co., Metaline Falls, Washington ; Reeves MacDonald Mines, Ltd., Salmo (C.-B.); et Metaline Contact Mines dans le nord-est de l'État de Washington, et Jackass Ski Bowl près de Wardner. Galerie de photos anciennes 2024 202 4 communiqué de presse TORONTO, le 4 juin 2024 – Bunker Hill Mining Corp. (« Bunker Hill » ou la « Société ») (TSXV : BNKR, OTCQB : BHLL) a le plaisir de fournir une mise à jour sur son programme d'exploration souterraine récemment lancé à la mine Bunker Hill située à Kellogg, dans l'Idaho. Le parc foncier de 1 300 acres de la Société comprend des claims brevetés et représente le plus grand ensemble de claims unique dans la prolifique Silver Valley du nord de l'Idaho. Cette exploration est menée en même temps que la construction en cours des installations d'exploitation en surface et souterraines de la mine. RECONNAISSANCE DE LA VALEUR La mine Bunker Hill est composée de plusieurs zones minéralisées structurelles et stratigraphiques en zinc-plomb-argent, dont beaucoup restent ouverts à l'expansion vers le haut, vers le bas et le long de la direction horizontale.. La mine souterraine de Bunker Hill a fonctionné en continu pendant plus de 100 ans et a produit plus de 5 Mt de métaux de base et 165 Moz (4 678 tonnes) d'argent avant que les opérations ne cessent en 1981 en raison de problèmes de performance environnementale liés à sa fonderie de plomb et à son usine de zinc. Les installations de fusion et de traitement ont ensuite été démantelées et la mine a été inondée jusqu'au niveau 10, la zone étant entièrement assainie dans le cadre du programme national d'assainissement de l'environnement Superfund. Depuis lors, il n'y a eu que peu d'exploration moderne, et aucune n'est basée sur les dernières technologies de modélisation des systèmes minéraliers et de géophysique dans la mine et à proximité de la mine. La Société considère donc qu'avec l'utilisation ciblée de ces systèmes modernes, le potentiel de découverte d'extensions de minéralisations connues en plus de nouvelles minéralisations aveugles est bon à excellent. L'exploration des données de la vaste base de données de 3 159 forages historiques, et la cartographie géologique, couplée à la modélisation structurelle et 3D par la nouvelle équipe de direction, ont permis d'identifier de nombreuses cibles de zinc-plomb-argent à faible risque et à haut rendement à tous les niveaux du gisement actuellement défini. L'exploration initiale de « preuve de concept » de la Société, financée par le budget existant de redémarrage de la mine, portera sur les zones minéralisées de Quill et de Newgard, au-dessus du niveau d'eau existant et accessible aux infrastructures souterraines prévues ou existantes, comme le montre la figure 2. VALEUR AJOUTÉE Ce programme initial s'inscrit dans la stratégie d'exploration « Value Add » de la Société. Il vise à : Découvrir de nouvelles minéralisations à fort impact/haute rentabilité adjacente à une infrastructure minière souterraine historique et/ou nouvelle qui peut être intégrée de manière rentable et rapide dans le plan minier à court et moyen terme ; et exploitable dans un délai de moins de 1 à 2 ans. Augmenter potentiellement le nombre de tonnes exploitables par mètre vertical , ce qui aurait un impact positif sur le nombre de tonnes livrées à l'usine et permettrait de reporter à l'avenir certains coûts de développement souterrain. Ou, en d'autres termes, augmenter la qualité totale des tonnes/économiques par niveau développé. Valider (et affiner) le modèle d’exploration pour mieux éclairer les découvertes de création de valeur matérielle en cours et à venir dans les parties les plus riches en argent du gisement. Celles-ci sont susceptibles de se situer sous le niveau d’eau actuel et dans les niveaux moyens à inférieurs du gisement actuellement connu. Affiner la compréhension de la Société sur la minéralisation REE connue à Bunker Hill , en particulier le germanium, le gallium et l'indium. DÉTAIL DU PLAN 2024 Le programme actuel de forage au diamant de 9 000 pieds (2 700 m), mené à partir de stations souterraines et alimenté par le réseau local, se concentre sur les niveaux les plus élevés de la zone Quill/Newgard actuellement définie. Des cibles d'expansion des ressources ont été identifiées immédiatement à proximité de l'infrastructure de la mine et sont conçues pour soutenir et prolonger les 5 premières années de production prévues au démarrage (voir la figure 3). Trois cibles seront testées dans le cadre de ce programme initial de 2024. En plus de la minéralisation en zinc-plomb-argent, des tests seront également effectués pour les éléments de terres rares à la mine Bunker Hill. Un programme de tests limité à ce jour a indiqué le potentiel pour le germanium, le gallium et l'indium, chacun associé à la minéralisation de sphalérite et de zinc. La construction avance conformément au plan et au budget, avec pour objectif le début de l'exploitation minière et la mise en service de l'usine au quatrième trimestre 2024, pour atteindre une production complète de 1 800 t/j d'ici le premier trimestre 2025. Galerie de photos des années 2020 LES MINERAUX DE BUNKER HILL Les minéraux présents dans la mine de Bunker Hill Acanthite ; Actinolite ; Andradite ; Anglésite ; Ankérite ; Anthophyllite ; Apatite ; Argent ; Argentite ; Arsénopyrite ; Aurichalcite ; Azurite. Baryte ; Bindheimite ; Biotite ; Bornite ; Boulangérite ; Bournonite ; Brochantite. Calcite ; Calédonite ; Cérusite ; Cervantite ; Chalcanthite ; Chalcocite ; Chalcopyrite ; Chalcostibite ; Chlorargyrite ; Groupe de la chlorite ; Chrysocolle ; Cinabre ; Minéraux argileux ; Clinozoïsite ; Cuivre ; Covéllite ; Cubanite ; Cuprite. Diopside ; Dolomite. Épidote ; Érythrite. Série Fayalite-Forstérite ; Ferro-anthophyllite (TL) ; Sous-groupe Freibergite. Galène argentée ; Gersdorffite ; Goethite ; Or var. Électrum ; Greenockite ; Grunnérite ; Gypse ; Groupe des grenats. Hédenbergite ; Hématite var. spécularite ; Hémimorphite ; Groupe du nom de la racine de Hornblende ; Hydrocérussite. Jamésite ; Jamesonite. Kermésite ; K Feldspathe var. Adulaire. Plomb ; Leadhillite ; Limonite ; Linarite. Magnésite ; Magnétite ; Malachite ; Oxydes de Manganèse. Marcasite ; Massicot ; Matildite ; Mélantérite ; Ménéghinite ; Groupe des Micas ; Microcline ; Minium ; Molybdénite ; Muscovite var. Séricite. Nickéline ; Nontronite. Penfieldite ; Plagioclase ; Plattnérite ; Polybasite ; Proustite ; Psilomélane ; Pyrargyrite ; Pyrite ; Pyrolusite ; Pyromorphite ; Groupe des pyroxènes ; Pyrrhotite. Quartz. Scheelite ; Sidérite ; Smithsonite ; Sphalérite ; Stéphanite ; Stibiconite ; Stibnite ; Stromeyerite ; Soufre. Talc ; sous-groupe Tennantite ; Ténorite ; Groupe Tétraédrite ; sous-groupe Tétraédrite var. Silver-riche en Tétraédrite ; Tourmaline. Uraninite var. Pechblende. Valentinite ; Vermiculite ; Vésuvianite. Wad ; Wulfenite, Zálesíite. Une sélection d'échantillons de minerais et minéraux de Bunker Hill et Sullivan
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Partager LA MÉTÉORITE DE TATAOUINE EN TUNISIE UNE RARETÉ INTÉRESSANTE A PLUSIEURS POINTS DE VUE... Tombée le 27 juin 1931 à 01h30, à 4 kilomètres au Nord-est du village de Foum Tataouine* en Tunisie. L’explosion et la lueur intense réveilla toute la population et aussi la garnison française. Le lendemain des légionnaires français retrouvaient quelques fragments qui furent recueillis par le MNHM. *On peut aussi l'écrire Tatahouine Cette météorite est très recherchée par les collectionneurs pour plusieurs raisons : La rareté des fragments trouvés : Seulement environ 15 ou 16 kg retrouvés, et très rares sont les spécimens de plus de 10 grammes. Sa classification rare : Elle est classée dans les rares Diogénites qui font parties des Achondrites (signifie qui ne contient pas de chondrules) pauvres en calcium. Elle se compose principalement d’orthopyroxène riche en magnésium. Sa couleur inhabituelle : Elle a une couleur vert clair, à grisâtre veinée de noir. Son origine, probable : On a tout lieu de croire qu’elle est originaire de l’Astéroïde Vesta un objet particulier de 500 km de diamètre, situé dans la ceinture d'astéroïdes entre Mars et Jupiter. Sa signature spectrale (Ensemble des caractéristiques du rayonnement électromagnétique réémis, conditionnés par les propriétés de la matière irradiées, nécessaires et suffisantes pour l'identifier. ) est similaire à celle bien spécifique de Vesta. Son histoire : Tombée le 27 juin 1931, des échantillons furent expédiés au Muséum d’Histoire Naturelle de Paris quelques jours plus tard. Elle y fût étudiée, puis on l’oublia. La suite ci-dessous : Une météorite de Tataouine... Photo JJ Chevallier Carte postale du camp de la Légion Etrangère à Tataouine vers 1916. En 1994 notre estimé confrère le Docteur Alain Carion retrouvant, au Muséum, des documents racontant la chute, se rendit aussitôt sur place. Après une semaine de recherche il retrouva quelques échantillons. L’étude de ces nouveaux échantillons permit de constater une évolution chimique de la météorite et en particulier la présence de bactéries, alors que sur les échantillons de 1931 ces bactéries n’existaient pas. On prouva ainsi l’origine terrestre d’autres bactéries découvertes sur une météorite d’origine martienne, ALH84001, tombée depuis 13 000 ans en Antarctique. Alain Carion à Tatahouine 1994. par Philippe Gillet, professeur à l'ENS de Lyon La plupart des météorites qui tombent sur Terre proviennent de la ceinture d'astéroïdes située entre Mars et Jupiter. D'autres météorites, plus rares, proviennent de planètes ou corps différenciés comme la Lune ou Mars à la suite d'un choc avec de gros astéroïdes. Tataouine pourrait être un fragment d'un objet particulier de 500 km de diamètre VESTA, situé dans la ceinture d'astéroïdes entre Mars et Jupiter. Tataouine appartient à la famille des diogénites qui ont en commun une signature isotopique en oxygène caractéristique, différente des SNC et des autres météorites. C'est une roche magmatique essentiellement formée d'orthopyroxènes (comme ALH84001!) .Sa signature spectrale est similaire à celle bien spécifique de Vesta. ALH84001 et la vie sur Mars Quelle est l'origine de la météorite ALH84001 ? Une quinzaine de météorites ramassées sur Terre, dites SNC (premières lettres de 3 météorites martiennes : Shergotty (tombée en Inde), Nakhla (tombée en Egypte) et Chassigny (tombée en France), viendrait de Mars. A droite : un fragment de Mars est éjecté dans l'espace par l'impact d'une très grosse météorite... des millions d'années plus tard son orbite passant très près de notre planète, il est attiré par l'attraction terrestre et vient impacter le Terre. Corrélation entre composition des bulles de gaz météoritiques et composition de l'atmosphère martienne. Classification des météorites en fonction de la composition en isotopes stables de l'oxygène. 1/ Elles ont toutes une composition en isotopes stables de l'oxygène (delta-17O et delta-18O) caractéristique et différente de toutes les autres classes météorites. 2/ Elles ont cristallisées à partir de magmas, il y a environ 1 milliards d'années pour la plupart d'entre elles (à l'exception de ALH84001 qui a un âge de cristallisation d'environ 4, 4 Ga). Elles viennent donc d'un corps qui avait une activité magmatique à ces époques là. Les seules planètes candidates sont à priori Vénus et Mars. La gravité de Vénus semblent d'après les calculs ne pas permettre l'expulsion de blocs rocheux lors d'impact à sa surface. Reste donc Mars. 3/ Le dernier argument concerne la composition des gaz inclus dans les minéraux de ces météorites. Ils ont une composition identique à celle de l'atmosphère martienne mesurée par les sondes Viking en 1976 (corrélation de 1 sur le graphique ci-contre). Il faut cependant garder à l'esprit que ces arguments sont indirectes... Rien ne permet à l'heure actuelle d'être sûr de la provenance martienne de ALH84001 C’est ce qui a fait dire d’elle, qu’elle est la preuve contre la théorie de la vie Martienne. ALH84001 vs. TATAHOUINE Quels sont donc ces indices de vie martienne découverts par nos amis de la NASA ? Les indices les plus convaincants sont les suivants : 1. Des carbonates tapissés de molécules organiques simples HAP (hydrocarbures aromatiques polycycliques) sont présents dans les anfractuosités de la météorite. 2. On date (radio datation Rb/Sr et Pb/Pb) les carbonates d’environ 4 Ga, ils se sont donc formés sur le corps parent, Mars. La zonation chimique en éléments Mg et Ca (éléments majeurs) est vraisemblablement associée la circulation de fluides hydrothermaux. La variabilité de composition chimique de croissance concentrique indique des modalités d’oxydoréduction inusuelles dans notre monde minéral. 3. Des cristaux nanométriques de magnétite Fe3+O4 et de sulfure de fer, comparables à ceux synthétisés par les bactéries magnéto tactiques d’origines terrestres, sont associés aux carbonates. 4. Ils étudient à la surface des carbonates des structures allongées dont la longueur va de quelques dizaines à quelques centaines de nanomètres. Pour eux il ne peut s’agir que de fossiles de bactéries. ALH84001 formes minérales supposées être des fossiles bactériens. LES INDICES DE LA VIE SUR LA MÉTÉORITE ALH 84001 Des chercheurs français étudiant la météorite de Tataouine font eux aussi une découverte... En examinant au MEB (microscopie électronique à balayage) les échantillons de 1994, ils on la surprise de découvrir des agrégats de microcristaux de calcites sur la surface des grains de pyroxène. Les examens son comparables à ce que leurs collègues américains ont découvert sur ALH84001. La différence est que seuls les échantillons prélevés par le Docteur Alain Carion présentent ces caractéristiques, les échantillons de 1931 prélevés le lendemain de la chute sont vierges de toute présence de calcite. De plus les compositions isotopiques en oxygène et en carbone des carbonates sont presque identiques à ceux des carbonates du sol où la météorite à séjournée pendant 64 ans. Ces carbonates sont donc dû à la circulation d’un fluide terrestre. A la surface de ces carbonates, l’examen au MEB (Microscope Électronique à Balayage) révèle des formes allongée et ovoïdes qui pourraient êtres des bactéries, présentant sur leur surfaces des cristaux de chlorure de sodium [Na Cl], les analyses démontrent d’une part que ce ne sont pas des minéraux et d’autre part que les formes sont constituées de Carbone, Azote et Oxygène. [C.N.O.]. Afin de démontrer la nature biologique des cultures sont mises en expérimentation en collaboration avec le microbiologiste du CEA à Cadarache. Après quelques mois des bactéries de petites tailles similaires par la forme mais toutefois un peu plus grandes à celles observées sur les fragments de la météorite de Tataouine seront cultivées. A l’époque, 1996, on ne connaissait pas encore de forme de vie de taille aussi petite, ce qui va alimenter de nombreuses controverses et polémiques. Ces bactéries n’existant pas sur les échantillons prélevés le lendemain de la chute en 1931, on en déduit que ces bactéries se sont développées après la chute sur Terre, remettant ainsi en cause la découverte des américains sur ALH84001. Bibliographie : J.A.BARRAT ; Ph. GILLET; C. LECUYER; S. M. F. SHEPPARD and M. LESOURD, "Formation of Carbonates in the Tatahouine Meteorite" p 412-414 v 280 Science, 17 April 1998. Ph. GILLET, J.A. BARRAT, De Mars à Tatahouine, PLS n°249 juillet 1998 p. 22-23. Ph. GILLET, P. THOMAS, Vie sur Mars : la contreverse, La Recherche, n°295, février 1997, p. 28. Ph. GILLET, J.A. BARRAT et al., Bacteria in the Tatahouine meteorite : nanometric-scale life in rocks, Earth and Planetary Science Letters 175, 2000, p.161-167. Since 01-06-2021
- Lazulite | mineralogie.club | Nathalie Bertrand et JJ Chevallier
LAZULITE "Minéralogie Passion" est une page Facebook rejoignez l a! MUSÉE "Minéralogie Passion" Textes Nathalie Bertrand et JJ Chevallier La lazulite est un phosphate d'aluminium, de magnésium et de fer, de formule La lazulite est un analogue isostructurel de la Scorzalite et forme avec celle-ci une série de solution solide dont elle forme le pôle magnésium (la Scorzalite formant le pôle pur en fer). Il ne faut pas la confondre avec, la Lazurite. Gemmes de Lazulite utilisées en joaillerie. Inventeur et étymologie Nommé en 1795 par Martin H. Klaproth Vient de l'allemand « lazulith » qui est une déformation du latin médiéval « lazuli » (du génitif « lazulum », signifiant « azur »), lui-même issu du grec « lithos » (« pierre »). Ce terme s'inspire d'un mot plus ancien, « lazurstein ». Le terme « lazulum » a également donné naissance au nom « lapis-lazuli », qui trouve son origine dans l'arabe « lāzaward », lui-même dérivé du persan « lāzhuward ». Topo type La première description connue de ce minéral remonte à 1795 et concerne un gisement dans la région autrichienne de Styrie, spécifiquement au lieu-dit Freßnitzgraben, non loin de Krieglach, qui fait partie du district de Bruck-Mürzzuschlag. Lieux de conservation du matériel type Natural History Museum, Londres, Royaume-Uni et Museum für Naturkunde, Humboldt-Universität-Berlin, Berlin, Allemagne. Minéral associé à la localité type Wagnérite, un phosphate de magnésium Mg 2 (PO 4 ) F Conditions de formation La lazulite se développe habituellement dans des milieux de transformation, caractérisés par des températures et des pressions extrêmes, favorisant ainsi la formation cristalline de divers minéraux. Cela se produit pendant la transformation de matériaux riches en aluminium, des roches sédimentaires (comme le schiste, par exemple) ou celles contenant beaucoup d’argile, sous l’effet d’un métamorphisme régional. La présence de fluides riches en phosphore ou une activité hydrothermale contribue également à la formation de lazulite. Au fil de la transformation métamorphique de la roche initiale, les composés minéraux se recombinent pour former les éléments chimiques nécessaires à sa cristallisation, tels que l e magnésium, l'aluminium et le phosphore. La lazulite, est un minéral assez rare, surtout quand il est bien cristallisé, il se rencontre principalement dans certaines formations géologiques spécifiques restreintes réparties sur le globe. Elle est généralement liée à des roches métamorphiques particulières : On la trouve fréquemment dans les dépôts de phosphates. Elle se forme comme un minéral secondaire par altération de minéraux phosphatés primaires sous l'effet de fluides hydrothermaux ou de l’érosion. Des dépôts de lazulite peuvent se trouver dans certaines pegmatites de granit, en particulier celles qui ont un taux élevé d’aluminium et de phosphore. Les pegmatites sont des roches ignées à gros grains qui se forment lors de la dernière phase de solidification du magma et qui contiennent souvent une grande variété de minéraux rares. Les roches métamorphiques, comme le gneiss, le schiste ou le marbre, sont souvent riches en lazulite. Ces roches sont soumises à des températures et des pressions extrêmes, profondément dans la croûte terrestre, ce qui crée un environnement favorable à sa cristallisation. Les cristaux sont prismatiques ou tabulaires, souvent avec des arêtes vives et des faces bien définies lisses à rugueuses. Pierreuse et massive elle est parfois granuleuse,. Ses couleurs varient en fonction des impuretés présentes au sein des cristaux elles varient du bleu ciel au bleu profond, de l’azur à l’indigo, les nuances de vert à vert bleu ne sont pas rares dans certains gisements. Minéraux associés Les cristaux de Lazulite se trouvent généralement en association avec d'autres minéraux, tels que Quartz, Sidérite, Apatite, Fluorapatite, Agélite, Wardite etc. Macles Commune sur {100}, parfois lamellaire ou polysynthétique, avec un plan de composition {001} ou {100} et généralement avec un angle rentrant ; rare sur {223}, par réflexion sur { 2 21}. Signalé également sur {210} et {021} Synonymes Spar azur, Azurite (de Jameson), Berkeleyite, Berkeyite, Feldspath bleu, Zéolite bleue, Gersbyite, Klaprothite (de Beudant), Mollite, Sidérite (de Moll, 1799), Tétragophosphite, Tyrolite (de Delamétherie), Voraulite (de Delamétherie), Blue Spar (en partie). Utilisation Malgré leur rareté les belles nuances de ce minéral lorsqu’il est cristallisé sont l’objet de la convoitise des lapidaires pour la joaillerie, et des collectionneurs. La Lazulite massive pierreuse, non gemme, est très prisée en matériau d’ornementation, par exemple les magnifiques colonnes bleues de la cathédrale Saint Isaac, à Saint Pétersbourg en Russie, et en bijouterie fantaisie. En géologie, la lazulite, attire l’attention des géologues et des scientifiques pour sa présence dans des milieux géologiques spécifiques, tels que les roches métamorphiques. Elle est étudiée pour sa contribution à la minéralogie, la pétrologie et la géologie. En analysant des spécimens de lazulite et des minéraux associés, les chercheurs peuvent mieux comprendre les processus et les conditions dans lesquels ces minéraux se forment, contribuant ainsi à notre compréhension de l'histoire géologique de la Terre. Les cristaux, rares, se présentent sous forme de dodécaèdres (polyèdres à douze faces) cubiques aux clivages parfaits. Certains peuvent atteindre cinq centimètres (Afghanistan). Deux colonnes de Lazulite avec des colonnes de Malachite dans la cathédrale Saint Isaac, à Saint Petersbourg. Clic pour agrandir La lazulite dans le monde : C’est au Canada, dans le Yukon à Crosss-Cut Creek, Rapid-Creek et Big Fischer, que l’on trouve les plus beaux cristaux, bleu profond, très brillants, et de taille centimétrique, jusqu’à 2 cm. On les découvre associé à la Sidérite et au quartz dans des géodes, et aussi à l’Augélite, la Ludlamite la Vivianite, etc. Avant cette découverte canadienne des années 70, la palme était détenue par les cristaux souvent dipyramides centimétriques et maclés, mais assez ternes, de Graves Mountain dans le comté de Lincoln en Géorgie aux États-Unis. Un cristal de 9cm est conservé au Musée de l’Université Pierre et Marie Curi e à Paris. Depuis 1998, le Pakistan, dans les Territoire du Nord, région de Gilgit, à Laila Camp, livre des cristaux nettement dichroïque, polychrome, bleu et vert jaune, de taille centimétrique à l’aspect fondu. En Autriche on découvre de belles lazulites à Werfen dans la région de Salzbourg, c’est dans cette région que l’on a trouvé le premier échantillon décrit. Suède dans la région Värmland à Hålsjøberget des cristaux bipyramidaux de 12 cm, ont été collectés. Autres pays : Angola, Bolivie, Brésil (Minas Gerais) Inde, Madagascar, etc. En France On trouve la Lazulite en veines et lentilles dans les tufs rhyolitiques métamorphisés de la Montagne Noire à Graissessac, dans l’Hérault. Dans les Alpes elle est signalée en grains dans les métaquartzites de Tré-les-Eaux en Haute-Savoie. En Ariège près de l’étang de Lherz dans des pegmatites, elle se présente en enduits bleus. Galerie de photos Clic pour agrandir... SOURCES Internet https://geologyscience.com/ https://wikipedia.org https://mindat.org Littérature Minéralogie, le guide des passionnés Julien Lebocey.
- Omphacite | mineralogie.club| JJ Chevallier
"OMPHACITE" Très souvent appelé " Jade Omphacite ." Textes inspirés de : Lorsque l'on emploie le nom Jade pour un minéral uniquement composé d’Omphacite, y-a-il tromperie, ou doit-on dire « Jade Omphacite » . Certaines jadéite peuvent contenir de l’Omphacite dans des proportions allant de 80 à 20%, c’est là toute l’ambiguïté. Généralement , distinguer l’omphacite de la jadéite nécessite une analyse avancée du spectre Raman, car les deux minéraux partagent de nombreuses similitudes. Quand les chercheurs du GIA ont commencé à collecter des spectres Raman sur chaque morceau de Jade qui passait par le laboratoire ils ont constaté que si la plupart des échantillons étaient effectivement de la Jadéite, un nombre surprenant était de l’Omphacite. Des pièces dont les propriétés gemmologiques étaient absolument identiques à la Jadéite – apparence, couleur, texture, etc. – ont été identifiées comme Omphacite. Même certaines pièces de belle qualité avec l’apparence et les caractéristiques de la Jadéite birmane entraient dans cette catégorie. Le Jade Omphacite a également été approuvé par les minéralogistes chinois / hongkongais qui l’ont accepté comme « Fei Cui », un terme utilisé pour décrire la Jadéite finement texturée. Les Jades Omphacite ne sont donc pas des Jadéites factices ou des imitations. L’Omphacite est un silicate, classe des inosilicates, groupe des pyroxène, sous-groupe des clinopyroxènes, dont les variétés massives vertes son très souvent appelées Jade Omphacite. Omphacite vient du grec ὄμφαξ -ómphax « raisin vert » en raison de la couleur. Découverte en 1915 dans les roches métamorphiques de Mönchsberg en Franconie, Bavière, Allemagne. Sa composition est intermédiaire entre les pyroxènes ferromagnésiens et calcique comme le Diopside, l’Augite et la Jadéite riche en Na (sodium). C'est le minéral dominant des éclogites. On en trouve aussi dans les schistes bleus, et les xénolithes de la kimberlite. C'est à partir de 2012, que l'on s'est aperçu que de très nombreux Jade Jadeite contenaient de l'Omphacite lors d'analyses Raman*. Depuis Alexi Damour (1808-1902), l’appellation" Jade " n'a été utilisé qu'en référence à la Jadéite ou Néphrite , mais depuis quelques années, le terme « Jade » s'est ouvert pour englober d’autres variétés minérales, tesls que « Mao Sit Sit » et Jade Omphacite. On a d’abord considéré que le titre de Jade ne pouvait être accordé qu’avec une proportion minimale de 20% de Jadéite dans la variété minérale. Depuis les laboratoires GIA et Gubelin s’accordent pour accepter que l’Omphacite, à condition qu’elle soit verte pouvait être commercialisés sous le nom de «Jade Omphacite » ou simplement « Jade ». En outre, les gemmologues chinois ont fait valoir que l’Omphacite, comme le Kosmochlor (un autre pyroxène), devraient être inclus avec la Jadéite dans la définition de "Fei Cui", un terme chinois traditionnel pour le Jade de Jadéite (p. ex., Ou Yang, 2006) Omphacite qualité Jade. Voici un texte publié à l'époque par le GIA. Gemmological Institut of America LA QUESTION SUR LA NOMENCLATURE JADÉITE/OMPHACITE Shane F. McClure (smcclure@gia.edu) GIA, Carlsbad L’Omphacite et la jadéite ont longtemps été considérées comme facilement séparées par des tests gemmologiques standard (Deer, Howie et Zussman, 1974) . L’omphacite a généralement été considérée comme un matériau vert foncé à noir avec des propriétés optiques plus élevées. Cependant, une chaîne d’événements au laboratoire de Carlsbad du GIA nous a amenés à remettre en question cette croyance. Cette courte note est destinée à décrire la situation, les efforts que nous faisons pour la comprendre plus en profondeur et la politique actuelle du laboratoire concernant ces pierres. Les matériaux Jadéite et omphacite sont membres d’un grand groupe de minéraux formant des roches appelés pyroxènes. Ces minéraux forment ce que les minéralogistes appellent une série de solutions solides. Les membres de la série, bien qu’ils soient tous liés les uns aux autres, sont en fait des minéraux différents en fonction des changements de chimie et / ou de structure. Dans ce cas, la formule chimique de la jadéite est : Cela signifie que parfois les frontières entre les membres peuvent devenir indistinctes, non pas d’un point de vue minéralogique, mais d’un point de vue pratique. La situation Cette étude a commencé avec un cabochon vert dans un bijou soumis au laboratoire de Carlsbad au début de 2012. L’identité de la pierre a été remise en question par un gemmologue du personnel, même si elle a été testée gemmologiquement comme Jadéite (indice de réfraction 1,66, lignes chromées et une ligne de 437 nm dans le spectroscope du modèle de bureau), car la structure semblait légèrement différente de la normale, avec un aspect un peu plus granulaire. Pour ceux d’entre nous qui ont de nombreuses années d’expérience, la différence n’était pas notable, car nous savons que la structure de la Jadéite peut varier quelque peu dans son apparence. Cependant, le gemmologue, qui n’avait pas cette idée préconçue, a fait un spectre Raman de la pierre pour confirmer son identification. Grande surprise, le spectre Raman ne correspondait pas à la jadéite. C’était cependant une très bonne correspondance pour l’Omphacite, selon les spectres de référence de la base de données RRUFF. Ces spectres de référence peuvent être considérés comme très fiables, car l’identité de chaque spécimen RRUFF est confirmée par l’analyse par diffraction des rayons X. L’analyse chimique par EDXRF a également soutenu la conclusion. Les pierres de ces boucles d’oreilles ont l’apparence, la couleur et les propriétés gemmologiques de la jadéite de qualité fine. Cependant, l’analyse Raman a montré qu’ils étaient en fait de l’Omphacite. Ce résultat a amené à se demander combien de pierres qui ressemblent à de la Jadéite et testées comme de la Jadéite sont en fait de l'Omphacite. Nous avons commencé à collecter des spectres Raman sur chaque morceau de jade qui est passé par le laboratoire et avons constaté que si la plupart des morceaux étaient effectivement de la jadéite, un nombre surprenant étaient de l’omphacite. Plus nous regardions, plus nos observations devenaient intéressantes. Les pièces dont les propriétés gemmologiques étaient absolument identiques à celles de la jadéite – apparence, couleur, texture, RI, SG et spectres d’absorption – ont été identifiées comme omphacites par leurs spectres Raman. Même certaines pièces de haute qualité avec l’apparence et les caractéristiques de la jadéite birmane entraient dans cette catégorie. Cela nous a laissé avec la question: Comment appelons-nous ces pierres? Un gemmologue utilisant des méthodes de test standard ne peut pas les séparer. Nous menons des recherches pour savoir si cet événement est le résultat de la découverte de nouveaux matériaux ou s’il remonte à beaucoup plus loin, peut-être même à l’époque où la jadéite a été décrite pour la première fois il y a plus d’un siècle (Damour, 1863). Et maintenant? Toutes les pierres qui semblent être de la Jadéite passent par le laboratoire sont testées avec la spectroscopie Raman et d’autres méthodes. Comme indiqué précédemment, beaucoup plus de données et de recherches sur cette question sont à venir. Nous reconnaissons l’importance de ce sujet et l’impact potentiel sur un très grand marché. Dans le même temps, il est important d’aborder la façon dont ces pierres seront traitées dans nos rapports. Pour le moment, nous voyons trois options: 1. Appelez ces pierres omphacites, selon leur nom minéralogique. 2. Élargir la définition « gemmologique » de la Jadéite pour inclure le pyroxène qui est testé comme Jadéite en utilisant des techniques gemmologiques standard. Cela résoudrait le problème que la plupart des gemmologues auraient en ne pouvant pas séparer ces pierres sans les soumettre à un laboratoire, mais la nomenclature serait incompatible avec leur minéralogie. 3. Élargir le terme Jade pour englober plus de minéraux que la Jadéite et la Néphrite, y compris les pierres que l’on teste gemmologiquement comme Jadéite mais qui sont en fait de l’omphacite. De telles pierres seraient appelées Jade omphacite. Il existe un précédent pour la troisième option (p. ex., Adamo et coll., 2006). En outre, les gemmologues chinois ont fait valoir que l’omphacite, ainsi que le kosmochlor (un autre pyroxène), devraient être inclus avec la Jadéite dans la définition de Fei Cui, un terme chinois traditionnel pour le Jade de Jadéite (p. ex., Ou Yang, 2006). Les laboratoires du GIA adoptent la troisième option, et nos rapports font maintenant référence à l’omphacite qui a les propriétés gemmologiques et l’apparence de la Jadéite comme le Jade omphacite. Cela semble être la ligne de conduite la plus raisonnable, et nous croyons que les recherches à venir appuieront cette décision. Pour être clair, le laboratoire n’utilisera le terme « Jade omphacite » que pour les matériaux verts qui correspondent aux critères mentionnés ci-dessus. L’utilisation de ce terme pour d’autres couleurs d’omphacite n’est pas envisagée pour le moment. Références Adamo I., Pavese A., Prosperi L., Diella V., Ajo D., Dapiaggi M., Mora C., Manavella F., Salusso F., Giuliano V. (2006) Caractérisation du Jade omphacite de la vallée du Pô, Piémont, Italie. Journal of Gemmology, vol. 30, no 3/4, p. 215-226. Damour A. (1863) Notice et analyse sur le Jade vert: Reunion de cette matiere minerale a la famille de Wernerites. Comptes Rendus Hebdomadaires des Séances de l’Académie des Sciences, vol. 56, p. 861-865. Deer W.A., Howie R.A., Zussman J. (1974) An Introduction to the Rock-Forming Minerals, 7e éd., Longman, Londres, Royaume-Uni, p. 138 Ou Yang C.M. (2006) The development of Fei Cui’s study in China. Actes de la première conférence internationale sur les pierres précieuses et les bijoux, Institut de gemmologie de Thaïlande, Bangkok, 6-9 décembre 2006, p. 44. A lire à propos des Jades du Piedmont en Italie. Un artcle de Caroline Tran-Vinh (1), Franco Manavella (2) et Franco Salusso (3) 1 FGA, eurojade@orange.fr 2 Via Pinerolo, 10060 Macello, Turin, Italie 3 Via Papa Giovanni XXXIII 11, 10060 Bricherasio, Turin, Italie https://www.eurojade.fr/fr/jadeite-italie
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MUSÉE "Minéralogie Passion" "Minéralogie Passion" est une page Facebook rejoignez l a ! ANATASE Découverte à la fin du XVIIIe par Johann Gottfried Schreiber dans l'Oisans.[1] Elle a fait l'objet de différentes descriptions plus ou moins complètes ; c'est celle de René-Just Haüy en 1801 qui fait référence, c'est lui qui la baptisera anatase. Le mot dérive du grec " ana " = étiré - " anatasis " = allongement (pour les cristaux octaédriques allongés). Localité type, Saint-Christophe-en-Oisans, Bourg-d'Oisans, Isère, France. Les échantillons de références sont au Muséum national d'histoire naturelle de Paris. L'analyse chimique initiale est due à Louis-Nicolas Vauquelin. C'est un dioxyde de titane. Elle se forme dans fentes alpines des roches métamorphiques les gneiss et micaschistes, plus rarement dans les pegmatites et résulte du lessivage des roches encaissantes par des solutions hydrothermales. En raison de sa dureté relativement élevée, on peut également la trouver sous forme de grains roulés dans certaines roches sédimentaires ou dans les alluvions. Elle forme très rarement des macles selon 112. Elle accompagne l'adulaire, l'axinite, la brookite, l'épidote, la préhnite, le quartz, l'ilménite, l'hématite, le rutile. On la trouve également dans des filons de pegmatites et sous forme de grains roulés dans certaines roches sédimentaires. Les cristaux peuvent atteindre jusqu'à 3,75 cm. La plupart des anatases se forment par altération de la titanite. Elle s'altère en rutile qui prend sa place en gardant sa forme cristalline. L'anatase, le rutile, la brookite et l’akaogiite sont les polymorphes du dioxyde de titane TiO2, avec des traces de fer, d'antimoine, de vanadium et de niobium. L'anatase forme, des octaèdres aigus ou plus rarement obtus de formes plus ou moins complexes, aux faces souvent striées horizontalement (faciès alpin caractéristique), allant jusqu’à une cristallisation en accordéon, ainsi que des cristaux aplatis parfois terminés par une dipyramide, elle est parfois tabulaire, rarement prismatique. Dans certains gisement on la trouve avec des cristaux de rutile en épitaxie.[2] Sans utilisation particulière, elle est très prisée par les collectionneurs. Allemagne Grube Louise Charlotte, Hasserode, Wernigerode, Harz, Sachsen-Anhalt Belgique Advertise, Wellin, Province de Luxembourg Canada Carrière Sintra, Ayer's Cliff, région de l'Estrie, Québec France Saint-Christophe-en-Oisans (Topotype), & Plan-du-lac, Bourg-d'Oisans, Isère Plessis en Laz, Châteauneuf-du-Faou, Finistère Carrière de la Lande, Plumelin, Morbihan Italie Miniera di Buca della Vena, Ponte Stazzemese, Stazzema, Alpes Apuane, Lucca, Toscane Norvège Dyrfonni (Dyrefonni), Viveli, Eidfjord, Hardangervidda, Hordaland -Johann Gottfried Schreiber, on doit également à ce naturaliste la découverte de la stilbite et de l'axinite. - Épitaxie : (n. f.) du grec epi, au-dessus, et taxis, arrangement : Croissance orientée d'un minéral sur un autre. Cette orientation cristallographique mutuelle de cristaux d'espèces différentes, n'est possible que si leurs réseaux cristallins possèdent des analogies nombreuses dans leurs éléments de symétrie. Exemples nombreux, le plus connu : rutile sur l'anatase . Epitaxique est l'adjectif qualificatif. Macle d'anatase, carrière de Solumsåsen, Vestfold, Holmestrand, Norvège. Anatase vert-bleu, Halsen, région de Freichi , Binn , Conches , Valais , Suisse. Anatases avec épitaxies de rutiles, Mûrs de Bretagne, Guerlédan, Côtes d'Armor, Bretagne, France. Anatases jaunes-orange, Saint Etienne de Cuines, Savoie, Alpes, France. Anatase rouge en croissance parallèle, rutiles et chlorite sur quartz, chemin d'Erfurt, Grieswies-Schafkar, Grieswies - Krumlkeeskopf, Rauris, Zell am See, Salzbourg, Autriche. Anatases avec chlorite, massif de La Lauziére, Maurienne, Savoie, France. Pseudomorphose partielle de rutile après anatase sur quartz fumé, Diamantia, Minas Gerais, Brésil. Anatases dans quartz, Entre 2 roches, massif de La Lauziére, Maurienne,Savoie, France. Anatases, bertrandite et quartz, Aiguille de la Balme, massif de La Lauziére, Maurienne, Savoie, France. Anatase bleue, tabulaire en croix, Cabane de Bouleste, Arrens-Marsous, Argelès-Gazost, Hautes-Pyrénées, France. Macle d'anatase sur quartz chloriteux, La Mouline, Bennac, Alban-Le Fraysse, Tarn, Occitanie, France. Anatase et rutile, Sèrra de Horno, Vielha e Mijaran, Vallée d’Aran, Lleida, Catalogne, Espagne. Anatase et brookite sur quartz, Sèrra de Horno, Vielha e Mijaran, Vallée d’Aran, Lleida, Catalogne, Espagne. Carrière Bellevue, Saint-Gelven , Bon Repos sur Blavet, Côtes-d'Armor, Bretagne, France. Anatase sur quartz, La Mouline, Bennac, Alban-Le Fraysse, Tarn, Occitanie, France. Anatase sur quartz, La Mouline, Bennac, Alban-Le Fraysse, Tarn, Occitanie, France. Macle et anatase sur quartz chloriteux, La Mouline, Bennac, Alban-Le Fraysse, Tarn, Occitanie, France. Anatase, Quartz, Crêtes de Quintêtes, Fabrèges, Laruns, Pyrénées-Atlantiques, France. Anatase, Quartz, Crêtes de Quintêtes, Fabrèges, Laruns, Pyrénées-Atlantiques, France. Anatase, Quartz, Crêtes de Quintêtes, Fabrèges, Laruns, Pyrénées-Atlantiques, France. Anatase, Cime du Cornillon, Le Bourg-d'Oisans, Isère, Alpes, France. Anatases bleues, deux faciès sur le même échantillon, champ 0,8 mm, carrière d' Ambazac, Haute Vienne, Limousin, France. Anatase, carrière du Bois-de-la-Roche, Saint-Aubin-des-Châteaux, Loire-Atlantique, Bretagne, France. Anatase bleue, Col du Tourmalet, Barèges, Hautes-Pyrénées, France. Anatase bleue et albite, Col du Tourmalet, Barèges, Hautes-Pyrénées, France. Clic pour agrandir...
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TSAVORITE TSAVORITE En hommage à Campbell R. Bridges † Septembre 2019 « Les Tsavorite sont des grenats verts concurrents de l’Émeraude, extrêmement rares, présentant peu d’occurrences dans le monde. » La Tsavorite a 52 ans : elle a été découverte en 1967. En 1967, en Tanzanie, le géologue écossais Campbell R. Bridges (1937 - 11 août 2009) travaillait dans la brousse, à Lemshuku, à 15 km de Komolo, dans le nord-est de la Tanzanie, lorsqu’il fut chargé par un buffle, il se réfugia dans un fossé pour se protéger. Là il remarqua, dans la roche affleurante, un minéral vert brillant comme l’émeraude. Reparti sans l’échantillon, trop occupé à se protéger du buffle, il entreprit plus tard des recherches au Kenya, à la frontière avec la Tanzanie qui avait nationalisé ses mines en 1970. C’est là dans une zone sauvage, le parc national du Tsavo, qu’il découvre un gisement de ce grenat grossulaire vert comme l’émeraude. Il s’installe dans cette région où il commence par construire un logement dans un arbre pour se protéger lui et sa famille, des animaux dangereux. Le site de la Scorpion mine : http://www.tsavorite.com Son exploitation va grandir au fil des années avec l’aide de Tiffany, le célèbre joaillier, dont le Président Sir Henry Platt aura l’idée de proposer à Campbell R. Bridges de baptiser cette nouvelle gemme du nom de Tsavorite en rapport avec le lieu du gisement exploité. Malheureusement il y a dix ans, en 2009 une bande de mineurs illégaux voulant lui prendre son exploitation, Campbell R. Bridges est lâchement et sauvagement assassiné à 71 ans. Depuis c’est le fils de Campbell, Bruce Bridges, qui dirige l’exploitation. Ce brut exceptionnel de 283.74 ct. a été découvert dans la mine Merelani, parc national du Tsavo, en Tanzanie. Photo de Robert Weldon, GIA avec l'aimable autorisation de Buce Bridges. Ces gemmes sont rarement grosses, la tectonique des régions de gisement ayant bouleversé la croute terrestre, il est rare de trouver de grosses gemmes intactes de plus de 5 carats soit 1 gramme. Contrairement à l’émeraude la Tsavorite est une pierre solide et sans trop d’inclusions, elle a comme tous les grenats un indice de réfraction élevé, elle est très lumineuse. Localité type : District minier de Lemshuku, district de Simanjiro, région de Manyara, Tanzanie Contexte géologique de la région de Lemshuku et pétrographie de la Tsavorite... Extrait du résumé du mémoire de thèse pour l’obtention du grade de Docteur de l’Institut National Polytechnique de Lorraine spécialité Géosciences présentée et soutenue publiquement par Julien FENEYROL , le 16 février 2012 au Centre de Recherches Pétrographiques et Géochimiques (CRPG). Pétrologie, géochimie et genèse des gisements de tsavorite associés aux gneiss et roches calco-silicatées graphiteuxde Lemshuku et Namalulu (Tanzanie). http://docnum.univ-lorraine.fr/public/DDOC_T_2012_0348_FENEYROL.pdf Les gisements de Tsavorite sont toujours contenus dans des gneiss graphiteux et des roches calco-silicatées graphiteuses enrichis en vanadium et en chrome, et souvent associés à des marbres dolomitiques. Les formations minéralisées appartiennent à la ceinture métamorphique néoprotérozoïque mozambicaine. Cette ceinture issue de l’orogenèse est-africaine résulte de la fermeture de l’océan mozambicain et de la collision des blocs crustaux formant le Gondwana de l’Est. La Tsavorite est exploitée dans des gisements primaires soit sous la forme de nodules, soit au sein de veines de quartz, ou dans des gisements secondaires de type placer issus du démantèlement des formations minéralisées. L’étude minéralogique de la Tsavorite a permis de proposer un protocole pour certifier l’origine géographique des Tsavorites, à partir des rapports V/Cr, de la teneur en manganèse et de la composition isotopique en oxygène. L’étude pétrographique des gisements de Tsavorite de Lemshuku et de Namalulu dans le nord-est de la Tanzanie a montré que les gneiss graphiteux et les roches calco-silicatées graphiteuses à Tsavorite sont associés à des intercalations de méta-évaporites, et sont surmontés par des marbres dolomitiques. La colonne litho stratigraphique relevée sur les deux gisements résulte du métamorphisme d’une formation sédimentaire enrichie en matière organique dans le faciès amphibolite supérieur à P = 7,0 ± 0,4 kbar et T = 677 ± 14°C. Cet évènement a été daté à 634 ± 22 Ma par la méthode U-Th-Pb sur monazites. Le bâti métamorphique s’est refroidi entre 512 et 500 Ma d’après les datations 40Ar-39Ar sur muscovites. Deux stades de métasomatose ont permis la formation de la Tsavorite : (i) les nodules de Tsavorite se sont formés au cours du métamorphisme prograde à P = 5,0-7,4 kbar et T = 580-691°C suite à une métasomatose de diffusion ; (ii) la Tsavorite des veines de quartz a précipité au cours du métamorphisme rétrograde, pendant une métasomatose calcique d’infiltration, à P = 3,6-4,9 kbar et T = 505-587°C. Les Tsavorite des veines de quartz sont datées in situ par Sm-Nd à 606 ± 36 Ma. L’ensemble des éléments nécessaires à la formation de la Tsavorite se trouve dans les roches graphiteuses à évaporites. L’implication des évaporites, de nature continentale, est importante : elles sont directement transformées en Tsavorite en fournissant le calcium dans le cas des nodules, et les sels fondus forment des fluides qui mobilisent l’ensemble des éléments nécessaires à la cristallisation de la Tsavorite dans les veines de quartz. Les minéralisations sont également contrôlées par la litho stratigraphie (gneiss graphiteux et roches calco-silicatées graphiteuses à évaporites) et la tectonique (structure de type ‘saddle-reef’).En conclusion, les gisements de Tsavorite se sont formés au cours du métamorphisme et de la métasomatose de séries sédimentaires silico-calcaires, enrichies en matière organique et à intercalations d’évaporites, et déposées au sein d’une plate-forme carbonatée associée à la formation d’une sabkha de côte marine sur la marge est des cratons du Congo et du Kalahari au Néoprotérozoïque. Ell CARACTÉRISTIQUES DE LA TSAVORITE Chimie de la Tsavorite... Une variété de grenat grossulaire, chromifère vert, vanadifère. Formule: Les types diffèrent en termes de spectres UV-VIS-IR. Un transfert de charge Fe 2+ - Ti 4+ est possible. Des groupes OH à l'état de trace peuvent être présents. Propriétés physiques de la Tsavorite... Dureté de Mohs : 7 à 7,5 Densité : 3,55 à 3,73 Ténacité : excellente Clivage : indistinct Cassure : conchoïdale Propriétés optiques de la Tsavorite... Indice de réfraction : 1,735 à 1,744 Pléochroïsme : Nul Biréfringence : Nulle Dispersion : 2 vz ~ 0,027 Caractère optique : Isotrope Couleur : Couleur (en général) : vert émeraude Couleur (sous filtre Chelsea) : Parfois rouge rosé si riche en chrome Causes de la couleur : Vert, V 3+ en coordination octaédrique. Couleur du trait : blanc-brunâtre Éclat : résineux Fluorescence : Inerte Cristallographie de la Tsavorite... Isométrique. Système : cubique-hexaoctaédrique Inclusions dans la Tsavorite... Rangées ou "plumes" de minuscules cristaux négatifs, inclusions fluides, fibres d'amiante. Gisements... Kenya : Comté de Taita-Taveta, Voi, Mine de scorpion Comté de Turkana, Lokiriama Madagascar : Atsimo-Andrefana, Ampanihy, Ejeda Tanzanie : Région de Manyara, District de Simanjiro, Lelatema Mts : Collines de Merelani Mine D-Block Pakistan : Vallée de Swat Antarctique : Montagne de Sør Rondane Bibliographie et Sources : Julien Feneyrol : Thèse pour l’obtention du grade de Docteur de l’Institut National Polytechnique de Lorraine spécialité Géosciences. Jolyon & Katya Ralph : Gemdat.org est une ressource d'information en ligne dédiée à fournir des informations gemmologiques gratuites "Blue Chart Gemmological Identification" Herve Nicolas Lazzarelli Ulrich Henn et Claudio C. Milisenda : "Gemmological Tables" W. William Hanneman : "Pragmatic Spectroscopy For Gemologists" Tsavorite : mindat.org Dr. A. Abreal : carte des Tsavorite dans le monde Since 01-06-2021
- Mine d'Abbaretz et arsenic|mineralogie.club|JJ Chevallier - Y. Lulzac
MINE D'ABBARETZ ET ARSENIC SOMMAIRE Accès direct par clic Géologie de la Bretagne Résumé des connaissances de la mine d'Abbaretz Le problème de l'arsenic dans le périmètre de la mine d'Abbaretz Le point de vue d'un géologue minier spécialiste du site Une synthèse sur l'arsenic un élément chimique présent partout à travers le monde Conclusion LA GÉOLOGIE DE LA BRETAGNE EN QUELQUES MOTS LA GÉOLOGIE DE LA BRETAGNE EN QUELQUES MOTS Deux milliards d’années d’histoire géologique bretonne ... Par Florentin Paris - février 2018 Les archives géologiques bretonnes couvrent une période de plus de 2 milliards d’années et impliquent une grande diversité de roches sédimentaires, métamorphiques et éruptives. Celles ci représentent un véritable condensé de l’histoire de la Terre car elles traduisent les grands mouvements de l’écorce terrestre responsables de la formation des montagnes et des grandes modifications climatiques. Le contact entre le gneiss Icartien et la microgranodiorite de Pleubian est ici enrobé par une coulée de solifluxion composée de limon et de loess. Lithothèque de l'académie de Rennes Les grands cycle structurants À l’ouest du Massif armoricain, la Bretagne a acquis ses principales caractéristiques au cours de cycles de plissements majeurs : les cycles icartien, cadomien, varisque. Il n’y a pas d’Archéen en Bretagne mais, autour de la baie de Lannion, de petits affleurements de roches à composition granitique, datés de –1,8 à –2,2 milliards d’années (Protérozoïque inférieur), sont attribués au cycle icartien. Il s’agit des plus anciennes roches de France métropolitaine et même de l’Europe méridionale. Pincipales étapes de l’édification du socle géologique de la Bretagne. Le socle primitif Le cycle cadomien débute vers –750 Ma et s’achève il y a 541 Ma. Il constitue le véritable soubassement de la Bretagne. On y trouve des matériaux variés d’âge protérozoïque supérieur, notamment d’anciennes boues et sables marins modifiés au cours du temps (surtout visibles en Bretagne centrale) et du matériel volcanique (coulées de laves, tufs, cendres présents dans le Trégor et autour de la baie de Saint-Brieuc). Entraînés en profondeur lors des plissements à l’origine des montagnes cadomiennes (–600 à –540 Ma), ces roches ont été profondément modifiées par la chaleur et la pression en donnant des micaschistes, des gneiss ou des granites d’anatexie. Ces roches métamorphiques sont bien représentées près de Brest, de Guingamp et de Saint-Malo. Le cycle cadomien s’achève par l’intrusion d’énormes massifs de granite, notamment vers l’est (Bécherel, Bonnemain, Fougères). Carte géologique simplifiée de la Bretagne. Le massif breton Le cycle varisque démarre en Bretagne par le dépôt des restes de l’érosion des montagnes cadomiennes. On a d’abord des sables et des boues déposées dans une mer froide à tempérée, puis l’apparition de calcaires tropicaux avec des coraux (entre –410 et –370 Ma) et enfin les vestiges de luxuriantes forêts houillères (entre –350 et –300 Ma). Ces sédiments et fossiles traduisent un lent déplacement de la Bretagne de l’hémisphère sud vers l’Équateur. Le cycle varisque s’achève vers –320 Ma avec la formation d’une immense chaîne de montagne, résultat de la collision entre les plaques Gondwana (incluant la Bretagne) et Laurussia. Au cours de cette collision, les roches volcaniques et les sédiments marins déposés pendant plus de 150 Ma sont entraînés dans les profondeurs de l’écorce terrestre à la faveur de plissements gigantesques. Soumis à de fortes températures et pressions, ils sont profondément métamorphisés (modifiés en micaschiste, gneiss, migmatites, amphibolites). Ce type de roche est bien représenté dans le sud de la Bretagne (Loire-Atlantique, Morbihan, Finistère sud. D’immenses cassures (failles) accompagnent ces mouvements et participent au façonnement du massif breton. Le cycle varisque s’est achevé il y a 300 Ma avec la mise en place des derniers massifs granitiques (Ploumanac’h, Quintin, Le Hinglé). Les derniers ajustements Le démantèlement des montagnes varisques a débuté avant même la fin de ce cycle et s’est poursuivi au Mésozoïque. La Bretagne est alors devenue une île aplanie, sans doute parcourue par des hardes de dinosaures. Cette Bretagne insulaire, entourée d’une mer où se déposaient des boues calcaires, a été partiellement ennoyée lors d’épisodes de climats très chauds et de haut niveau marin, notamment au Crétacé supérieur (100 Ma). Il faut attendre le Cénozoïque pour retrouver des dépôts marins en Bretagne centrale. Il s’agit de sables coquilliers, connus sous le nom de faluns, déposés il y a 15 à 13 Ma dans un bras de mer reliant la Manche et l’Atlantique. Ce dernier retour significatif de la mer en Bretagne est sans doute un écho des mouvements alpins. Au Quaternaire (–2,6 Ma à l’actuel), lors des phases de froid les plus intenses, le développement d’immenses calottes glaciaires polaires a provoqué, à plusieurs reprises, une chute du niveau marin de près de 120 m. La topographie actuelle et le trait de côte de la Bretagne sont alors fixés. A propos de l'auteur Florentin Paris, né en 1945 à Bégard, partage à présent son temps entre Rennes et Crozon. Directeur de recherche au CNRS, il a développé des recherches en géologie, paléontologie et paléogéographie à l’Université de Rennes I (Géosciences). Il est l’auteur de près de 400 publications scientifiques. RÉSUMÉ DES CONNAISSANCES SUR LE GISEMENT D'ABBARETZ... RÉSUMÉ DES CONNAISSANCES SUR LE GISEMENT D'ABBARETZ... Par Yves Lulzac - décembre 2019 Yves Lulzac est un ancien géologue minier qui a commencé sa carrière dans la recherche des gisements uranifères en Bretagne. Sa carrière s'est poursuivie à travers le monde où il est à l'origine de la découverte de plusieurs nouvelles espèces minérales la dernière étant la Lulzacite, un phosphate de strontium, qu'il a découvert à St Aubin des Châteaux en 1997. Gemmologue de laboratoire à ses heures, il a rédigé un manuel de gemmologie qui fait autorité dans le monde entier. Breton, il est aussi l'auteur de deux ouvrages sur les manoirs Bretons. Cadre géologique et géométrie du gisement Ce gisement est localisé dans un niveau schisteux peu métamorphique daté de l’Ordovicien (485 à 444 Ma) moyen (schistes de Saint Perreux), orienté Est-Ouest et penté vers le Sud d’environ 45 degrés. Ce niveau est intercalé entre les schistes d’Angers plus anciens, vers le Sud et une étroite formation gréseuse (grès d’Abbaretz) plus récente, vers le Nord. La formation stannifère exploitée est constituée d’un ensemble de filons quartzeux en général peu puissants (de 20 à 50 centimètres de large en moyenne), plus ou moins lenticulaires et fusiformes, formant le plus souvent des trains de lentilles très irrégulières d’allure boudinée, tordue ou broyée qui empruntent la même direction et la même inclinaison que celle des schistes encaissants. Rares sont les filons que l’on peut suivre sans discontinuité sur quelques dizaines de mètres. Cet ensemble filonien, d’allure très complexe dans le détail, forme un faisceau qui s’étale sur un front d’une quarantaine de mètres de largeur. Il a été suivi et exploité ici sur une longueur d’environ 750 mètres et une profondeur d’environ 60 mètres, soit une extension verticale filonienne d’environ 85 mètres. Au contact de ces formations quartzeuses, les schistes encaissants sont en général chargés en très petits cristaux de tourmaline noire et présentent une altération très prononcée avec formation d’argile plus ou moins kaolinique conférant à cet ensemble une faible cohésion très favorable à une exploitation simplifiée car ne faisant que rarement appel à un abattage à l’explosif. Minéralogie du gisement Le minerai exploité est essentiellement constitué de cassitérite (oxyde d’étain de formule SnO2) que l’on trouve sous forme d’amas en général très mal cristallisés dont la taille varie de quelques millimètres à une vingtaine de centimètres au maximum. Ces amas sont toujours inclus dans le quartz filonien, très souvent en compagnie de micas blancs (muscovite) parfois abondants. Des minéraux sulfurés très peu abondants ont été remarqués sous forme de pyrite (sulfure de fer de formule FeS2) et d’arsénopyrite (ou mispickel, sulfure de fer et d’arsenic de formule FeAsS) dans les premiers mètres de l’exploitation. Dans les niveaux les plus profonds, les sulfures sont apparus d’une manière plus fréquente, toujours sous la forme d’arsenopyrite. Historique du gisement. La région située à l’Ouest d’Abbaretz était connue autrefois pour ses inégalités de terrain, parfois très accentuées, que l’on appelait « mardelles » et qui passaient pour être d’anciens retranchements gaulois ou gallo-romains. Ceci jusqu’en 1897, époque au cours de laquelle, le géologue Louis Davy démontra qu’il s’agissait en réalité d’anciennes exploitations de cassitérite, ce minerai très recherché dans l’Antiquité pour la fabrication du bronze. Sur le site du Bois Vert, cette ancienne exploitation se manifestait sous la forme d’un fossé allongé et profond d’environ 17 mètres au maximum. Suite à cette redécouverte, une demande de concession de minerai d’étain fut sollicitée par la Société Nantaise des Minerais de l’Ouest (S.N.M.O) filiale des établissements Carnaud Basse Indre, fondée en 1910. Cette concession lui fut accordée le 12 août 1920 pour une durée de 75 ans, mais qui sera prolongée à perpétuité par décret du 19 juillet 1957. Commence alors une période de travaux de recherches destinés à préciser la morphologie du gisement, ses teneurs en étain et son mode possible d’exploitation. Ces travaux commencent en 1911 par le fonçage d’une descenderie (ou galerie inclinée) pentée à 33 degrès destinée à reconnaître l’aval des travaux antiques. Malheureusement, la très mauvaise tenue des terrains a conduit à l’abandon prématuré de cet ouvrage dont la longueur totale de 105 mètres fut insuffisante pour parvenir à l’aplomb de la fosse principale. Seuls quelques lentilles quartzeuses peu minéralisées en cassitérite furent mises à jour. Ces recherches profondes furent donc provisoirement abandonnées en septembre 1921 car elles ne se justifiaient pas dans l’optique d’une exploitation souterraine du gisement : faibles teneurs apparentes en étain et terrains trop peu stables. De 1942 à juillet 1943, la S.N.M.O. en association avec la Société d’Etudes et d’Exploitations Minières (S.E.T.E.M.), décide de reprendre les recherches en procédant au fonçage d’un puits de 36 mètres de profondeur donnant accès, au niveau 32, à une galerie en travers-bancs dirigée vers le Nord et longue de 165 mètres. A 65 mètres du puits cette galerie a recoupé un filon quartzeux bien minéralisé en cassitérite, Ce filon, qui à l’époque fut considéré à tort comme étant le plus riche, fut tracé sur une longueur de 96 mètres. On ne possède que peu d’informations sur la richesse réelle de ce filon mais on peut se douter que les résultats des échantillonnages ne furent guère satisfaisants car le gisement fut déclaré inexploitable en souterrain. D’autant moins que ces travaux furent également contrariés par une très mauvaise tenue des terrains ayant même entraîné un accident mortel. De juillet 1943 à 1946, la S.E.T.E.M. ayant fait preuve d’un manque total de clairvoyance dans la conduite de ses travaux, la S.N.M.O. décida de poursuivre, seule, les investigations sous la direction de Mr. Henry Barzin, directeur général de la société Géomines à Bruxelles qui exploitait le gisement de cassitérite de Manono au Gabon. Ceci, enfin, dans l’optique d’une exploitation à ciel ouvert. Ces nouveaux travaux consistèrent en : L’exécution d’une galerie en travers-bancs à partir du niveau 12 du puits de la S.E.T.E.M. Cette galerie longue de 127 mètres a permis de confirmer la poursuite, vers l’amont, des formations minéralisées recoupées au niveau 32. Ceci malgré la présence de passages remblayés correspondant aux travaux antiques. L’échantillonnage détaillé de ces deux travers-bancs. L’exécution, en surface, de 42 sondages verticaux au trépan de gros diamètre. Ils étaient équidistants de 20 mètres suivant 9 profils orientés Nord-Sud, eux-mêmes équidistants de 200 mètres. Leur profondeur variait de 25 à 150 mètres et les échantillons recueillis par passes de 1 mètre ont été traités à la battée. A l’issue de tous ces travaux, il est apparu que ce gisement consistait en un faisceau de filons quartzeux d’environ 48 mètres de largeur réelle, sur une longueur horizontale de 800 mètres et à teneur moyenne de 2.660 grammes de cassitérite au m3 de tout-venant. Cet ensemble étant constitué en grande majorité de terrains très altérés et d’extraction aisée à ciel ouvert. Ceci contrairement aux terrains limitant le faisceau minéralisé vers le Nord et vers le Sud dont l’altération, beaucoup moins intense, coïncidait avec l’affaiblissement rapide, mais non tranché, des minéralisations stannifères De janvier 1952 à décembre 1957, c’est la période la plus active puisqu’elle correspond à la mise en exploitation du panneau, tel qu’il avait été défini par les sondages au trépan, et qui fut dénommé « bloc Hector Pétin ». L’exploitation devait s’étendre sur une longueur d’environ 750 mètres mais, en réalité, elle a surtout porté sur la moitié occidentale du gisement à la suite de la découverte d’une faille transverse ayant eu pour effet de rejeter de 50 mètres vers le Sud le tronçon oriental du gisement. Ce dernier paraissant moins minéralisé que son homologue occidental. Bilan de l’exploitation. Au total, il aura été extrait de cette exploitation à ciel ouvert : Environ 2 millions de m3 de minerai dont environ 556.000 m3 de quartz. Environ 1.735.000 m3 de découverture stérile, laquelle constitue actuellement ce que l’on nomme la « butte d’Abbaretz ». 3.743,4 tonnes de concentré marchand titrant en moyenne générale 67,5% d’étain métal. Soit une production voisine de 2.527 tonnes d’étain métal. Normalement, le potentiel théorique de ce gisement à la fin de son exploitation aurait dû être de 5.320 tonnes de concentré marchand, compte tenu de la teneur moyenne calculée au départ de 2.660 grammes de cassitérite au m3, et en supposant une récupération de 100%. D’où une perte de 1.577 tonnes de minerai correspondant à un rendement médiocre d’environ 70%. Rendement que l’on pourrait éventuellement expliquer par une surestimation initiale de la teneur moyenne du gisement. Cependant, et sachant que le rendement d’un atelier de traitement de minerai d’étain n’est jamais de 100% mais plutôt de 75% à 85%, il faut admettre que la bonne marche de cette laverie a réellement été perturbée de différentes manières, tout du moins si l’on s’en réfère aux rapports et remarques formulées à l’époque. A savoir : La modification du schéma d’extraction consécutive à la découverte de la faille transverse. La modification de la méthode d’extraction par suite de l’obligation non prévue de miner les lentilles quartzeuses les plus importantes. La mauvaise adaptation du système de concentration à un minerai extrêmement hétérogène, très différent du gisement de Manono qui avait alors servi de modèle pour l’étude du traitement. L’on sait, par exemple, que certains appareils de traitement (les jigs et les tables à secousses en particulier) étaient fréquemment engorgés par de brutales et imprévisibles arrivées de minerai à forte teneur ayant conduit à des pertes évaluées à 25% et peut-être même plus. La mauvaise formation du personnel de laverie car l’encadrement ne comptait aucun laveur de métier. Les conflits permanents entre le siège de la S.N.M.O. et les directeurs locaux qui eurent pour conséquences de nombreux gaspillages de temps et de matériel ainsi qu’un mauvais entretien des appareils de lavage et des machines d’extraction. Finalement, ce mauvais taux de récupération, s’ajoutant à la baisse des cours de l’étain à partir de l’année 1957, puis à la hausse des prix de revient, seront à l’origine de la fermeture prématurée de cette exploitation. Exploitation qui ne fut jamais rentable à cause principalement des très gros investissements en matériel d’extraction, entre autres dans l’achat d’énormes pelles électriques américaines de marque Bucyrus-Erié qui se révéleront inadaptées à la taille, finalement modeste, du gisement. A cause également de la chute des rendements en laverie. Mode de traitement du minerai. Il s’agissait d’un traitement classique adapté à un minerai de type alluvionnaire. En entrée de laverie, le minerai subissait un débourbage destiné à éliminer les argiles et les fines particules de micas. Puis les éléments quartzeux et les fragments de roches non altérés étaient concassés et broyés pour produire des sables et gravillons destinés au traitement gravimétrique habituel. Ce dernier traitement, qui assurait la séparation de la cassitérite de sa gangue, faisait appel à des batteries de bacs à piston (jigs) et à des tables à secousses. Lorsque les sulfures apparurent d’une manière relativement abondante en fin d’exploitation, ces derniers ont fait l’objet de tentatives de séparation par des opérations de flottation sur des tables spéciales mais sur lesquelles on ne possède aucune information précise. Activités de la S.N.M.O. à l’intérieur de sa concession mais en dehors du site du Bois Vert. Cette concession, d’une superficie de 938 hectares, s’allonge sur 8,5 km depuis le bourg de Nozay jusqu’au-delà du bourg d’Abbaretz. En réalité elle couvre l’intégralité d’un faisceau filonien ininterrompu mais dont la minéralisation n’est pas distribuée d’une manière homogène. A l’ouest du site exploité du Bois Vert, au moins trois autres sites minéralisés étaient déjà connus pour avoir fait l’objet de travaux antiques. Ces sites ont également fait l’objet de travaux de recherches de la part de la S.N.M.O. et ceci dès 1911. Ils sont connus sous le nom de Beaulieu, le Bé et le Maire. Comme au Bois Vert, ces travaux de recherches ont consisté en puits, galeries et sondages au trépan. Avec pour résultats la mise en évidence d’un gisement potentiel sur le site de Beaulieu, équivalent à celui du Bois Vert et qui, normalement, devait prendre la suite de l’exploitation de ce dernier. De tous ces travaux, qui ne furent jamais de véritables travaux d’exploitation, on évalue la quantité de cassitérite extraite sur le site de Beaulieu à environ 4,3 tonnes, et à environ 120 tonnes sur le site du Bé. L’existence, immédiatement à l’Est du bourg de Nozay, d’un affleurement de granite kaolinisé et également stannifère, fut mise en évidence tardivement, et d’une manière fortuite, à la suite des travaux préparatoires à la mise en exploitation du site de Beaulieu. Ce site, dénommé Ville Foucrée, fit également l’objet de recherches au moyen de petits puits peu profonds, de sondages à l’aide de gouges Banka, et de 2 sondages au trépan. Par la suite, des sondages carottés ont été effectués par la Société Minière et Industrielle de Rougé. Activités de 1966 à 1973. A partir de 1966, le B.R.G.M. seul ou en syndicat avec la S.E.E.M.I., la Co.Mi.Ren. et Bethleem Steel. a décidé de reprendre l’étude du district d’Abbaretz, aussi bien sous l’angle « alluvionnaire » que sous l’angle « gîtes primaires », à l’intérieur ou à l’extérieur de la concession S.N.M.O. Seul, le site du Bois Vert ne fut pas étudié puisque déjà exploité. Les méthodes mises en œuvre à l’intérieur de la concession furent très variées, consistant principalement en prélèvements alluvionnaires et éluvionnaires, tranchées, sondages à la tarière à main, sondages percutants au wagon-drill, sondages au marteau fond-de-trou classiques ou de type Saturne, et sondages carottés. De toutes ces méthodes, aucune ne se montra vraiment adaptée à la morphologie particulière du minerai d’Abbaretz, soit par la profondeur insuffisante des tranchées qui ne parvinrent jamais à franchir le plancher des travaux antiques, soit par le volume insuffisant des échantillons récupérés par les différents types de sondages. Seuls, des échantillons de gros volume obtenus par sondages de gros diamètre en tubage continu , étant susceptibles de cerner au plus près les teneurs réelles des terrains minéralisés. La synthèse de tous les résultats obtenus a confirmé l’intérêt des sites de Beaulieu, du Bé ainsi que du Maire, mais plus particulièrement celui de Beaulieu qui avait été déjà mis en relief à l’issue des sondages S.N.M.O. A lui seul, ce site présente un potentiel qui justifierait actuellement une mise en exploitation avec ses 2.650.000 m3 de minerai à teneur moyenne voisine de 2.000 g/m3 de cassitérite. Soit 5.300 tonnes de cassitérite ou 3.975 tonnes d’étain métal. En ayant à l’esprit que ce site présente les mêmes caractéristiques d’exploitabilité que celui du Bois Vert, sauf que le minerai se situe dans un contexte beaucoup plus altéré et riche en micas, facilitant ainsi son mode d’extraction et de traitement. Un essai d’exploitation fut tenté en juin 1973 mais qui fut arrêté prématurément pour avoir été implanté dans un contexte stérile situé beaucoup trop au Sud au toit du faisceau minéralisé. Ceci à la suite de contraintes d’occupation des sols. Les sites du Bé et la Ville Foucrée, apparemment de moindre importance, peuvent également fournir un appoint de plus de 2.300 tonnes de cassitérite ou 1.725 tonnes d’étain métal. Sans compter sur une réserve substantielle d’argile kaolinique à la Ville Foucrée. En dehors de la concession, ces recherches ont conduit à la découverte d’un site minéralisé jusqu’alors inconnu, même des gallo-romains, situé à peu de distance à l’Est du bourg d’Abbaretz (site de la Villeneuve-la Ribaudais). Ayant les mêmes caractéristiques morphologiques et structurales que celui du BoisVert, son potentiel s’élèverait à environ 900.000 m3 de minerai à teneur de 1.200 g/m3, soit 1.080 tonnes de cassitérite ou 810 tonnes d’étain métal. Ceci à l’issue d’échantillonnages par tranchées et travaux miniers conduits au moyen d’un puits de 22 mètres de profondeur et de 64 mètres de galerie. Un essai de traitement fut conduit à la Villeneuve sur un volume de 60 m3, suivi par un essai d’exploitation à la Ribaudais lequel, malheureusement, fut implanté sur une zone stérile à la suite d’une erreur d’échantillonnage intervenu lors du relevé des tranchées. Travaux de recherches réalisées de 2015 à 2018. La société Variscan Mines, à capitaux principalement australiens, obtint un permis exclusif de recherches en avril 2015 englobant très largement le district de Nozay-Abbaretz. Ses travaux se sont bornés à des recherches amont dans le périmètre de la concession S.N.M.O. Essentiellement basées sur une étude géochimique des sols, précédée d’une étude bibliographique, ces recherches ont mis en évidence des anomalies en arsenic et étain qui n’ont fait que confirmer ce que l’on connaissait déjà sur le parcours du faisceau minéralisé en surface. Ces recherches, réalisées à grands frais, pouvant être, à la rigueur, assimilées à un simple état des lieux dressé avant l’exécution de travaux plus importants. Travaux qui, bien évidemment, n’eurent jamais lieu compte tenu du contexte social actuellement en vigueur en France Since 2021-jul-01 LE PROBLÈME DE L'ARSENIC DANS LE PÉRIMÈTRE DE L'ANCIENNE MINE ... LE PROBLÈME DE L'ARSENIC DANS LE PÉRIMÈTRE DE L'ANCIENNE MINE ... QUAND L'ETAT OUVRE LE PARAPLUIE ... Article publié le 5 Juil 19 à 15:43 sur le site actu.fr https://actu.fr/pays-de-la-loire/abbaretz_44001/mine-terril-dabbaretz-lacces-restreint-suite-dune-pollution-larsenic-grillages-installes_25698910.html Mine et terril d’Abbaretz : l’accès restreint à la suite d’une pollution à l’arsenic, des grillages installés. À cause d'une pollution à l'arsenic, l'accès au site de la mine d’Abbaretz (Loire-Atlantique) va être restreint. Des grillages sont installés autour du terril. Pollué à l’arsenic, le site de la mine ne sera plus aussi accessible qu’auparavant. (©L’Éclaireur de Châteaubriant) C’est une décision lourde de conséquence, annoncée jeudi 4 juillet 2019, qui risque de faire grincer pas mal de dents. L’ancien site minier du Bois Vert, à Abbaretz (Loire-Atlantique), sera interdit à la majeure partie des activités de loisirs habituellement pratiquées sur les terrils. À cause d’une pollution à l’arsenic. De nombreux habitants ont participé à la réunion publique organisée jeudi 4 juillet, par les services de la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (Dreal). Mohamed Saadallah, sous-préfet de Châteaubriant (Loire-Atlantique) Ancenis, a défendu la décision de l’État d‘interdire l’accès, dès cet été, à une large zone englobant les terrils. Seul le chemin balisé et l’accès au sommet du terril restent praticables Par conséquent, c’est la fin de la pratique du trail, des descentes des terrils en VTT ou en BMX. Terminées les balades à cheval ou les simples promenades en dehors du seul chemin balisé. L’accès au sommet du terril principal reste également possible. Le maire Jean-Pierre Possoz (accroupi à droite) parmi ses administrés, pendant une soirée mouvementée. (©L’Eclaireur de Châteaubriant) Le maire Jean-Pierre Possoz, qui a toujours fait du terril un atout d’attractivité pour Abbaretz, est revenu sur cette décision. C’est un moment qui n’est pas simple à vivre pour l’ensemble des élus de la commune. » Des travaux ont déjà débuté sur le site, ce vendredi 5 juillet 2019. Ils visent à améliorer le balisage du chemin de randonnée, clôturer avec des grillages les accès aux zones incompatibles avec l’usage de promenade » et informer de l’interdiction d’accès par des panneaux. L’arsenic principal responsable Pour étayer cette décision, les autorités de l’Etat s’appuient sur les études réalisées par le Bureau de recherche géologique et minière (BRGM), qu’a détaillé Jean-Dominique Barbichon. L’exploitation de cassitérite à ciel ouvert, aura permis, entre 1952 et 1957, d’extraire 3 750 tonnes de concentrés de minerai d’étain, par simple concassage et sans utilisation de produits chimiques. Le minerai extrait contient naturellement des minéraux sulfurés qui, sous l’effet des éléments météorologiques, libèrent les métaux qu’ils contiennent, comme le fer, le cobalt et, surtout l’arsenic. » Seule la promenade sur le chemin balisé sera désormais autorisée. (©L’Éclaireur de Châteaubriant) En 2004, la concession est revenue à l’État, la commune restant propriétaire du foncier. C’est donc aux services de l’État, par l’intermédiaire du BRGM, que des études historiques et de vulnérabilité ont été confiées. Depuis deux ans, nous avons effectué 180 mesures pour quantifier les éléments chimiques et une dizaine de prélèvements et d’analyses d’eaux souterraines dans les puits de particuliers. Il y avait des teneurs supérieures aux teneurs naturelles en aluminium, étain ou arsenic. » L’ARS relativise la situation L’évaluation des risques sanitaires laisse apparaître une possibilité d’ingestion et d’inhalation de poussières. C’est ce que relate Koulm Dubus, chef du service risque à la Dreal. Le rapport qui nous a été soumis indique qu’en dehors d’une promenade le long du chemin de randonnée et sur la montée au belvédère du terril conique, les autres usages ne sont pas compatibles avec le site. Nous avons aussi identifié l’usage d’eau non compatible de deux puits à proximité du site. » La représentante de l’Agence régionale de santé (ARS) a voulu relativiser, en montrant que les chiffres ne sont pas alarmistes. La dose d’exposition chronique à l’arsenic représente un risque pour la santé. Les seuils officiels sont très protecteurs, chiffrés à un maximum de 1 pour 100 000. Ici, sur le site, nous sommes à 1,4. » Les habitants s’interrogent sur cette décision Un participant à la réunion, féru de géologie, a lui expliqué la présence naturelle d’arsenic dans le sol. « On cherche à nous faire peur et on dramatise la situation. » Un autre Abbarois s’interroge : L’espérance de vie est-elle plus faible chez nous que dans les communes comparables ? » Un autre demande une étude sérieuse et chiffrée de la mortalité au cours des 50 dernières années Quand un dernier s’interroge sur les effets sur la faune pourtant bien présente et en nombre sur le site. En rouge, le périmètre interdit aux activités. ©Préfecture de Loire-Atlantique POINT DE VUE DU GEOLOGUE A LA SUITE DE CETTE RÉUNION, SUITE A MES INTERVENTIONS, J'AI ÉTÉ INTERPELLÉ DE NOMBREUSES FOIS PAR DES HABITANTS DE LA COMMUNE QUI ÉTAIENT INQUIETS ... Durant l'été j'ai été absent longtemps, vacances puis voyage au Liban. A la mi-octobre dans un premier temps j'ai étudié le sujet, me penchant sur l'arsenic et lisant de nombreux articles dont j'ai commencé une synthèse de 46 pages. C'est alors que mon ami Yves Lulzac, géologue minier m'a proposé un "coup de main" en me prêtant un énorme bouquin, des centaines de page en anglais, qui est une mine d'informations sur l'Arsenic. Ce qui m'a permis de vérifier ce que j'avais écrit dans ma synthèse d'articles glanés un peu partout dans les milieux scientifiques. Lors de l'une de nos rencontres avec Yves, j'ai l'idée de l’interviewer sur ce qu'il pensait de cette polémique et là je me suis dit que je pourrais ne pas rendre compte avec objectivité de notre entretien. C'est ainsi que d'un commun accord nous avons décidé de faire appel à mon amie la journaliste écologue , Laurence Jézéquel (c'est un pseudonyme) qui depuis quelques années consacre une partie de son temps à la recherche d'informations sur les mines et la recherche minière. Quelques jours après Laurence venait à Nantes et je faisais les présentations puis laissait Yves et la miss, en tête à tête. Le lendemain Laurence m'appelait pour me dire que leur entretien s'était bien passé et que le soir même je recevrai son texte. L'INTEGRALITHÉ DE L'INTERVIEW DE LAURENCE ... LJ. A la suite d'une conversation téléphonique avec J-J Chevallier, que j'ai rencontré à plusieurs reprises lors de ses conférences à Toulouse puis à Lyon et Ste Marie aux Mines, et toujours dans le but de mieux comprendre le fonctionnement d’une mine métallique et les aléas qui peuvent en découler au cours et à la fin de son exploitation, j'ai rencontré un de ses grands-amis et mentor, Monsieur Yves Lulzac, qui a consacré sa carrière professionnelle à la recherche minière dans le cadre du Massif Armoricain. Ce dernier connaît bien la mine d’Abbaretz pour y avoir travaillé à différentes reprises, mais surtout pour être l’auteur d’une étude critique concernant l’exploitation elle-même ainsi que les nombreuses recherches qui y ont été effectuées par la suite dans le but de reprendre l’exploitation avant l’abandon définitif de notre pays de toute extraction de minerais métalliques. Je me suis donc rendu à son domicile nantais afin de recueillir ses impressions au sujet de cette décision administrative. YL. Bien sûr, je suis au courant de cette décision surprenante car j’étais loin de m’imaginer que le terril et les résidus de la mine puissent présenter un quelconque danger pour ceux qui entreprennent l’ascension de ce terril ou qui parcourent les terrains situés à proximité. Ce danger serait dû à la présence d’arsenic dans ces terrains. LJ. Oui, cela m’étonne aussi car j’avais toujours pensé que seul l’étain, ou plutôt la cassitérite, avait été exploitée. Alors d’où viendrait donc ce métal lourd qu’on appelle arsenic ? YL. Tout d’abord, je vous reprends tout de suite au sujet de ce que vous appelez un « métal lourd », ce qui ne veut rien dire. Je vois bien que vous cédez à la mode actuelle qui veut qu’un « métal lourd » rime obligatoirement avec le mot toxique. Bien sûr, il y a certains métaux de poids spécifique (ou densité) élevé, comme par exemple le plomb et le mercure, dont la toxicité est reconnue depuis longtemps pour les êtres vivants. Par contre, il y en a d’autres qui sont encore plus « lourds » mais qui n’ont pas la réputation d’être toxiques, du moins pas pour l’instant !.... Par exemple l’argent, l’or et le platine que l’on porte volontiers sur soi sous forme de bijoux. Il y a même des métaux très « légers » le béryllium par exemple, qui peuvent également être très toxiques. Et je ne parle pas de l’aluminium qui s’est vu classé, depuis peu, dans la catégorie des toxiques ! Alors, de grâce, cessez d’employer ce terme de « métaux lourds » qui ne signifie rien. D’autre part, je vous signale, que l’arsenic n’est pas un métal mais un métalloïde dont les propriétés sont différentes des vrais métaux. Mais, évidemment, on n’apprend plus cela à l’école de nos jours. Trop scientifique sans doute !... Ceci dit, et pour en revenir au sujet qui nous préoccupe, je vous précise que dans ce gisement d’Abbaretz, dont la gangue est principalement constituée de quartz ainsi que de micas blancs, il y a, en effet, d’autres minéraux en plus faibles proportions, dont la pyrite qui est un sulfure de fer, ainsi que l’arsénopyrite (encore récemment appelé mispickel) qui est un sulfure de fer contenant environ 46% d’arsenic. Notez que la pyrite peut également renfermer de l’arsenic, mais en faibles proportions. Cette arsénopyrite, qui n’a jamais été abondante sauf dans les niveaux inférieurs de la mine en fin d’exploitation, n’a jamais fait l’objet d’une quelconque récupération qui aurait pu, en qualité de sous-produit valorisant, être utilisé pour l’industrie chimique ou la métallurgie. La faiblesse des teneurs de ce minéral dans le minerai ne pouvait justifier une modification de la laverie dont la destination était uniquement centrée sur la récupération de la cassitérite. LJ. Ce qui veut dire que l’intégralité de cette arsénopyrite a donc été rejetée dans la nature ? Yl. Dans la nature, pas exactement, mais plutôt sur une aire de stockage aménagée à cet effet. En effet, une grand partie de ce minéral provient des appareils de classification (les bacs à piston aussi appelés jigs, ainsi que les tables à secousses) destinés à séparer la cassitérite de sa gangue. Je dis bien une grande partie du minéral car l’élimination de cette arsénopyrite ne pouvait pas être complète compte tenu des caractéristiques propres à ces appareils de classification qui ne pouvaient jouer que sur les différences de densités (poids spécifique) capables d’assurer la meilleure récupération possible de cette cassitérite. Cependant, en fin d’exploitation, étant donné qu’une trop forte proportion arsénopyrite passait dans le minerai utile et le rendait impropre à une vente dans les meilleures conditions (trop de pénalités), une tentative de récupération de ce minéral indésirable a été effectuée sur les appareils de finition (les tables à secousses) à l’aide de certains produits organiques tels que le fioul ou des xanthates. L’arsénopyrite, et la pyrite ainsi récupérées furent stockées dans des fûts de 200 litres qui étaient encore sur place, dans les anciens bâtiments de la mine dans les années 70. LJ. C’est donc pour cela que l’on retrouve une partie de cet arsénopyrite dans les déblais de la mine ? YL. Oui, mais en très faibles proportions dans le principal terril (ce que l’on nomme « la butte ») car ces déblais ne sont constitués, en principe, que des roches stériles qui se situaient de part et d’autre du gisement exploitable. Étant donné qu’il s’agissait d’une exploitation minière à ciel ouvert, il était obligatoire d’éliminer une partie de ces roches stériles pour assurer un talutage nécessaire à la bonne tenue des terrains dans leur ensemble. Je dis bien en principe car, en réalité, cette butte recèle un certain pourcentage de cassitérite et de minéraux accompagnateurs. En effet, dans ce gisement, le passage du minerai utile au « stérile » ne se fait pas d’une manière brutale et ne pouvait donc pas être conduit d’une manière parfaite. C’est pourquoi, à l’heure actuelle, nombre d’amateurs minéralogistes parviennent encore à récolter de beaux échantillons de cassitérite, surtout dans les zones ravinées lors de pluies récentes. Maintenant, pour ce qui concerne les rejets tabulaires de laverie, de granulométrie plus homogène et plus fine, il est certain que la proportion arsénopyrite doit y être un peu plus importante malgré le retraitement que les équipes de la Co.Mi.Ren. leur ont fait subir dans les années 70. LJ. Mais il doit en rester encore beaucoup si l’on considère les chiffres alarmants issus des nombreuses analyses effectuées par les services d’ANTEA et du BRGM de 2002 à 2009. YL. ANTEA et le BRGM ont effectué environ 177 analyses d’échantillons pour différents métaux dont principalement l’arsenic qui est considéré comme étant le plus toxique sur le site de la mine. A l’issue de ce travail, un rapport de synthèse de 240 pages à été rédigé en avril 2019 faisant état de toutes les possibilité de dangerosité en fonction de multiples facteurs tels que le type de fréquentation des lieux (promenade, jogging, VTT, pique-nique, etc), le poids de matière contaminée qu’un enfant ou un adulte est susceptible d’avaler au cours de ses activités sur les lieux, le poids moyen de ces individus, le comportement de l’arsenic pendant son parcours dans les voies digestives, etc, etc. Il s’agit d’un rapport d’une haute technicité destiné, non pas au grand public, mais à des spécialistes compétents dans ce domaine si particulier. Ce qui fait que la plupart des lecteurs de ce rapport préfèreront se rendre immédiatement au chapitre des conclusions et des recommandations. Ce qui est bien dommage car il est certain que si ce rapport avait été de lecture plus facile, il aurait peut-être contribué à convaincre les usagers du site de la mine à adopter plus aisément les directives plus ou moins contraignantes prises par les autorités administratives. LJ. Oui, je suis au courant de ce rapport qui était primitivement destiné aux seuls services de la DREAL. Par la suite, cette institution a jugé utile de le diffuser sur l’internet, probablement dans un but de transparence. Mais, comme vous le dites, j’ai vite renoncé à le lire dans son intégralité ! Mais, pour en revenir à ces résultats d’analyses, sont-ils donc aussi mauvais ? YL. Oui et non car certaines analyses montrent des résultats bien supérieurs à la moyenne générale des terrains stériles qui est ici de l’ordre de 40 grammes tonne (ou 40 ppm), c’est-à-dire 40 grammes de l’élément arsenic dans une tonne de terre. Par contre, sur les anciens déblais et rejets de laverie, les teneurs varient de 100 à 1136 ppm, les plus fortes teneurs ayant été enregistrées sur les rejets de laverie, ce qui est normal. LJ. Cela me semble énorme et j’imagine qu’il y a de quoi s’inquiéter vraiment ! YL. Ces chiffres correspondent à des teneurs que l’on peut considérer comme tout à fait banales dans le cadre d’une exploitation minière d’étain filonien en roche, ce qui est le cas ici. Ce sont d’ailleurs des niveaux comparables de teneurs que l’on trouve habituellement dans les terres se trouvant au voisinage des filons minéralisés qui affleurent naturellement en surface, sans aucune intervention humaine qui aurait pu bouleverser leur environnement local. Et parfois on trouve même des teneurs beaucoup plus importantes. LJ. Mais pourquoi cet arsenic se retrouve aussi facilement dans les sols et pourquoi ne reste-t-il pas emprisonné dans les filons à étain ? YL. Dans la mine d’Abbaretz, l’arsenic se trouve sous la forme de sulfures associés à du fer. C’est le minéral appelé arsénopyrite que j’ai évoqué au début de notre entretien. A l’approche de la surface des sols, ce minéral tend à s’altérer et à se transformer en d’autres minéraux, des arséniates principalement, dont le plus commun est la scorodite, un arséniate de fer que tout amateur minéralogiste se doit d’avoir dans sa collection car il se trouve souvent sous la forme de belles cristallisations. Il peut se former aussi une vingtaine d’autres composés dont l’arsénolite qui est ce fameux oxyde d’arsenic responsable, jadis, de la plupart des empoisonnements criminels volontaires car il a un aspect de sucre en poudre et n’a pas de goût particulier. Cette arsénopyrite est un minéral « primaire », dont la transformation est tributaire de la nature et de l’acidité des sols. Le temps de cette transformation peut varier de quelques années à quelques décennies, voire quelques siècles, sinon plus. Cela dépend de la présence ou non de pyrite (le sulfure naturel de fer) qui est un minéral très commun mais qui, dans certains cas, peut s’altérer rapidement et libérer de l’acide sulfurique qui, à son tour, participera à l’altération de cette arsénopyrite et à la libération de l’arsenic qu’elle contient. Cet arsenic rentrera donc ensuite dans la composition de tous les minéraux secondaires que j’ai déjà évoqués, y compris cette arsénolite qui est un composé très soluble dans l’eau. LJ. Mais, dans ce cas, cet arsenic soluble ne devrait pas rester sur place mais plutôt se retrouver dans les ruisseaux et rivières de la région. YL. C’est peut-être le cas, et les analyses d’eaux effectuées dans les puits et forages de la proche région sembleraient le démontrer puisque l’on a relevé, mais très localement, des teneurs anormales parfois importantes, de l’ordre de 100 microgrammes d’arsenic dissout pour 1 litre d’eau. Sachant que la norme est d’environ 10 microgrammes pour l’eau de boisson. Il est évident que si l’on consommait cette eau quotidiennement pendant des années, on pourrait être victime d’une intoxication chronique, à l’égal de ce que l’on peut observer dans les eaux naturelles de certains pays comme à Taïwan, au Chili ou au Bangladesh. Mais attention ! Il n’est pas du tout démontré que cet arsenic provienne des déblais miniers dont il est question ici. Il peut très bien provenir des filons minéralisés profonds, ceux qui ont déjà été exploités, et ceux qui sont toujours enfouis et non exploités. En effet, dans cette région, les filons qui ont été exploités au Bois Vert ne sont pas les seuls, loin de là. Il y en a beaucoup d’autres qui ne demandent qu’à être exploités ! L’arsenic que l’on décèle alors dans les eaux souterraines à proximité, ne provient donc que de leur environnement naturel sur lequel l’homme n’a absolument aucune prise. Mais, étant donné que la circulation des eaux profondes est très difficile à préciser dans le détail, surtout dans des terrains affectés de nombreuses cassures, il y a peu de chances pour que l’on puisse faire la part ici entre pollution naturelle et industrielle. LJ. Mais, si l’arsenic est parti dans les eaux de la région, pourquoi en trouve-t-on encore une telle quantité sur les déblais de la mine ? YL. Si une bonne partie de cet arsenic soluble est évacuée dans les eaux de ruissellement, puis dans les eaux souterraines, une certaine partie reste bloquée sur place sous forme minéralogique plus ou moins fine. Mais justement, ce qui m’étonne dans ce rapport BRGM, c’est que toutes les analyses effectuées concernent l’arsenic « total » contenu dans les déblais et rejets, sans faire la distinction entre l’arsenic soluble, donc très facilement assimilable par l’organisme humain, et l’arsenic bloqué sous forme minéralogique, donc plus difficilement assimilable malgré son court passage éventuel dans le milieu, pourtant très acide (acide chlorhydrique) de l’estomac humain. LJ. Mais, comment les responsables de cette étude auraient-ils pu faire la distinction entre ces deux formes d’arsenic, dont l’une est forcément invisible à l’œil nu ? YL. Je ne sais pas, c’est une question d’échantillonnage et de techniques analytiques. Mais au moins, je pense qu’ils auraient pu faire un inventaire un peu plus complet des espèces minérales présentes, par exemple, sur le site de la butte. Ils l’ont fait, mais d’une manière bien timide car les seuls minéraux qu’ils ont inventoriés ne concerne que le quartz, la tourmaline (un borosilicate complexe), les micas et l’argile. Ils n’ont pas vu la cassitérite ni arsénopyrite, ni même la pyrite éventuellement arsenicale, qui sont quand même présents sur le site, bien qu’en faibles proportions. D’ailleurs, pour s’en convaincre, il suffirait de traiter un échantillon de ces déblais au moyen d’une simple battée, cet instrument utilisé par les orpailleurs du monde entier. A chaque essai, on est sûr de récolter des traces de ces minéraux. Mais, évidemment, il ne s’agit pas d’une méthode très scientifique, inenvisageable dans le cadre d’une telle étude. Et y aurait-il une personne encore capable, au sein du BRGM, de reconnaître un petit grain d’arsénopyrite sous une loupe binoculaire ? Le souvenir du laboratoire des « minéraux lourds » du BRGM est probablement très lointain ! Je suis persuadé qu’une bonne partie de l’arsenic « total » décelé sur place provient de cette présence d’arsénopyrite et peut-être aussi d’arséniates sous la forme de scorodite, elle-même peu soluble dans l’eau. Quant à l’étain, décelé aussi en teneurs anormales sur le site, il est évidemment dû à la présence de cette cassitérite qui est un minéral très stable, même en milieu acide. D’ailleurs, dans le cadre d’une recherche minière, il ne provoque que des anomalies géochimiques de très bas niveau, généralement difficile à interpréter. Heureusement, d’ailleurs, que cet élément ne soit pas classé dans les substances toxiques, car avec autant de teneurs anormales, le site d’Abbaretz serait encore moins fréquentable ! LJ. Cela veut-il dire que vous vous servez de l’arsenic pour chercher des gisements d’étain ? YL. Oui, l’arsenic représente un bon traceur des minéralisations en étain, tungstène et or principalement. Mais, pour ce qui concerne l’étain, uniquement pour les gisements profonds, filoniens ou apparentés. Ce qui exclue les dépôts de cassitérite superficiels de type alluvionnaire (les plus fréquents et les plus riches dans le monde), dont la localisation ne nécessite pas d’analyses chimiques mais uniquement des prises d’échantillons « minéralogiques » à l’aide de simples battées comme je vous l’ai dit précédemment, ou de sondages spéciaux. L’arsenic est suffisamment mobile pour passer à travers certains terrains peu « transparents » comme par exemple les fameux limons qui font la richesse des terres du Finistère. C’est grâce à cette propriété que nous avons ainsi été capable de découvrir, vers la fin des années 60, les fameux filons à étain et cuivre de la région de Morlaix. Et aussi les filons à étain et tungstène de la région de Fougères qui, en surface, peuvent se manifester par des teneurs dépassant le kilo d’arsenic à la tonne de terre. LJ. Mais c’est effrayant ce que vous me dites-là. Les pauvres gens qui habitent sur les lieux doivent forcément en subir les conséquences ! YL. Pas à ma connaissance. Mais il faut dire que dans cette région, et même ailleurs dans le monde, les gens n’ont pas l’habitude de consommer la terre de leurs jardins pour leur déjeuner ou leur souper ! Il semblerait que l’arsenic ne se retrouve pas en fortes teneurs dans la végétation locale. Sinon, le bétail ne pourrait paître l’herbe de la région et le lait des vaches serait impropre à la consommation. Des études ont déjà été faites à ce sujet. Elles démontreraient que le facteur de concentration de l’arsenic dans les végétaux, les laitues si je me souviens bien, serait faible. Mais il semblerait que l’opinion des spécialistes sur ce sujet délicat ne fasse pas l’unanimité. LJ. J’en reviens à la présence de ces minéraux d’arsenic sur le site de la mine, arsénopyrite en particulier. Pourquoi les auteurs de cette étude ne l’ont-ils pas mentionnée puisque, comme vous le dites, il ne serait pas, ou très mal digéré et assimilé par un être humain. Cela aurait peut-être servi à diminuer le caractère dangereux du site et éviter toutes ces contraintes administratives. YL. S’ils n’ont pas vu cet arsénopyrite c’est probablement qu’ils ne l’on pas trouvé dans leurs échantillonnages et surtout dans les échantillons destinés aux analyses qui, à l’heure actuelle, ne réclament que des prises de petit volume. Mais aurait-il été bien pertinent d’entrer dans le détail d’une telle démarche ? Il valait mieux, dans ce cas, s’en référer uniquement aux teneurs en arsenic « total » qui pouvaient justifier certaines réserves quant à la fréquentation du site et, ainsi, respecter notre sacro-saint principe de précaution. Tout au plus, cela leur aurait permis d’ajouter une précision supplémentaire à leur étude au lieu de se contenter d’une simple annonce de pollution par des « éléments traces métalliques » en évoquant une possible bioaccessibilité de l’arsenic lors d’une ingestion accidentelle ou non. D’ailleurs, les auteurs de ce rapport ne manquent pas de préciser que la bioaccessibilité de l’arsenic est fondée sur des teneurs solubilisables par les sucs gastriques et non pas sur la teneur totale de l’arsenic dans les sols. LJ. D’accord, mais alors que penser de toutes ces mesures contraignantes imposées sur ce site de la mine ? YL. Je n’en sais rien et ne veux pas le savoir. Compte tenu de l’état d’esprit actuel de nos dirigeants et aussi, il faut bien l’avouer, de beaucoup de nos concitoyens dénués de toute culture scientifique, sans aucun sens des responsabilités et qui, de plus, n’hésiteraient pas à mettre en cause les autorités locale au cas où ils ressentiraient le moindre petit malaise à la suite d’une ballade ou d’un pique-nique sur le site de la mine, il vaut mieux s’abstenir de tous commentaires qui ne rentreraient pas dans les normes du moment ! Et, franchement, je vous plains quant vous me dites vouloir vous intéresser aux mines alors qu’il s’agit maintenant d’un sujet tabou que la plupart de vos collègues journalistes ne veulent aborder que sur le mode négatifs. Pour eux, et probablement pour vous aussi, la mine c’est la descente aux enfers et une cause majeure de pollutions!... LJ. Vous exagérez un peu car, en ce qui me concerne, j’essaie simplement de me documenter pour ensuite faire le tri entre vrai et faux. Et, il faut dire que ce n’est pas une tâche facile si l’on tient compte de tous ces propos alarmistes diffusés par des associations dont certaines ne me semblent pas toujours compétentes dans ce domaine, malheureusement. Encore heureux qu’il y ait encore en France des gens compétents dans le domaine de la mine bien, qu’à ma connaissance, ils avaient été obligés d’abandonner prématurément leurs activités. Sinon, je me verrais dans l’obligation d’aller poursuivre mes enquêtes dans des pays où il y a encore des mines, par exemple les pays de Est, le Canada, l’Australie, et certains pays d’Afrique.... YL. Dans ce cas, je vous souhaite bonne chance. Et ne perdez pas trop de temps car ces gens compétents que vous évoquez se font de plus en plus rares dans notre pays. Et ne comptez pas trop sur le BRGM pour vous informer d’une manière impartiale car, depuis que cet organisme se trouve sous la tutelle du ministère de la transition écologique, il y a de grandes chances pour qu’il ne franchisse guère les limites du « politiquement correct » ! LE RAPPORT FINAL DU BRGM L'ARSENIC CE QU'IL FAUT RETENIR A PROPOS DE L'ARSENIC Extrait synthèse de la fiche Arsenic, une compilation d'articles de 46 pages que j'ai faite fin 2019. L’arsenic est un élément chimique du tableau de Mendeleïev, son symbole est As. Dans le tableau des éléments il est placé dans le groupe V, les pnictogènes, avec N Azote, P Phosphore, Sb Antimoine, et Bi Bismuth, son numéro atomique est 33, sa masse atomique 74.921. Comme l’Antimoine, du même groupe, il a des propriétés physico-chimiques entre les métaux et les non-métaux, ce sont des métalloïdes comme le Bore B du groupe III, le Silicium Si et le Germanium Ge du groupe IV, le Tellure Te et le Polonium Po du groupe VI. Comme l’Antimoine il a tendance à former du sulfure stable plutôt que de l’oxyde et les ions précipitent avec le sulfure d’hydrogène. Il est chimiquement analogue au Phosphore et à l’Antimoine. Étymologie Le nom vient du syriaque ܠܐ ܙܐܦܢܝܐ (al) zarniqa, issu du persan زرنيخ zarnikh signifiant « jaune » puis « orpiment » (sulfure naturel d'arsenic servant à peindre la peau des hommes sur les fresques de la Grèce antique). Le terme est adopté dans la langue grecque sous la forme arsenikon (ἀρσενικόν), qui correspond en étymologie populaire à la forme neutre du grec arsenikos (ἀρσενικός signifiant « qui dompte le mâle » en raison de sa forte toxicité). Le terme grec est lui-même adopté en latin sous la forme arsenicum, qui donne en français arsenic. Le prénom Arsène est tiré de la même racine grecque arsen (« mâle »). Cette matière connue de haute Antiquité est aussi un perturbateur endocrinien. L'adjectif arsenical au singulier, arsenicale au féminin, arsenicaux au pluriel qualifie un corps ou une matière qui contient de l'arsenic. Propriétés physiques de l’Arsenic Les trois formes allotropiques (1) de l’Arsenic : Jaune, noir et gris : Arsenic jaune As4, obtenue par condensation de vapeur d’arsenic elle a une structure tétraédrique non-métallique. Arsenic noir ou gris à reflets métalliques, qui lui valent l’appellation « semi-métallique » est cassant, il est légèrement conducteur de la chaleur et du courant électrique. Densité mesurée 5,7, dureté 3.5 sur l’échelle de Mohs. L’Arsenic est difficile à faire fondre, il faut une pression de 28 371 hPa (28 atm) pour atteindre le point de fusion à 1090°K (817°C). En atmosphère standard il se sublime à 573°K (300°C), formant une vapeur qui se condense sous forme de rhomboèdres sur une surface froide. La sublimation est totale à 886°K (613°C). Sa morphologie est amorphe ou cristalline. Cristallisation : cubique (arsénolite) monoclinique (claudétite). Propriétés chimiques de l’Arsenic Insoluble dans l’eau l’arsenic ternit à l’air libre et se couvre de poussière noire. En contact avec du charbon ardent il se volatile en dégageant une très forte odeur d’ail, cette vapeur s’oxyde en Trioxyde d’arsenic (As2 O3 ) ou en acide arsénieux (HAsO2 ) si le milieu est humide. D’autres réactions chimiques existent mais ne sont pas réalisables dans la nature. Composés chimiques Composés inorganiques L'arsenic est inorganique quand il est pure et lorsqu’il est lié à l’oxygène , au chlore ou au soufre . Il est alors très dangereux, même à petite dose, particulièrement lors d’exposition répétée. Le trioxyde d’arsenic (As 2 O3 ) ou anhydride arsénieux ou oxyde arsénieux ou amphotère (2) d’où ses trois formes allotropiques. Il a un comportement d’acide faible et se dissout instantanément en milieu basique, soude, en donnant des ions arsénites (H2 AsO3 ). Anciennement appelé arsenic blanc, c’est un poison violent. Il peut assez rarement se trouver à l’état naturel sous forme de poudre blanche ou de petits cristaux transparents, il est inodore. On le fabrique de façon industrielle par grillage de minéraux contenant de l’arsenic tel que la pyrite ou l’arsénopyrite : pour la fabrication du verre et du cristal, et la décoloration des émaux et du verre pour des produits chimiques, pesticides, destinés à la destruction de végétaux ou animaux nuisibles pour le traitement du bois comme conservateur alimentaire pour la fabrication de l’arsenic métallique et des alliages et de l’arsénite comme semi-conducteur. Il est utilisé en pharmacologie dans des médicaments pour le traitement de certaines leucémies aiguës promyélocytaires, sous le nom de Trisenox. L'acide arsénique ou arséniate As2 O5 existe également, mais est hors de propos dans ce contexte, les autres composés inorganiques et sels eux non plus. Composés organiques L’Arsenic est dit organique quand il est chimiquement lié au carbone ou à l'hydrogène . Sous cette forme il est toxique à forte dose, mais indispensable à l'organisme humain à faible dose. L’arsenic organique est un « ultra oligo-élément » essentiel pour l’être humain, et certains animaux comme le poulet , la chèvre , le porc et bien d’autres espèces. L’évaluation des besoins pour l’humain est de 10 à 20 µg par jour. C’est dans notre alimentation que nous les trouvons. Ce qui confirme l'adage de Paracelse (Philippus Aureolus Theophrastus Bombast von Hohenheim 1493-1541) : « Toutes les choses sont poison, et rien n’est sans poison ; seule la dose détermine ce qui n’est pas un poison. ». Il est important de noter que dans le sol et dans l’organisme des volailles l’Arsenic organique peut se transformer en inorganique. Ce sont notamment l’arsénobétaïne et l’arsénocholine , notamment présents dans diverses plantes et organismes marins. Ce sont aussi les métabolites de l’arsenic : dérivés mono et diméthylés de l'arsenic ; l'acide monométhylarsineux (AMMA (III)) ; l’acide diméthylarsineux (ADMA (III)) ; l’acide diméthylarsonique (ADMA (V)) ou acide diméthylarsinique, ou acide cacodylique , encore dit « agent bleu », dont la forme de base est le cacodylate ; l’acide monométhylarsonique (AMMA V ou AMMA (V)) ; le sel monosodique de l’acide méthane arsénique ; le sel disodique de l’acide méthane arsénique , très utilisées dans les désherbants les plus courants des golfs nord-américains ou pour défaner le coton. Aux doses habituellement présentes dans la nature ils sont moins toxiques pour les animaux à sang chaud, mais ils contiennent néanmoins de l'arsenic non dégradable. En médecine, ils ont remplacé les sels d'arsenic, trop dangereux pour l'homme et les animaux domestiques et souvent maintenant interdits (sauf exceptions dans certains pays comme les États-Unis, durant un certain temps, comme les produits arséniés de traitement du bois, l’arséniate de plomb comme régulateur de croissance pour le raisin, ou l'arséniate de calcium pour les gazons de golfs qui ont été autorisés par l'EPA aux États-Unis après que les autres arsénicaux non organiques eurent été interdits). On les trouve notamment dans certains herbicides très utilisés sur les golfs nord-américains ou pour le défanage du coton avant récolte. L'arsénite de soude n'a été, en France, interdite que le 8 novembre 2001 par le ministère de l'agriculture sous l'égide de Jean Glavany et en 2004 par la Commission européenne, sur la vigne comme pesticide (insecticide utilisé contre la pyrale de la vigne, les carpocapses les vers des pommes et des poires, des altises, la pyrale, la cochylis et l’eudémis puis comme fongicide). Peu après, des viticulteurs soutenus par la FNSEA réclamaient sa réautorisation pour lutter contre l'esca (aussi dit maladie du bois de vigne, d'abord attribuée à deux basidiomycètes, mais qui serait due à un complexe d'au moins 5 organismes). Des composés arsénicaux inorganiques interdit en Europe ou aux États-Unis peuvent encore être utilisés comme pesticides dans certains pays, et ils ont de nombreux autres usages dans le monde entier. Durant la Seconde Guerre mondiale (octobre 1943), la réglementation s'intéresse à l’arsenic dans les raticides et taupicides, dans lesquels l'arsenic sera peu à peu remplacé par des anticoagulants, de la strychnine, des anti-vitamines K ou des sels de thallium en mélange avec divers ingrédients. En 1973, un décret interdit en France tous les herbicides arsenicaux, mais ils restent très utilisés aux États-Unis. Sous forme d’arséniate de plomb notamment, il a été utilisé comme pesticide, qui a été une source fréquente d’empoisonnement des utilisateurs ou de consommateurs de produits traités. Il continue à polluer l’environnement longtemps après son utilisation, le plomb et l’arsenic n’étant pas biodégradables, ni dégradables à échelle humaine de temps. Additionné au plomb, avec un peu d'antimoine, à raison de 5 à 8 %, il durcit légèrement la grenaille de plomb des cartouches de chasse (encore autorisées et utilisées en France, hormis dans les zones humides et vers les zones humides où elles sont interdites). Sans cela, les billes de plomb, s'écraserait les unes contre les autres au moment du tir et se déformeraient en perdant de leur énergie cinétique et de leurs qualités balistiques. Il sert aussi de durcisseur au plomb des cartouches, munitions de guerre. Dans les deux cas, il freine aussi la formation d’oxyde de plomb. Additionné au mélange plomb-antimoine des électrodes, il améliore le fonctionnement des accumulateurs. Sous forme d’arsine il a été présent dans certaines munitions chimiques de la Première Guerre mondiale et des années qui ont suivi (fabriquées, non utilisées puis démantelées ou jetées en mer). Mélangé avec du cuivre et du chrome (CCA) c’est un produit de traitement du bois (qui lui donne une couleur verdâtre). Bien que controversé en raison de sa toxicité, de sa rémanence et du fait qu’il soit partiellement soluble dans l’eau et les pluies, ce traitement reste autorisé dans la plupart des pays. Il est depuis peu utilisé sur les « tambours » des imprimantes dites « lasers » et des photocopieuses, fax. Pur ou sous forme de séléniure, sa sensibilité à la lumière permet de décharger la tension électrostatique qui va retenir le « toner ». Les alliages composés d’arsenic et de gallium (GaAs) ou d’indium (InAs) donnent des matériaux semi-conducteurs (dits III-V par référence aux colonnes de la table des éléments), utilisés pour la fabrication de cellules photovoltaïques, de diodes électroluminescentes (DEL) et de transistors à très haute fréquence. Plus chers et de mise en œuvre plus complexe que le silicium, leur marché reste marginal, mais leur rôle est essentiel en opto-électronique, où les performances du silicium sont moins bonnes. Les insecticides anti-fourmis en contiennent souvent (dimethylarsinate de sodium), bien que l'usage de celui-ci soit interdit dans l'Union Européenne. La roxarsone (commercialisée aux États-Unis sous le nom 3-Nitro est un antibiotique organo-arsenié. IL est utilisé depuis les années 1970, (récemment interdit en Europe, mais encore utilisé dans de nombreux pays, dont les États-Unis, comme additif alimentaire dans l'alimentation animale) pour traiter les maladies causées par les coccidies et pour éviter les « troubles de croissance » des porcs et volailles (hormis dans le Maryland où il est interdit depuis 2013. Selon une étude récente, cet arsenic inorganique serait particulièrement concentré dans les poulets industriels traités aux antibiotiques. Le laboratoire Pfizer a annoncé, en 2011, la suspension de la vente, mais malgré les protestations d'associations environnementalistes ou de consommateurs, il est encore en 2013 autorisé par la FDA. Les inventeurs de ce produit affirmaient qu'il serait excrété sous la même forme. Mais on a ensuite montré que les oiseaux peuvent métaboliser l'arsenic organique en une forme inorganique beaucoup plus toxique. De plus, alors que les excréments frais de volaille ne contiennent presque que la forme organique de l'arsenic ; une fois dans le sol, les bactéries le transforment en arsenic inorganique très toxique, retrouvé dans les eaux de ruissellement et les sédiments35. Les excréments de volailles traités à la roxarsone épandus comme engrais dans la péninsule de Delmarva, ont libéré assez d'arsenic pour polluer le sol au-delà des normes fédérales de remédiation (sans toutefois à ce jour affecter la nappe). Une étude de la FDA a montré que les foies de volailles ayant consommé le médicament contenaient plus d'arsenic que ceux d'animaux n'en ayant pas consommé. Pourtant, selon Christopher Loder (porte parole de Pfizer), ce laboratoire n'aurait « pas connaissance de preuves démontrant qu'utiliser des roxarsone est source de risque pour l'environnement ». Toxicité de l’Arsenic Elle dépend de la nature chimique, inorganique ou organique et du degré d’oxydation. L’Arsenic inorganique est beaucoup plus toxique que l’organique. Dans la nature Comme décrit plus avant, c’est d'un oligoélément à très faible dose, mais d'un poison et un toxique puissant à doses plus élevées. Même si le cycle est peu connu l’on dispose d’estimations : Les activités humaines 30 000 tonnes par an Les bactéries terrestres produisent environ 26 000 tonnes par an d’arsenic méthylé volatil finissant dans les océans. Les volcans en émettent 17 000 tonnes par an. L’érosion éolienne des sols 2 000 tonnes par an environ. Une partie sera piégée dans les sédiments marins après une biodisponibilité variable. Ce qui entraine la présence de l’Arsenic dans tous les organismes marins particulièrement chez les invertébrés et mollusques bivalves, de 10 à 30µg/l de sang. La concentration chez les poissons varie de 5 à 100 µg/l en général, elle est moindre chez ceux consommant du plancton et elles peuvent atteindre 230µg/l chez la Roussette. Une faible quantité d’arsenic est présente dans tous les organismes marins. Pour des raisons encore mal comprises, les invertébrés et en particulier les mollusques bivalves (moules, huîtres, coquilles Saint-Jacques) de pleine mer sont souvent plus contaminés (10 à 30 μg·L-1 en général) que ceux qui vivent dans les estuaires. Des pics de pollution marine peuvent être constatés, par exemple autour des sites de munitions immergées en mer Baltique. Toxicocinétique et métabolisation Le degré d’absorption et de retenue dans l’organisme puis son métabolisme (sa modification) dépendent de : L’espèce chimique, organique ou minérale La forme physique, nanoparticules, particules, poussières, vapeur, etc. Arsenic pur ou composant. De la voie d’ingestion ou d’incorporation dans l’organisme, pulmonaire, orale ou percutanée. 80% de l’Arsenic passant par le tube digestif se fixera dans le sang. 50% de l’Arsenic inhalé sous forme de poussière ou nanoparticule dans les poumons se fixera dans le sang. La contamination percutanée sera de moindre importance. La contamination se fixe très vite sur les protéines elle affectera, le foie, la peau, les poils et les poumons où l’on retrouve l’arsenic longtemps après la contamination. Comme dit ci-dessus la métabolisation se fera en fonction du type d’Arsenic ou composé. L’élimination de 70% des composés arsénieux se fera par voie urinaire environ la moitié en 48h et 90% le sixième jour. C’est critères varient d’un individu à l’autre en fonction de l’âge, du sexe et de l’état de santé. Intoxication aiguë Intoxication à l'arsenic. Les symptômes sont immédiats, vomissement, douleurs abdominales et œsophagiennes, diarrhées avec du sang, collapsus (effondrement des fonctions physiologiques) et mort. Intoxication par exposition chronique On appelle arsénicisme l'exposition à de petites doses d'arsenic. Les symptômes sont : la mélanodermie, une teinte anormalement foncée de la peau due à un dépôt excessif de pigments colorants dans les cellules. l'hyperkératose des mains et des pieds, épaississement de la couche cornée de l'épiderme lié à une surproduction de la couche épithéliale de la peau. l'alopécie, chute temporaire des cheveux ou des poils, partielle ou totale. une polynévrite douloureuse, fourmillements dans les doigts des mains et des pieds, des engourdissements et, parfois, des douleurs faisant penser à celles ressenties lors d'une brûlure ou d'un broiement. Les troubles sensitifs apparaissent en effet les premiers, le plus souvent la nuit. Les troubles moteurs, eux, peuvent se manifester par des crampes nocturnes et prédominent sur un secteur musculaire. Les nerfs qui innervent les muscles de la main peuvent également être atteints. D'autres troubles, dits neurovégétatifs, peuvent handicaper la vie quotidienne : malaises, troubles de la sudation, troubles urinaires, diarrhée, troubles de l'érection et de l'éjaculation. la striure des ongles. L’arsénicisme est facteur de risque de : cancer du poumon, de la peau, du rein et de la vessie athérosclérose (principalement de la carotide), autres maladies cardio-vasculaires. maladies respiratoires. dépression immunitaire. Les premières manifestations visibles sont généralement cutanées, avec une augmentation de la pigmentation. Le cancer survient plus tardivement et peut mettre plus de 10 ans à apparaître. Il semble que l’absorption d’arsenic par la peau ne présenterait apparemment pas de risque pour la santé. Perturbation endocrinienne L'arsenic, est aussi un puissant perturbateur du système endocrinien, en perturbant les récepteurs stéroïdes des androgènes, de la progestérone, de minéralocorticoïdes et glucocorticoïdes, ainsi que la régulation des gènes à des taux très bas 0,7 ppb (partie par milliard) dans l’eau potable de certaines régions du monde. Chez les animaux Hautement toxique autant pour l'homme que pour l'animal, que ce soit à forte dose ou à faible dose, l'effet reste le même. Chez les végétaux Des pollutions par l'arsenic sont fréquentes dans certaines zones minières où il peut venir renforcer la toxicité d'autres contaminants (mercure autour des anciennes mines de ce métal, par exemple), où il peut polluer les sols et contaminer les cultures alimentaires. Au-delà d'un certain seuil de phytotoxicité l'arsenic, par des processus encore incomplètement compris, modifie le métabolisme, inhibe la croissance, puis tue les plantes, monocotylédones comme dicotylédones. Quelques utilisations anciennes ou contemporaines À l'âge du Bronze ancien le bronze est souvent composé d'un alliage à base de cuivre et d'arsenic, ce pourquoi les archéologues nomment parfois cette période l'âge du Bronze-Arsenic : employé comme durcissant et pour augmenter la brillance du métal, cet arsenic, selon les cas est une impureté naturelle du minerai de cuivre ou il a été ajouté intentionnellement comme adjuvant. Au Bronze final se substitue à ce bronze arsenié un alliage cuivre-étain permettant de fabriquer des métaux plus résistants et ductiles (âge du Bronze-Étain). Durant l'Antiquité, l'arsenic est toujours utilisé pour la métallurgie (durcissant de nombreux métaux) mais aussi dans les arts (pigments, peinture) et la médecine sous deux formes inorganiques à l'état naturel, du trisulfure d'arsenic (l'orpiment As2S3) et du quadrisulfure d'arsenic (réalgar As4 S4 ). Hippocrate les utilise au Ve siècle av. J.-C. pour soigner les ulcères cutanés. Depuis lors, la pharmacopée grecque et chinoise s'en sert pour traiter ou freiner la syphilis, le cancer, la tuberculose ou le paludisme. Au VIIIe siècle, l'alchimiste arabe Jabir Ibn Hayyan est probablement le premier à préparer le trioxide d'arsenic en l'isolant de son composé minéral : cette poudre blanche sans goût et sans odeur la rendra indécelable jusqu'au XXe siècle car elle donne les mêmes symptômes que des intoxications alimentaires, ce qui lui confère le titre de « poison des rois et roi des poisons ». Le "liquide fumant" de Cadet (composé As2 (CH3 )4 O préparé en 1760 par le chimiste Louis Claude Cadet de Gassicourt) est le premier composé organométallique à avoir été synthétisé par l'homme. Le vert de Scheele à base d'arséniate de cuivre, inventé par Carl Wilhelm Scheele en 1775, remplace comme pigment vert le carbonate de cuivre. Pigment de peinture, il colore les papiers peints, les jouets d'enfants puis est remplacé par le vert de Schweinfurt tout aussi toxique. La liqueur de Fowler à base d'arsénite de potassium découverte en 1786 par Thomas Fowler est utilisée comme remède et tonique pendant plus de 150 ans. Les composés à base d'arsenic sont utilisés dans les teintures (oxyde d'arsenic jouant le rôle de mordant, pigments de réalgar ou d'orpiment, leur toxicité étant à l'origine — qui se révèle fausse en fait — de la couleur verte proscrite au théâtre)25 puis à partir de 1740 dans les traitements des semences à l'arsenic (tel le vert de Paris utilisé comme insecticide ou raticide) mais sa toxicité entraîne son interdiction dans cette industrie en 1808. En 1908, Paul Ehrlich met au point un composé arsenical, le Salvarsan, considéré comme le premier agent anti-infectieux et chimio thérapeutique. Les arsines sont employées comme arme chimique durant la Première Guerre mondiale, notamment celles chargées dans des obus à « croix bleue ». En France, durant la Première Guerre mondiale, en 1916, l'arsenic est utilisé dans les armes chimiques. Pourtant, pour éviter dans le civil que ces produits soient utilisés comme poison contre des humains, un décret précise que « Article 1er : les composés arsenicaux insolubles destinés à la destruction des parasites de l’agriculture ne peuvent être vendus ni employés en nature. Ils doivent être mélangés avec une substance odorante et colorée en vert, suivant la formule indiquée à l’article ter de l’article ci-après » (décret du 15 décembre 1916). « Les composés arsenicaux destinés à la destruction des parasites nuisibles à l’agriculture ne peuvent être délivrés ou employés pour cet usage qu’à l’état de mélange avec des dénaturants d’après la formule suivante • produits arsenicaux insolubles 1 000 g • pyridine ou phénol brut ou nitrobenzine : 20 g • vert sulfoconjugué : 2 g », mélange devant être tout à fait homogène. De plus, pour limiter les risques de détournement, le gouvernement impose que tout commerce de préparations arsenicales doit « avoir un registre coté et paraphé par le Maire ou le Commissaire de police. Toute préparation arsenicale doit être inscrite sur ledit registre ». Les peintures anciennes exposées à la lumière dans les musées et qui utilisent des pigments contenant de l'arsenic, tel l'orpiment, voient ce composé photo-oxydé en anhydride sulfureux qui rend la peinture cassante et en trioxyde d'arsenic (employé jadis comme mort aux rats, ce composé n'est pas libéré en quantité suffisante pour être dangereux pour l'homme) qui donne à la toile une teinte blanchâtre, d'où la nécessité de poser des filtres sur les fenêtres des salles des musées actuels28. L’arsenic a été testé ou est utilisé dans certains médicaments de l’Antiquité (voir par exemple solution de Fowler, à base d’arsénite) à nos jours. C'est l'agent de l’arsenicage qui consiste à immerger des cuirs et peaux dans une solution d'arséniate de soude pour éliminer les parasites (dermertes, anthrènes) : ces peaux arseniquées n'empêchent pas la prolifération de bactéries de putréfaction. Comme poison, au XVIIe siècle l'arsenic va être utilisé sous le nom de « poudre de succession » par un réseau composé essentiellement de femmes de la noblesse dans le but d'accélérer certains héritages par des meurtres. Il a été utilisé pour augmenter la toxicité de certaines armes chimiques (dont l'Ypérite), sous forme d’arsine notamment, dès la Première Guerre mondiale. La destruction d'armes chimiques après les opérations de désobusage a été source de pollutions durables. 1 Allotropique : propriété de certains corps simples d’exister sous différents aspects par la disposition des mêmes atomes dans des formes cristallines différentes. 2 Amphotère : ion ayant un rôle tantôt acide tantôt basique. Conclusions CONCLUSIONS : Y-a-t-il de l'arsenic dans le sol : OUI Y-a-t-il de l'arsenic dans les eaux souterraines : OUI Faut-il s'en inquiéter : NON Y-a-t-il un danger d'arsénicisme pour la population : NON puisque depuis plus de 50 ans elle vit avec (sans le savoir) et qu'il n'y a jamais eu de problème s . L’État face à ses responsabilités pénales prend les mesures qui le mettent à l'abri de tous recours possibles de la part du public. Bibliographie Zhao FJ, Dunham SJ, McGrath SP. 2002. Arsenic hyperaccumulation by different fern species. New Phytologist 156 Alain Foucault, Jean-François Raoult, Fabrizio Cecca, Bernard Platevoet, Dictionnaire de Géologie - 8e édition, Français/Anglais, édition Dunod, 2014, 416 pages. Avec la simple entrée "arsenic" pp 26-27. Groupe scientifique sur l’eau (2002), Arsenic, Dans Fiches synthèse sur l’eau potable et la santé humaine, Institut national de santé publique du Québec, 8 p. Laperche V., Bodénan F., Dictor M.C. et Baranger Ph. 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- présentation du Guide d'identification des gemmes | mineralogie.club | Valentin Fejoz
VOILA UN NOUVEL OUVRAGE D'AIDE A L'IDENTIFICATION DES INCLUSIONS EN GEMMOLOGIE . LES AUTEURS Valentin Fejoz.. Françoise Besset Valentin Fejoz, passionné de gemmologie j’ai débuté mes études à Paris dans le cadre du diplôme de la Gem-A. Par la suite, j’ai réalisé de nombreux voyages en Amérique Latine, notamment en Colombie et au Brésil dans les mines d’émeraude. C’est là qu’est né mon intérêt pour cette gemme extraordinaire qui n’a de cesse de me fasciner. Amateur de photographie, c’est le microscope qui a retenu mon attention. Grace à cet outil j’ai découvert un univers riche d’information, de forme et de couleur : les inclusions. Les photos sont si surprenantes que sans connaitre les gemmes, il est impossible de deviner de quoi il s’agit. C’est donc ce mélange esthétique et technique qui m’a poussé depuis 2018 à constituer une bibliothèque de microphotographies à partir de plusieurs milliers d’échantillons observés tout au long de mes voyages. C’est grâce au docteur Amayas, que j’ai été initié à l’identification de minéraux par spectroscopie Raman, un instrument que j’utilise quotidiennement et qui vient compléter mes recherches sur les inclusions. En 2019 par le hasard des choses j’ai rencontré Françoise Besset, c’est après de nombreux échanges, nous avons pris la décision d’un pari audacieux : celui d’écrire un livre combinant gemmologie et géologie. Deux disciplines avec des approches très différentes pourtant complémentaires. C’est par le fruit d’un travail acharné que nous sommes arrivés à donner naissance au ‘’guide d’identification des gemmes’’. Françoise Besset est Docteur en Géologie. Elle a effectué ses études à l’Université de Montpellier et, pour sa thèse, étudié la formation des gisements de nickel de Nouvelle Calédonie. Par la suite, elle a occupé des postes faisant appel aux domaines « fondamentaux » de la géologie (cartographie à fine échelle de sites destinés à l’implantation de barrages et retenues collinaires), puis suivi l’enseignement, et obtenu le Master « Géorisques » (consacré aux risques naturels), afin de pouvoir identifier les zones du département de l’Hérault susceptibles d’être affectées de désordres (glissements de terrains et al.). Par ailleurs, elle a initié et participé à la rédaction d’un ouvrage consacré à la géologie de l’Hérault (« Hérault miroir de la terre »), et rédigé, à l’échelon local, de nombreux articles de vulgarisation consacrés à la géologie. LE PHOTOGRAPHE Les passionnés de minéralogie connaissent tous Antonio, à travers ses magnifiques photos de minéraux publiées sur Facebook. Antonio Miglioli LE GUIDE D'IDENTIFICATION DES GEMMES Présentation du guide d’identification des gemmes À travers ce guide, découvrez l’univers fantastique et merveilleux des gemmes et de la gemmologie. Avec plus de 1000 photos prises au cœur des gemmes, apprenez à percer tous leurs secrets. Fruit de quatre années de recherches et de microphotographies, vous plongerez dans un univers riche en couleur, mélangeant géologie et gemmologie souligné d'un soupçon d'inspiration artistique. Grâce à la participation de Françoise Besset, vous découvrirez comment se sont formés les cristaux, leurs gisements ainsi que de nombreuses histoires et anecdotes concernant des gemmes exceptionnelles. Les inclusions témoignent de phénomènes très anciens datant parfois de plusieurs milliards d’années alors que la vie sur terre n’existait pas. Les observer, c’est remonter le temps et l’histoire de la planète à travers les âges. C’est aussi pouvoir identifier des cristaux si beaux et si rares, qu’ils sont destinés à orner les plus beaux bijoux. Depuis la période hellénistique, en passant par les maharajas, les rois, et les grands artistes créateurs contemporains, les gemmes ont de tout temps fasciné l’Homme. Passionné de gemmologie, mon attention s’est portée sur les inclusions et leurs observations au microscope. Elles sont parfois si surprenantes qu’elles dépassent le cadre de l’identification et s’inscrivent dans un domaine purement artistique. C’est à la fois, l’admiration des merveilles de la nature et mon intérêt pour la science qui m’ont poussé à donner vie à ce projet. Photo ci-contre : Quartz contenant des inclusions fluides jaunes de pétrole, de petites taches noires de matière bitumineuse, ainsi que des bulles de méthane. Origine Pakistan, crédit photo Antonio Miglioli. Une part importante de ce travail a été de réunir une grande variété de minéraux, de Madagascar au Brésil, du Pakistan à la Colombie en passant par le Sri Lanka et la Chine. L’objectif étant de montrer une multiplicité d’inclusions dans le but de constituer un guide d’identification des gemmes. Le microscope est un instrument accessible à tous. Avec un grossissement de 40x, en jouant sur différents éclairages, il est possible d’observer la quasi-totalité des inclusions présentes dans ce livre et d’aboutir à de solides conclusions. Néanmoins la lecture de cet ouvrage nécessite des connaissances préalables sur la gemmologie et les minéraux. En amont, Françoise Besset, docteur en géologie, nous propose de découvrir les mécanismes qui ont abouti à la formation des cristaux. Des évènements qui dépassent notre imagination, tels que l’expulsion des diamants depuis les profondeurs de la terre, par des laves jaillissant à la vitesse du son. C’est avec sa capacité d’expliquer des phénomènes complexes par des mots simples que Françoise, nous fait découvrir l’univers de la géologie et des minéraux ponctués d’anecdotes et d’histoires sur des gemmes d’exception. C’est le talent d'Antonio Miglioli, le prestigieux photographe Italien, que nous avons illustré le livre avec de nombreuses photos d’excellente qualité, réalisées en stacking. Le but de cet ouvrage est de permettre aux gemmologues de niveau intermédiaire et d’un niveau plus avancé, d’avoir un guide de table réunissant suffisamment de photos, de schémas et de cas pratiques afin d’être utilisé comme un outil de travail. Format 17 X 25 cm Couverture soup^le Reliure collée 429 pages sur papier glacé 135 g. 1153 photographies, schémas et graphiques Edité par les auteurs ISBN en cours Prix 100 € + Frais d'envoi BON DE COMMANDE QUELQUES EXEMPLES TIRES DE L'OUVRAGE ... Aigue-marine : Les disques d’inclusion fluide biphasés sont caractéristiques des béryls émeraude (page 64), héliodore, morganite, goshénite etc…). Un jeu de couleur se révèle lorsqu’ils sont éclairés avec une lumière rasante. Photo ci-dessous : Disques de nature biphasée observés en lumière rasante. Grossissement 50x Chapitre des Quartz Les géologues cherchent à connaitre et à interpréter des évènements ayant eu lieu il y a plusieurs millions d’années. Les inclusions constituent un ‘’enregistrement’’ de fluides disparus depuis longtemps de la croûte terrestre. Ces ‘’capsules temporelles’’ permettent d’estimer la température, la pression et la composition d’anciens fluides traversant les roches. Henry Clifton Sorby est le premier scientifique à avoir proposé en 1858 une méthode d’analyse des inclusions fluides. Il a réalisé des expériences à diverses températures, mais aussi des tests d’analyse du contenu des inclusions par broyage d'échantillons. Photos ci-dessous : Cette inclusion a été chauffée à 80°C dans le but d’observer une transformation de l’inclusion, comme l’avait fait H-C Sorby 150 ans plus tôt. Avec des jeux successifs de chauffage et de refroidissement, l’inclusion va changer d’aspect. Grossissement 30x pour chacune des photos Emeraude Liste des principaux pays producteurs d’émeraudes : Le Brésil, la Colombie, la Zambie, Madagascar, l’Afghanistan, le Pakistan, la Chine, la Russie. Photos ci-dessous : Inclusion de pyrite dans une émeraude de Colombie. Le passage des saumures hydrothermales chaudes sur les shales a entraîné un échange d’éléments entre les fluides et les roches ; par le biais d’une réaction chimique, les sulfates d’origine évaporitique et la matière organique des shales noirs, ont produit un sulfure : la pyrite (FeS2). Ce sont des inclusions que l’on retrouve dans d’autres gisements à travers le monde notamment au Mozambique ou au Brésil. Grossissement 30x, 40x, 40x du haut vers le bas et de gauche à droite. Les substances de remplissage Les flashs bleus et jaunes dans les fissures sont caractéristiques des émeraudes résinées. Il s’agit peut-être d’opticon très utilisé en Colombie, néanmoins nous ne pouvons pas affirmer avec certitude qu’il s’agit de cette substance. Photo en haut à gauche : Flash de couleur bleu et jaune caractéristiques de la résine. Grossissement 40x. Photo en haut à droite : Flash à dominante bleu entouré de multiples inclusions triphasées. Grossissement 50x, origine Colombie. Photo du bas : Flash jaune et bleu avec une prédominance du jaune. Grossissement 40x. Chapitre des Corindons : Les traitements Traitement [tʁɛ.t(ə).mɑ̃] Masculin : Ensemble des méthodes employées pour lutter contre une maladie et tenter de la guérir. Un rubis ou un saphir ''malade'' doit se voir administer ''un moyen de guérir''. Il s’agit ici d’une couleur trop fade ou trop foncée ainsi que de fissures et d’inclusions trop abondantes. Il existe de nombreuses méthodes pour les ''soigner'' néamoins elles présentent des risques. Au cours des processus de traitement, de nombreux rubis et saphirs sont endommagés et deviennent inutilisables. Rendre commercialisable, un nombre plus important de gemmes est un enjeu de taille pour les exploitations minières. Les beaux cristaux sont rares et ne permettent pas toujours de compenser les frais élevés liés à la production. Ceux de qualité inférieure, plus courant, permettent un apport financier plus régulier. Pour ce faire, les traitements ont trouvé leur place dans l'équilibre et le maintien des exploitations minières. Lors de la vente, les traitements ne sont pas toujours mentionnés. Dès lors le risque est d’acheter une gemme surévaluée, vendue, car d’une couleur plus attrayante et d’une pureté supérieure à celle d’origine. D’après le décret Français relatif au commerce des pierres gemmes et des perles, la plupart des traitements doivent être signalés à l’acheteur. Néanmoins de nombreux pays ne sont pas soumis aux mêmes législations et ne le mentionnent pas. Photo de la page précédente : Cette bulle de gaz semble figée à l’intérieur d’une cavité, elle est la preuve d’un traitement thermique. On observe également en arrière-plan de multiples inclusions appelées ‘’empreinte de doigt’’, dont l’aspect et la forme viennent corroborer ce diagnostic. Grossissement 60x. Photos ci-dessus : Ces inclusions noires aux formes arrondies caractérisent un traitement au borax. Aucune inclusion n’est semblable à celles-ci dans les rubis naturels non-traités ou ceux ayant subi d’autre type de traitement. Grossissement 60x, 40x, 50x du haut vers le bas et de gauche à droite. Je tiens à remercier Jean-Jacques Chevallier d’avoir accepté de publier cette présentation de ce nouvel ouvrage de gemmologie. Le site minéralogie.club m’était inconnu, il résulte d’un immense travail combinant géologie, minéralogie et gemmologie, accessible à tous et très complet. Je suis honoré d’être soutenu par des passionnés.
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Minéralogie Passion Minéralogie passion est un groupe Facebook rejoignez le ! " Plus qu'un réseau social, un outil de publication et de partage de la connaissance, Minéralogie Passion un groupe Facebook pour les passionnés de beaux cailloux qui veulent en savoir plus et en voir plus en partageant. " Des centaines de passionnés de minéralogie qui partagent leurs connaissances et des milliers de photos. Dans les pages du Musée vous trouverez des sélections par espèces avec une présentation du minéral et des photos de spécimens remarquables par leur caractéristiques chimiques, physiques, optiques ou cristallographiques, leur provenance et mode de gisement, leurs associations avec d'autres espèces, leur esthétique. Chaque quinzaine fait l'objet d'un nouveau thème depuis plusieurs mois, le webmestre va remonter le temps afin de faire figurer tous les thèmes passés, patience donc, d'ici quelques mois le musée n'aura plus de retard. JJ Chevallier animateur du Musée. Nathalie Bertrand alias Nath Berliozette Assistante et auteur de textes. LA DERNIERE NOUVEAUTE DU MUSEE 5 NOVEMBRE 2024 LAZULITE Visitez les galeries ANATASE Voir les photos en savoir plus... ARGENT NATIF Voir les photos en savoir plus... BOU RNONITE Voir les photos en savoir plus... CASSITERITE Voir les photos en savoir plus... CYANITE - DYSTHENE Voir les photos en savoir plus... HEMIMORPHITE Voir les photos en savoir plus... MALACHITE Voir les photos en savoir plus... PYROMORPHITE Voir les photos en savoir plus... RUTILE Voir les photos en savoir plus... VANADINITE Voir les photos en savoir plus... APATITE Voir les photos en savoir plus... AUTUNITE Voir les photos en savoir plus... CALCEDOINE Voir les photos en savoir plus... CERUSITE Voir les photos en savoir plus... EUCLASE Voir les photos en savoir plus... LIBETHENITE Voir les photos en savoir plus... MICA Voir les photos en savoir plus... QUARTZ FUME Voir les photos en savoir plus... SENEGALITE Voir les photos en savoir plus... WAVELLITE Voir les photos en savoir plus... Groupe APOPHYLLITE Voir les photos en savoir plus... BARYTE ou BARYTINE Voir les photos en savoir plus... CALCITE Voir les photos en savoir plus... CU PRITE Voir les photos en savoir plus... GOETHITE Voir les photos en savoir plus... LAZULITE Voir les photos en savoir plus... PROUSTITE Voir les photos en savoir plus... RHODOCHROSITE Voir les photos en savoir plus... STAUROLITE ou STAUROTIDE Voir les photos en savoir plus... WULFENITE Voir les photos en savoir plus...
- géologie|glossaire-volcans|barrencos|JJ Chevallier
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- Quartz singulier | mineralogie.club
Un quartz singulier... Photo Antonio Miglioni sur Facebook Voilà une photo intéressante, une face d'un cristal de quartz α, de basse température, de la mine de Facciata, de la région de Carrare en Toscane. Une face de la pointe pyramidale présente une curiosité qui a suscité des divergences de point de vue chez les minéralogistes. Dans la partie inférieure de la face on note des figures formées par de minces couches superposées aux formes irrégulières. Peut-on parler de couches de croissance, oui, puisqu'elles suivent des courbes parallèles, mais il est impossible de déterminer si c'est un apport de matière cristalline lors de la formation ou au contraire une soustraction de matière plus tard. Détail de la photo. précédente.
- Pétrologie|géologie|Jean Jacques Chevallier
LA PÉTROLOGIE Définition La pétrologie, petrology en anglais et steinkunde en allemand, est l'étude de l'origine, des propriétés et de l'utilisation des roches. Le terme est dérivé du mot grec πετρος "pierre" ou "roche". C'est une subdivision des géosciences issue d'un américanisme, voir a fin une note précisant cette appelation. Préambule La pétrologie est une des sciences qui étudient les roches : elle approfondi et explique les processus de formation et transformation, physiques, chimiques et biologiques, des roches à travers leur répartition, leur composition, leur agencement ou structure, leurs caractéristiques et leurs propriétés. Depuis la nuit des temps l’Homo Sapiens a utilisé la matière minérale pour créer certains de ses outils à travers ses caractéristiques, résistance à la fracture, dureté, densité, masse, tranchant, couleur etc. Beaucoup plus tard la matière minérale intéressât les scientifique qui se posèrent des question sur sa composition, sa structure ses origines. C’était là le début de la pétrologie. Etude de la formation par l'origine L’étude de la formation a généré un classement en trois catégorie ou familles principales auxquelles il faut ajouter les évaporites, selon leur origine. Magmatique, issues du magma.(voir magmatisme et roches magmatiques) Sédimentaires, issues de l’altération chimique et de l’érosion mécanique. (voir les pages...) Métamorphique, issues de la transformation sous l’effet de la chaleur, de la pression ou de réactions chimiques. Evaporitiques, issues de sublimation de vapeurs ou condensation de liquides par évaporation. Origines Pages à consulter Magmatiques Sédimentaires Evaporitiques magmatisme et roches magmatiques érosion sédiments et roches sédimentaires métamorphisme et roches métamorphiques évaporites Métamorphiques Étude de la composition L’étude de la composition et passée par l’étude des minéraux, elle a généré un classement selon la chimie de ceux-ci.(voir le classement des minéraux) La pétrologie, dans un sens plus large, inclut la pétrographie et la pétrogenèse ou lithogenèse (étude des processus pétrogénétiques ou lithogénétiques à l'origine des roches)* *G.W. Tyrrell, The Principles of Petrology. An Introduction to the Science of Rocks, Springer Science & Business Media, 2012 (lire en ligne [archive ]), p. 2 Note De la pétrographie à la pétrologie Les deux termes de pétrographie et de pétrologie reflètent surtout le développement historique de la science des roches : historiquement, la première discipline est la pétrographie qui depuis la fin du XVIIIe siècle décrit ces roches (en ce qui a trait aux structures, textures, compositions, etc.) et leurs relations avec l'environnement géologique, alors que la pétrologie est une science qui se développe au XXe siècle et se démarque de la première par sa démarche phénoménologique, en expliquant les processus pétrogénétiques à l'origine des roches. Ainsi la distinction entre pétrographie et pétrologie est-elle parfois considérée comme dépassée : «...le nouveau nom était un anglicisme, ou plutôt un américanisme, puisque le terme de « petrology » a été créé en 1902, pour qualifier la chaire attribuée à Joseph Paxon (1857-1920) par l'université de Chicago. En fait, cette différence entre description et interprétation […] est parfaitement spécieuse : tout scientifique cherche à interpréter ce qu'il a décrit, en fonction des connaissances de l'époque et des données dont il dispose. Mais, dans le cas présent, les deux noms, consacrés par l'usage, se justifient. » - Jacques Touret, L'essor de la géologie française*. Depuis les années 1950, l'observation au microscope est complétée par des techniques d'analyse issues de la physique (microscope électronique à balayage, micro-sonde électronique ou l'analyseur en micro-fluorescence X…), de la géochimie (méthode de datation absolue des roches en géochronologie), de l'informatique (accroissement des capacités de calcul), ainsi que par les progrès de l'expérimentation (cellules à enclumes de diamant qui permettent d'atteindre de très hautes pressions et températures). *Jacques Touret , « De la pétrographie à la pétrologie », dans Jean Gaudant, L'essor de la géologie française, Presses des Mines, 2009 (lire en ligne [archive ]), p. 172. Since 11-02-2022
- La Jadeite de Birmanie. | mineralogie.club | JJ Chevallier
LA JADEITE DE BIRMANIE " Les mines de jadéite exploitées dans la zone interdite du nord de l'ex Birmanie offrent une jadéite d'une rare et exceptionnelle qualité , très certainement la meilleure actuellement sur le marché, dont elle représente environ 70% de l'offre mondiale. Les chinois, qui ont un engouement particulier, depuis le Xème siècles, pour le Jade dans cette variété pyroxène, la jadéite, la considèrent comme la plus précieuse des gemmes dans sa très rare couleur émeraude, qualifiée " Jade Impérial ". La couleur lavande est elle aussi très prisée des connaisseurs. Pour cette raison la quasi totalité des meilleurs spécimens extraits sont exportés en Chine. " JJ Chevallier Jadeite polychrome de Birmanie. Patrick Voillot, Jade Market de Mandalay. Jadeite vert émeraude de Birmanie. Patrick Voillot, Jade Market de Mandalay. Ce qu'écrivait Alfred Lacroix. La jadéite de Birmanie : les roches qu'elle constitue ou qui l'accompagnent. Composition et origine. Par M. A. Lacroix In: Bulletin de la Société française de Minéralogie, volume 53, 1-6, 1930. contenant le Livre jubilaire publié à l'occasion du cinquantenaire de la Société. pp. 216-254; doi : https://doi.org/10.3406/bulmi.1930.4095 https://www.persee.fr/doc/bulmi_0366-3248_1930_num_53_1_4095 Mandalay, le "Jade market" Mandalay est une ville d’environ 1 300 000 habitants, au nord du Myanmar (autrefois appelé Birmanie) ; ancienne capitale royale, elle est située sur le fleuve Irrawaddy. La ville s'étend le long de la faille transformante de Sagaing, qui fait la limite entre la plaque tectonique indienne et la plaque eurasienne. Elle est donc exposée aux tremblements de terre. Elle est située à proximité de la zone interdite du Nord (Etat Kachin) où se situent les mines et est donc un haut lieu du commerce de jade. Le «Jade Market», marché au Jade, est un lieu fascinant où environ 30 000 personnes sont employée par le négoce des gemmes de Jade. On dit que c’est le plus grand marché au monde. Un espace clos, carré, quadrillé d’allées saturées d’échoppes, d’ateliers et comme on est en Asie d’incontournables salles de jeux, où une multitude d’artisans travaillent la jadéite et de négociants qui en font le commerce. Il y a peu de touristes mais des milliers d’acheteur à majorité chinois. La jadéite birmane a la réputation d’être de la meilleure qualité, celle dont les chinois raffolent. C’est ici que l’on peut acheter le fameux Jade Impérial, à la condition de bien connaître le Jade et d’avoir des centaines de milliers de $, voire des millions, à dépenser. Malgré la levée de l’embargo à l’encontre du Myanmar, en 2016, par les états de droit occidentaux, les récents évènements d’août 2019 qui on condamné l’armée Birmane qui tire d’importants revenus du commerce des gemmes, ont plombé une grande partie du commerce international des gemmes de la région. Toutefois les chinois eux continuent a acheter directement dans les mines sous la complice protection des l’armée du Myanmar vraisemblablement renforcée par les chinois. La qualité du Jade jadéite Condensé et traduit de la page : http://www.palagems.com/burma-jade-pt2 par JJ Chevallier Après sa découverte la jadéite à l’état brut est classée selon son lieu de découverte. Le jade alluvial extrait dans la l’Uru, la rivière qui traverse la région des gisements est classé Jade de rivière. Ce sont des galets ou des rochers aux formes arrondies à «peau»[i] très fine. Le jade extrait des mines à flan de montagne se présente sous forme de rochers plus ou moins arrondis de taille parfois importante, à peau épaisse. Un troisième type est trouvé dans des gisement de blocs irréguliers in situ, comme ceux de la région de Tawmaw ou la qualité du jade est apparente. Pour les deux premiers types il est le plus souvent nécessaire de pratiquer une fenêtre, voire même de scier la pierre par son milieu pour juger de sa qualité. «On pense localement que la jadéite extraite des rivières et du conglomérat est plus« mature » dans le sens de plus affiné, que celle de Tawmaw» , The Mineral Resources of Burma. By H. L. Chhibber. Parce que l'érosion polie généralement les parties endommagées ou altérées, les meilleures qualités sont généralement associées au jade de rivière. La peau mince permet aussi de mieux pouvoir apprécier la couleur interne à l’aide d’une lampe de forte intensité. Dans la jadéite de montagne il y a très souvent une couche épaisse entre la peau et la partie colorée de l’intérieur, les chinois appellent cette couche opaque « brume ». « La présence de jadéite verte et lavande est indépendante du type de gisement, mais la jadéite orange rougeâtre à brune ne se trouve que dans les rochers récupérés dans un sol riche en fer. L'orange rougeâtre résulte d'une coloration naturelle à l'oxyde de fer de la peau de la jadéite poreuse et est parfois intensifiée par la chaleur » , The Mineral Resources of Burma. By H. L. Chhibber Chaque pièce de jadéite présentée sur les marchés porte un numéro d'enregistrement et son poids inscrit, C’est une antenne administrative gouvernementale situé dans les mines à Hpakan qui procède à ce marquage après avoir perçue une taxe égale à 10% de la valeur qu’elle a elle-même estimée sans pour autant garantir cette estimation qui a pu être sous ou sur évaluée. L’évaluation L’évaluation d'un bloc recouvert d'une "peau" [1] qui cache généralement toutes les traces de couleur et de clarté / diaphanéité qui s'y trouvent est la difficulté majeure pour les commerçants qui cherchent des zones où la peau est suffisamment mince pour voir à travers. S’il s’avère impossible de voir à travers la peau il sera nécessaire de polir une fenêtre pour révéler la couleur interne. L’emplacement de cette fenêtre est important car s’il révèle une mauvaise couleur le prix de la pierre sera beaucoup moins important, là il y a un savoir-faire certain pour le choix de l’emplacement. Les fissures peuvent aussi avoir un effet dissuasif tant elles risquent de courir jusqu’au centre de la pierre en ayant permis la pénétration aux oxydants qui altèrent la couleur. La règle des 3C On peut utiliser cette règle pour estimer la jadéite, en ce sens que couleur, clarté et taille (cut), sont des critères qui sont déterminants on oubliera le carat pour lui préférer les dimensions. Aux trois C on ajoutera deux autres critères que l’on appellera les 2T la translucidité et la texture. Couleur Le critère le plus important, la nomenclature des couleurs standard de la jadéite décompose ce critère en 4 parties : la teinte sur la roue chromatique, pour le vert c’est la couleur émeraude fine qui sera parfaite ; la saturation, intensité de la couleur, c’est le critère le plus important, plus elle est saturée, plus la valeur sera élevée. Les chinois parlent du «cui» qui décrit la pierre comme lumineuse, chaude ou brillante ; le ton, la luminosité ni trop claire ni trop obscure ; la répartition de la couleur, qui doit être parfaitement uniforme sans veines ni taches. De fines veines en arborescences donnent un coté attrayant, à la condition de n’être ni ternes ni brunes, sans pour autant donner une plus valu aux pierres qui seraient parfaites sans elles. Clarté C’est le passage de la lumière, qui ne doit pas être occulté par des inclusions d’aucunes couleurs, de taches blanches ou autres couleurs ou de fractures cicatrisées ou non. Translucidité La jadéite parfaite est semi-transparente. Une pierre, dont la couleur n’est pas uniforme, dont la saturation n’est pas parfaite, si sa transparence est bonne elle lui donnera une bonne valeur. Texture Elle est intimement liée à la translucidité puisqu’une texture très fine donnera une meilleure transparence qui dépend essentiellement de la taille des grains. On distingue trois classes de textures :fine, la meilleure celle qui donnera un lustre parfait si le polissage est bien fait ; moyenne ; grossière. Les chinois utilisent des mots particuliers pour ces trois critères de texture : lao keng ou «ancienne mine», pour fine jiu keng ou «mine relativement ancienne», pour moyenne ; xin keng, ou «nouvelle mine», pour grossière. Ces termes particuliers n’ont rien à voir ni avec l’âge ou le lieu de la mine, ils découlent de croyances anciennes qui prêtent à la jadéite une texture plus compacte et fine si elle est âgée. Taille (Cut) Elle répond aux critères de la mode pour les bijoux mais elle doit être parfaite, particulièrement le polissage régulier et fin permettant un passage parfait de la lumière. Un faisceau de lumière doit être réfléchi sans aucune distorsion. Notons que les meilleures pierres sont le plus souvent taillées en cabochons avec des proportions analogues à 14 X 10, on les juge sur la symétrie, la courbure du dôme, l’épaisseur. Pour les cabochon montés il est important que le métal sous-jacent comporte un trou permettant d’éclairer la pierre pour contrôler qu’il n’y a pas de défaut interne caché. Les cabochons à base creuse incurvé sont de moindre qualité. « Depuis les années 1930, les doubles cabochons, en forme de noix de ginko chinoise, ont été considérés comme l'idéal pour la jadéite de qualité supérieure, car le fond convexe augmenterait le retour de la lumière dans l'œil, intensifiant ainsi la couleur » Christie's. Notons aussi que la fabrication de bracelets, jonc, impose une importante perte de matière qui a un impact sur le prix. [1] La peau de la jadéite : Couche en croûte déposée autour de la jadéite durant sa formation. Selon l’environnement de formation la peau sera blanche, jaune, brun clair à brun foncé ou noire. La Chine se gave du jade birman ACTUALITÉ 2015 Dans le nord de la Birmanie, la ruée vers le jade défigure les paysages et emporte des vies. Vendredi, un glissement de terrain a fait des dizaines de disparus dans la région minière de Hpakan, où l’on extrait du jade de très haute qualité, dans des conditions de travail très dangereuses. En novembre, un autre accident dans cette même zone montagneuse avait fait 114 morts. Derrière ce business plus ou moins légal contrôlé par l’armée birmane, la Chine. Elle met les bouchées doubles avant l’arrivée au pouvoir d’Aung San Suu Kyi, qui a juré de faire le ménage. À l’aide de gros excavateurs et d’explosifs, les mineurs ont creusé de profondes saignées dans les vertes collines du nord de la Birmanie au cours des mois derniers. Derrière eux, ils laissent des cratères, des falaises dénudées et un labyrinthe de pistes en terre. Une véritable ruée pour exploiter, tant qu’il en est encore temps, les plus riches gisements au monde de jade, une pierre gemme très dure. Cette industrie de plusieurs milliards de dollars, dominée par des entreprises chinoises, anticipe l’arrivée au pouvoir, l’an prochain, d’Aung San Suu Kyi. La chef de file de la Ligue nationale pour la démocratie a juré de moraliser l’industrie du jade. La contrebande, massive, prive chaque année le gouvernement de centaines de millions de dollars. Autour de la ville de Hpakan, un des hauts lieux du jade birman, 600 sociétés minières sont en activité. Une dizaine domine le marché. La plupart d’entre elles sont dirigées par des Chinois. Selon les patrons birmans, ces Chinois, qui inondent le marché avec leur argent et leur matériel, ont considérablement intensifié leurs activités depuis le début de l’année. Ni les mineurs birmans ni les autorités locales ne sont capables de leur résister. On croise désormais sur les routes des tractopelles Komatsu ou Volvo, des cortèges de camions Caterpillar flambant neufs avec des roues de plus de deux mètres. Tous Chinois. Extraction intensive Cette extraction intensive a chassé des milliers de villageois de leurs terres. Ils parcourent la montagne, fouillant les tas de gravats avec l’espoir d’y trouver un peu de jade. Les conditions sont périlleuses : le 22 novembre, 114 ont été tués lors d’un glissement de terrain ; vendredi 25 décembre, une cinquantaine d’autres ont été ensevelis à Hpakan. Sans aucune protection, ce mineur recherche des pierres de jade dans la décharge d’une exploitation minière. (Photo : Soe Zeya Tun/Reuters) Une grande partie du jade extrait des collines birmanes part clandestinement en Chine, affirment les habitants du coin. Le jade est la pierre la plus vénérée en Chine : elle est censée apporter fortune, richesse et longévité. Selon les chiffres officiels, la Chine – le plus grand marché de jade du monde – a importé seulement quelque 540 millions de dollars (330 millions d’euros) de jade birman durant les neuf premiers mois de 2015. Mais Global Witness, une organisation non gouvernementale, estime la valeur la production de jade Birman à… 31 milliards de dollars par an. Caché dans la jungle ? Contrebande ? Les autorités chinoises jurent ne pas être au courant et rappellent, sans ciller, qu’elles sont opposées à ces activités illégales. Des dénégations qui ne convainquent pas. Sous couvert d’anonymat, un officier de police birman assure que des centaines de camions sont cachés dans la jungle. « Toutes les nuits, ils sont une dizaine à passer en Chine chargés de jade. Comme c’est un secteur contrôlé par l’armée birmane, cela veut dire que les Chinois travaillent avec eux. » Lors de la campagne électorale, Aung San Suu Kyi a promis d’examiner d’où viennent les capitaux qui financent le business du jade. Beaucoup doutent de sa capacité à faire bouger les choses. La capitale est loin. Les montagnes infestées de rebelles. « Même le gouvernement local ne peut contrôler cette région à cause de la domination de l’armée, observe Yin Eik, patron d’une entreprise minière. Jusqu’à présent, Aung San Suu Kyi n’a pas été en mesure d’influencer l’armée, je ne vois pas comment son gouvernement pourrait y parvenir. » Sur les routes du nord de la Birmanie, des camions chinois flambant neufs. (Photo : Soe Zeya Tun/Reuters) Le mois dernier, 114 mineurs ont été tués par un glissement de terrain. (Photo : Soe Zeya Tun/Reuters) L’extraction minière a chassé des milliers de villageois de leurs terres. (Photo : Soe Zeya Tun/Reuters) Un négociant vérifie la qualité d’une jadéite. (Photo : Soe Zeya Tun/Reuters) Since 01-01-2021
- Terres rares | mineralogie.club | JJ Chevallier
Encore des questions récurrentes, à propos des "Terres Rares". Qu'est-ce que c'est ? Pourquoi sont elles rares etc., etc... LES TERRES RARES Note liminaire : vous trouverez souvent le sigle, REE (Rare Earth Element), dans la littérature pour désigner les Terres rares. Pourquoi "Terres" et pourquoi "Rares" ? Leur nom Terres rares s’explique par l’époque de leurs découvertes successives au 18 et 19ème siècles dans des minerais d’oxydes réfractaires au feu, que l’on appelait « terres » en ce temps-là. Ces minerais étaient peu courants, très dispersés et difficiles à séparer, on les considérait donc comme « rares ». Leurs propriétés géochimiques sont la cause de leur répartition très inégale dans la croûte terrestre avec des concentrations très faibles et donc économiquement peu rentables. Qu'est-ce donc que les "Terres rares" ? Les terres rares sont un groupe de dix-sept éléments chimiques regroupés ensemble dans le tableau périodique. Le groupe se compose de l’yttrium et des 15 éléments lanthanides, lanthane, cérium, praséodyme, néodyme, prométhium, samarium, europium, gadolinium, terbium, dysprosium, holmium, erbium, thulium, ytterbium et lutétium. Le scandium se trouve dans la plupart des gisements de terres rares et est classé comme un élément de terres rares par l’Union Internationale de Chimie Pure et Appliquée qui l’inclut dans sa définition des terres rares. Les terres rares sont toutes des métaux, et le groupe est souvent appelé « métaux de Terres rares » ou encore « éléments de Terre rares » . Ces métaux ont de nombreuses propriétés similaires, ce qui les amène souvent à être trouvés ensemble dans les gisements. Ils sont également appelés « oxydes de terres rares » parce que beaucoup d’entre eux sont généralement vendus comme composés oxydes. Sous leur forme élémentaire, les Terres rares ont un aspect métallique et sont assez tendres, malléables et ductiles. Ces éléments sont chimiquement assez réactifs, surtout à des températures élevées ou lorsqu'ils sont finement divisés. Ce sont les structures internes de ces dix-sept atomes qui sont très originales. À la différence des autres éléments du tableau périodique, les terres rares ont des électrons internes, “cachés” à l’intérieur de l’atome. Ces électrons sont appelés 4f. Ils donnent à chaque terre rare des propriétés physiques exceptionnelles, très différentes d’ailleurs les unes des autres. Leurs propriétés électromagnétiques proviennent de leur configuration électronique avec remplissage progressif de la sous-couche 4f, à l'origine du phénomène appelé contraction des lanthanides. Les Terres rares sont-elles réellement "rares" ? Les terres rares ne sont pas aussi « rares » que leur nom l’indique. Le thulium et le lutétium sont les deux éléments de terres rares les moins abondants - mais leur abondance moyenne dans la croûte terrestre est près de 200 fois supérieure à l’abondance de l’or [1]. Cependant, ces métaux sont très difficiles à extraire car il est inhabituel de les trouver à des concentrations suffisamment élevées pour une extraction économique. C'est le projet Manhattan, la mise au point de la première bombe atomique, qui provoque la production en grandes quantités, le chimiste canadien Frank Spedding [2] mettant au point des techniques de séparation par échange d'ions [3] sur résines qui permettent d’obtenir des terres rares à l’état pur. Les éléments de terres rares les plus abondants sont le cérium, l’yttrium, le lanthane et le néodyme [4]. Ils ont des abondances moyennes dans la croûte terrestre qui sont similaires aux métaux industriels couramment utilisés tels que le chrome, le nickel, le zinc, le molybdène, l’étain, le tungstène et le plomb [1]. Encore une fois, on les trouve rarement à des concentrations extractibles de façon économique. Concepcion Cascales, Pactrick Maestro, Pierre-Charles Porcher, Regino Saez Puche, « Lanthane et lanthanides : 2. État naturel», sur Encyclopædia Universalis (consulté le 16 mars 2015). Frank Harold Spedding (22 octobre 1902 - 15 décembre 1984) était un chimiste canado-américain. Il était un expert renommé des éléments des terres rares et de l’extraction des métaux à partir de minéraux. Le processus d’extraction de l’uranium a permis au projet Manhattan de construire les premières bombes atomiques. Échange d’ions : https://en.wikipedia.org/wiki/Ion_exchange Alain Lévêque et Patrick Maestro, Techniques de l'ingénieur, Opérations unitaires. Génie de la réaction chimique, Terres rares, réf. J6630, 1993 . Classement par n° atomique et étymologie. Marchés et Production Juillet 2021... Documents BRGM Nouveaux acteurs et structurations de "chaînons manquants" dans le reste du monde. Face à ce constat, un certain nombre de pays tente de valoriser la montée en puissance de filières de production de TR pour réduire les risques de dépendance aux importations chinoises. La figure suivante résume la chaine de valeur de la mine à la production des aimants permanents Nd-Fe-B. Pour consulter les documents complets : https://fr.calameo.com/read/00571912176ee284d5459 et https://www.mineralinfo.fr/fr/ecomine/marche-des-terres-rares-2022-filieres-dapprovisionnement-aimants-permanents L'Australie, un nouveau leader mondial sur le secteur des terres rares ? Avec l’essor des marchés liés à la transition énergétique, les terres rares sont devenues stratégiques. Aujourd’hui, la Chine représente près de 80% de la production mondiale de terres rares et concentre la majorité des usines de traitement et de séparation. Mais, en 10 ans, et alors que de nombreux sites restent encore inexploités ou inexplorés, l’Australie s’est élevée au rang de 2e producteur mondial. Utilisations des Terres rares. Dates de découverte et filiation des Terres rares. Yttrium En 1787, un minéralogiste amateur suédois, Carl Axel Arrhenius, découvre dans les carrières de feldspath d'Ytterby, un nouveau minéral qu'il appelle « ytterbite » : c’est un nouvel oxyde que l’on nomme yttria et ce nouvel élément chimique est appelé yttrium . Cérium C’est en 1803, que le cérium est identifié par Martin Heinrich Klaproth en Allemagne et en Suède par Jöns Jacob Berzelius et Wilhelm Hisinger Prométhium C’est une longue histoire qui commence en 1902, lorsque Bohuslav Brauner, qui fait des recherches sur les propriétés chimiques des Terres rares, a prédit l'existence d'un élément entre le néodyme et le samarium. En 1914, Henry Moseley découvre que le numéro atomique est une propriété mesurable des éléments, et constate qu'aucun élément connu n'avait le numéro atomique 61. Les chercheurs se mettent à la recherche de l’élément manquant dans le tableau des lanthanides. Plusieurs découvertes d’un nouvel élément 61 seront des découvertes erronées, le florentium en 1924, l’illinium en 1926, le cyclonium en 1941. C’est en 1945 qu’une équipe de l'Oak Ridge National Laboratory, du Tennessee, Charles D. Coryell, Jacob A. Marinsky, Lawrence E. Glendenin et Harold G. Richter, le découvrent en séparant et analysant les produits de fission de l'uranium irradié dans un réacteur nucléaire au graphite. Très occupés par les recherches nucléaires militaires de la guerre, l’annonce de la découverte n'est faite qu'en 1947. Minéralogie des Terres rares. Minéraux produisant des Terres rares. Conséquences environnementales . . . L'extraction et le raffinage des terres rares requièrent de nombreux solvants et acides forts , ainsi que de grandes quantités d’eau et d’énergie, car ils s’effectuent le plus souvent à haute température. Tous ces procédés entraînent le rejet de nombreux éléments toxiques [1 ] . Selon la Société chinoise des terres rares, la production d’une tonne de terres rares à Bayan Obo s’accompagne du rejet de grandes quantités de gaz contenant de l’acide sulfurique , de l’acide fluorhydrique et du dioxyde de soufre , d’eau acide et d’une tonne de déchets radioactifs [1 ] . Les terres rares ne sont pas des minerais radioactifs en eux-mêmes, mais l’activité qui consiste à les séparer d’autres minerais radioactifs (thorium ou uranium ) auxquels ils sont associés dans la croûte terrestre, produit des déchets radioactifs [1 -3] . « Il faut injecter sept ou huit tonnes de sulfate d'ammonium dans le sol pour extraire une tonne d'oxyde, ces liquides toxiques vont résider longtemps et les conséquences seraient épouvantables si l'eau souterraine était polluée », a indiqué le vice-ministre de l'Industrie et des Technologies de l'information chinois Su Bo [2 ] . À Baotou , plus grand site chinois de production, les effluents toxiques sont stockés dans un lac artificiel de 10 km2 dont les trop-pleins sont rejetés dans le fleuve Jaune [ 4] , l’équivalent de dix mille piscines olympiques contenant 149 millions de tonnes de déchets faiblement radioactifs. Les échantillons de sol prélevés près des décharges contiennent par exemple 36 fois la quantité normale de thorium [1 ] . La pollution radioactive mesurée dans les villages de Mongolie-Intérieure proches de Baotou est de 32 fois la normale (à Tchernobyl , elle est de 14 fois la normale). Des travaux menés en 2006 par les autorités locales ont montré que les niveaux de thorium dans le sol à Dalahai étaient 36 fois plus élevés que dans d'autres endroits à Baotou [5] . En conséquence, le bétail autour des sites d'extraction meurt, les récoltes chutent et la population est atteinte de cancers [4 ] . D'après la carte des « villages du cancer » en Chine, la mortalité par cancer y est de 70 % [6]. Il s'agit de cancers du pancréas , du poumon et de leucémies [4 ] . Soixante-six villageois de Dalahai ont succombé à un cancer entre 1993 et 2005 [5 ] . Ces pollutions ont été dénoncées en 2011 dans un rapport de Jamie Choi, alors responsable de Greenpeace Chine [5 ] . Marine Corniou, « La ruée vers les terres rares rares » [archive ], sur quebecscience.qc.ca, Québec Science, 20 juillet 2012 (consulté le 30 avril 2022). Lire en ligne , sur french.people.com. Guillaume Pitron , La guerre des métaux rares, Les Liens qui libèrent , octobre 2019 (ISBN 979-10-209-0717-2 ), p. 96. « En Chine, les terres rares tuent des villages » [archive ], sur Le Monde , 19 juillet 2012 (consulté le 22 janvier 2019). « Les ravages des terres rares en Chine » [archive ], sur 20 minutes , 1er mai 2011 (consulté le 5 octobre 2014) Deng Fei (trad. Stella Xie), « 中国癌症村地图 China Cancer Villages Map » [archive ] [« 100 terrains chinois cancérigènes dangereux »], sur Google My Maps, 2009 (consulté le 22 janvier 2019) : « Original map found here: https://maps.google.com/maps/ms?ie=UTF8&oe=UTF8&msa=0&msid=104340755978441088496.000469611 [archive ] » Since 04-09-2021
- mineralogie.fr|mise au point : jaspe orbiculaire vs. calcédoine sphérulique|JJ Chevallier
ANTIMYTHE & MISE AU POINT ... ! Le jaspe est une roche sédimentaire contenant de 80 à 95 % de silice , souvent classée avec les quartz microcristallins mais qui peut aussi contenir de l' argile . Le réseau microcristallin est très fracturé. La calcédoine est un minéral ou une roche composée de cristallites de quartz , dont la taille est comprise entre 50 et 100 nm [1] , agencées en fibres. Il s'agit d'une phase de la silice . Si elle peut être uniquement composée de quartz, elle contient le plus souvent une proportion de morganite , une autre phase de la silice. Ce n'est donc pas une espèce minérale reconnue par l' IMA [2] puisqu'il ne s'agit pas d'un minéral mais d'un agencement spécifique de cristallites du minéral quartz . La calcédoine présente fréquemment une structure en bandes, mais qui n’apparaît pas toujours à l’œil nu. Rios, S., Salje, E.K.H., Redfern, S.A.T. (2001) "Nanoquartz vs. macroquartz : a study of the α-β phase transition." Eur. Phys. J. B., 20, 75-83 ↑ Nickel, Ernest H., and Monte C. Nichols. "IMA/CNMNC List of Mineral Names." Materials Data. June 2007. Aug. 2007 http://www.geo.vu.nl/users/ima-cnmmn/MINERALlist.pdf [archive ] JASPE ORBICULAIRE ...? NON ! NON ! NON ! Pour mettre les choses au point une fois pour toute, à propos du jaspe orbiculaire ou "ocean jasper" et encore jaspe océan et même jaspe tropical etc. etc. ...! Ces noms sont des appellations de marketing commercial , erronées c'est une variété de calcédoine sphérulitique. L a photo vous montre un petit bloc à l’état brut, originaire de Marovato, cummune d'Ambolobozo , Analalava, région de Sofia, dans la province de Mahajanga, à Madagascar.
- geologie|chaleur interne de la Terre|JJ Chevallier
LA CHALEUR INTERNE DE LA TERRE Publication qui fait suite à une question posée par un internaute : Est-ce-que la chaleur interne de la Terre participe au réchauffement de la planète ? La réponse est ni OUI, ni NON ! (je ne suis pas normand) Elle participe pour un quantité infime et négligeable, soit moins de 0,01% ! Qu’est-ce que le bilan radiatif de la Terre ? La réponse de Robert Kandel diplômé de l’université de Harvard, directeur de recherche honoraire au CNRS (Laboratoire de météorologie dynamique) et de Serge Planton ingénieur général des ponts, des eaux et des forêts à la retraite. Il a exercé pendant une vingtaine d’années la responsabilité du groupe de recherche climatique au Centre National de Recherches Météorologiques (CNRM, Météo-France /CNRS). Les lois de conservation de masse et d’énergie s’appliquent à la planète Terre comme à tout système physique. Pour la Terre, la quasi-totalité des échanges d’énergie avec son environnement cosmique est constituée par des échanges radiatifs : rayonnement reçu du Soleil (dans les domaines de longueurs d’onde de la lumière visible, de l’infrarouge proche et de l’ultraviolet) et rayonnement thermique émis par la Terre (dans l’infrarouge moyen). Le bilan radiatif de la Terre peut se comprendre comme un bilan global d’énergie, proche de zéro puisque la planète n’est pas très loin de l’équilibre. Le bilan des gains et des pertes d’énergie s’écrit : Bilan global net = rayonnement solaire absorbé + production interne de chaleur – rayonnement infrarouge thermique émis vers l’espace Il faut aussi noter que la production de chaleur par radioactivité naturelle à l’intérieur de la Terre est très faible (environ 0,1 watt par mètre carré) par comparaison avec les flux radiatifs absorbés ou émis par la planète (239 W • m–2). Quant à la production d’énergie non renouvelable par les activités humaines, elle est négligeable, même si elle produit des îlots de chaleur dans les grandes villes. Bilan radiatif de la Terre, par Robert Kandel, Serge Planton | Le climat en questions (climat-en-questions.fr) Pour bien comprendre étudions ce qu'est la chaleur interne de la planète. Il y a quelques milliers d’années déjà, en creusant des mines l’Homme s’est aperçu qu’avec la profondeur la température augmentait. A partir de cette constatation des bienpensants en déduisirent que les enfers se trouvaient au centre de la Terre et que les démons en sortaient par la bouche des volcans à travers le feu et le soufre qui devint par conséquent une matière démoniaque issue du souffle des démons. On en déduisit aussi que la croute était une couche de roche et de terre flottant sur la lave que l’on appela plus tard magma. En raccourci, une boule de magma liquide recouverte d’une fine couche solide. Ce qui se révelera faux car la croûte ne flotte pas sur un manteau liquide mais visqueux. (Viscosité presque dure, 100 000 000 000 000 000 000 Pa.s alors que l'huile de table est de 1 Pa.s.) La Terre chauffe. On sait que la température intérieure augmente de 30°C par 100 mètres quand on s’enfonce dans la croûte terrestre. À 30 km de profondeur, elle atteint 900 degrés ; en son centre, on l’estime entre 5 et 6 000 ℃. Les éruptions volcaniques, les sources chaudes, et les geysers, sont les signes d’une chaleur interne. Je ne reviendrais pas sur ce que j’ai publié sur la page structure de la Terre mais je vais développer la réponse à la question : « D’où vient cette chaleur interne ? » Elle a plusieurs origines qui ont été découverte à des époques différentes au long des progrès de la science. 1 - L’énergie cinétique primitive accumulée lors de la formation du système solaire et de la Terre. Il y a 4,543 milliards d’années, lors de sa formation, la terre n’était qu’un vague nuage de gaz, de poussières et de débris cosmiques qui se sont " accrétionnés " (agglomérés) durant environ 100 000 ans, sous l’effet de la gravitation. Ce qui provoquât une très forte énergie cinétique. La chaleur dégagée a façonné des blocs visqueux d’éléments en fusion, qui sous la gravité vont former une sphère, un planétoïde grossissant dans lequel les éléments chimiques vont se différencier, les plus lourds migrants vers le centre. La planète ainsi formée après avoir reçue une importante quantité de matière supplémentaire lors de la collision avec le planétoïde Théia, va se refroidir lentement en surface en perdant de la chaleur mais la croûte ainsi formée va ralentir le refroidissement interne et jusqu’à notre époque actuelle une très importante quantité de chaleur résiduelle demeure donc encore présente se dissipant très lentement. 2 – La cristallisation des éléments lourds du noyau. Le noyau terrestre est composé principalement de fer (79%), il se divise en deux parties concentriques, noyau externe, l’enveloppe, qui est liquide et le noyau interne ou graine, solide, qui lui, est composé de fer et nickel. Le refroidissement global de la Terre provoque la cristallisation du métal liquide qui l’entoure, sur la surface du noyau interne, cette cristallisation est exothermique, elle dégage de la chaleur, qui va cristalliser le métal liquide du noyau externe sur la surface de la graine, cette chaleur va entretenir les mouvements de convection thermiques. L'énergie dégagée par la lente cristallisation du métal sur la graine, fournit une puissance estimée à 1 TW. Cette cristallisation fait grossir la graine à une vitesse très faible de l’ordre de 0.3 à 0.03 millimètres par an, ce qui rassurera les pessimistes. [Morphologie de l’interface grain-noyau liquide, Renaud Deguen .] 3 – L’énergie gravitationnelle. Le noyau externe est donc composé de fer et de nickel qui s’enfoncent par gravité vers le centre, mais il y a aussi d’autres éléments plus léger comme le silicium, le soufre, l’oxygène etc. qui vont être expulsés en raison de leur différence de densité, et donc remonter. Ces mouvements vont entrainer la convection gravitationnelle, d’où la remonté de la chaleur. L'énergie dégagée par la gravitation, fournit une puissance estimée à 1 TW. Le mouvement de convection thermique dans le noyau supérieur se transmettra par la suite au manteau inférieur. 4 – La radioactivité due à la désintégration de radio-isotopes. Au moins 50% de l’énergie interne de la terre provient de la désintégration d’éléments radioactifs à période longue tels que l’uranium, le thorium ou le potassium. Concernant la radioactivité globale de la terre, on peut dire qu’elle représente environ 76% de l’énergie interne. Dans le manteau, l’uranium, 238U se décompose en plomb, 206Pb, et l’uranium 235U en plomb 207Pb, avec des périodes respectives de 4.5Ga et 0.71Ga. Quant au thorium, 232K, il se transforme en plomb 208Pb alors que le potassium, 40K, devient du carbone, 40Ca ou parfois en argon 40Ar. Ainsi, pour résumer on peut dire que quatre éléments principaux sont responsables du dégagement de chaleur par radioactivité à savoir l’uranium 235 et 238, le potassium 40 et le thorium 232. Cliquer pour agrandir Et avec le temps, que se passe t-il ? Plus le temps passe, moins il reste d’éléments radioactifs dans la Terre, car ceux-ci se décomposent au fur et à mesure que la planète vieillit. Sur le schéma ci-dessous, on voit bien que par rapport à ses débuts, il y a 4,5 Ga, le nombre d’éléments responsables du dégagement de chaleur par radioactivité a diminué, et plus la durée de vie d’un élément est courte, plus celui-ci disparait rapidement : c’est le cas par exemple de l’Uranium 235 qui est aujourd’hui responsable d’une plus petite part de la chaleur dégagée par rapport à l’uranium 238, alors qu’il y a 4 Ga, cela était l’inverse. En effet, la période (anciennement 1/2 vie, voir le lexique en fin d'article) de l’Uranium 235 n’est que de 700 Ma, alors que celle de l’uranium 238 est de 4.5 Ga, donc se dernier met plus de temps à se désintégrer. Pour le thorium dont la période est de 14,05 milliards d'années sa puissance thermique survivra à notre planète, qui disparaîtra quand notre soleil deviendra un géante rouge, dans 5 Ga. Lexique : La "Période" (trop) souvent appelée demi-vie. Par définition, c'est le temps qu'il faut pour que la moitié de l'isotope instable soit décomposé en sous-produits. Après une période, une moitié de l'élément instable a été décomposée, après une seconde période il ne restera que le quart, après la troisième période, il reste un huitième et ainsi de suite selon une décroissance exponentielle qui suit les puissances inverses de 2. Dix périodes, réduisent l'élément à moins du millième, très exactement à 1/1024. Le terme demi-vie est à éviter il tend à imaginer qu'après 2 demi-vies il ne restera plus rien. La période de l'uranium 238 est de 4,5 Ga (milliard d'années), celle du radium 226 =1 600 année, le cobalt 60= 5 ans, l'iode 131=8 jours, on voit ici que tous les éléments instables ont des périodes extrêmement variables. La répartition du flux géothermique à la surface du globe est inégale.
- L'Etain armoricain | mineralogie.club| Y. Lulzac | JJ Chevallier
Mine d'étain. Abbaretz, Loire Inférieure - Bretagne - France. L'ETAIN ARMORICAIN Par Yves LULZAC, ancien géologue minier du BRGM Article paru dans Mines & Carrières N° 196 - octobre - 2012 (Hors série) avec l'aimable autorisation de l'auteur Un dossier de 28 pages pour 26 districts miniers, 42 schémas miniers et quelques photos anciennes, plus une vidéo à propos de l'Etain de St Renan. PREAMBULE Où le trouve-t-on ? Où l’a-t-on exploité ? Symbol alchimique de l'Etain. C’était en 1957, année au cours de laquelle le Bureau de Recherches Géologique et Minières (B.R.G.M.) inaugurait ses prospections alluvionnaires stratégiques sur le réseau hydrographique de l’ouest de la France. Trente années plus tard le Massif Armoricain dévoilait ses nombreuses richesses minéralogiques, dont la cassitérite, ce minerai d’étain inaltérable, très dur, de forte densité et de couleur foncée, très facile à reconnaître sur le terrain et à recueillir dans les alluvions des vallées, petites ou grandes, comme l’on ferait par exemple pour l’or, au moyen d’une simple batée. Sur les quelques 61 000 échantillons recueillis au moyen de cette méthode simple sur une superficie couverte d’environ 50 000 km², plus de 40 000 se révélaient contenir au moins des traces de cassitérite. L’on peut donc affirmer qu’à l’issue de ce travail, les occurrences stannifères armoricaines avaient été inventoriées d’une manière quasi exhaustive, qu’elles soient en alluvions (gîtes secondaires) ou en place (gîtes primaires). Mais avant d’aborder le véritable sujet de cette note, il convient de préciser certains points de détail concernant la méthode de prospection mise en œuvre, ainsi que la nature des gîtes primaires en roche à l’origine de cette cassitérite alluvionnaire. Il s’agissait d’une prospection systématique basée sur le bateyage d’un certain volume d’alluvions prélevées le plus profondément possible dans tous les cours d’eau actuels, petits ou grands, et selon une équidistance kilométrique, ou semi kilométrique dans certains cas. C’est ce que l’on appelle faire un prélèvement en " lit vif " ou en " lit mineur ". Ce travail, que l’on exécutait toujours à l’aide d’une pelle à main, excluait donc toute possibilité de prélèvement au fond de certaines grandes rivières telles que la Vilaine, le Blavet, l’Oust, etc. L’échantillon extrait était tamisé à la maille de 5 m /m de façon à obtenir un volume de 10 litres de sable que l’on traitait sur place au moyen d’une batée jusqu’à obtenir un concentré, généralement noir, de minéraux lourds. Ce concentré, une fois séché, séjournait ensuite au laboratoire pour se voir fractionné en lots de densité et de susceptibilité magnétique décroissantes. Les minéraux utiles séparés, dont la cassitérite, subissaient un examen morphoscopique pour enfin être pesés et reportés sur cartes à différentes échelles (J. Guigues et al. 1969). Quant aux gîtes primaires à l’origine de la cassitérite alluvionnaire armoricaine, ils se localisent essentiellement dans des roches granitiques et consistent très souvent en lentilles, filons ou filonnets quartzeux dans lesquels la cassitérite peut se disperser ou se concentrer sur leurs bordures (ou épontes). Ils prennent également la forme de fissures, veinules ou filonnets micacés ou tourmalinifères, de filons ou de poches de granite greisenisé à micas blancs très abondants, ou bien de différentiations granitiques de type aplitique à grain très fin, ou de type pegmatitique à très gros grain. Plus rarement, la cassitérite peut s’associer à des sulfures divers, arsénopyrite ou chalcopyrite, rarement très abondants. Sur la carte d’ensemble présentée ici, seuls sont représentés les indices alluvionnaires dont la teneur en cassitérite dépasse les 10 grammes de cassitérite au mètre cube d’alluvions. Ils constituent la base de la sélection des districts évoqués ici, compte tenu également de leur degré de dispersion, de l’homogénéité de leurs teneurs et de leur caractère morphoscopique. Cependant, certaines zones apparemment sans intérêt par le nombre restreint et la pauvreté de leurs indices, ont pourtant été élevées au rang de district, suite, le plus souvent, à la découverte parfois fortuite de leurs gîtes primaires. D’où les grandes inégalités de développement qui apparaîtront dans l’étude de certains d’entre eux. Si, sur cette carte, les indices à teneurs inférieures à 10 grammes de cassitérite au mètre cube avaient été reportés, il aurait été très difficile sinon impossible de faire le tri des zones vraiment anomaliques, tant l’omniprésence de cette cassitérite est remarquable sur toute l’étendue prospectée, plus particulièrement sur la moitié méridionale du Massif Armoricain ainsi que sur une grande partie de la Bretagne nord et du département de la Mayenne. On peut d’ailleurs s’interroger sur l’origine de cette dispersion quasi générale. Par exemple, pouvait-on espérer découvrir un gîte primaire à la tête de chaque vallon ne recélant que des traces de cassitérite ? Les études de terrain conduites sur une période de 30 ans ont pourtant démontré qu’il n’en est rien dans la plupart des cas. Pour le comprendre, il suffit de remonter le temps sur quelques millions d’années. Très schématiquement, tout commence vers le milieu de l’ère tertiaire, à l’Eocène, il y a 40 millions d’années, lorsque l’ouest de la France, qui avait perdu ses montagnes hercyniennes, n’était plus qu’une large pénéplaine. S’instaure alors un climat de type tropical avec alternance de saisons sèches et humides. Les roches affleurantes subissent une intense altération, les granites en premier qui voient leurs feldspaths, leurs points faibles, se transformer en minéraux argileux. Ils perdent leur cohésion et mettent en disponibilité un stock latent de minéraux inaltérables, dont la cassitérite, tandis que des migrations chimiques entament un processus de latéritisation. A la fin du Tertiaire, au Pliocène il y a 5 à 7 millions d’années, une transgression marine transforme le Massif Armoricain en un vaste archipel. Les roches altérées à l’Eocène sont en grande partie décapées, les argiles allant se sédimenter dans les fosses marines, tandis que les minéraux peu altérables, le quartz en particulier, s’accumulent sur place en épaisses couches sableuses. La cassitérite libérée de ses gîtes primaires, puis intensément brassée et dispersée au gré des courants marins qui lui impriment alors un émoussé particulier, se mêle aux sables quartzeux ou se concentre à leur base. Arrive l’ère quaternaire, il y a 1,5 million d’années, au cours de laquelle cinq périodes froides périglaciaires alternent avec des périodes très humides. Les sables marins subissent alors l’effet répété de ruissellements intenses ou de successions annuelles de gel et de dégel. Le stock libéré de cassitérite, s’il n’est pas constitué de particules trop fines, va se déposer au hasard dans les fonds de vallons en cours de formation. Il est rare que cette cassitérite marine, généralement très dispersée dans la couche sableuse, soit à l’origine de grosses accumulations dans les alluvions actuelles. Elle contribue surtout à la pollution générale et tenace de l’environnement régional. Finalement, la plus grande partie des sables pliocènes sera éliminée en abandonnant ses minéraux lourds, dont la cassitérite, sur le soubassement rocheux, le plus souvent à grande distance de leurs racines, que ce soit latéralement, en aval ou même en amont, créant ainsi des " pseudo indices " qu’il sera difficile, sinon impossible, de relier à leurs gîtes primaires. Le même mécanisme d’érosion, par le biais des coulées de solifluxion périglaciaire et du ruissellement, va désormais s’exercer sur ce soubassement rocheux mis à nu. Les gîtes primaires de cassitérite seront de nouveau démantelés, et ceci d’autant plus facilement que leur environnement immédiat portera encore l’empreinte de l’altération éocène épargnée par la transgression marine. Un nouveau stock de cassitérite va donc se surimposer au fond minéralogique marin pour réalimenter le réseau hydrographique et former, si les conditions d’alluvionnement le permettent, des accumulations qui seront la base des futures exploitations. Certes, de nombreux gîtes de cassitérite étaient déjà connus avant que le B.R.G.M. entreprenne ses prospections systématiques, certains d’entre eux ayant même fait l’objet de travaux d’exploitation modernes ou antiques. Mais, si certains des résultats obtenus auront servi à les confirmer, ou mieux, à préciser leur potentiel et leur valeur économique d’autres, par contre, conduiront à la découverte de gîtes totalement ignorés à l’époque, bien que beaucoup d’entre eux n’avaient pas échappé à la sagacité des anciens, voire très anciens prospecteurs. En général, l’on constate que cette importante dissémination stannifère armoricaine gravite autour des massifs granitiques d’âge hercynien que l’on rencontre principalement dans les départements bretons ainsi qu’en Vendée, dans les Deux-Sèvres et en Mayenne. Ce qui exclut la plupart des affleurements granitiques normands précambriens (orogénie cadomienne). L’on distinguera donc ici deux provinces stannifères principales : - La province sud-armoricaine, qui débute à la Pointe du Raz dans le Finistère pour se terminer dans le département des Deux-Sèvres, en bordure du bassin sédimentaire poitevin. - La province nord-armoricaine, qui part de l’île de Molène dans le Finistère, pour finir aux confins orientaux du département de la Mayenne. Les lignes qui suivent vont donc s’attacher à faire l’inventaire des principaux districts stannifères connus à l’heure actuelle, qu’ils aient été exploités ou non, en ayant à l’esprit que le degré d’exploitation d’un gisement métallifère ne se mesure qu’en fonction de la conjoncture économique du moment. En règle générale, les pourcentages de minerai dont on fera mention ici seront exprimés, soit en grammes ou kilogrammes de cassitérite par mètre cube de "tout-venant " (g/m³ ou kg/m³) s’il s’agit d’une alluvion ou d’une roche altérée et meuble, soit en grammes ou kilogrammes de cassitérite par tonne de roche (g/t ou kg/t) s’il s’agit d’un gîte en roche dure nécessitant un traitement plus complexe à l’exploitation. Sommaire PROVINCE NORD ARMORICAINE Districts de Locronan et de Pont-L'Abbé District de Plouray-Pontivy-Quimperlé District de Lizio District de Saint Renan District de Landerneau District de Plouescat-Carantec District de Questembert District de Penestin District de Piriac District de Saint Dolay District de Nozay-Abbaretz District de Chémeré District de Nantes District de Bécon les Granits District de Mortagne District de Mayenne District de Perseigne District de Partenay Cliquez un lieu pour ouvrir CONCLUSION BIBLIOGRAPHIE GLOSSAIRE Cliquez un titre pour ouvrir Pour en svoir plus sur le minerais détain, la Cassiterite (SnO 2 ) SOMMAIRE PROVINCE SUD ARMORICAINE District de Plougasnou District de Sizun-Commana District de Plougras-Beffou District de Saint Gildas District de Moncontour District de Monbelleux District de Pertre
- Musées | mineralogie.club
LES MUSÉES QUE NOUS AVONS VISITÉS . . . FRANCE ... LES VOISINS POUR COMMENCER ... LE MUSÉE DE LA FERME DE L'ORME Une visite à ne pas manquer en Loire-Atlantique. Le musée de la ferme de l'Orme vous fera découvrir des trésors de la minéralogie en particulier des minéraux français. Situé dans la reconstitution d'une galerie de mine du XIXè siècle vous y retrouverez les conditions de travail des mineurs. es lettres fines, qui a un bon rendu sur de nombreux sites. Pour en savoir plus... Collections des Sciences de la Terre et de l'Univers... Constituées depuis le XIXè siècle, les collections des Sciences de la Terre et de l'Univers regroupent les minéraux, roches et fossiles. " Quant au Muséum, ce n'est point, comme beaucoup de personnes peuvent le croire, un recueil de curiosités sans autre but que d'amuser quelques oisifs. Il contient des collections d'un intérêt réel et d'une haute valeur scientifique. Ce qui donne surtout à un musée son importance, ce sont les collections typiques, c'est à dire celles qui ont servi de base à un écrit et qui contiennent les objets à l'appui des faits avancés par l'auteur. Ces collections sont à l'histoire naturelle ce que sont les archives pour l'histoire des peuples. Or, notre musée, grâce à son existence déjà plus que demi-séculaire, en possède un certain nombre." Louis Bureau, conservateur au Muséum de Nantes de 1882 à 1919 La collection de météorites et d'impactites, l'une des plus riches de France, illustre nos connaissances sur l'Univers. Un Conseil !!! Si vous allez au Puy du Fou, arrêtez-vous à Mortagne sur Sèvre pour visiter ce bijou où vous découvrirez les faces cachées du monde minéral. Et même, si vous n'allez pas au Puy du Fou... Allez quand même visiter ce splendide musée hautement pédagogique ! Voir le reportage vidéo EN ALSACE ... PLUS QU'UN MUSEE . . . LE PARC MINIER TELLURE A SAINTE MARIE AUX MINES Tellure Mine d'Argent HISTOIRE ET TRADITION TECHNIQUE ET INDUSTRIE SAINTE-MARIE-AUX-MINES Le Parc Touristique Tellure se veut d'offrir une vision contemporaine, ludique et interactive de l'épopée minière du filon d'argent dans la Vallée de Sainte-Marie-aux-Mines. Un parcours de 800 m² d'espaces muséographiques avec un cinéma panoramique et un théâtre optique avec des scènes reconstituées vous font revivre une journée ordinaire d'un mineur du 16è siècle. Votre plongée dans le passé se clôturera par une visite guidée de la mine d'argent St-Jean Engelsbourg. Casques et cirés fournis, prévoir pull chaud et chaussures de type fermées (type basket). Les Parisiens M N H M - PARIS DANS LES ALPES DANS LE MONDE... L'Unique et merveilleux Libanais . . . Voir mon reportage... Voir mon reportage... A LONDRES . . . Mon avis sur TripAdvisor : En tant que minéralogistes nous ne pouvons que nous émerveiller de la diversité des espèces minérales présentées. Je pense que plus de 80% des espèces connues y sont présentes parfois par de très nombreux échantillons dont des cristallisations rares. A voir absolument si vous êtes passionné de minéralogie ! Visité durant 5 heures un après-midi de Mars 2017. Pour mes archives, j'y ai fait des centaines de photos, à la volé à travers les vitrines, d'espèces rares et de cristallisations, malheureusement je n'ai pas pu tout photographier, toutes mes cartes mémoires étant pleines. A mon prochain passage à Londres, une ville que j'ai adorée, je ne manquerai pas d'y passer la journée. BIENTÔT les Américains et les autres . . .
- mineralogie.club|datation des minéraux|JeanJacques Chevallier
Partager DATATION DES MINÉRAUX & DES ROCHES In Mémoriam, professeur Pierre-André Bourque de l'Université Laval au Québec qui m'avait autorisé à utiliser ses travaux et chaleureusement encouragé à mes débuts. La datation est l'attribution d'une date. Ce terme peut donc s’appliquer à un événement ou à un objet dans notre cas : couche géologique ; roche ; minéral ; fossile. Il désigne globalement la démarche, scientifique ou non, qui consiste à déterminer le temps absolu de cet objet, et par voie de conséquence l’intervalle de temps relatif séparant l’élément daté du temps du chercheur. On parle de « datation absolue » lorsque la datation mise en œuvre aboutit à un résultat chiffré exprimé en unité de temps (années, secondes, etc.). Par opposition, l’expression « datation relative » désigne la démarche qui consiste à déterminer l'ordre chronologique d'événements ou d'objets du passé, sans connaître leurs âges réels. Une confusion est parfois faite entre les deux, lorsque dans le cadre d'une datation relative, la chronologie s'étend jusqu'au présent ainsi, les « âges » des périodes définies par datation relative en stratigraphie sont souvent pris pour argent comptant, bien qu'ils n'aient de sens que comme des intervalles de temps circonscrits définis par rapport à tous les autres. Toute datation est faite en référence à un point de repère temporel et devrait supposer sa définition ou son expression. Ancre 1 DATATION ISOTOPIQUE DES MINÉRAUX & DES ROCHES Il a fallut attendre la découverte de la radioactivité p ar Marie et Pierre Curie, au début du 20e siècle, pour avoir enfin cet outil qui permit de se faire une idée réaliste du temps géologique, c'est-à-dire obtenir des âges géologiques absolus, et de déterminer l'âge vénérable de notre planète. Cet outil, la datation radiométrique, utilise certains éléments chimiques qui ont la propriété de se désintégrer radioactivement. En calculant le temps qu'a mis une certaine portion d'un élément contenu dans un minéral à se désintégrer, on obtient l'âge de formation de ce minéral. RUTHERFORD ET SODDY La désintégration d'un élément radioactif découle de la loi de décroissance exponentielle énoncée en 1902 par Ernest Rutherford et Frederick Soddy. Ce phénomène régulier permet de dater les minéraux dont l'un des éléments est radioactif avec une période connue. Dès 1905, à l'université Yale, Rutherford propose de dater des minéraux grâce à la radioactivité : « L'hélium observé dans les minéraux radioactifs est presque certainement dû à sa production par le radium et les autres substances radioactives contenus dans ces minéraux. Si le taux de production de l'hélium en fonction du poids des divers radioéléments était connu expérimentalement, il devrait être possible de déterminer l'intervalle de temps requis pour produire la quantité d'hélium observée dans des minéraux radioactifs, ou, autrement dit, de déterminer l'âge du minéral » (Traduction de G.B. Dalrymple, The age of the Earth, Stanford University Press, Stanford, 1991, p. 70-71.) La réaction de désintégration peut se résumer ainsi : un élément parent (l'uranium dans l'exemple ci-haut) se transforme progressivement en un élément rejeton (ici le plomb). Cette désintégration met un certain temps à se faire; c'est ce paramètre temps qui nous intéresse. Ici, le temps est le temps total pour que tout l'élément parent soit transformé en élément rejeton. On peut illustrer ainsi la progression de la désintégration : Après un temps 1 (t1), une partie de la quantité originelle d'élément parent (P) aura été transformée en une quantité R1 d'élément rejeton ; il ne restera qu'une quantité P1 de l'élément parent, ce qui peut s'exprimer par le rapport R1 sur P1. Après un temps 2 (t2), on obtiendra un rapport R2 sur P2, plus grand que le précédent, ... et ainsi de suite. La valeur du rapport R sur P est donc fonction du temps de désintégration. Le taux de désintégration est différent d'un type de désintégration à l'autre, mais toujours le même pour une désintégration donnée. Comme on connaît bien les constantes de désintégration pour les diverses réactions qu'on utilise couramment, on est capable de calculer le temps de désintégration pour une valeur donnée du rapport R sur P, à l'aide de ces constantes. Ce qu'on calcule, c'est le temps qu'a mis la désintégration à se rendre à cette proportion entre rejeton et parent. Voilà un point très important en ce qui concerne les datations radiométriques : ce qu'on détermine, c'est depuis combien de temps la désintégration se fait ou, si on préfère, depuis combien de temps a commencé la désintégration. En pratique, il s'agit d'utiliser des minéraux qui contiennent des éléments radioactifs, comme par exemple le zircon, un silicate de zirconium (ZrSiO4). Dans ce minéral, une certaine quantité du zirconium peut être remplacée par l'uranium, ce qui rend le minéral utile pour les datations. Au moment où le minéral cristallise, il incorpore une certaine quantité d'uranium, mais pas de plomb. L'uranium va commencer, à ce moment, à se désintégrer radioactivement. En déterminant le rapport plomb sur uranium (rejeton/parent) par analyse en spectrométrie de masse dans un zircon donné, lequel zircon se trouve par exemple dans un granite, on peut calculer depuis combien de temps se fait la désintégration ou, en d'autres termes, depuis combien de temps a cristallisé le zircon. Comme il a cristallisé en même temps que le granite qui le contient, c'est en ce sens qu'on obtient l'âge du granite, c'est-à-dire le moment de sa formation. C'est pourquoi, on parle d'âge radiométrique, c'est-à-dire un âge obtenu par la mesure des produits de la radioactivité. La réaction de désintégration d'un élément donné n'est pas constante : elle est très rapide au début, et sa vitesse décroît par la suite, selon cette courbe générale : Pour plus de commodité, on utilise un paramètre qui permet d'avoir des ordres de grandeur : la période d'un élément radioactif. La période est le temps nécessaire pour que la moitié de l'élément parent soit désintégrée. Processus de radio datation ou datation isotopique . . . Les critères de l’échantillon à dater L’échantillon doit être un système fermé, entendant par-là que les isotopes mesurés doivent êtres piégés dans l'échantillon. Aucun des composant ne doit avoir migré et aucun composant extérieur ne doit y avoir été ajouté. Ce qui empêche de dater les roches sédimentaires, puisqu'elles ne constituent pratiquement jamais des systèmes fermés. Les roches magmatiques et métamorphiques le peuvent. L'âge déterminé correspond à la fin du processus de cristallisation des minéraux. On doit commencer par choisir l'isotope radioactif à utiliser selon l'âge à déterminer. Cet âge doit être compris entre un centième et dix fois sa période. Au-delà, la mesure est impossible car les noyaux sont trop désintégrés ! IMPORTANT : l’isotope ne doit pas être originaire d'une désintégration radioactive, donc radiogénique. Processus des mesures Deux méthodes possibles : - mesurer de l'activité ( A ) des noyaux radioactifs contenus avec un compteur. - utiliser un spectromètre de masse. L'outil de base de la géologie isotopique est le spectromètre de masse, grâce à cet appareil, on peut mesurer la population N des différents isotopes des éléments chimiques présents dans les roches et dans les minéraux. Généralement c’est la seconde méthode qui est utilisée. On considère un noyau radioactif "père" qui se transforme progressivement en noyau radioactif "fils" ou rejeton, l’isotope radiogénique. Soit N la population de noyaux pères radioactifs présents à l’instant de la mesure dans l'échantillon à dater. Soit N 0, la population de noyaux pères initialement présents dans cet échantillon. Comme on l’a vu précédemment on est dans un système fermé depuis la formation de l’échantillon. cette fermeture correspond à l'arrêt d‘échange d'isotopes. La population de noyaux radioactifs restants est donnée par la loi de décroissance radioactive : t : temps écoulé depuis la fermeture de la boîte λ : la constante radioactive de la désintégration. En connaissant N0,et mesurant N, on peut dater l'échantillon : Si on mesure l'activité A de l'échantillon plutôt que la population de noyaux N alors : En géologie Il est difficile d'évaluer la population initiale N0 pour un noyau radioactif donné. On ne connaît connaît N0 que pour les isotopes radioactifs et . Pour les autres isotopes, on utilise l'isotope stable fils produit par la désintégration radioactive du noyau père radioactif. Carbone 14 Quid du carbone 14 ... Texte intégral de PA Bourque Note de JJC : j'ai remplacé le terme demi-vie par le mot période que l'on utilise aujourd'hui . A chaque fois qu'il est question de datation de roches ou d'autres matériaux anciens, on invoque inévitablement l'incontournable Carbone-14 (14-C). Le 14-C est en effet une méthode très utile pour la datation de certains matériaux géologiques, et particulièrement de matériaux archéologiques. La méthode utilise la réaction de désintégration du carbone-14 en azote-14. Il faut savoir que le carbone commun dans la nature a une masse atomique de 12 (12-C). Il se combine à l'oxygène atmosphérique (O2 ) pour former du CO2 dans lequel le carbone a une masse atomique de 12, soit le 12-CO2 . Mais en plus du 12-C, il y a aussi, en bien plus faible quantité, du carbone de masse 13 (13-C) et du carbone de masse 14 (14-C); ces trois formes, de masse atomique différente pour un même élément, sont ce qu'on appelle des isotopes. Le 12-C et le 13-C sont des isotopes stables, c'est-à-dire qu'ils ne sont pas radioactifs, tandis que le 14-C est un isotope radioactif; c'est lui qu'on utilise pour les datations. Pour bien comprendre la méthode, il nous faut voir d'où vient le 14-C et comment ce 14-C est fixé, avec du 12-C, par les organismes vivants, végétaux et animaux. Le bombardement des gaz de la haute atmosphère par les rayons cosmiques fait que l'azote, de masse atomique 14 (14-N) se transforme en 14-C qui se combine à l'oxygène libre (O2 ) pour former du CO2 , mais un CO2 particulier où le carbone est de masse atomique 14, soit le 14-CO2 . Ce 14CO2 se mélange au CO2 qui vient des autres sources, comme des volcans et de l'oxydation des matières organiques ou, aujourd'hui, de la combustion des hydrocarbures. Le CO2 qui provient du cycle photosynthèse-oxydation des matières organiques est aussi particulier. En effet, la photosynthèse consomme du CO2 atmosphérique, c'est-à-dire un CO2 qui contient en partie du 12-C et en partie du 14-C. C'est donc dire que la matière organique des végétaux et des animaux (qui consomment les végétaux) contiendra une certaine quantité de 14-C. C'est ce 14-C qui est utilisé pour les datations. Au départ donc, toute matière organique vivante (végétaux ou animaux) contient du 12-C et du 14-C (ainsi qu'une faible quantité de 13-C). La proportion entre 14-C et 12-C dans les tissus organiques et le squelette métabolisés par l'organisme demeure la même tout au long de la vie de l'organisme, un rapport correspondant à celui qui se trouve dans le CO2 atmosphérique. En pratique, on peut donc dire que l'horloge démarre avec la mort de l'organisme; la proportion commence alors à changer à cause de la désintégration du 14-C et du fait que le 12-C demeure stable. Le produit de la désintégration du 14-C, l'azote 14, est un gaz qui s'échappe dans la nature. En pratique, puisque le 12-C est stable, on mesure le rapport entre, 14-C et 12-C. Connaissant le rapport qui existe dans la nature entre 14-C et 12-C, ainsi que la constante de désintégration, on peut comme dans les autres méthodes, calculer le temps qui s'est écoulé depuis la mort de l'organisme qui a fixé le carbone dans ses tissus ou son squelette. Par conséquent, l'âge que l'on obtient avec la méthode du 14-C, c'est l'âge de la mort de l'organisme (du bois, des coquillages, de la tourbe, des tissus de lin, cotton, laine, etc...). Mais la proportion 14-C/12-C est-elle vraiment demeurée constante à travers les temps géologiques? Dans la méthode de datation par 14-C, on prend pour acquis que la proportion 14-C/12-C n'a pas changé avec le temps géologique, ... ce qui n'est pas vrai. En effet, on sait aujourd'hui que cette proportion a varié avec le temps. On le sait par exemple en comparant l'âge obtenu à partir du 14-C et l'âge obtenu en comptant les anneaux des arbres (dendrochronologie) ou encore les varves (dépôts saisonniers) dans les lacs. On sait que la production de 14C a été en général plus élevée dans le passé, ce qui implique que les âges non corrigés sont en fait plus jeunes que ce qu'ils devraient être en réalité. C'est pourquoi, il faut apporter des corrections. Ainsi, pour la période entre -20 et -40 Ka, on apporte une correction de l'ordre de 10% (on vieilli les âges de 2 à 3 Ka); ce pourcentage diminue pour des âges plus récents. Même avec un facteur aussi grand que 10% (ce qui n'est pas le cas), le suaire de Thurin ne pourrait être vieilli de ...700 ans! (voir plus bas). La croyance populaire est à l'effet qu'on puisse dater n'importe quoi avec le 14-C. Il faut bien voir, et c'est très important, que cette méthode ne s'applique qu'aux matériaux qui ont déjà été vivants, comme du bois, des coquilles, du lin, etc. Inutile de penser dater des outils de métal ou des pointes de flèches en silex (SiO2 ) avec cette méthode. Il y a une autre limitation très importante à la méthode : le temps impliqué. Avec les méthodes de l'uranium-plomb, du rubidium-strontium ou même du potassium-argon (voir plus-haut), la période s'exprime en milliards d'années. Avec le 14-C, on parle d'une période de 5730 ans. Le schéma qui suit montre l'implication d'une période aussi courte. Au temps 0, on a 100% de 14- (barre rose). Après 5730 ans (la période de la désintégration), la moitié du 14-C est désintégrée. Après un autre 5730 ans (11,460 ans au total), la moitié de la moitié est désintégrée; il reste le quart du 14-C originel. Après un autre 5730 ans, il en reste 1/8, ... et ainsi de suite. Après 74,490 ans, il reste 1/8192 (= 0,000122) du 14-C originelle. C'est peu, d'autant plus qu'au départ, la quantité de 14-C par rapport au 12-C était déjà faible. Analyser une si faible quantité devient très difficile. En pratique donc, le 14-C est utile pour dater des objets qui ne sont pas plus vieux que 75 000 ans. On parle ici non plus en milliards, ni même en millions d'années, mais bien en quelques dizaines de milliers d'années seulement. Le 14-C une méthode très utile en archéologie et en histoire. Elle a été utile pour clore certains débats : Le suaire de Turin qui aurait servi à ensevelir le corps du Christ a été daté en 1988, par trois équipes indépendantes, dans une fourchette d'âge entre 1260 et 1390 ans, donc un suaire fabriqué au Moyen-Âge. Le bois du soi-disant trône de St-Pierre a aussi été daté du Moyen-Âge. La méthode est aussi utilisée en géologie des dépôts superficiels qui souvent sont plus jeunes que la limite de 75 000 ans. Les dépôts de la Mer Champlain par exemple qui n'ont que quelques 9 000 à 12 000 ans d'âge sont datés au 14-C, en utilisant les coquilles et le bois fossile de ces dépôts. Since 01-06-2021
- mineralogie|couleur des minéraux|JJ Chevallier
Partager COULEUR ET MINÉRAUX - 1 La lumière Fluorite multicolore. Erzgebirge, Allemagne. Photo : Cristal and Mineral. LA LUMIÈRE & LA COULEUR Pour la plupart des gemmes et des minéraux, le caractère le plus évident ou l’aspect qui frappe le plus immédiatement l’observateur est la couleur. Les causes de coloration des minéraux sont multiples et la complexité des théories permettant leur étude ne facilite pas la transmission des connaissances sur ce sujet. La couleur des minéraux est importante lors de leur détermination. Question : d’où vient la couleur des minéraux ? Pour bien comprendre les phénomènes physiques liés à la couleur il faut d’abord connaître l’origine de la couleur, c'est-à-dire la lumière. Lumière LA LUMIÈRE La lumière est un mouvement ondulatoire ou vibratoire qui se caractérise par des paramètres : la longueur, la fréquence, l’amplitude, la célérité. Longueur La longueur est la distance séparant deux maximas successifs, on l'exprime en nanomètres*. Elle varie en fonction de la couleur. Fréquence La fréquence est le nombre d’oscillations par seconde. Amplitude L’amplitude est fonction de l'intensité lumineuse; la lumière de forte intensité est de grande amplitude, celle de faible intensité est de petite amplitude. Célérité Plutôt que de parler de vitesse, puisqu'il n'y pas de transport de matière mais d'énergie, on parle de célérité. Celle-ci s'écrit "c " , elle est égale à : * nanomètre = milliardième de mètre (0,000 000 001m ) soit millionième de millimètre (0,000 001mm) d est la distance (mm, ..., km) parcourue pendant une durée t (s, ..., h) Pour la lumière, dans le vide, sa célérité est de 299 792.458 km.s-1 (prononcer kilomètres par secondes) que l'on arrondit à 300 000 km.s-1 le plus souvent dans le langage populaire. Dans le vide ou dans les gaz et matériaux homogènes, la lumière se propage en ligne droite. Dans la matière, solides, liquides ou gaz, elle se propage moins vite; on dit de ces milieux qu'ils sont dispersifs, la célérité varie selon la couleur de la lumière. Nous reviendrons à cela en étudiant l'indice de réfraction. LA TEMPERATURE DE LA LUMIERE C'est une notion qui qualifie la sensation visuelle et sa chromaticité. Elles s'expriment en degrés Kelvin dans une bande de 1 000 à 11 000°K . LA LUMIERE VISIBLE La lumière visible, appelée aussi spectre visible ou spectre optique est la partie du spectre électromagnétique qui est visible pour l'œil humain. Rappel de chimie ... Les électrons, particules du type lepton dont la charge électrique est négative. ils forment un nuage électronique autour des noyaux d'atomes. Les schémas montrant les électrons en orbites autour des noyaux d'atomes sont une simplification. Les électrons autour d’un atome n’ont pas réellement de position définie. Ils forment une sorte de nuage autour du noyau, et ils sont constamment à tous les endroits à la fois, avec des probabilités bien définies toutefois. On ne peut pas parler de position, ou de quantité de mouvement, pour une particule, mais seulement de densité de probabilité de présence. Ces probabilités sont calculables avec une énorme précision, grâce à l’équation de Schrödinger. Mais on ne peut jamais dire où se trouve un électron à un instant donné. C'est pourquoi l'on parle d'orbitale plutôt que d'orbite de l'électron, l'orbitale est la distribution de probabilité de position de l'électron. Pour se faire une image, on a calculé des vitesses prodigieuses d'environ 7.10 15 (sept millions de milliards) de révolutions par seconde. Simplification Un atome peut avoir jusqu'à 7 orbitales d'électrons désignées par les lettres K à Q du niveau inférieur au niveau supérieur. Chaque orbitale peut recevoir un maximum d'électrons ainsi répartis : K maximum 2 L max 8 M max 18 N max 32 O max 32 P max 18 Q max 8 La couche K est la seule couche électronique commune à tous les éléments. Ainsi, le nombre de couches électroniques d'un atome dépend du nombre d'électrons de cet atome. Mais la capacité des couches électroniques d'un atome ne laisse pas présager de la répartition par couche de ses électrons. En effet, seuls les 18 premiers éléments chimiques du tableau périodique (de l'hydrogène [Z = 1] à l'argon [Z = 18] suivent un remplissage linéaire tendant vers la saturation de leurs couches électroniques (K, L et M). Les électrons d’un atomes peuvent avoir plusieurs rôles au sein d’une structure d’atomes : électrons de cœur : ceux-ci sont proche du noyau et n’interagissent pas vraiment avec les autres atomes ; électrons de valence : ceux-ci sont sur les couches externes de l’atome et permettent de créer des liaisons interatomiques et de former les molécules ; électrons de conduction : ceux-ci sont responsables de la circulation du courant électrique. LES PHOTONS L’onde électromagnétique est la propagation d'un mouvement vibratoire qui se transmet dans les corps, qu’ils soient gazeux, liquides ou solides. Son vecteur est le photon, un élément de la physique très mystérieux. En 1926 le chimiste Gilbert Newton Lewis baptise les photons que l’on appelait « quanta de lumière » (paquets de lumière) avant lui. Ce sont les travaux de Maxwell (1865), Planck (1900) et Einstein (1905) qui mettent en évidence l’existence des quantas. Maxwell résout les équations fondamentales des forces électromagnétiques, il démontre que le champ électromagnétique vibre et qu’il se propage à la vitesse de 299 792 km/s que l'on arrondi à 300 000 km par seconde. Puis Planck et Einstein complètent ces travaux par le comportement des quantas. Les photons sont les vecteurs de la force électromagnétique, ce sont des particules d’énergie qui n'ont ni masse, ni charge électrique qui se déplacent en ligne droite leur durée est illimitée . Ce sont des bosons symbolisé par : ɣ . L'INTERACTION RAYONNEMENT MATÉRIAU La lumière est un phénomène physique, photoélectrique, elle est due à l’interaction entre photons et électrons. Les photons émis par une source lumineuse ont un mouvement rectiligne ondulatoire dont la fréquence grandit avec l’énergie. Les interactions rayonnement-matériau montrent les conséquences d'un rayonnement sur un atome. Le terme «rayonnement» est à prendre dans son sens quantique : rayonnement électromagnétique (lumière, rayon X, rayon gamma). particule (électron, neutron, rayonnement alpha). Ces émissions sont utilisées pour observer la matière. Les atomes étant trop petits pour être perceptibles, on observe la façon dont ils modifient un rayonnement incident. L’étude du rayonnement incident permet deux types de procédés d'analyse : la diffraction la spectrométrie Quels sont les différents cas de figures ? Le rayonnement électromagnétique, photon, incident agit de plusieurs façons sur un atome : la diffusion l'absorption (ionisation) Il peut rebondir on dit diffuser : Il rebondit sans perte d'énergie, c'est la diffusion "Rayleigh". Il rebondit en provoquant l'éjection d'un électron faiblement lié, il perd donc de l'énergie, c'est la diffusion "Compton". Il peut être absorbé, ce qui déclenche une transition électronique, c'est-à-dire le passage d’un électron d’un niveau d’énergie à un autre ; l'atome est excité puisque son état d’énergie change. Il en découle une désexcitation : un électron d'une couche supérieure remplace l'électron éjecté. Lorsque l'énergie incidente est faible, cela provoque simplement le changement d'orbite d'un électron . Lorsque l'énergie est modérée, cela provoque une ionisation, on appelle cela un effet photoélectrique et l'électron éjecté est un photoélectron ; la désexcitation induit l'émission d'un photon de faible énergie (visible ou ultra-violet), c'est le phénomène de fluorescence. Lorsque l'énergie est forte, l’ionisation est semblable au cas d’une énergie modérée; la désexcitation induit deux cas de figure : Soit l’émission d’un photon fluorescent de forte énergie, c’est un photon X, c’est la fluorescence X. Soit ce photon X est capturé par l’atome, provoquant ainsi l’éjection d’un électron périphérique, on appelle celà l’émission Auger. Sur cette animation le photon rebondit sur l'atome sans perdre d'énergie, sous forme de rayonnement électromagnétique, c'est la diffusion Rayleigh. Sur cette animation, le rayonnement rebondit et produit l'éjection d'un électron de l'orbite électronique extérieure, donc faiblement lié. Il y a perte d'énergie, c'est la diffusion Compton. Sur cette animation, l'énergie est suffisante pour provoquer une ionisation, c'est à dire l'éjection d'un photoélectron. Lors de la désexcitation, un électron d'une orbite supérieure vient remplacer l'électron éjecté et un photon de faible énergie est émis, phénomène de fluorescence U-V visible. Ci-dessous l'énergie de transition est élevée, deux cas se présentent : 1- il y a émission d'un photon fluorescent qui par son énergie est un photon X, c'est le phénomène de fluorescence X. 2- le photon X est capturé par l'atome, ce qui provoque l'éjection d'un électron périphérique, c'est l'émission Auger. L'INDICE DE RÉFRACTION L'indice de réfraction d'un matériau s'écrit "n " il est défini ainsi : "c" est la célérité de la lumière dans le vide, "v" est la célérité de la lumière dans le matériau. C'est un nombre positif (>1), puisque "c>v". Il est fonction de la longueur d'onde de la lumière et du milieu dans laquelle elle se propage. Plus "n " est grand, plus le matériau est dit réfringent. Ce tableau montre quelques indices de réfraction dans différents milieux. Janvier 1666 ISAAC NEWTON DECOMPOSE LA LUMIERE EN COULEURS.
- mineralogie|tectites|Jean Jacques Chevallier
TECTITES Partager Les tectites (du grec τηκτ́ος = fondu) sont des fragments de verre naturel d'impact météoritique, de taille centimétriques à décimétriques. La première allusion les concernant dans la littérature scientifique remonte à 1787. Elles étaient alors considérées comme une catégorie de verres volcaniques et parentes lointaines des obsidiennes. Les tectites furent étudiées en 1844 par Charles Darwin (1809-1882) qui pensait être en présence de bombes volcaniques. Leur nom fut donné en 1900 par le géologue autrichien Eduard Suess (1831-1914) qui voyait en elles des météorites vitrifiées. De nombreuses autres hypothèses ont été envisagées pour expliquer l'origine des tectites : objets vitreux d'origine humaine, résidus d'une planète du Système solaire ou d'une comète, fulgurites (sables fondus sous l'effet de la foudre), fragments du sol lunaire projetés sur la Terre lors de l'impact d'astéroïdes ou de comètes sur notre satellite, ou même restes de laves projetées vers la Terre par l'activité volcanique lunaire. Cette dernière hypothèse a eu quelques partisans jusqu'à la fin des années 1970, mais elle ne résiste pas à l'analyse, puisqu'elle sous-tend que la Lune est encore un astre géologiquement actif, ce que les différentes missions Apollo ont formellement démenti. La seule hypothèse qui résiste à un examen poussé, et qui est aujourd'hui universellement retenue, est d'ailleurs de loin la plus simple et la plus logique : les tectites sont des fragments de roches sédimentaires terrestres, arrachés du sol lors d'importants impacts météoritiques, fondus sous l'effet du choc et figés sous leur forme vitreuse à la suite du refroidissement brutal qu'ils subissent pendant leur trajet dans l'atmosphère, entre le cratère d'impact dont ils sont issus et leur site définitif. Certains spécialistes modernes ont tendance à associer dans un groupe unique les impactites et les tectites. C'est une erreur et il est nécessaire d'examiner ce qui les différencie. Toutes leurs caractéristiques attestent d’une origine impactique. Leur composition chimique permet de dire qu’elles proviennent de la matière terrestre et non pas de la matière du bolide impactant. Les tectites se produisent quelques nanosecondes avant l’impact d'un énorme astéroïde (bolide) sur la Terre, vitesse de déplacement aux environs de 20 km/seconde (72 000 km/h). La couche d’air comprimée entre l’astéroïde et la surface terrestre, pression ± 50 000 atmosphères, devient un plasma, température +ou- 30.000°C. La matière terrestre de surface est alors vitrifiée et éjectée à très grande vitesse latéralement. La roche en fusion part alors dans l’atmosphère avant de retomber sur Terre parfois à des centaines et même des milliers de kilomètres. La trajectoire balistique parabolique des gouttes de verre en fusion, à plusieurs km par seconde, peut se décrire en trois phases (voir schéma) : 1 Phase montante à très haute température à travers l’atmosphère 2 Transit à très haute altitude ou dans le vide spatial 3 Phase descendante Durant ces trois phases les phénomènes physiques vont modeler la forme de ces « gouttes de verre » La complexité de ce qui peut se produire sur la trajectoire explique la variété des formes. Pendant la première phase atmosphérique, la forme est donnée par l'interférence entre les forces de cohésion visqueuse, les forces centrifuges (en cas de rotation) et l'aérodynamisme (force de frottement et résistance à l'avancement). Pendant le trajet dans la très haute atmosphère et le vide spatial, seules interviennent des forces de cohésion visqueuse (type tension superficielle) et les forces centrifuges en cas de rotation. Pendant la troisième phase, atmosphérique, si la solidification a déjà eu lieu, l'aérodynamisme intervient seul avec ses frottements, sa fusion superficielle et l'ablation dues aux frottements… Si la solidification totale n'a pas encore eu lieu, toutes les autres forces s'ajoutent à ces deux dernières. On ne trouve les macro-tectites, celles visibles à l'œil nu, que dans quatre régions (champs) terrestres mais on en trouve aussi beaucoup au fond des océans lors de carottages (Atlantique, Pacifique et Océan Indien). Sud des États-Unis, il y a deux zones principales de retombés le Texas pour les « Bediasite » et la Géorgie pour les « Georgiaite ». L’impact, il y a 35 millions d’années, forme le cratère de Chesapeake Bay, aujourd’hui recouvert de sédiment, il a été découvert grâce à des études géophysiques Sud de la République tchèque, les « Moldavite » (les premières furent découvertes près de Tyn nad Vltavou et Vltava, anciennement ville de Moldauthein et rivière Moldau. L’impact, il y a 14,5 millions d’année, forme le cratère du Ries en Bavière, d’un diamètre d’environ 25 km. La distance moyenne parcourue par les tectites n’est que de 300 km. Côte d'Ivoire, les « Ivoirites » ont pour origine le cratère du Lac Bosumtwi au Ghana daté de 1,07 million d’années. Sud-Est asiatique et Australie, les « Australasites », la répartition est très étendue elle va du sud de la Chine pour les « Guang-Dong » à l’ouest de l'Australie "Australites"et d’est en ouest, des Philippines « Rhizalites ou Philippinites » par l’Indonésie, « Billitonite », au Vietnam, Laos et Thaïlande, « Indochinite ». Le cratère n’a pas été découvert. (voire encart ci-dessous) On date toutes ces tectites de 770 000 ans Toutes les tectites d'un même champ ont la même composition chimique et elles ont toutes le même âge. Les « Moldavite » sont de couleur vert-bouteille, toutes les autres sont noires. Localisation occidentale Les champs de tectites d'Europe, Amérique et Afrique. Localisation orientale L’immense champs d'Asie du Sud-est et Australie. Pour bien comprendre la difficulté qu'il y a eu pendant longtemps d'apporter la preuve d'une liaison génétique entre les tectites d'Amérique du Nord et un cratère parent, rappelons ce qui se disait à ce sujet en 1982 : « La parenté est franchement délicate à établir pour les tectites d'Amérique du Nord qui sont les plus anciennes connues (35 ± 1 millions d'années). Plusieurs essais ont été tentés pour faire de l'astroblème (1) de Popigai le cratère parent, mais tous ont échoué. Ni l'âge (5 millions d'années d'écart), ni la composition chimique, ni surtout la distribution géographique de ces tectites ne correspondent et il faut se faire une raison : il n'y a pas de liaison génétique entre les tectites d'Amérique du Nord et Popigai. Depuis la fin des années 1950, plusieurs auteurs ont pensé résoudre le problème en attribuant à la partie sud du golfe du Saint-Laurent, qui a une forme sensiblement circulaire, le rôle de cratère d'impact. Cette formation canadienne est pratiquement la seule possible par sa taille (290 km de diamètre) et surtout par ses coordonnées pour expliquer la distribution géographique de ces tectites et microtectites qui existent dans le Maine, au Texas, en Floride, à Cuba et dans la mer des Caraïbes. En fait, le champ de ce groupe vient d'être considérablement augmenté par la découverte de microtectites associées dans plusieurs sites du Pacifique et même dans l'océan Indien. Il a pu concerner la moitié de la surface terrestre et près de 1000 milliards de tonnes de micro tectites ont dû être réparties dans cette surface tout à fait considérable. Bien que l'hypothèse du golfe du Saint-Laurent soit toujours contestée, elle reste très plausible. Le cratère a totalement été oblitéré par l'âge et par la sédimentation très importante dans cette région et il ne peut être étudié comme un astroblème classique. Ce qui crée, évidemment, pour le moment, de sérieuses difficultés pour prouver qu'il s'agit bien d'une formation d'origine cosmique. Mais ne l'oublions pas : il y a eu obligatoirement un cratère géant pour engendrer cette masse énorme de micro tectites et le golfe du Saint-Laurent est le mieux placé pour avoir été celui-là. » 1 Les choses se sont à la fois éclaircies et compliquées depuis la rédaction de ce texte. Éclaircies, parce que l'on vient de découvrir un cratère qui peut fort bien convenir comme cratère parent : celui de Chesapeake Bay, et compliquées parce que ce sont aujourd’hui quatre grands cratères qui ont une ancienneté soupçonnée de 35 MA. Voyons ce problème de cratérisation multiple. La découverte du grand cratère de Chesapeake Bay (90 km), doublée du cratère océanique de Tom’s Canyon (20 km), laisse à penser que le problème des tectites américaines est résolu (figure). Mais celui du golfe du Saint-Laurent reste entier et l’origine cosmique plausible, et même probable selon quelques sondages dans le secteur. Le fait que ces deux grands cratères ne soient pas décelables selon les critères habituels ne doit pas surprendre. Tous les astroblèmes maritimes et côtiers, on l’a bien compris avec Chicxulub, doivent être traités en prenant en compte un autre agent, extrêmement efficace à long terme, qu’est la sédimentation, qui cache le substrat choqué en très peu de temps (quelques milliers d’années seulement). Le problème s’est encore compliqué du fait que l’astroblème de Popigai, jadis daté à 30 MA, a été vieilli et est daté maintenant de 35 ± 5 MA. L’âge médian est le même que les trois autres cratères certains ou soupçonnés. Nous sommes donc en présence de quatre cratères, dont trois très grands (d > 80 km) creusés par des objets célestes d’au moins 4 km chacun (et même beaucoup plus pour celui du golfe du Saint-Laurent), pour la frontière Éocène-Oligocène. Popigai est-il vraiment contemporain des trois autres ? Sa position géographique et la composition du substrat choqué avaient déjà parues rédhibitoires pour une parenté avec les tectites d’Amérique du Nord, comme le rappelle l’extrait rappelé plus haut. Mais par contre on s’étonnait, à juste titre, que Popigai n’ait pas produit sa propre famille de tectites. Il faudra attendre pour résoudre cet irritant problème. Maintenant il y a trop-plein d’astroblèmes pour expliquer l’existence des bédiasites et des georgiaites et la multitude de microtectites associées qu’on a trouvées dans l’Atlantique, mais aussi dans le Pacifique et l’océan Indien. 1. astroblème : Ensemble des traces laissées par l’impact d’une météorite, d’un astéroïde ou d'une comète. Les australasites sont le nom générique de la principale famille de tectites qui regroupe plusieurs sous-familles : les indomalaysianites, les indochinites, les philippinites et les australites, représentant à elles toutes près de trois millions de spécimens. Leur dispersion géographique laissait croire, avant les possibilités de datation précise, que ces variétés régionales n'avaient rien en commun et correspondaient à des sources différentes, d'âge différent. En fait, il n'en est rien, les datations modernes ont montré sans ambigüité que toutes ces tectites ont le même âge et qu'elles ont été engendrées par un cataclysme unique (mais peut-être un objet morcelé au moment de l'impact) d'une puissance fantastique. Les tectites et les micro tectites d'Australasie sont très probablement liées à un évènement d'origine cosmique de première importance en ce qui concerne la Terre. Il n'est pas exclu que cet évènement, vieux d'environ 700 000 ans, soit même le plus important de l'ère quaternaire, puisqu'il est lié à la dernière inversion totale du champ magnétique terrestre. Comme toujours, quand il y a un cataclysme mystérieux comme celui-là, les savants des différentes disciplines sont extrêmement divisés, à la fois sur l'origine, les preuves terrestres et les conséquences de l'impact. Cela n'a jamais été si vrai que dans le cataclysme qui nous occupe ici. La seule preuve irréfutable est l'existence des tectites. Qui dit tectites dit obligatoirement impact, et dans le cas présent, impact majeur du fait de la dispersion géographique très importante des résidus. Jusque-là, tout le monde peut s'accorder. Mais le premier sujet (très profond) de discorde concerne le cratère parent : où est-il ? Il est à la fois très récent, puisque d'un âge équivalent à celui des tectites, soit 700 000 ans, et inconnu. En 1976, le géologue américain John Weihaupt proposa une hypothèse séduisante, et apparemment très solidement étayée : le cratère existerait sous les glaces de l'Antarctique, dans la région de Wilkes Land, déjà soupçonnée d'ailleurs dès la fin des années 1950 à la suite de deux expéditions travaillant séparément, l'une française et l'autre américaine. En effet, la distribution des tectites d'Australasie laissait supposer une origine antarctique probable. Le cratère fantôme, connu maintenant sous le nom de Wilkes Land, serait en fait un cratère géant de 240 km de diamètre et d'environ 850 mètres de profondeur et serait situé dans une zone montagneuse haute de 2300 à 2600 mètres au-dessus du niveau de la mer. Sa position serait centrée sur 71°30'S et 140°00'E, autant dire dans une région difficilement accessible, mais par contre particulièrement intéressante puisqu'elle présente un assemblage inhabituel d'anomalies géologiques et géophysiques. C'est surtout une analyse poussée des anomalies gravimétriques très importantes dans cette région qui aurait permis a Weihaupt d'obtenir la confirmation de l'existence du cratère parent des australasites, mais également une vingtaine d'autres raisons plus ou moins convaincantes. Plutôt moins que plus, semble-t-il, car les résultats de Weihaupt ont été très sérieusement critiqués, et aujourd'hui de nombreux géologues et géophysiciens ne veulent pas entendre parler de cratère antarctique. Ils n'aiment pas les cratères fantômes et refusent d'y croire. Pourtant seul un cratère situé dans la région de Wilkes Land peut expliquer la distribution des australasites, et il n'y a aucune raison pour que ce continent de glace soit épargné. Le diamètre retenu par Weihaupt, 240 km, paraît colossal à première vue, et il est peut-être un peu exagéré, même s'il correspond aux anomalies gravimétriques signalées plus haut. Car pour creuser un cratère d'un tel diamètre, celui de l'EGA responsable aurait dû être de l'ordre de 12 km, la masse voisine de 4,5 x 1012 tonnes et l'énergie cinétique de la collision de l'ordre de 9 x 1023 joules, si l'on s'en tient aux valeurs moyennes en ce qui concerne la densité de l'objet et la vitesse d'impact. Seuls trois NEA actuellement connus dépassent ce diamètre de 12 km (Ganymed, Eros et Don Quixote), aucun d'eux n'étant actuellement de type Apollo et susceptible donc de croiser l'orbite terrestre. Mais d'un autre côté, il ne faut pas oublier que la zone de distribution en éventail des australasites (tectites et microtectites) est de l'ordre de 10 000 x 6000 km, ce qui est considérable et montre bien l'extrême violence de l'impact. Les adversaires de l'option antarctique pour le cratère parent sont restés quasiment sans voix jusqu'à présent, en dehors de leurs critiques. Comme il leur faut trouver un cratère de rechange, un petit cratère à la frontière du Laos a été proposé, mais il n'explique pas, loin s’en faut, la totalité de la distribution géographique des australasites, notamment des australites qui n’ont strictement rien à voir avec un impact laotien. Le fond du problème est bien là : il est impératif d’expliquer le pourquoi de la distribution de toutes les sous-familles. Tout reste à faire pratiquement concernant le problème crucial des australasites, et il faudra bien que la communauté scientifique finisse par s’y intéresser, même si le problème est difficile. Cet événement majeur de l'histoire terrestre récente, qui s'est produit il y a seulement 700 000 ans, a eu des conséquences très importantes, et à ce titre nous aurons à en reparler. 1. extrême pauvreté en eau, < 0,02% en masse) ; 2. composition chimique plus proche des argiles gréseuses que des verres volcaniques usuels, qui ont une composition de rhyolite, trachyte, dacite… ; 3. présence de lechatélièrite, silice vitreuse, qui ne se forme qu'à très haute pression et/ou très haute température, absente des verres volcaniques ; 4. présence en micro-inclusion de minéraux choqués (quartz, zircon…) et de coésite ; 5. fréquente forme d'« éclaboussure » (sphère, goutte…), qui laisse supposer qu'elles proviennent de la solidification rapide "en l'air" d'un liquide silicaté. Tectite de Georgie, USA Georgiaite, fallingrocks.com Australasites Tectite de Georgie, USA Georgiaite. georgiaencyclopedia.com Moldavite aboutmoldavite.com Bediasites de l'Est du Texas aboutmoldavite.com Moldavite aboutmoldavite.com Moldavite aboutmoldavite.com Australasites de Guang Dong en Chine Coll. Alain Carion. Remerciements à Monsieur Pierre Thomas du laboratoire de géologie de l'Ecole Normale Supérieure de Lyon qui m'a autorisé à utiliser cette partie de son article "Les tectites des larmes de la Terre". http://planet-terre.ens-lyon.fr/image-de-la-semaine/Img449-2014-02-03.xml Cette forme aurait été acquise lors de la partie "hors atmosphère" de la trajectoire. En effet, la gravité ressentie est nulle quand on parcourt une trajectoire balistique avec aucune autre force que l'attraction terrestre (pas de résistance de l'air en particulier). Si la tectite est encore liquide, elle se met alors en boule (cf. le whisky du capitaine Haddock). L'origine des sillons n'est pas parfaitement élucidée. Ils sont surtout présents sur les grosses tectites, et se seraient formés en 2 temps lors de la rentrée dans l'atmosphère : (1) un réchauffement brusque de la surface de la tectite (déjà solidifiée et refroidie) dû aux frottements atmosphériques engendre des craquelures et fissures internes, (2) érosion thermique et ablation préférentielle le long de ces craquelures par les frottements atmosphériques. Cette morphologie est fréquente chez les philippinites. C'est durant leur trajectoire balistique que les tectites acquièrent leur forme, sachant que cette trajectoire commence sous forme d'un liquide (sans doute très visqueux) et se termine après sa solidification, que certaines des masses liquides éjectées sont sans doute animées d'une rotations rapide sur elles-mêmes, que la solidification peut avoir lieu n'importe où sur la trajectoire, et qu'il peut y avoir de multiples fragmentations (à l'état liquide ou solide) durant ce trajet. La complexité de ce qui peut se produire sur la trajectoire explique la variété des formes. Pendant la première phase atmosphérique, la forme est donnée par l'interférence entre les forces de cohésion visqueuse, les forces centrifuges (en cas de rotation) et l'aérodynamisme (force de frottement et résistance à l'avancement). Pendant le trajet dans la très haute atmosphère et le vide spatial, seules interviennent des forces de cohésion visqueuse (type tension superficielle) et les forces centrifuges en cas de rotation. Pendant la troisième phase, atmosphérique, si la solidification a déjà eu lieu, l'aérodynamisme intervient seul avec ses frottements, sa fusion superficielle et l'ablation dues aux frottements… Si la solidification totale n'a pas encore eu lieu, toutes les autres forces s'ajoutent à ces deux dernières. Nous vous montrons ci-dessous quelques échantillons représentatifs des formes les plus courantes rencontrées avec les tectites. Figure 1. Ensemble de 7 tectites montrant la variété des formes des tectites Droits réservés - © 2014 Pierre Thomas - Musée des Confluences Tectites : (1) sans forme particulière, (2) forme de sphère, (3) forme d'ellipsoïde aplati, (4) forme d'haltère (ou diabolo), (5) et (6) en forme de goutte, de poire ou de larme, (7) en forme de disque à bord renflé. Les tectites 1 et 6 sont des moldavites ; les tectites 2, 3, 4, 5 et 7 viennent du Sud-Est asiatique. Les tectites sont montrées en détail sur les figures suivantes. Figure 2. Tectite (Sud-Est asiatique) de forme sphérique Figure 3. Tectite (Sud-Est asiatique) de forme sphérique Droits réservés - © 2014 Pierre Thomas Tectite (2) de la vue d'ensemble. Cette forme aurait été acquise lors de la partie "hors atmosphère" de la trajectoire. En effet, la gravité ressentie est nulle quand on parcourt une trajectoire balistique avec aucune autre force que l'attraction terrestre (pas de résistance de l'air en particulier). Si la tectite est encore liquide, elle se met alors en boule (cf. le whisky du capitaine Haddock). L'origine des sillons n'est pas parfaitement élucidée. Ils sont surtout présents sur les grosses tectites, et se seraient formés en 2 temps lors de la rentrée dans l'atmosphère : (1) un réchauffement brusque de la surface de la tectite (déjà solidifiée et refroidie) dû aux frottements atmosphériques engendre des craquelures et fissures internes, (2) érosion thermique et ablation préférentielle le long de ces craquelures par les frottements atmosphériques. Cette morphologie est fréquente chez les philippinites. Figure 4. Vue de profil d'une tectite en forme d'ellipsoïde de révolution Figure 5. Vue de face d'une tectite en forme d'ellipsoïde de révolution Droits réservés - © 2014 Pierre Thomas Tectite (3) de la vue d'ensemble. Cette forme serait acquise par la rapide rotation sur elle-même d'une sphère encore liquide. Cette morphologie est fréquente chez les philippinites. Figure 6. Tectite en forme d'haltère ou de diabolo Figure 7. Tectite en forme de poire, de goutte, ou encore de larme Droits réservés - © 2014 Pierre Thomas Tectite (4) de la vue d'ensemble. Cette forme serait due à la rotation très rapide d'un ellipsoïde encore liquide qui, plutôt que de s'aplatir, a tendance à se diviser en deux masses tendant à se séparer à cause de la force centrifuge. Tectite (5) de la vue d'ensemble. Une telle forme peut avoir deux origines : (1) la rotation très rapide d'une tectite en haltère encore liquide et ayant entraîné la séparation des deux moitiés de cette haltère, (2) la forme aérodynamique usuelle d'une goutte de liquide en mouvement rapide dans l'atmosphère. Figure 8. Tectite en forme de disque renflé sur le bord, vue d'une face, dite tectite "bouton". Figure 9. Tectite "bouton" en forme de disque renflé sur le bord, vue de profil Figure 10. Tectite "bouton" en forme de disque renflé sur le bord, vue de l'autre face Droits réservés - © 2014 Pierre Thomas Tectite (7) de la vue d'ensemble. Une telle forme pourrait être due à la rotation très rapide d'une tectite ellipsoïdale à l'état de liquide très visqueux. Note de JJ Chevallier suite à la découverte d'une rareté, confirmée par Alain Carion, au show de Tucson 2019. Il peut arriver que la partie renflée formant le bourrelet ou collet, se détache formant un anneau. Figure 10a. Collet de tectite "bouton" en forme d'anneau détaché du "bouton". Ces spécimens sont extrêmement rares. Figure 11. Trois tectites, l'une en forme d'haltère, les deux autres en forme de larme Droits réservés - © 2014 Pierre Thomas La juxtaposition de ces deux formes classiques permet de proposer que la forme de larme dérive de la scission d'une haltère, bien que la déformation d'une goutte de liquide traversant l'atmosphère à grande vitesse soit aussi possible. DONNÉE S SCIENTIFIQUES Voir aussi la page Verre libyque... - Abouttectites.com - Alain Carion - Astrosurf.com - Fallingrock.com -Geminterest.com - Georgiaencyclopedia.org - Michel-Alain Combes - Pierre Thomas Les tectites des larmes de la Terre, EMS Lyon - Tektite.Co.UK - Wikipedia Since 01-06-2021
- Apophyllite| Musée Minéralogie Passion| mineralogie.club
Décrite par René Just Haüy, en 1806, du grec « apophylliso », "qui s'effeuille". La triple tendance de ce minéral à l’exfoliation, par le feu, par les acides et par le frottement, a suggéré le nom d’apophyllite c'est-à-dire, qui s’exfolie. Des variantes chimiques ont été reconnues par Pete J. Dunn, Roland C. Rouse et Julie A. Norberg en 1978. Un changement (2008) dans le système de nomenclature utilisé pour ce groupe a été approuvé par l'IMA, Association minéralogique internationale, supprima les préfixes des noms d'espèces et utilisa des suffixes pour désigner les espèces. Un nouveau changement de nomenclature ultérieur, approuvé par l'IMA, en 2014 a renommé les minéraux pour inclure à la fois des suffixes et des préfixes. Faute d’analyses précises toutes les apophyllites sont aujourd’hui appelées « apophyllite » tout court ou aussi "fluorapophyllite", puisque la majorité sont effectivement des apophyllites-KF. La localité type (topotype) est la mine de fer d’Uton (Utoë), Skärrgärde, province de Rostlagen, en Suède. L'apophyllite est un minéral secondaire que l'on retrouve communément dans des amygdales du basalte ; dans des filons hydrothermaux, des skarns. Elle se forme essentiellement dans les vacuoles et fissures de roches cristallines et basiques à ultrabasiques, on la trouve aussi dans la paragenèse d'altération de filons métallifères. Les minéraux associés sont les zéolithes, mais aussi la calcite, le quartz, l'okénite, la datolite, la pectolite … Groupe APOPHYLLITE L’Apophyllite n’est pas une espèce minérale, mais un nom générique de groupe comprenant trois espèces différentes qui forment entre elles des séries continues, et qui sont toutes des phyllosilicates. MUSÉE "Minéralogie Passion" "Minéralogie Passion" est une page Facebook rejoignez l a! L'apophyllite-(KF), anciennement Fluorapophyllite (1978), de formule KCa4 Si8 O20 (F,OH).8H2 O ; traces : Al, Na ; il en existe 2 polytypes connus L'apophyllite-(KOH), anciennement Hydroxyapophyllite (1978), de formule KCa4 Si8 O20 (OH,F).8H2 O, qui cristallise dans le système quadratique ; L'apophyllite-(NaF), anciennement Natroapophyllite, de formule NaCa4 Si8 O20 F.8H2 O, traces : K , qui cristallise dans le système orthorhombique. La 1re est la plus commune et montre une grande diversité de couleurs alors que les 2 autres sont incolores à blanches voire brune pour la dernière. C'est un minéral très populaire, notamment grâce aux découvertes indiennes et souvent associé aux zéolites dont il ne fait pas partie . Les gisement majeurs : Allemagne Saint-Andréasberg, Harz, Basse-Saxe. Brésil Caxias do Sul, Rio Grande do Sul,Région du sud, Canada Mine Jeffrey, Asbestos, région de l'Estrie, Québec. Chine Mine de wollastonite de Fengjiashan à Day, Hubei, cristaux tabulaires incolores avec fantômes de croissances soulignés par l’hubéite, qui sont souvent associés à l’inésite. France Puy de la Piquette, Veyre-Monton, Puy-de-Dôme. Mine Anglade, Salau, Seix, Cauflens, Ariège. Plombières-les-Bains, Vosges, associée à la plombiérite . Finlande Korsnäs, Vaasa, Länsi-Suomen Lään (rare couleur jaune pour la fluroapophylite). INDE Ce sont les carrières de basalte des trapps du Decan dans l’Etat du Maharastra, dans les districts de Poonah, Nasik et Mumbai, qui sont incontestablement les plus gros producteurs au niveau mondial depuis 40 ans. Le marché a été inondé de spécimens de toutes tailles allant du « thumbnail » à des plaques de plusieurs dizaines de kilos. Parmi toute on se souvient tous de la découverte d’octobre 2001, lors du creusement d’un puit d’eau potable, à Momin Akada près de Rahuri, de ces magnifique « choux fleurs », des agrégats quasi sphériques de prisme au cœur vert et présentant un fort développement du pinacoïde (001). En 2006 un autre gisement, une énorme cavité, fut découvert à Ajanta près de Bidkin. Leur jolie couleur verte est due à la présence de vanadium. Toute fois il ne faut pas les confondre avec certains cristaux verts foncés chargés de chlorite ou d’argiles vertes. Un bon conseil de Julien Lebocey. Lors de vos achats vérifiez vos échantillon car ils sont parfois clivés volontairement pour cacher des fractures disgracieuses de la terminaison. La surface de clivages a un éclat nacré Sources : Littérature Minéraux (Julien Lebocey) aux éditions du Piat Internet Mindat Wikipédia Géowiki Apophyllite, Well pocket, Momin Akada, Rahuri, district d'Ahmednagar, Maharashtra, Inde. Apophyllite biterminée, vert profond et fantôme avec albite var. cleavelandite, Poona, Maharastra, Inde. Groupe d'apophyllite gemmes parfaites sur chlorite, mine Savda, Jalgaon, Maharastra, Inde. Apophyllite et stilbite, mine Lonavala, district de Puna, Maharastra, Inde. Hydroxyapophyllite, Centreville, Culpeper Basin, Fairfax Co., Virginie, États-Unis. Fluorapophyllite, Le Dat Soubeyrol, Carlat, Cantal, Auvergne, France.jpg Fluorapophyllite rose-orange et verte, carrière Villoly, Nashik, Maharashtra, Inde. Apophyllite, mine de Fengjiashan, mine de cuivre de Daye, district minier d'Edong, comté de Daye, préfecture de Huangshi, province de Hubei, Chine. Fluorapophyllite rose, carrière Villoly, Nashik, Maharashtra, Inde. Apophyllite sur stellerite, mine de fer Sokolovskoe, Rudny, région de Kostanay, Kazakhstan. Fluorapophyllite et chalcopyrite, mine de San Martín, San Martín-Sabinas, San Martín, Sombrerete, Zacatecas, Mexique. Fluorapophyllite et chalcopyrite, mine de San Martín, San Martín-Sabinas, San Martín, Sombrerete, Zacatecas, Mexique. Apophyllite et stilbite, Rahuri, district d'Ahmednagar, Maharashtra, Inde.jpg Apophyllite jaune et harmotome, Korsnäs, Vaasa, Länsi-Suomen Lääni, Finlande. Mesolite sur apophyllite et stilbite, Puna, Maharastra, Inde. Calcédoine entièrement recouverte d'apophyllite légèrement bleutée, Jalgaon, Maharastra, Inde. Apophyllite verte, Shrirampur, Ahmednagar, Maharashtra, Inde. Apophyllite, stilbite et mesolite, carrière de Wadagaoun, Puna Maharashtra, Inde. Apophyllite, stilbite, heulandite et calcite sur stalactite de calcédoine, Aurangabad, Maharashtra, Inde. Apophyllite et stilbite sur des stalactites de calcédoine et micro quartz, Jalgaon, Maharastra, Inde. Apophyllite-K, Puy de la Piquette, Veyre-Monton, Puy-de-Dôme, Auvergne, France. Apophyllite, natrolite et calcite, Puy de la Piquette, Veyre-Monton, Puy-de-Dôme, Auvergne, France. Apophyllite verte sur stilbite, Punah, Maharashtra, Inde. Apophyllite, stilbite et heulandite, Jalgaon, Maharashtra, Inde. Apophyllite, Gyrolite, Thomsonite, Skálafjørđur, Eysturoy, Îles Féroé. Clic pour agrandir... Since 14-02-2022